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Les difficiles conditions de vie des familles monoparentales

Publié : 06 juin 2008
par romain23
Les familles monoparentales, à large dominante féminine et en constante augmentation depuis les années 60. Elles ont toujours des conditions de travail plus fragiles et sont moins souvent propriétaires de leur logement que les couples avec enfants. C’est ce que révèle une étude de l’Insee.


En 2005, 1,76 million de familles sont composées d’un seul adulte avec un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans dans un même logement, soit 2,5 fois plus qu’en 1968, révèle l’Insee. A l’origine de cette évolution, des ruptures d’union beaucoup plus fréquentes. Au total, 18% des enfants de moins de 25 ans vivent en 2005 dans une famille monoparentale, contre 8% en 1968. Et dans 85% des cas, c’est une mère qui s’occupe d’eux. La proportion de pères qui s’occupent seuls de leurs enfants augmente avec l’âge de la progéniture.

Cécilia Arbona a rencontré deux mères célibataires (2'02")

http://france-info.com/spip.php?article ... s_theme=12
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Selon l’Insee, ces familles sont souvent dans une situation moins favorable sur le marché du travail et leurs revenus d’activité souvent plus faibles que ceux des couples avec enfants. Les mères de famille monoparentale occupent moins souvent un emploi que les mères de famille en couple (68% contre 72%). Même constat du côté des hommes, avec 20% de pères seuls sans emploi contre 12% chez les pères en couple.

Ne pas pouvoir compter sur le revenu du conjoint
Alors qu’une mère seule sur deux a un poste à temps complet, contre trois-quarts des pères seuls, les principales contraintes pesant sur ces familles concernent les difficultés de garde d’enfants et l’impossibilité de compter sur le revenu du conjoint pour subvenir aux besoins de la famille.




Le monde du travail cherche à s’adapter à cette nouvelle situation selon Charlotte Duba, présidente de l’association nationale des directeurs de ressources humaines (0'51")


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Côté logement, 20% des mères célibataires habitent un logement où il manque une ou deux pièces et seulement 36% des mères de famille monoparentale vivent dans une maison, contre 68% des couples avec enfants. Seules 28% sont propriétaires de leur logement, contre 63% des couples avec enfants.

Signe des difficultés à vivre seul avec des enfants, 10% des familles monoparentales (contre 3% des couples) partagent leur logement avec d’autres personnes, habituellement un parent, souligne l’étude de l’Insee. Parmi ces pères et mères de famille, souvent inactifs ou au chômage, 18% ont moins de 30 ans, certains vivent chez leurs parents avec leurs enfants, souvent dans des conditions de “surpeuplement” des habitations.

Enfin, d’un point de vue géographique, l’étude signale que les familles monoparentales sont moins nombreuses dans l’ouest et le centre de la France (moins de 17% des familles) qu’en Ile-de-France ou dans le sud (20 à 26% selon les régions).



Après le logement, peut-etre une condamnation de Bruxelles sur les conditions de vie des familles?
La france qui se targue pourtant de la meilleure politique familiale sur ses voisins europeens!

Publié : 06 juin 2008
par superuser
J'ai fait dans le monoparental dès 1984. Je n'avais même pas les moyens de m'offrir un lave-linge. J'ai toujours couru comme une dingue. On m'a toujours mis la pression quand ma fille était malade. Heureusement que j'ai travaillé dans une banque jusqu'en 1991 parce que je pouvais avoir une autorisation de découvert gratuite et tolérante. J'en ai chié jusqu'en 1995 où mon salaire est enfin devenu acceptable. Le montant de mon loyer a toujours représenté la moitié de mes revenus.
Je ne regrette rien : malgré cela, j'ai réussi à créer une relation exceptionnelle avec ma fille.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, quand je vois les salaires proposés qui ne peuvent même pas couvrir un loyer, c'est le cauchemar qui revient : pas question de retomber à zéro en bossant pour ne pas y arriver. J'ai trop donné.

Publié : 07 juin 2008
par romain23
Allocation Parent Isolé : nouvelle menace du gouvernement

Nouvelle attaque contre l’API en vue : après le renforcement des contraintes au retour à l’emploi, le gouvernement veut promulguer un décret réduisant le montant de l’allocation pour les allocataires qui n’engageraient pas de procédures en justice contre leur ex-compagnon...


L’allocation parent isolé est à nouveau menacée par un décret en cours de validation : déjà, le gouvernement, il y a quelques semaines a rendu obligatoire la signature d’un contrat d’insertion pour ses allocataires : en clair, les parents concernés devront se débrouiller pour chercher du boulot, répondre aux convocations des différents services de contrôle de la recherche d’emploi ET s’occuper de leurs enfants en même temps.

Quand on connait les difficultés d’accès aux crèches, le manque de places dans les écoles maternelles et la quasi impossibilité de scolarisation avant trois ans, on se doute du cauchemar que vivent les parents isolés et leurs gosses, les mêmes qui sont stigmatisés et réprimés, notamment par le biais de la loi dite de prévention de la délinquance ou le contrat de responsabilité parentale.

Mais ce n’est pas fini : le gouvernement s’apprête à passer un décret qui contraindra les parents isolés qui ont besoin de l’API pour survivre à engager une procédure en justice pour le recouvrement de la pension alimentaire. Sinon pas de versement de l’allocation de soutien familial, donc 112 euros en moins sur le montant de l’API.

Pour toutes celles qui ne pourront ou ne voudront pas engager cette procédure ( par exemple des femmes déjà victimes de violences ou de pressions de leur ex-compagnon et qui auront peur de représailles ...), cette nouvelle restriction d’accès les plongera , elles et leurs enfants dans une misère un peu plus grande.

Cette nouvelle mesure, évidemment retardera l’accès à ce minima et fera ainsi faire des économies importantes à l’Etat.

Communiqué des administrateurs CGT de la CAF

A plusieurs reprises ce gouvernement, la main sur le cœur, a proclamé qu’il ne toucherait pas à l’allocation de parent isolé (API). L’API dite « longue » concerne des femmes enceintes, seules avec enfants, la prestation est servie pendant la grossesse et jusqu’aux trois ans de l’enfant à naître.

Seulement voilà, l’Etat est en dette de plus de 400 millions d’euros vis-à-vis de la Sécurité sociale pour le remboursement de l’API à la CNAF. La Cgt s’était opposée en 1999/2000 au transfert de l’API (financée alors par la Branche Famille de la Sécurité sociale) sur le budget de l’Etat, certaine alors, que tôt ou tard, serait porté gravement atteinte aux droits de ces jeunes mères et leurs enfants. C’est aujourd’hui chose faite.

Il est reconnu que cette prestation s’adresse à des femmes, enceintes, jeunes, sans emploi, peu formées, économiquement, socialement et psychologiquement en état de grande vulnérabilité. Elles vont devoir, dans ces conditions, assumer les soins, l’entretien et l’éducation de leur jeune enfant. L’API créée en 1976 est bien antérieure au RMI qui a vu le jour en 1989. Cette allocation est un peu plus « généreuse » que le RMI. La jeune femme enceinte perçoit 120 euros de plus que le bénéficiaire du RMI vivant seul, et 87 euros de plus avec un jeune enfant. Il s’agit d’une différence non négligeable quand on dispose d’aussi peu de revenus pour survivre.

Par touches successives mais incisives, le gouvernement est en train d’ajuster l’API sur les montants du RMI et cela au nom du principe d’équité... entre les pauvres ! L’alignement récent du forfait logement sur celui du RMI vient déjà de diminuer la prestation pour ces jeunes mères démunies (10 M d’euros d’économie pour l’Etat).

Avec un nouveau projet de décret présenté à l’avis du CA de la CNAF, le ministre en charge de la Famille, instaure le principe de subsidiarité de l’API (et du RMI) aux créances alimentaires et aux avantages sociaux.

Abandonnées fréquemment dès l’annonce de leur grossesse, victimes souvent de violences et de menaces, ces jeunes mères vont devoir entreprendre des actions pour entamer auprès du père présumé des démarches pour la fixation d’une pension alimentaire, c’est la condition fixée pour que ces femmes puissent bénéficier de L’allocation de soutien familial (ASF) gérée et financée par les Caf.

En cas de refus de l’allocataire de se plier à cette obligation, l’Api sera réduite du montant de l’ASF de 112 euros. Ces nouvelles dispositions représenteraient chaque année 131 Millions d’euros d’économies pour l’Etat.

Une très forte majorité des administrateurs de la CNAF (Cgt, Fo, Cfdt, Cgc, Unaf) s’est prononcée contre ces mesures qui accablent parents et enfants.

La lutte contre la pauvreté notamment des enfants, que le gouvernement
dit vouloir combattre, commande d’autres mesures : d’abord le rétablissement des bénéficiaires de l’API dans leurs droits antérieurs, mais aussi des actions de formation, de tutorat pour l’accès à un emploi décent, qualifié, de soutien pour l’accueil gratuit de leurs enfants en crèche, toutes mesures seules à même d’ouvrir un avenir meilleur à ces familles.

Déclaration du 13 février des administrateurs CGT de la CNAF

Publié : 07 juin 2008
par maguy
Alors quoi, le retour de la bonne vieille morale catho contre "les filles-mères" ?

La DDASS va déborder de bambins puisque les mères ne pourront plus assumer le quotidien.

Si le père a reconnu l'enfant, il existe je crois une procédure avec arrêt sur salaire, mais si le père n'a pas reconnu l'enfant et que la mère déclare ne pas savoir qui est le géniteur, alors hein on fait quoi ?

Toujours cet anathème sur la femme forcément fautive : fallait pas baiser, tiens :evil:

Publié : 07 juin 2008
par romain23
C'est y pas Christine BOUTIN , notre ministre de la famille?
Je comprends dès lors, un peu mieux la politique familiale mise en oeuvre!

D'ailleurs, je ne sais plus quelle ville en France a réintroduit le depot tournant pour abandonner les bébes.
Décidément, c'est bien le retour au Bas-Moyen Age! :cry:

Publié : 07 juin 2008
par maguy
Tu parles de ça ?

Quand on retrouve les mères en France, elles sont mises en garde à vue, des criminelles, j'vous dis !

Et les géniteurs bénéficient de l'indulgence, c'est la femme la coupable d'être attirante ou d'avoir simplement des besoins normaux :evil:

Eve nous a fait un foutu cadeau en roulant le premier bonhomme de la création :wink:

Publié : 08 juin 2008
par St-Dumortier