Ça dégraisse chez le Père Dodu
Publié : 11 juil. 2008
647 emplois menacés chez le volailler Doux
Michel le Guellaud, délégué CGT, est « écoeuré » par la manière dont le groupe Doux a annoncé la fermeture des usines. : Thierry Creux
Plombé par des mauvais résultats et un lourd endettement, l'industriel breton tranche dans le vif. Il ferme deux usines et réduit l'activité d'une troisième.
« Tout le monde tombe des nues. On pensait à une diminution de personnel, pas à une fermeture définitive. » Joël, 56 ans, salarié chez Doux à Locminé (Morbihan), est abasourdi. Comme une partie de ses collègues, il vient d'apprendre que son usine allait fermer. L'annonce a été donnée, hier matin, par le groupe volailler, lors d'un Comité central d'entreprise, à Châteaulin (Finistère). Les sites de production de dindes de Locminé et de poulets à Châtelet (Cher) vont fermer. L'activité d'abattage de canards à Pleucadeuc, près de Vannes, va s'arrêter.
À Locminé, le groupe Doux emploie 451 personnes. « C'est un coup de massue. Nous sommes écoeurés. On nous prend vraiment pour des pions », tonne Michel Le Guellaud, délégué CGT, de retour du CCE. « Cette information n'était même pas inscrite à l'ordre du jour. Ils nous ont annoncé ça presque en souriant. Ils ont un mépris total des salariés, ils ne cherchent que les profits. »
120 reclassements
Avec les sites de Châtelet et Pleucadeuc, ce sont 647 salariés qui sont concernés. Le groupe Doux propose environ 120 postes de reclassement. « Ca va faire de gros dégâts. La reconnaissance de Charles Doux envers ses salariés, c'est de supprimer les emplois les uns après les autres. » À Locminé, la moyenne d'âge des salariés est de 49 ans. « Qu'est-ce que je vais trouver comme boulot à 56 ans ? ici c'est bouché ! », demande Anne-Marie, 36 ans de boîte. « Moi, j'ai 35 ans, je vais pouvoir retrouver du travail. Mais ceux qui ont entre 50 et 60 ans, ils vont faire quoi ? », ajoute, en colère, Sylvie, chez Doux depuis douze ans. « En plus, certains sont en vacances et vont apprendre ça à la radio ou en lisant le journal, c'est lamentable... »
Ce matin, les délégués CGT vont se réunir avec les salariés pour envisager d'éventuelles actions. « On va se battre pour montrer qu'on est là. On va solliciter tout le monde », annonce Michel Le Guellaud, même s'il ne se fait pas d'illusions. « Nous, on ne verra pas la fin de l'année. Et en 2009, les licenciements ça continuera. En France, toute l'aviculture est exsangue.
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Michel le Guellaud, délégué CGT, est « écoeuré » par la manière dont le groupe Doux a annoncé la fermeture des usines. : Thierry Creux
Plombé par des mauvais résultats et un lourd endettement, l'industriel breton tranche dans le vif. Il ferme deux usines et réduit l'activité d'une troisième.
« Tout le monde tombe des nues. On pensait à une diminution de personnel, pas à une fermeture définitive. » Joël, 56 ans, salarié chez Doux à Locminé (Morbihan), est abasourdi. Comme une partie de ses collègues, il vient d'apprendre que son usine allait fermer. L'annonce a été donnée, hier matin, par le groupe volailler, lors d'un Comité central d'entreprise, à Châteaulin (Finistère). Les sites de production de dindes de Locminé et de poulets à Châtelet (Cher) vont fermer. L'activité d'abattage de canards à Pleucadeuc, près de Vannes, va s'arrêter.
À Locminé, le groupe Doux emploie 451 personnes. « C'est un coup de massue. Nous sommes écoeurés. On nous prend vraiment pour des pions », tonne Michel Le Guellaud, délégué CGT, de retour du CCE. « Cette information n'était même pas inscrite à l'ordre du jour. Ils nous ont annoncé ça presque en souriant. Ils ont un mépris total des salariés, ils ne cherchent que les profits. »
120 reclassements
Avec les sites de Châtelet et Pleucadeuc, ce sont 647 salariés qui sont concernés. Le groupe Doux propose environ 120 postes de reclassement. « Ca va faire de gros dégâts. La reconnaissance de Charles Doux envers ses salariés, c'est de supprimer les emplois les uns après les autres. » À Locminé, la moyenne d'âge des salariés est de 49 ans. « Qu'est-ce que je vais trouver comme boulot à 56 ans ? ici c'est bouché ! », demande Anne-Marie, 36 ans de boîte. « Moi, j'ai 35 ans, je vais pouvoir retrouver du travail. Mais ceux qui ont entre 50 et 60 ans, ils vont faire quoi ? », ajoute, en colère, Sylvie, chez Doux depuis douze ans. « En plus, certains sont en vacances et vont apprendre ça à la radio ou en lisant le journal, c'est lamentable... »
Ce matin, les délégués CGT vont se réunir avec les salariés pour envisager d'éventuelles actions. « On va se battre pour montrer qu'on est là. On va solliciter tout le monde », annonce Michel Le Guellaud, même s'il ne se fait pas d'illusions. « Nous, on ne verra pas la fin de l'année. Et en 2009, les licenciements ça continuera. En France, toute l'aviculture est exsangue.
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