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Salaires inadéquats, jusqu'où ira-t-on ?
Publié : 15 mars 2008
par zoée
Bonsoir,
Je viens de postuler à une offre correspondant à mon profil, sauf le salaire... SMIC pour 39 heures ! On me demande une expérience et le diplôme BAC+3.
L'anpe m'a informée que j'étais la première postulante (alors que l'offre est affichée depuis 5 jours), je comprends, de plus l'emploi nécessite que j'ai un véhicule et ne se trouve pas à côté de chez moi ! Mais bon, le SMIC est mieux que l'ASS !
Je repensais qu'il y a huit années, j'étais en contrat aidé à temps plein, sans les qualifications que j'ai actuellement et je percevais un peu plus que le SMIC !
A la rigueur, dès que j'ai l'ass (ce que je ne me souhaite pas, mais vu comme c'est parti...), je me sentirais moins frustrée en recherchant un contrat précaire, qui sera rémunéré de la même manière, sans condition d'expérience ni de diplôme !
Publié : 16 mars 2008
par romain23
la rigueur, dès que j'ai l'ass (ce que je ne me souhaite pas, mais vu comme c'est parti...), je me sentirais moins frustrée en recherchant un contrat précaire, qui sera rémunéré de la même manière, sans condition d'expérience ni
On a dejà debattu sur la faiblesse des salaires sur d'autres posts.
Diplome ou pas, c'est plus important de nos jours, quand la main d'oeuvre est prete à tourner et à accepter n'importe quoi.
En novembre, sur un poste en CHRS, les conventions collectives ( eh oui, il y en a encore!) prevoyaient la reprise de mon ancienneté. J'ai bien dit que je ne voulais pas l'ancienneté, mais c'etait obligatoire. Donc, j'etais trop chère. Et, puis est arrivé un jeune loup aux dents longues, fraichement sorti de l'école, acceptant un salaire en dessous de smic, donc la vieille que je suis à été evincée. Maintenant c'est diplomes , + experiences, pas de salaires , et salaries qui permettent à l'employeur subventions ou pas, en bref qui rapporte.
Travailler pour un bol de riz, je prefere aller planter mon riz dans la brousse, j'aurai au moins la paix.

Publié : 16 mars 2008
par zoée
Bonsoir Romain,
Donc, j'etais trop chère. Et, puis est arrivé un jeune loup aux dents longues, fraichement sorti de l'école, acceptant un salaire en dessous de smic, donc la vieille que je suis à été evincée.
Un salaire ne peut être rémunéré en dessous du SMIC, il le devient à partir du moment où le trajet travail coûte une fortune.
Tous les employeurs, heureusement, ne rémunèrent pas forcémment au SMIC, même si c'est trop souvent le cas. La preuve, je viens de postuler à environ une heure et demi de route de mon domicile (aller simple) on me demande de venir avec mon propre véhicule pour les déplacements. C'est un cdd, pas de déménagement possible, j'accepte les conditions de travail propre et c'est très bien rémunéré, ce qui pourra compenser les frais d'essence.
Publié : 16 mars 2008
par maguy
on me demande de venir avec mon propre véhicule pour les déplacements
Fais attention Zoée, non seulement il y a l'essence il y aura l'usure de la voiture, pas fous les patrons
De plus, tu n'es certainement pas assurée pour faire des déplacements professionnels.
Quand on me l'a proposé une fois, j'ai refusé carrément. Je viens travailler en voiture si JE le décide, par contre je ne fais pas un mètre pour le compte d'une boite, pas question.
S'il m'arrive de devoir me déplacer, je prends soit une voiture de société soit un taxi !
Le genre de boulot qui peut coûter très très cher.
Publié : 16 mars 2008
par romain23
Un salaire ne peut être rémunéré en dessous du SMIC, il
Sauf si l'employeur recrute son personnel avec certains contrats aides!
Ce qui arrive d'ailleurs dans beaucoup d'institutions sociales qui ont peu de subventions: CIE, et autres APR , et j'en oublie
, vu le nombre!
Et, je ne compte pas les Stagiaires, gratuit , ceux_là!
Publié : 17 mars 2008
par zoée
Bonsoir,
Maguy, je vous cite :
Fais attention Zoée, non seulement il y a l'essence il y aura l'usure de la voiture, pas fous les patrons
J'en suis consciente, mais cette association rémunère en supplément des impôts (j'ai posé la question). J'ai déjà travaillé de la sorte et n'ai pas été perdante. Mais bon, l'employeur s'intéresse à mon profil, je ne l'ai pas rencontré et je suppose que s'il trouve quelqu'un sur place, il le prendra...
Je dis bien peut-être car la petite ville où j'ai postulé représente le bout du monde, la "misère" du département, je sais que peu de personnes veulent y travailler, encore moins y vivre. Alors, sait-on jamais...

Publié : 17 mars 2008
par maguy
J'ai déjà travaillé de la sorte et n'ai pas été perdante
Mais l'essence était à quel prix à cette époque ?
S'il s'agit du trajet maison-travail, tu choisis, s'il s'agit de déplacements pour le boulot avec ton véhicule perso, tu n'es pas assurée. Que se passe-t-il en cas d'accident ?
Le prix du km est en fonction du tarif officiel selon le nombre de chevaux.
Publié : 17 mars 2008
par romain23
Je dis bien peut-être car la petite ville où j'ai postulé représente le bout du monde, la "misère" du département, je sais que peu de personnes veulent y travailler, encore moins y vivre. Alors, sait-on
En general, c'est souvent le genre de postes que personne ne veut qu'on nous refile: public très difficile, conditions de travail desavantageuses, ou bleds au fin fond de la brousse ravitaillé par les corbeaux. J'ai aussi connu l'epoque glorieuse où je faisais 240 klm par jour, parce qu'il fallait travailler à tout prix, avec une vieille Renault 4 toute pourrie. A la fin du mois, quand je faisais mes comptes, une fois l'essence enlevée ( c'etait en 1996) et les frais de nounous, restait plus grand'chose, sans compter la fatigue.
Depuis, j'ai attrapée la phobie de conduire!
Publié : 17 mars 2008
par zoée
Bonsoir,
Je vous réponds, Maguy et Romain.
Pour Maguy : l'assurance de mon véhicule comprend assurance pro et transport de personnes. De plus, si je n'ai pas besoin de mon véhicule, certains jours, il y a des trains...
Pour Romain : Je sais que je vais sans doute perdre de l'argent, mais tant pis... Je n'ai pas d'enfants, donc pas de frais de nounous, quant à la fatigue, j'y suis habituée...
Publié : 17 mars 2008
par romain23
Je vous réponds, Maguy et Romain.
ZOE, Bonsoir,
Vous faites comme vous voulez , c'est votre probleme.!, Je soulignais juste le fait , que dans le social, sous pretexte que l'on est demandeur d'emploi, on a tendance à nous refiler les postes dont personne ne veut, et, cela ce n'est pas normal. on devrait pouvoir choisir les postes en fonction de nos compétences et de nos choix. A quoi cela sert _il que l'on se forme et que l'on se spécialise. sans parler de l'absence de subventions pour les assos et les publics, et, après tout cela fonctionne comme une gare de triage: usure des personnels qui sont demotivés, d'ou manque de suivis pour les publics, d'ou enchainements des problemes pour les publics accueillis, d'ou couts plus elevés pour la collectivité.
Publié : 18 mars 2008
par zoée
Bonsoir Romain,
Je soulignais juste le fait , que dans le social, sous pretexte que l'on est demandeur d'emploi, on a tendance à nous refiler les postes dont personne ne veut cela ce n'est pas normal.
Je conçois parfaitement que ce n'est pas normal ! Mais dans mon cas ce n'est pas l'anpe qui m'a contactée (elle ne le fait jamais, au moins je ne suis pas infantilisée !), j'ai moi-même postulé, en faisant mes calculs.
Même avec l'essence je suis gagnante, sauf sur la fatigue, mais ce n'est que pour 6 mois ! De plus, j'ai déjà "fais pire" en matière de déplacements...
Publié : 19 mars 2008
par MarionB
Bah, moi, j'ai fait Paris-Lyon en TGV tout les jours. Ça me coutait presque tout mon salaire (700 € de train / 800€ de contrat d'apprentissage, on ne vivait que du salaire de mon ami, un SMIC). Mais, au final, ça me coutait moins que de me loger sur Paris. Et j'ai pu garder ma vie de famille.
Mais je ne le referais plus. J'étais trop crevée, pourtant, avec le TGV, c'est plutôt confortable. Mais passer sa vie sur la route, ben, c'est pas une vie.
Quoi qu'il en soit, par les temps qui courent, il y a finalement plus d'inconvénients à travailler qu'à ne rien faire. Car, finalement, une bonne partie de nos salaires partent en frais professionnels (déplacements, vêtements, nounous, anti-dépresseurs, consommation pulsionnelle pour palier au manque de reconnaissance, etc.).
Pour 6 mois, à mon avis, toutes ces galères, ça ne vaut pas le coup.
Publié : 19 mars 2008
par maguy
par les temps qui courent, il y a finalement plus d'inconvénients à travailler qu'à ne rien faire.
Heuuuu... non, je n'irais pas jusque là, car on risque de nous couper encore plus le robinet
Où il y a déséquilibre, c'est au niveau des salaires, ils se fichent du monde
Je redis toujours à mon référent que je travaille pour l'argent et rien d'autre

le couplet sur l'épanouissement personnel ou le plaisir, je le laisse aux jeunes encore plein d'illusions.
Après tout, chacun travaille pour ce qui lui manque !
Si travailler doit coûter plus que ça ne rapporte, ce sera sans moi, d'abord je sais compter et ce n'est pas écrit "pigeon" sur mon front !
Publié : 19 mars 2008
par tristesir
Je lisais dans une bibliothèque parisienne le magazine "Que choisir" du mois de Mars.
Il y'a un article sur les emplois à la personne du côté des utilisateurs et de ceux qui travaillent dans ce secteur: on y trouve plusieurs témoignages qui relativisent largement l'enthousiasme du gouvernement pour le développement de ce secteur.
Publié : 19 mars 2008
par Monolecte
Avec le grand-père blindé de thunes de monsieur, j'ai vu que côté employeur, c'est pas génène non plus : des gens surqualifiés et pas compétents/motivés. Le vieux s'extasie d'avoir une nana titulaire d'un DEA à son service et s'étonne qu'elle tire au flanc au max et qu'elle ne songe qu'à se tirer de ce mauvais pas...
Un peu normal de ne pas se surinvestir dans un job déclassé (par rapport à des prétentions raisonnables au rabais!) qui ne te permet même pas de bouffer, non?
Du coup, tout le monde fait la gueule : le papet qui a sa maison cradingue pire que la mienne (maintenant, vous le savez, le temps que je passe à écrire, je ne le passe pas un balai à la main!) et l'employé qui cumule salaire de merde, motivation au plancher et faible perspectives d'amélioration!
Vive Borloo!