Belgique: réouverture de la chasse aux chômeurs !
Publié : 03 juin 2008
Même si cela fait un moment que j'ai retrouvé le chemin de l'emploi, je suis avec attention ce qui touche mes anciens compagnons d'infortune. Depuis hier, la chasse aux chômeurs est réouverte. Lisez plutôt ...
Motiver les demandeurs d'emploi en optant pour un système d'allocations de chômage variant davantage dans le temps. C'est la demande mise sur la table ce lundi par trois députés MR. Leur idée est de gonfler, dans les six premiers mois de la perte d'un travail, l'allocation reçue en tenant compte de l'ancienneté professionnelle : 1 % en plus qu'aujourd'hui par année de cotisation. Au bout de six mois, on retomberait à l'allocation actuelle. Mais dès le treizième mois, l'allocation deviendrait dégressive, avec toutefois une limite minimale. Les libéraux se défendent de toute volonté de chasse aux chômeurs. "Pour nous, il s'agit de réaffirmer le caractère assurantiel du système, qui n'a rien à voir avec de l'assistance passive ", argumente Daniel Bacquelaine, chef de groupe MR à la Chambre. Cette réforme aurait d'autres volets, dont une qui entend faire rentrer les plus de 50 ans dans le système d'activation (obligation de démontrer ses efforts accomplis pour retrouver un emploi). Ce même système d'activation serait totalement repensé. Aujourd'hui, la première convocation par l'ONEM d'un chômeur qui doit faire la preuve de ses démarches pour retrouver du boulot a lieu entre le 15ème et le 21ème mois. Le MR exige que cet entretien ait lieu plus vite. Une première entrevue aurait ainsi déjà lieu dès le premier mois d'inactivité, puis un deuxième au bout de six mois. En cas d'évaluation négative de la motivation, les entretiens seraient mensuels. "En Flandre, c'est tous les 15 jours ! " assène Pierre-Yves Jeholet, cosignataire du texte. Si la motivation est jugée positive, le rythme deviendrait trimestriel. Toutes ces mesures, le MR, pour l'heure, ne les a couchées que dans une proposition de résolution déposée au Parlement. C'est qu'elles se heurtent à un projet de réforme qu'est en train de concocter la ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet (CDH). Il n'est encore qu'à l'état de projet, et doit encore être soumis à la concertation des Régions et des partenaires sociaux, pour en dessiner les contours précis. Mais les libéraux francophones le jugent déjà "insuffisant " tel qu'expliqué par Joëlle Milquet. Ils se refusent à dire que, en l'état, ils ne le voteront pas. Mais si leurs demandes n'en font pas partie, "il y aura des amendements ", annonce Daniel Bacquelaine...