@ pili,
Je ne suis pas plus connaisseur que tu ne l'es de zizek. Il faut un bout de temps pour bien le comprendre et son humour aussi.
Sur l'histoire de B. Gates, de la situation des exclus/inclus.
Il est vrai que le retour aux biens communs est une des solutions et, elle nous rapproche d'une certaine forme de communisme. C'est pour cela qu'il est important de s'assurer que les attaques contre le domaine public soient défaites quand bien même la tendance naturelle du monde économique est de se sur-protéger d'abord via la propriété physique, puis vers le droit et l'ensemble des restrictions propres à notre monde. La solution des licences libres est une solution de demi-mesure selon moi qui tente de réconcilier deux impossibles (la communauté tout en préservant un droit moral et la possibilité d'interagir avec le mode économique actuel tout en étant gratuit) mais c'est une tentative très intéressante qu'il faut soutenir à tout prix tant elle est pourrait constituer une sorte d'objet unique dans l'histoire de notre monde.
a référence aux "communs" justifie par conséquent la résurrection de la notion de communisme : elle nous permet de considérer la privatisation progressive des communs comme un processus de prolétarisation de ceux qui se trouvent ainsi exclus de leur propre substance
Où la traduction est mal faite, où je ne comprends pas ce qu'il veut dire. le passage "la privatisation progressive des communs..." n'est pas clair en soi. Pour la simple raison que ce processus s'est produit avec l'émergence de la privatisation des biens communs (cf les fameuses enclosures anglaises, et la loi de septembre 1791 en france qui autorisait la fin des droits communautaires puisqu'ils remettaient en cause le droit de propriété et on sait parfaitement que ce processus a mis dehors littéralement les familles paysannes les plus pauvres lesquelles vivaient de glanage, chaumage, etc).
Il ne s'agit pas d'un accident malheureux, mais du résultat inévitable de la logique intime du capitalisme global.
Certes mais ce n'est pas uniquement dû au capitalisme global parce le capitalisme global est lui-même le résultat du même processus développé plusieurs siècles auparavant.
Si nous ignorons ce problème des exclus, toutes les autres contradictions perdront de leur pertinence subversive.
M'ouais mais il faut bien avoir conscience ce qu'il s'est déjà joué dans notre monde à la suite de la première mondialisation. Pourquoi de grands pays comme la chine, l'inde, la russie ont choisis des régimes politiques différents, à juste titre, basés sur le communisme ? Parce qu'ils ont été les victimes d'une première globalisation (mondialisation) de l'économie et en choisissant une telle voie de la mise en commun des biens enfin presque ils ont voulu montrer qu'un autre monde était possible...
Ce qui nous menace, c'est de nous voir réduits à des sujets cartésiens abstraits et vides, privés de tout contenu substantiel, dépossédés de notre substance symbolique, contraints de subir la manipulation de notre base génétique et de végéter dans un environnement invivable.
C'est bien là où il faudrait réactiver une certaine forme d'humanisme.

, de redéfinir quelle est la place de l'humain dans ce monde. Ce n'est pas refaire ce qui a été fait mais resituer l'humain par rapport au système vivant en général où c'est bien le système vivant (la plante, le caniche, le microbe, le poisson, l'humain) qui se situe à la place centrale.
Pour terminer
Et pour citer Louis Althuser : le marxisme n'a rien à voir avec l'humanisme...et la psychanalyse également n'a rien à voir avec l'humanisme
C'est bien dommage, je ne connais pas Althusser (je suis un hérétique

par conséquent). Pour autant que je sache l'humanisme n'est ni une doctrine politique ni une pratique thérapeutique ; c'est une manière de "faire" (fabriquer) de l'humanité à partir des matériaux pré-existants (que ce soit la culture ou le monde naturel). La dérive aura été de faire croire que cette fabrication-là avait un but pratique, utile et rentable. (Je lis un livre sur le sujet en ce moment, je n'ai pas encore tout bien en tête).