L'Emploi et le Chômage en Débats

Quand les discriminations deviennent officielles

Banque : bienvenue chez les clones !

La réalité en entreprise est souvent bien différente des beaux discours concoctés par les services communication. La preuve : un salarié de la direction des ressources humaines d'une grande banque française nous révèle des pratiques archaïques en matière de diversité... Témoignage exclusif pour Jobetic.

« Je souhaite bonne chance à tous ceux qui osent ne pas être des hommes de 30-45 ans, diplômés d'une grande école de commerce, hétérosexuels avec une femme et des enfants, et avec un carnet d'adresses bien fourni... »

Un salarié RH témoigne des pratiques d'une banque française en matière de diversité...

« Mon entreprise, filiale d'un des premiers groupes bancaires français, perpétue certaines pratiques d'un autre âge. Bien loin des enjeux de la diversité, sa politique ressources humaines privilégie souvent le clonage des troupes et la consanguinité professionnelle, comme en attestent ces quelques exemples.

Senior rime avec dehors
Non seulement l'entreprise ne recrute aucun senior hormis sur les emplois de cadres supérieurs ou de dirigeants, mais elle les licencie dès que l'occasion se présente.

Le dernier exemple en date concerne un collaborateur de 56 ans qui a souhaité partir et que l'entreprise a accepté de licencier. A première vue, certes, tout le monde s'y retrouve. Mais je ne peux m'empêcher de penser que ce salarié aurait sans doute préféré finir sa carrière autrement. Car s'il a choisi cette option, c'est parce que l'entreprise a cessé de lui confier des missions valorisantes et qu'elle malmène les valeurs auxquelles il est attaché.

Ah j'oubliais, c'est nous qui allons payer pour ces petits arrangements puisque le salarié licencié va percevoir les allocations chômage !

article complet et source

J'avais vu ce papier, qui a le mérite de bien déballer les situations.

Par contre, j'avais fait un foutu bond en lisant : "c'est nous qui allons payer pour ces petits arrangements puisque le salarié licencié va percevoir les allocations chômage ".

Décidemment, z'arrivent pas à comprendre qu'on a tous eu une vie avant le chom' et qu'on les a bel et bien payées, ces p..ains de cotisations chômage !

Oui, Gérard j'ai aussi tiqué sur cette phrase

qu'on a tous eu une vie avant le chom' et qu'on les a bel et bien payées, ces p..ains de cotisations chômage !

Eh oui, la novlangue a encore de beaux jours devant elle. On ne NAIT pas au chômdu, on le devient, quoique maintenant comme le souligne Diety, ça risque de devenir héréditaire, mouarf

maguy a écrit : c'est nous qui allons payer pour ces petits arrangements puisque le salarié licencié va percevoir les allocations chômage ![/i]

article complet et source

Cette phrase a fait réagir, elle n'en reste pas moins parfaitement exacte:

Certes, le salarié licencié a cotisé à l'assurance chômage et il a droit à l'indemnisation, mais le système est par répartition et ce sont bien les cotisations (salariales et patronales) des actifs d'aujourd'hui qui financent les allocations d'aujourd'hui.

Ceci dit, le scandale est bien dans le fait que les grosses boites ( les banques etc) utilisent les cotisations versées par tout le monde pour financer la "mise au rebut" des salariés périmés.

J'ai dit "périmé" et non pas senior car c'est nettement plus exact: dans l'informatique ou le secrétariat, par exemple, on est périmé très jeune.

L'artisan de 60 ans et son maçon de 57 ans qui ont participé à la rénovation de mon logement ont très bien compris que leurs cotisations, avec celles de beaucoup d'autres, finançaient les excès des profiteurs ( PDG milliardaires etc...)