La fabuleuse histoire d'Olivier Théron ou le coup du yaourt
Publié : 21 mai 2008
Agir et se souvenir....
COMMUNIQUÉ du 19-05-2008
Fondateur de l'association "Vélorution" à Toulouse, Olivier Théron est incarcéré à la Maison d'arrêt de Seysses depuis le 30 novembre dernier.
Il est devenu prisonnier politique en France pour avoir jeté en 2004 deux
pots de yaourts périmés sur la vitre arrière de la limousine du Ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, alors que celui-ci circulait à contre sens dans les rues de Toulouse, en grillant les feux et en dépassant largement la vitesse autorisée.
A partir de là, les choses s'enchaînent rapidement. Olivier Théron est arrêté à de multiples reprises lorsqu'il circule à vélo en ville ainsi qu'en fin de manifestations cyclistes. A chaque fois il est mis en garde à vue, inculpé et condamné pour des faits initialement qualifiés d'infraction au code de la route ou d'entrave à la circulation, puis requalifié au commissariat d'outrage ou de rébellion.
Pour n'avoir jamais renoncé à exprimer publiquement ses idées et pour
avoir dénoncé maintes fois le harcèlement policier et l'arbitraire des décisions de justice à son encontre (le refus systématique de fournir le dossier d'accusation à la défense, l'absence de débats contradictoires,
l'intimidation des témoins par les forces de l'ordre, la non poursuite des
plaintes déposé par lui-même pour les arrestations arbitraires et les "bavures policières" commises), les juges toulousains l'ont condamné lourdement, à l'ère sarkozienne, à 7 mois de prison ferme.
Libérable initialement le 13 mai 2008, après 6 mois de détention, Olivier
Théron s'est vu signifier à quelques jours de sa sortie annoncée un retrait de crédit de remise de peine de 14 jours sur ordonnance du Juge d'application des peines Alain Moulis. L'ordonnance est anti-datée car elle a été émise par fax le 7 mai tandis que la signature du juge est datée du 9 mai.
Cette décision bâclée à la veille du pont de la Pentecôte sans réunion de
la commission d'application des peines s'inscrit dans une série de mesures
d'acharnement qu'Olivier continue à subir en tant que prisonnier. Mi-mars
il a été mis en co-détention avec un condamné pour viol en récidive (condamné à 15 ans en première instance). Cette co-détention problématique a pu être écourtée grâce aux soutiens extérieurs qui ont sonné l'alerte.
Début avril, on l'a obligé à remettre au directeur de la prison une lettre
de démission de la formation qu'il suivait depuis janvier, sous prétexte qu'il prenait la place à un co-détenu. Mi-avril il a eu droit à une commission disciplinaire et à la condamnation à 7 jours de mitard suite à un coup monté à son encontre. Il a eu droit également à de multiples menaces de la part des matons, y compris de mort.
Aujourd'hui, le 19 mai, nous apprenons qu'il a été extrait de la prison, mis en garde à vue et auditionné à la gendarmerie de Seysses suite à une
nouvelle plainte pour outrage déposée contre lui par le procureur de la
République Bellacène qui siégeait jusqu'alors dans toutes les commission
d'application de peines le concernant. Cette plainte déposée récemment
concernerait des faits antérieurs à son incarcération. Si aujourd'hui une
nouvelle inculpation se dessine, il pourrait être maintenu en détention après le 27 mai.
Malheureusement en France, ce ne sera pas une première. Récemment le
journal Libération a fait connaître le cas d'une femme qui a été condamnée à 7 mois de prison en 2002 et qui n'en est sortie qu'en 2007.
5 ans en tout. Le rallongement de sa peine était du a une série de plaintes
déposées contre elle par des fonctionnaires de l'Administration Pénitentiaire et de la Justice, pour un délit sans cesse ressassé : "l'outrage".
Depuis 172 jours que Olivier Théron est privé de liberté, de droits et de
sécurité, chaque jour de détention est de trop.
Nous demandons l'arrêt immédiat des poursuites contre lui et appelons à
une large mobilisation le jour prévu de sa libération, le 27 mai 2008, ainsi qu'à une conférence de presse pour l'accueillir en liberté.
Le Rassemblement aura lieu devant le TGI de Toulouse, place du Salin, le
mardi 27 mai 2008 à 18 h et sera suivi d'une conférence de presse et d'un pot d'honneur.
Le comité de soutien à Olivier Théron
contact : olivier.libre@no-log.org
COMMUNIQUÉ du 19-05-2008
Fondateur de l'association "Vélorution" à Toulouse, Olivier Théron est incarcéré à la Maison d'arrêt de Seysses depuis le 30 novembre dernier.
Il est devenu prisonnier politique en France pour avoir jeté en 2004 deux
pots de yaourts périmés sur la vitre arrière de la limousine du Ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, alors que celui-ci circulait à contre sens dans les rues de Toulouse, en grillant les feux et en dépassant largement la vitesse autorisée.
A partir de là, les choses s'enchaînent rapidement. Olivier Théron est arrêté à de multiples reprises lorsqu'il circule à vélo en ville ainsi qu'en fin de manifestations cyclistes. A chaque fois il est mis en garde à vue, inculpé et condamné pour des faits initialement qualifiés d'infraction au code de la route ou d'entrave à la circulation, puis requalifié au commissariat d'outrage ou de rébellion.
Pour n'avoir jamais renoncé à exprimer publiquement ses idées et pour
avoir dénoncé maintes fois le harcèlement policier et l'arbitraire des décisions de justice à son encontre (le refus systématique de fournir le dossier d'accusation à la défense, l'absence de débats contradictoires,
l'intimidation des témoins par les forces de l'ordre, la non poursuite des
plaintes déposé par lui-même pour les arrestations arbitraires et les "bavures policières" commises), les juges toulousains l'ont condamné lourdement, à l'ère sarkozienne, à 7 mois de prison ferme.
Libérable initialement le 13 mai 2008, après 6 mois de détention, Olivier
Théron s'est vu signifier à quelques jours de sa sortie annoncée un retrait de crédit de remise de peine de 14 jours sur ordonnance du Juge d'application des peines Alain Moulis. L'ordonnance est anti-datée car elle a été émise par fax le 7 mai tandis que la signature du juge est datée du 9 mai.
Cette décision bâclée à la veille du pont de la Pentecôte sans réunion de
la commission d'application des peines s'inscrit dans une série de mesures
d'acharnement qu'Olivier continue à subir en tant que prisonnier. Mi-mars
il a été mis en co-détention avec un condamné pour viol en récidive (condamné à 15 ans en première instance). Cette co-détention problématique a pu être écourtée grâce aux soutiens extérieurs qui ont sonné l'alerte.
Début avril, on l'a obligé à remettre au directeur de la prison une lettre
de démission de la formation qu'il suivait depuis janvier, sous prétexte qu'il prenait la place à un co-détenu. Mi-avril il a eu droit à une commission disciplinaire et à la condamnation à 7 jours de mitard suite à un coup monté à son encontre. Il a eu droit également à de multiples menaces de la part des matons, y compris de mort.
Aujourd'hui, le 19 mai, nous apprenons qu'il a été extrait de la prison, mis en garde à vue et auditionné à la gendarmerie de Seysses suite à une
nouvelle plainte pour outrage déposée contre lui par le procureur de la
République Bellacène qui siégeait jusqu'alors dans toutes les commission
d'application de peines le concernant. Cette plainte déposée récemment
concernerait des faits antérieurs à son incarcération. Si aujourd'hui une
nouvelle inculpation se dessine, il pourrait être maintenu en détention après le 27 mai.
Malheureusement en France, ce ne sera pas une première. Récemment le
journal Libération a fait connaître le cas d'une femme qui a été condamnée à 7 mois de prison en 2002 et qui n'en est sortie qu'en 2007.
5 ans en tout. Le rallongement de sa peine était du a une série de plaintes
déposées contre elle par des fonctionnaires de l'Administration Pénitentiaire et de la Justice, pour un délit sans cesse ressassé : "l'outrage".
Depuis 172 jours que Olivier Théron est privé de liberté, de droits et de
sécurité, chaque jour de détention est de trop.
Nous demandons l'arrêt immédiat des poursuites contre lui et appelons à
une large mobilisation le jour prévu de sa libération, le 27 mai 2008, ainsi qu'à une conférence de presse pour l'accueillir en liberté.
Le Rassemblement aura lieu devant le TGI de Toulouse, place du Salin, le
mardi 27 mai 2008 à 18 h et sera suivi d'une conférence de presse et d'un pot d'honneur.
Le comité de soutien à Olivier Théron
contact : olivier.libre@no-log.org