Désespérés,des salariés d'une usine de champignons brûlent..
Publié : 14 août 2008
... une partie du stock.
Une vingtaine de salariés d'une conserverie de champignons à Branoux-les-Taillades (Gard), "désespérés" par la fermeture annoncée de leur usine, ont brûlé une partie du stock pour que la direction améliore son plan social, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Cette conserverie appartient à France Champignon, propriété du fonds d'investissement français Butler Capital, et numéro deux mondial du marché des champignons.
"On nous a annoncé brutalement la fermeture de l'usine le 5 juin. La direction a évoqué à chaque fois des raisons différentes et a refusé les propositions pour un repreneur. Nous sommes en grève depuis deux mois, on occupe l'usine mais la direction continue de nous faire des propositions dérisoires pour le plan social", a déclaré un des délégués (CGT) du personnel, Gilles Becu.
"Alors, hier (mercredi), on a brûlé des champignons du stock, des morilles et des cèpes en attente de conditionnement", a-t-il ajouté.
"Si la direction continue de nous traiter avec un tel mépris, comme des Kleenex qu'on jette après 20 ou 30 ans de boîte, on continuera aussi", a affirmé le syndicaliste.
Selon les grévistes, le stock de champignons dans la conserverie vaut environ un million d'euros.
Les salariés qui déplorent que toutes les propositions sur une reprise de l'usine soient systématiquement écartées par France Champignon, demandent maintenant une amélioration du plan social proposé par l'entreprise.
"La plupart des salariés ont une cinquantaine d'années. Ils ne retrouveront pas facilement du travail dans la région. Nous demandons donc une prime de 35.000 euros mais la direction nous propose à peine 3.000 euros. C'est presque rien pour des gens qui ont 20 à 30 ans d'ancienneté", a indiqué M. Becu.
Le maire de Branoux-les-Taillades, Alain Rey, a confirmé à l'AFP les actions en cours dans l'usine, évoquant "le désespoir des salariés".
"Ils ne comprennent pas. L'usine était largement bénéficiaire. C'est une délocalisation cachée vers la Pologne", a-t-il déclaré, inquiet de la fermeture de la seule usine de sa commune, dans un bassin d'emploi déjà sinistré.
Il a précisé avoir eu des contacts avancés avec un repreneur intéressé mais "France Champignon ne veut pas en entendre parler". Il a également déploré que l'entreprise n'ait pas montré d'intérêt pour les subventions proposées par les collectivités locales pour moderniser l'usine.
La direction de France Champignon n'était pas disponible jeudi en fin d'après-midi pour réagir à ces informations.
Source : Yahoo.fr
Une vingtaine de salariés d'une conserverie de champignons à Branoux-les-Taillades (Gard), "désespérés" par la fermeture annoncée de leur usine, ont brûlé une partie du stock pour que la direction améliore son plan social, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Cette conserverie appartient à France Champignon, propriété du fonds d'investissement français Butler Capital, et numéro deux mondial du marché des champignons.
"On nous a annoncé brutalement la fermeture de l'usine le 5 juin. La direction a évoqué à chaque fois des raisons différentes et a refusé les propositions pour un repreneur. Nous sommes en grève depuis deux mois, on occupe l'usine mais la direction continue de nous faire des propositions dérisoires pour le plan social", a déclaré un des délégués (CGT) du personnel, Gilles Becu.
"Alors, hier (mercredi), on a brûlé des champignons du stock, des morilles et des cèpes en attente de conditionnement", a-t-il ajouté.
"Si la direction continue de nous traiter avec un tel mépris, comme des Kleenex qu'on jette après 20 ou 30 ans de boîte, on continuera aussi", a affirmé le syndicaliste.
Selon les grévistes, le stock de champignons dans la conserverie vaut environ un million d'euros.
Les salariés qui déplorent que toutes les propositions sur une reprise de l'usine soient systématiquement écartées par France Champignon, demandent maintenant une amélioration du plan social proposé par l'entreprise.
"La plupart des salariés ont une cinquantaine d'années. Ils ne retrouveront pas facilement du travail dans la région. Nous demandons donc une prime de 35.000 euros mais la direction nous propose à peine 3.000 euros. C'est presque rien pour des gens qui ont 20 à 30 ans d'ancienneté", a indiqué M. Becu.
Le maire de Branoux-les-Taillades, Alain Rey, a confirmé à l'AFP les actions en cours dans l'usine, évoquant "le désespoir des salariés".
"Ils ne comprennent pas. L'usine était largement bénéficiaire. C'est une délocalisation cachée vers la Pologne", a-t-il déclaré, inquiet de la fermeture de la seule usine de sa commune, dans un bassin d'emploi déjà sinistré.
Il a précisé avoir eu des contacts avancés avec un repreneur intéressé mais "France Champignon ne veut pas en entendre parler". Il a également déploré que l'entreprise n'ait pas montré d'intérêt pour les subventions proposées par les collectivités locales pour moderniser l'usine.
La direction de France Champignon n'était pas disponible jeudi en fin d'après-midi pour réagir à ces informations.
Source : Yahoo.fr