Dans un des posts de l'actuchomage il ya quelques semaines, on pouvait lire :
La crise de la dette:
http://www.youtube.com/watch?v=_UqCrpAm ... r_embedded
On nous prend pour des bœufs. On est en train de détruire notre économie, d'anéantir notre pays pour sauvegarder un principe débile selon lequel les états doivent emprunter aux banques privées plutôt que de créer leur monnaie. La comparaison entre l'état et un ménage pour faire passer l'idée d'un retour à l'équilibre des comptes fausse le jugement. Cette vidéo explique bien pourquoi.
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En 1973, Georges Pompidou Président de la République demande à Valéry Giscard d’Estaing de pondre une loi obligeant la Banque de France à emprunter aux banques privées tout nouveau franc qu’elle voudrait mettre sur le marché. Il s’agit d’appliquer aux états le même principe que pour le commun des mortels. Quand on veut acheter une maison, on emprunte aux banques et on rembourse avec des intérêts. Avec cette loi si l’ETAT veut imprimer plus de billets et les distribuer en faisant des investissements, il promet de les rembourser avec des intérêts. Comme pour nous les taux d’intérêts sont proposés par les banques. Pour nous, particuliers, à un moment donné de notre vie, on a fini de rembourser nos emprunts et on arrête d’emprunter. Au contraire un ETAT, lui, est considéré comme éternel, et ne sera jamais totalement équipé, il faudra qu’il continue d’investir tant que la richesse augmente. Il va donc continuer à faire des emprunts, qui s’accumulent. La première année, en 1973, il va emprunter, disons sur 5 ans, pour investir. L’année suivante, en 1974, il va être obligé de réemprunter sur 5 ans, non seulement pour investir mais aussi pour rembourser l’emprunt de la première année. Il empruntera donc plus qu’en 1973. Idem pour 1975, 1976, 1977. En 1978, il aura fini de rembourser son premier prêt. Mais il doit quand même emprunter plus que l’année précédente car l’année précédente, il a remboursé quatre prêts et investi, cette année il rembourse encore quatre prêts mais qui portent sur une somme plus importante, puisque cette somme augmente tous les ans. Ainsi, la dette ne fait qu’augmenter, et l’ETAT n’aura jamais fini de rembourser, même si chaque prêt aura bien été remboursé 5 ans plus tard.
Les copains d’abord
Rappelons que Georges Pompidou n’est autre que l’ancien directeur de la banque Rothschild. VGE, interrogé en 2008 sur les raisons de cette loi, appelé péjorativement loi Rothschild, répondit que c’était pour permettre aux banques privées de vendre et de racheter entre elles ces emprunts d’ETAT en essayant de faire du bénéfice : c’est ce qu’on appelle la spéculation. Il est vrai que les banques et leurs créanciers ont pu et continuent de se faire de l’argent grâce à ce système.
La propagation de loi
Il faut attendre 1992 pour que par l’article 104 du traité de Maastricht en impose ce principe au pays membres de l’Union. Plus récemment dans le traité de Lisbonne c’est l’article 123 qui stipule que la BCE ne peut pas donner ni même prêter des euros aux ETATS mais qu’il faut toujours passer par une banque privée qui au passage va coller un taux d’intérêt. Ces intérêts qui courent depuis 1973 sont tellement importants que la majorité de ce que l’on doit emprunter sert à les rembourser. Chaque année la paye des français est amputée en partie pour rembourser ces intérêts.
Bref
La propagande actuelle opère avec succès car elle se base sur des principes qui marchent pour des personnes mais pas pour des ETATS. La dette contractée depuis 40 ans n’est pas due au fait que l’ETAT français dépense plus que ce qu’il ne gagne mais pour la plus grande partie aux remboursements des intérêts, intérêts qui enrichissent les banques privées et leurs créanciers sans aucune autre utilité. Deuxièmement, on nous répète que l’on n’a pas le choix, or jusqu’en 1972 on n’avait pas besoin des banques privées pour gérer notre monnaie et le pays s’en sortait très bien. Enfin on nous rabâche qu’il faut limiter nos dépenses, soit finir de détruire notre service public ou notre sécurité sociale, pour être à l’équilibre. Un ETAT n’a jamais besoin d’être à l’équilibre puisqu’il faut toujours qu’il mette en circulation plus d’argent au fur et à mesure que la richesse augmente.
Pourquoi est-on en crise?
Avec le système en place il faut toujours emprunter pour payer les anciens prêts. Que se passe-t-il si les banques décident de ne plus prêter aux états? Les prêts en cours ne pourront tout simplement pas être remboursés, les banques qui ont prêté perdraient de l’argent. Il n’y a pas de raison de ne pas pouvoir rembourser puisqu’il suffit que les prêts continuent. Or depuis quelques temps des banques pensent que les autres banques ne voudront plus prêter à certains ETATS, elles pensent qui si elles prêtent, elles ne seront pas remboursées puisque les autres banques ne prêteront plus après elles. Elles arrêtent donc de prêter, et les anciens prêts ne peuvent plus être remboursés.
Les banques au pouvoir
Nous sommes à un point où les banques refusent de prêter à moins que les ETATS limitent leurs dépenses pour se concentrer sur les remboursements qu’ils ont à faire. En clair supprimer la fonction publique, diminuer les retraites, les allocations chômages, les remboursements de soins pour donner aux banques. En échange elles ne proposent aucune contrepartie, pas de taxation, pas de loi de contrôle des marchés.
Allons voir chez les Grecs
La Grèce avec l’aide de la banque Goldman Sachs a falsifié ses comptes de façon à faire de plus gros emprunts que nécessaire. Cela a permis à quelques privilégiés de ne plus payer d’impôts, de mettre de l’argent de côté et de payer des pots de vin. Quand l’état réel de l’économie grecque a été dévoilé, les taux d’emprunts proposés les banques se sont envolés à plus de 20%, puis les banques l’ont menacée de refuser de lui accorder de nouveaux emprunts à moins qu’elle ne se plie à leurs obligations : liquider sa fonction publique, brader ses installations publiques et ne plus aider ses citoyens. Le problème c’est qu’en ayant l’impression de faire des économies, ce pays a détruit sa richesse, les gens ne peuvent plus rien acheter, ils perdent tout leur argent et l’ETAT ne peut plus prélever le moindre impôt, il n’y a plus rien à prélever, autrement dit, c’est le serpent qui « se mord la queue ». La Grèce continue de perdre de l’argent, sa dette a explosé de 30% depuis qu’elle a commencé ses mesures d’austérité. Le peuple grec a tout perdu grâce à ce système. Quant à la banque Goldman Sachs, pas d’inquiétude pour eux, ils avaient senti en 2010 que l’information allait tomber, ils ont donc vendu leurs actions grecques en avance, et acheté à la place celles qui allaient rapporter avec la crise se profilant. Ils sont sortis gagnants.
La grande ironie
A n’importe quel moment, la banque centrale européenne aurait pu dire STOP. On arrête ce système, je vais imprimer des euros et les donner aux banques pour effacer les dettes, et après je donnerai aux pays ce qu’il faut en fonction de leur richesse. Elle ne l’a pas fait. Elle préfère voir la Grèce dans sa situation actuelle et garder le système en place. Rappelons que le directeur de la BCE est Mario Draghi ancien vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, celle à l’origine de la crise grecque.
Solution à la crise actuelle[/b]
Enlever aux banques leur pouvoir de rapacité et d’inutilité tout simplement en les nationalisant car les banques n’ont pas à faire de l’argent de manière virtuelle sur des emprunts des ETATS, un ETAT n’étant pas un ménage, mais existant tant que la terre tournera.
Redonner le pouvoir à la Banque de France de la planche à billets avec encadrement par des lois, à savoir qu’elle imprimera tant de billets selon sa richesse réelle, sans faire exploser les prix, et investira selon les besoins du pays. Ester en justice devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme les Goldman Sachs, les Marios et compagnies pour avoir mis tant d’Européens à la cure d’austérité, au suicide, au chômage massif, à la casse massive des entreprises et à la rue tant de Citoyens européens.