CONSEIL D'ETAT : décision favorable à mon droit au RMI
Publié : 10 nov. 2008
Voici une décision du Conseil d'Etat qui va considérablement aider les demandeurs de RMI ayant exercé une activité non salariée à faire valoir leur droits.
La violation des critères d'admission au RMI est très répandue (elle l'était par les préfets, elle l'est aujourd'hui par les départements), surtout lorsque les services instructeurs sont confrontés à des demandeurs vivant des situations "atypiques".
La loi est stricte, il n'existe que 3 critères :
- avoir + de 26 ans,
- être français,
- les ressources prises en compte sont celles qui ont été effectivement perçues au cours des 3 mois civils précédant la demande ou la révision.
Les services instructeurs font preuve d'inventivité :
- le RMI n'a pas vocation à se substituer à l'absence de ressources résultant d'un choix délibéré d'un allocataire de ne pas se verser un salaire (argument très prisé par la DDASS, service instructeur de la Commission départementale d'aide sociale - étape du 1er recours après refus de la demande de RMI),
- du fait de votre activité, le demandeur peut prétendre à une rémunération au moins égale au montant du RMI pour 1 personne (argument très prisé par la DDASS qui n'hésite pas à dénaturer les comptes même déposés au greffe et approuvés par un commissaire aux comptes),
- activité non viable, alors même qu'un contrat d'insertion ait été signé pour développer ladite activité,
- ériger le statut de chef d'entreprise (commerçant, gérant, Pdg...) en critère d'inadmissibilité au RMI (ce qui déboute souvent le demandeur de déposer son dossier) alors que la situation personnelle du demandeur n'a pas à être un obstacle à l'instruction de sa demande et que seule la situation économique doit être prise en compte.
Il serait particulièrement intéressant que tous ceux et celles qui ont eu affaire à ces commissions d'état (CDAS, CCAS) suite aux recours formés, participent à l'inventaire de ces critères fallacieux, nous pourrions ainsi les dénoncer et aider ceux qui forment un recours.
La décision du Conseil d'Etat, intervenue le 29/10/2008, que vous allez lire est l'aboutissement d'une demande de RMI déposée le 4/11/2002.
Un autre recours devant le Conseil d'Etat a été déposé le 23/10/2008 et qui concerne le dépôt de ma 1ère demande de RMI du 1/03/1999. Ce dernier recours étant à l'instruction, j'aurais l'occasion d'en faire le développement quand la décision du Conseil d'Etat sera donnée.
Le Conseil d'Etat a considéré que l'affaire jugée était d'une grande importance et innovante. Alors que j'ai rédigé tous mes mémoires seul et fais mes recours successifs sans avocat, ce n'est que lorsque j'ai demandé l'aide juridictionnelle, que le Conseil d'Etat a choisi un avocat inscrit au barreau (le fait que le Conseil d'Etat accorde l'A.J. signifie que l'affaire est grave, contrairement aux autres cours de justice qui ne prennent en compte que les revenus).
En haut et à droite de la 1ère page de la décision, il est indiqué 2 lettres : mt
Ces 2 lettres signifient que cette décision sera mentionnée dans le recueil des arrêts du Conseil d'Etat, le recueil Lebon (parution été 2009 pour cette décision). C'est le recueil qui est consulté par tous les avocats et ils pourront l'invoquer dans des affaires similaires.
Voici la décision :
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.1.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.2.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.3.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.4.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.5.pdf
La violation des critères d'admission au RMI est très répandue (elle l'était par les préfets, elle l'est aujourd'hui par les départements), surtout lorsque les services instructeurs sont confrontés à des demandeurs vivant des situations "atypiques".
La loi est stricte, il n'existe que 3 critères :
- avoir + de 26 ans,
- être français,
- les ressources prises en compte sont celles qui ont été effectivement perçues au cours des 3 mois civils précédant la demande ou la révision.
Les services instructeurs font preuve d'inventivité :
- le RMI n'a pas vocation à se substituer à l'absence de ressources résultant d'un choix délibéré d'un allocataire de ne pas se verser un salaire (argument très prisé par la DDASS, service instructeur de la Commission départementale d'aide sociale - étape du 1er recours après refus de la demande de RMI),
- du fait de votre activité, le demandeur peut prétendre à une rémunération au moins égale au montant du RMI pour 1 personne (argument très prisé par la DDASS qui n'hésite pas à dénaturer les comptes même déposés au greffe et approuvés par un commissaire aux comptes),
- activité non viable, alors même qu'un contrat d'insertion ait été signé pour développer ladite activité,
- ériger le statut de chef d'entreprise (commerçant, gérant, Pdg...) en critère d'inadmissibilité au RMI (ce qui déboute souvent le demandeur de déposer son dossier) alors que la situation personnelle du demandeur n'a pas à être un obstacle à l'instruction de sa demande et que seule la situation économique doit être prise en compte.
Il serait particulièrement intéressant que tous ceux et celles qui ont eu affaire à ces commissions d'état (CDAS, CCAS) suite aux recours formés, participent à l'inventaire de ces critères fallacieux, nous pourrions ainsi les dénoncer et aider ceux qui forment un recours.
La décision du Conseil d'Etat, intervenue le 29/10/2008, que vous allez lire est l'aboutissement d'une demande de RMI déposée le 4/11/2002.
Un autre recours devant le Conseil d'Etat a été déposé le 23/10/2008 et qui concerne le dépôt de ma 1ère demande de RMI du 1/03/1999. Ce dernier recours étant à l'instruction, j'aurais l'occasion d'en faire le développement quand la décision du Conseil d'Etat sera donnée.
Le Conseil d'Etat a considéré que l'affaire jugée était d'une grande importance et innovante. Alors que j'ai rédigé tous mes mémoires seul et fais mes recours successifs sans avocat, ce n'est que lorsque j'ai demandé l'aide juridictionnelle, que le Conseil d'Etat a choisi un avocat inscrit au barreau (le fait que le Conseil d'Etat accorde l'A.J. signifie que l'affaire est grave, contrairement aux autres cours de justice qui ne prennent en compte que les revenus).
En haut et à droite de la 1ère page de la décision, il est indiqué 2 lettres : mt
Ces 2 lettres signifient que cette décision sera mentionnée dans le recueil des arrêts du Conseil d'Etat, le recueil Lebon (parution été 2009 pour cette décision). C'est le recueil qui est consulté par tous les avocats et ils pourront l'invoquer dans des affaires similaires.
Voici la décision :
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.1.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.2.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.3.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.4.pdf
http://www.actuchomage.org/docs/pdf/CEp.5.pdf