Page 1 sur 1

Compétitivité = travailleurs piégés

Publié : 11 nov. 2012
par maguy
Juste pour faire taire les sirènes du capitalisme

Extrait :
Au fait, la compétitivité, qu’est-ce que c’est ?

C’est un concept absurde : il transpose un raisonnement à l’échelle d’une entreprise au plan macroéconomique, ce qui n’a aucun sens, parce que la baisse du « coût salarial » signifie baisse des revenus et donc baisse de la demande de consommation et d’investissement. La baisse des coûts d’une entreprise peut améliorer sa compétitivité parce qu’elle n’handicape pas la demande globale, mais la baisse des coûts de toutes les entreprises tue l’économie globale.



C’est un concept piégeant : si la baisse des cotisations sociales est répercutée pour baisser les prix, l’amélioration du pouvoir d’achat est annihilée par la fragilisation de la protection sociale ou bien par la hausse de la fiscalité compensatrice ; si la baisse des cotisations sociales est utilisée par les entreprises pour augmenter leurs marges bénéficiaires, le « choc de compétitivité » est alors un coup pour rien sauf pour les actionnaires, et, en outre, l’effet récessif est garanti puisque la baisse de la demande entraînera l’arrêt de l’investissement.
article complet et source

Re: Compétitivité = travailleurs piégés

Publié : 11 nov. 2012
par Invité
le « choc de compétitivité » est alors un coup pour rien sauf pour les actionnaires,
Ah !voilà... :evil:

Re: Compétitivité = travailleurs piégés

Publié : 10 déc. 2012
par superuser
Des salariés plus productifs, mais moins payés

Voilà une information qui devrait déplaire aux tenants de la «compétitivité» : entre 1999 et 2011, la productivité des salariés dans le monde a progressé trois fois plus vite que les salaires moyens. «Pour le dire simplement, davantage du gâteau national est allé aux profits, et moins aux salariés», résume l’Organisation internationale du travail (OIT) suite à la publication de son rapport mondial sur les salaires, ce 7 décembre.

«La part des salariés dans le revenu national s’est rétrécie dans la plupart des pays, provoquant un mécontentement populaire et augmentant le risque de troubles sociaux», souligne l’OIT. Dans les économies développées, la part de la rétribution du travail est passée de 75% du revenu national à 65%. A l’échelle de la France, cela signifie qu’aujourd’hui environ 200 milliards d’euros (soit 10% du revenu national brut de 2011) ont été transférés de la rémunération du travail vers la rémunération du capital et les marchés financiers. En trente ans, la part des dividendes dans les revenus distribués a été multipliée par trois, passant de 4% à 13%. Vous avez dit compétitivité ?

Pire : désormais, au prétexte de l’austérité, les salaires au sein des économies développées commencent à baisser. En Grèce, le revenu minimum a ainsi été amputé de 22%. Résultat : «Les travailleurs pauvres représentent plus de 7% de l’ensemble des travailleurs aux États-Unis et 8% en Europe», ajoute l’OIT. Au sein des pays émergents, si les salaires continuent de croître, ils subissent la même pression de la part de la finance. «Même en Chine, où les salaires ont triplé au cours de la décennie écoulée, la part du revenu national qui revient aux salariés a baissé», pointe l’organisation. Les disparités entre salariés restent très fortes : un ouvrier grec du secteur manufacturier (13 dollars de l’heure) gagne dix fois plus que son homologue philippin (1,40 dollar), mais presque trois fois moins que son camarade danois (35 dollars).

http://www.bastamag.net/article2830.html