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Projet de loi sur le temps de travail
Publié : 08 juin 2008
par maguy
Travailler plus pour gagner... des clopinettes
On s'en doutait
Le projet de loi du gouvernement appelé "projet de loi sur le temps de travail" vise à baisser les salaires
samedi 7 juin 2008
L’article 15-1 du projet a de quoi mettre en colère la France salariée entière : il vise toutes les clauses concernant les heures supplémentaires, elles devront être renégociées d’ici au 1er janvier 2010 de façon à supprimer les majorations et les repos compensateurs qui leur sont afférents. Pareil pour l’article 16 (nouvel article L 3128-38) : la durée du travail de tout salarié peut être fixée sans accord collectif préalable par une convention individuelle de forfait en heures, sur la semaine ou le mois.
Les employeurs pourront ainsi ne plus payer les majorations des heures supplémentaires, la durée pourra être supérieure à 1607 h c’est à dire inclure les ex-heures supplémentaires. L’obligation de comptabiliser les heures sera supprimée, ainsi que les limites journalières et hebdomadaires. Cette obligation de travailler plus se fera à salaire constant. Le nombre maximum de 218 jours pourra être dépassé, c’est-à-dire qu’il pourra être atteint 365 jours, moins 52 dimanches, 8 jours fériés, 5 semaines de congés payés, soit 275 jours sans enfreindre le droit du travail... Il sera possible de travailler 53 jours de plus sans hausse de salaire...
Les clauses de garantie des articles L3121-42 à 44 + L 3121-51) seront supprimées. Il y aura suppression de la justification économique de l’annualisation, des limites de 10 h et de 48 h, des programmations préalables dans un calendrier à l’année des périodes hautes et basses (article 17). On revient au 19e siècle du point de vue des horaires et des soumissions des salariés à ceux ci.
Le premier et plus important point c’est que cela se fera avec recul des salaires : alors que la France n’a jamais été aussi riche, l’attaque contre les 35 h est une attaque contre les salaires ! Le “président du pouvoir d’achat” veut baisser le pouvoir d’achat de millions de salariés ! Travailler plus, gagner moins.
Mobilisation le 17 juin ! Unité ! Rejetez l’ensemble du projet de loi !
Gérard Filoche, samedi 7 juin 2008
source
Publié : 08 juin 2008
par romain23
Cette obligation de travailler plus se fera à salaire constant. Le nombre maximum de 218 jours pourra être dépassé, c’est-à-dire qu’il pourra être atteint 365 jours, moins 52 dimanches, 8 jours fériés, 5 semaines de congés payés, soit 275 jours sans enfreindre le droit du travail... Il sera possible de travailler 53 jours de plus sans hausse de salaire
Eh bien , nous y voilà! Ils ont voté pour travailler plus, tout content avec leurs heures SUP, sans se douter que le but était ensuite d'en faire une consigne generale sans paiement supplémentaire. Et, bientot , ce sera les heures à rattraper sans paiement, juste nourri et logé, et, ensuite, retour à l'esclavage!
Et, je vous dis qu'en 2012, ils reprendront les memes et recommenceront!

Publié : 08 juin 2008
par maguy
Monolecte ne m'en voudra pas, mais je pense à certains articles qu'elle avait écrits il y a déjà un an...
Je les mets en lien
hop par là
celui la n'est pas mal non plus
Y'a vraiment rien de mieux à faire le dimanche ?
J'aime déjà pô faire les courses, mais je refuse les hypermarchés, j'ai le tournis quand je vois toutes ces caisses et la gerbe quand je vois les caddies.
Et n'oublions pas
le salarié au sifflet
Mince alors, la messe était dite avant les élections et 53% d'aveugles-sourds-gogos ont cru aux lendemains qui chantent !
Ca ne nous console pas, mais au moins on ne se sent pas cocufiés

Publié : 08 juin 2008
par romain23
Ca ne nous console pas, mais au moins on ne se sent pas cocufiés !( quote Maguy)
Pas Cocufiés, certes, mais desepéré sur la foi en l'humanité, SI. D'autant plus que c'est nous qui trinquons le plus. Et là, on trinque pas avec Borloo!
Publié : 08 juin 2008
par Monolecte
Je ne sais plus non plus combien de fois j'ai écris que l'objectif n'était pas de liquider les 35 heures, mais toute notion de temps de travail légal.
Ensuite, faire sauter le salaire minimum ne sera plus qu'une formalité!
Publié : 08 juin 2008
par maguy
Je ne sais plus non plus combien de fois j'ai écris que l'objectif n'était pas de liquider les 35 heures, mais toute notion de temps de travail légal
Je sais Mono, heureusement qu'il reste des gens lucides
Ma nièce, à qui j'envoie souvent tes articles et qui travaille dans une usine en province a osé REFUSER de venir travailler le samedi, alors... qu'il y a chômage technique le vendredi
c'est l'une des rares (sur 300) qui ose, d'ailleurs son chef d'équipe lui dit d'office "toi, je ne te le demande pas, tu vas dire non". Quitte à être délocalisés ou à fermer l'usine (menace non voilée) elle préfère être avec sa famille ou avoir une vie en dehors du boulot.
Elle essaie de leur expliquer ce qui les attend, moutons ou pas, mais rien à faire. Donc, elle reste la brebis galeuse, enfin... brebis, plutôt loup que chien (cf la Fontaine). Comme le résultat restera le même...
Publié : 08 juin 2008
par Monolecte
Au final, c'est elle qui aura raison : tout le monde se fera virer, certes, mais elle, au moins, n'aura pas sacrifié sa vie privée pour rien.
Du coup, il y a fort à parier que les autres lui en vaudront à mort, parce que c'est plus confortable de haïr le messager que l'artisan de la destruction et qu'admettre qu'elle avait raison depuis le début revient à avouer qu'ils ont été de sacrés connards!
Publié : 08 juin 2008
par maguy
Au final, c'est elle qui aura raison : tout le monde se fera virer, certes, mais elle, au moins, n'aura pas sacrifié sa vie privée pour rien
Elle a travaillé avant 10 ans dans une autre usine. Elle fabriquait des sous-vêtements féminins, super pour les ventes à prix d'usine.
Bref, ils ont fermé cette usine et ont demandé aux femmes d'aller bosser à 70 km de là. Elle n'a pas voulu, d'ailleurs ses enfants étaient trop petits, mais beaucoup l'ont fait, avec temps et coûts de trajet au moins doublés.
Un an plus tard à peine,
toutes les usines étaient fermées
Elle a compris la leçon !
c'est plus confortable de haïr le messager que l'artisan de la destruction
Il y a les moutons bêtes comme leurs pieds et pire, il y a les autruches qui ne
veulent surtout pas savoir. Elle est déjà cataloguée comme dangereuse gauchiste.
Déjà qu'ils n'ont été que 38 sur 300 à aller voter pour le CE contre l'avis de la direction, mouarf !
Publié : 10 juin 2008
par romain23
Semaine de plus de 48 heures de travail et intérimaires: l'UE arrache un accord
Les pays de l'UE se sont accordés lundi soir pour resserrer les règles autorisant les salariés à travailler plus de 48 heures par semaine, mais aussi pour redéfinir "les temps de gardes" de diverses professions afin d'échapper à des sanctions de la justice européenne.
C'est un compromis qui fait sens, qui représente un net progrès social", a estimé le commissaire européen aux Affaires sociales Vladimir Spidla, en rappelant que les règles en vigueur permettent dans les faits d'enchaîner 78 heures de travail par semaine.
"Il est clair que nous avons pu élargir la base de l'Europe sociale", a-t-il commenté, en promettant de plaider pour ces avancées lors du débat qui suivra au Parlement européen.
Selon le compromis accepté par les ministres européens de l'Emploi, la semaine hebdomadaire de 48 heures, déjà gravée dans la législation européenne, reste de mise. Mais la durée maximale hebdomadaire de travail pourra atteindre 60 ou 65 heures pour les employés acceptant, à titre individuel, de déroger aux 48 heures. Ces plafonds pourront être dépassés en cas de conventions collectives.
La dérogation offerte aux employés ("l'opt out" cher aux Britanniques), est encadrée plus strictementmais non limitée dans le temps, comme le réclame le Parlement européen. D'où la satisfaction de Londres lundi qui a parlé "d'un bon accord".
Cette révision introduit en outre pour la première fois la définition de "périodes de garde inactives", qui pourront ne plus être comptabilisées comme du temps de travail.
Deux arrêts de la justice européenne stipulent que le temps de garde doit être intégralement calculé comme du temps de travail. Or, la majorité des Etats européens sont en infraction en la matière, notamment au sein des professions médicales. Le compromis trouvé retire cette menace.
Outre cette révision, bloquée depuis 2004, les pays européens ont arraché un deuxième accord sur un texte protégeant les travailleurs intérimaires, dans l'impasse depuis 2002.
Il prévoit, dès le premier jour de travail, un même traitement entre intérimaires et employés permanents. Sauf si les partenaires sociaux concluent un accord national sur "un délai de grâce" supérieur, comme c'est le cas au Royaume-Uni.
Ces deux textes sociaux majeurs, liés dans la négociation pour amener les pays à faire des compromis, ont été acceptés "à la majorité qualifiée".
Ils devront encore être approuvés par le Parlement européen, ce qui est loin d'être assuré.
Cinq pays -- l'Espagne, la Belgique, la Grèce, la Hongrie et Chypre-- se sont abstenus sur les propositions sur le temps de travail, les critiquant vivement et appelant à un arbitrage musclé du Parlement.
Au cours d'une séance publique au petit matin, la représentante de l'Espagne a déploré le fait que la dérogation à la semaine hebdomadaire de 48 heures ne soit pas limitée dans le temps, "une marche arrière".
"Ce n'est pas une avancée sociale", a également jugé la ministre belge de l'Emploi Joëlle Milquet.
La France a pour sa part poussé pour un compromis acceptable à l'approche de sa présidence de l'UE qui démarre le 1er juillet.
"L'heure est clairement à la relance de l'Europe sociale", a souligne le ministre français du travail Xavier Bertrand, en notant que les accords trouvés offrent "plus de garanties pour les travailleurs".
"Nous sommes à une étape clef, il en reste une autre, le Parlement, il faut maintenant mobiliser nos efforts", a-t-il insisté.
M. Bertrand a pris le soin de préciser que ces textes ne changeraient pas la situation en France. La nouvelle période "inactive" des temps de garde, sans être du travail effectif, ne sera pas comptabilisée comme du temps de repos, a-t-il stipulé.
Les principales nouveautés de la loi européenne sur le temps de travail
Accord européen probable sur la révision de la loi sur la semaine de 48 heures
Une conférence nationale pour améliorer l'intégration des personnes handicapées
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