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Plafonnement des allocations de chomage
Publié : 09 nov. 2008
par azert
Bonjour
le président de l'Unedic a déclaré qu'il était pour le plafonnement mensel des allocations chomage. Pensez vous que cela pourrait faire partie de la nouvelle convention en cours de négociation ? Cela s'appliqurait il aux anciens chomeurs ?
Merci
Publié : 09 nov. 2008
par superuser
Nous n'en savons pas plus que vous... La négociation a à peine commencé, et ne devrait battre son plein qu'après les élections prud'homales qui auront lieu le 3 décembre.
L'idée avait déjà été mise sur le tapis lors de la précédente négociation en 2005 alors que le déficit cumulé de l'Unedic atteignait 14 milliards d'€ : il était question de plafonner les allocations à 1.500 € ou 1.800 € par mois, comme en Allemagne. Mais la mesure, très contestée, n'est pas passée.
La situation est différente aujourd'hui et si ce plafonnement revient dans les débats, il ne devrait concerner que les chômeurs les plus "riches", c'est-à-dire les salariés les mieux payés qui peuvent bénéficier d'allocations très élevées (plus de 6.000 € par mois).
Si cette mesure devait être votée, elle ne toucherait que les nouveaux inscrits, toute rétrocession des droits comportant un risque de révolte (cf. l'affaire des "Recalculés" en 2004).
Publié : 10 nov. 2008
par Monolecte
Encore
le coup du castor : on met en exergue les 3 ou 4 pelés qui doivent toucher plus de 3000€ d'indemnités chômage en disant que c'est honteux et on ratatine les indemnités à 1500€, ce qui, forcément, touche déjà plus de monde. Et petit à petit, on descendra le plafond en stigmatisant toujours les profiteurs.
2 effets en un : réduire encore plus les allocations chômage (déjà touchées en volume année après année) et dégoûter les cadres sup de cotiser au chômage. Ceci devrait donc logiquement ouvrir le champ à des offres privées d'assurance chômage pour salariés très bien rémunérés (et pour lesquels le risque est moins fort).
Au bout du chemin, du chômage comme de la sécu : un service public indigent qui ne couvre pratiquement plus le risque ou de manière très insuffisante et un secteur privé qui se remplit les fouilles tout en dépensant beaucoup d'argent pour ne jamais couvrir ses clients.