Bonjour à tous!
Heureuse de trouver un forum qui s'occupe des DE en mal d'orientation...car quelle perte de temps d'attendre les RDV Pôle Emploi avec des "conseillers" divers et variés qui ne nous distillent les informations qu'au compte-goutte sans vraiment réussir à savoir quels sont réellement nos droits ni quelle marge de manoeuvre nous avons!! Toutes ces lois sont une jungle...
Je vous explique donc ma situation assez complexe...
J'ai travaillé 5 ans en France, alternant allocations chômage (23 mois à l'époque) et missions d'intérim qui me permettaient de repousser toujours plus loin la fin de mon indemnisation. En octobre 2006, j'ai décidé de partir à l'étranger (je venais de recevoir mon passeport, ce qui prouvait bien mon intention de partir) en visa vacances-travail au Canada.
Or, le 13 novembre 2006, un employeur m'a proposé un CDI, m'alléchant de tous ses avantages financiers (des avantages réels: bonne mutuelle, taux horaire meilleur que la moyenne dans le coin, tickets restaurant, primes, etc). Il me restait 302 jours et je savais bien que je signais là l'arrêt de mes droits au chômage si je ne partais pas avant le pauvre mois d'essai pendant lequel on n'a pas le temps de se rendre compte si le job nous plaît ou non. J'ai fini par céder à son offre (et reporter à plus tard mon rêve de partir)...le mois d'essai, comme prévu, est vite passé et je me suis prise dans le tourbillon du contrat de travail à durée indéterminée...comme je l'ai précisé, je n'ai jamais caché à mon employeur que je comptais partir tenter ma chance à l'étranger et cela ne lui posait pas de problème. Le 31 décembre 2007, au bout de 13 mois de bons et loyaux services, mon désir de partir à l'étranger étant devenu très fort, j'ai finalement pris la décision de démissionner. Chose qui ne me plaisait pas (et qui sonnait le glas de mes allocations chômage) mais avais-je le choix??
Peu après, la loi du 25 juin 2008 était créée sur la rupture conventionnelle du contrat de travail...à mon grand dam
Sachant que je partais à l'étranger (le 5 février 2008), je n'ai donc pas procédé à une réinscription aux Assedic. Ce qui me paraît plutôt honnête!
Je pars donc à l'étranger. En Australie, où je travaille 12 mois sur 2 ans et près de 6 mois sur 1 an en Nouvelle-Zélande. Je suis rentrée en France entre mes deux années d'Australie (une bonne idée finalement, car grâce à cela, je n'ai pas perdu mes droits à la Sécurité sociale).
Il y a 15 jours, je suis rentrée en France, forte de cette expérience à l'étranger où j'ai travaillé la plupart du temps (dont certaines fois au noir -remplacements ponctuels de réceptionniste, d'autres fois travail en retour du logement). Je ne suis jamais restée sans rien faire, car 1. j'avais besoin de subvenir à mes besoins, 2. je ne voulais pas créer de trou trop grand dans ma "carrière".
Ces 2 dernières semaines, je me suis donc rendue à Pôle Emploi pour connaître mes droits. Sachant que j'avais démissionné du CDI, je ne m'attendais pas à entendre de bonnes nouvelles. En effet, on m'annonce que j'ai totalement perdu mes droits de 302 jours car, depuis le 13 novembre 2006, cela fait plus de 3 ans + 302 jours, donc mes droits ont expirés!! Ce qui veut dire que si j'étais revenue plus tôt, c'était bon!
Ils me demandent cependant d'apporter l'attestation Assedic de l'employeur chez qui j'ai démissionné. Dans ma recherche, je trouve pas moins de 4 autres attestations Assedic que j'avais oublié d'apporter aux Assedic à l'époque où j'étais en CDD/intérim. J'apporte donc le tout et 2 jours après, on me confirme que tout est vraiment perdu. Je ne comprends tout de même pas que je puisse avoir perdu des droits que je n'ai jamais réclamés! Démission ou pas.
On m'appelle alors et l'on me demande si j'ai démissionné pour suivre mon conjoint à l'étranger: je dis non. Alors, la dame me demande de lui fournir des attestations de travail à l'étranger afin de faire une demande d'Allocation Temporaire d'Attente (10,83€ par jour). Elle me dit en fait que si on arrive à réunir 182 jours de travail pendant les 12 derniers mois (à compter du 1er juin 2011), il y a un espoir d'obtenir cela à la place. Elle a ensuite ajouté que (lisez bien cela): si je m'étais inscrite comme DE après la démission de mon CDI et bien, j'aurais pu conserver mes droits!!! C'est un peu fort, ça, de se réinscrire quand on sait très bien qu'on va partir à l'étranger??? Si j'avais su...
Je peux vous dire que si javais su comment tout cela marchait avant de partir, cela m'aurait évité bien des déceptions!!
Voilà, donc je vous demande, à vous, experts en la matière, ce que vous pensez de mon cas et si vous pensez que j'ai des chances de retrouver ce pour quoi j'ai cotisé pendant tant d'années en France, sachant que j'ai toujours fait en sorte d'être honnête et de ne pas vivre aux frais de la princesse. Car au final, l'honnêteté ne paye pas

par contre, si j'avais fait ce qu'elle m'a dit (me réinscrire alors que je savais que j'allais partir, ce que je trouve douteux), je n'en serais pas là...help!!! Que me conseillez-vous de faire d'autre? Il n'y a vraiment pas moyen de retrouver feu mes droits?
Snif
