La baisse de popularité de Sarkozy liée à ses soucis personnels?
La chute de Nicolas Sarkozy dans les sondages est en partie due au fait que le président de la République a consacré du temps à des problèmes personnels, estime le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.
"Chacun le sait, le président a eu à gérer des problèmes personnels", dit-il dans une interview au magazine L'Express, allusion au divorce du chef de l'État prononcé en octobre.
"Il a dû consacrer un peu de temps à régler ces soucis et, du coup, les Français ont eu le sentiment qu'il ne leur appartenait plus complètement", explique Claude Guéant, reprenant une argumentation qu'il avait développée le 3 février.
"Ils l'ont d'autant plus éprouvé qu'ils ont l'habitude d'un président sans cesse sur tous les fronts", ajoute-t-il.
Dans le dernier baromètre Ipsos/Le Point, Nicolas Sarkozy perd dix points en un mois et recueille 39% d'opinions favorables. Un autre sondage, effectué par CSA pour Le Parisien et I-Télé, voit sa cote de popularité baisser de 49% à 42%
Source : Yahoo.fr
Le pauvre ! Laisse moi verser une larme pour lui !
On nous prends vraiment pour des cons !
J'espère que la baisse va continuer ( 39 % sur Canal +, hier soir) et que les français vont enfin redevenir le peuple lucide qu'il a toujours été, et reconnaitre qu'il s'est fait avoir par les promesses des VRP scientologues du pouvoir.
Une grosse grosse claque aux municipales. Quand on apprend que des villes comme strasbourg, historiquement et culturellement à droite dure risque basculer à gauche, c'est plutot bon signe non?
Alors, ils essaient de faire pleurer dans les chaumieres sur le sort à Sarko!
Y'aura de quoi faire la fête: des municipalités acquises au PS.
Parti qui ne s'est pas opposé au traité constitutionnel européen et qui est infecté par des libéraux qui n'ont qu'un but dans la vie: tout déréguler, laisser le marché et la finance diriger nos vies.
Vraiment, il y'aura de quoi faire la fête !
Je ne parlais pas forcément du PS. Mais, vois-tu ,triste sir, la ville où j'habite actuellement est " occupée " depuis 5 ans par des forces d'extreme droite. Et, c'etait auparavant une ville sous dominance stalinienne. 40 ans de communisme contre 5 ans d'extreme droite.
Je n'ai pas connu la ville, il y a 5 ans. J'Y venais juste , à l'epoque, pour me promener, habitant alors le departement voisin. Mais dejà, à l'epoque elle était plus vivante.Quand ,je suis arrivée, il y a 5 ans, j'ai senti comme une sorte de " pesanteur" et de " désespoir" peser sur les habitants.
Aujourd'hui, quand on écoute les gens, ( ma liste a fait du porte à porte), on sent bien qu'ils leur tarde que cette ville leur soit de nouveau rendue.
Alors, ma liste ne gagnera sans doute pas, c'est pas forcément le but.C'est juste montrer qu'on est là, qu'on existe encore, qu'on resiste.
Et, c'est aussi arriver à virer le despote et sa feodalité et ses vautours qui se sont installés dans le chateau du duc .
Alors, si celui qui nous installe des residences de luxe avec les subventions de l'ANRU, pendant qu'il pond des arretes anti-mendicités dans tous les quartiers, qui a supprimé des subventions à toutes les associations de quartiers defavorisés, qui detient tous les mandats de tout ce qui existe........ est viré, alors, oui
Une grande passion à laquelle on s'abandonne correspond toujours à une grande maladie qu'on se prépare.
Les péches mortels sont ainsi nommés parce qu'ils font physiquement et positivement mourir.
Alexandre le Grand est mort d'orgueil.Il était naturellement tempérant et s'abandonna par orgueil aux excès qui lui donnèrent la mort.
François 1ér est mort d'adultère.
Louis XV est mort de son parc aux cerfs.
Quand Marat fut assassiné ,il se mourrait de colère et d'envie.C'etait un monomane d'orgueil qui se croyait seul juste,et, aurait voulu tuer tout ce qui n'etait pas Marat.
Plusieurs revolutionnaires contemporains sont mortsd'ambition déçue après la chute des révolutions.
Donc, dès que la volonté est irrévocablement confirmée dans une tendance à l'absurde, vous etes mort, et l'ecueil où vous vous briserez n'est pas loin.
Donc, ",la vanité de qui vous savez", l'entrainera dans sa chute.
C'est pour dire que qui tu sais va se griller tout seul avec sa vanité. La chute a dejà commencer. Non , Pernaud ne m'a pas lavée le cerveau à midi
Je refuse de regarder tout JT, alors je ne sais pas.
Il peut se griller tout seul sans doute, quoique avec tous ces cadavres dans les armoires.
Pas une raison pour réduire 'qui tu sais" à un François 1er", non ah non
En plus de sa prestance physique (1,92m) de sa culture, je ne messiers pas ses défauts, mais qu'on ne mélange pas les torchons et les serpillères, rien à voir.
A son époque on pouvait évoquer ses frasques, mais discrétement, pas avec ce genre de 'fin de race"
C'est confirmé : l'impopularité de Nicolas Sarkozy ne tient pas qu'à la médiatisation de sa vie privée ou à des soucis personnels.
Le dernier baromètre BVA-BFM-Les Echos-The Phone House relève une forte chute de la confiance des Français sur la situation économique du pays (croissance et emploi), pour atteindre les niveaux constatés sous les gouvernements Raffarin et Villepin.
La politique économique du gouvernement ne recueille plus que 36% d'opinions favorables, faute d'être perçue comme cohérente.
C'est confirmé : l'impopularité de Nicolas Sarkozy ne tient pas qu'à la médiatisation de sa vie privée ou à des soucis personnels
C'est vrai que le rideau de fumée ou le chiffon rouge de sa vie privée qui ressemble à un roman-photo du plus mauvais goût ou d'un soap opera comme s'en gaussent les Anglais (avec raison d'ailleurs), ne va pas détourner les Français des vrais soucis qui les assaillent, pouvoir d'achat et franchises médicales entre autres.
Je ne suis pas sûre qu'ils aient bien saisi la privation de libertés qu'ils nous concoctent, telle Carabosse devant son chaudron. Ils risquent aussi de se réveiller trop tard.
Hier je suis tombée sur un article qui faisait le point des "mesures" prises depuis 9 mois. Les voir listées fiche vraiment la trouille, je vais essayer de le retrouver.
Donc, je résume ton propos Sophie, il y a 64% qui le réprouvent.
Près de 60% des Français jugent la politique économique "mauvaise"
Près de 60% des Français jugent "mauvaise" la politique économique du gouvernement, tandis que le pessimisme atteint des niveaux records, selon le baromètre mensuel de l'institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos.
58% des personnes interrogées (+2 points par rapport à janvier 2007) jugent aujourd'hui la politique économique du gouvernement "mauvaise" (37% plutôt mauvaise et 21% très mauvaise), contre 36% qui l'apprécient (2% très bonne et 34% plutôt bonne).
"Hormis les sympathisants de l'UMP, l'impopularité est aujourd'hui majoritaire auprès de toutes les catégories de la population, y compris auprès des jeunes et des travailleurs indépendants qui étaient en janvier les dernières catégories à soutenir la politique économique du gouvernement", souligne BVA.
"Plus préoccupant encore, le moral des Français qui avait bondi de manière spectaculaire après l'élection de Nicolas Sarkozy retombe à un niveau de pessimisme encore plus profond que celui, jusqu'alors record, des ères Raffarin et Villepin", ajout l'institut.
72% des personnes interrogées se déclarent "moins confiantes" dans l'avenir économique, contre seulement 36% en juin 2007.
Par ailleurs, "les récentes décisions sur la non-déréglementation des taxis et la hausse du minimum vieillesse sont perçues comme de l'indécision et de l'électoralisme", indique BVA, alors que 69% des personnes interrogées jugent que ces décisions montrent que le gouvernement "ne sait pas où il va et qu'il ne fait que réagir aux prochaines élections municipales".
Enfin, les 2/3 des sondés (67%) trouvent "justifié" le mouvement des salariés de l'audiovisuel public contre la suppression de la publicité sur leurs antennes.
"Renverser cette tendance sera sans doute difficile et long, et passera bien davantage par de meilleurs résultats économiques (notamment sur le front du pouvoir d'achat) que par une moindre ostentation de la vie privée du chef de l'Etat", commente BVA.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 15 et les 16 février après d'un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
Les sondages...pièges à C...!
Bande de C..., c'est trop tard, il fallait avoir de la jugeotte avant...pourtant il y avait des prémisses dejà annoncées de ce désenchantement annoncé (les 5 ans de gouvernement précedent et le bilan du candidat présient)...plaignez-vous français qui vous rejouissiez du discours de "qui on sait" durant la campagne qui annonçait pourtant sa rupture...avec le peuple
Je viens de retrouver une liste succinte et hélas pas exhaustive des causes de la baisse de popularité, et encore la plupart n'a pas encore compris à quel point ils vont se faire carré blanc !
La cour des Miracles du roi Petiot.
Par emcee le lundi 18 février 2008, 21:02 - Dans l'enfer de l'Ultralibéralie -
France santé éducation
Europe, Justice, Santé, Environnement, Education, Logement, Immigration, tout est passé au broyeur. Bilan.
On nous avait promis de tout changer, de tout "moderniser", d'aller vite parce que la France, au bord du gouffre, ne "pouvait plus continuer comme ça", de réformer au pas de charge toutes ces institutions archaïques qui bloquaient le progrès, de mettre la France au travail, de travailler plus pour gagner plus, de virer les bougnoules, et tous ces engagements alléchants qui ont poussé 53% des votants aux présidentielles à communier dans un bel enthousiasme. Le nouveau président ne nous mentirait pas, ne nous trahirait pas. Il disait ce qu'il ferait, et ferait ce qu'il avait dit.
C'est ce qu'il disait sans doute au Fou…t's, le soir même de son élection à ses amis triés sur le volet.
Ou ce à quoi il pensait sur le yacht qu'on lui avait gentiment prêté pour souffler un peu et pour "habiter la fonction".
Huit mois plus tard, on constate que c'est allé très vite. Très très vite, en effet. Une promesse de tenue, déjà.
Ca a commencé pour ces pauvres riches qui n'en pouvaient plus de mettre la main à la poche pour engraisser l'Etat et ses assistés: ça a donné, en gros, le bouclier fiscal et les exonérations de toutes sortes.
Hélas, huit mois plus tard, les caisses sont de plus en plus vides, les citoyens ordinaires voient leurs frais fixes flamber et leurs salaires stagner, et donc, leur situation globale empirer et leur espoir d'augmentation de pouvoir d'achat s'envoler.
Mais y-a–t-il un pilote dans l'avion?
Tous les secteurs ont bel et bien été mis en chantier, pourtant.
Un vrai chantier, ça oui.
Justice
Fermeture manu militari de tribunaux d'instance.
Puis peines planchers, durcissement des peines, créations d'EMP (un mort, déjà), et, bonus, réincarcération d'office de détenus ("dangereux") à l'issue de leur peine officielle. Tu étais en prison? Tu as fini? Allez, tu y retournes!
J'en oublie.
Santé
Franchise médicale payée, de fait, essentiellement par les malades longue durée -destinée à les "responsabiliser" (bonjour le cynisme) et à financer l'Alzheimer.
Les malades parlent aux malades.
C'est sympa. Comme la solidarité des salariés vis-à-vis des personnes âgées, instaurée par l'ignoble Raffarin.
Et d'ici qu'ils nous augmentent la franchise pour pouvoir soigner dignement le stress de l'actionnaire avant l'annonce des cours de la bourse ...
Environnement
Le Grenelle s'est clos avec les congratulations de toutes les parties présentes. On avait vraiment avancé. Merveilleux. Un gouvernement à l'écoute, un ministre qui s'était donné à fond, des ONG plutôt satisfaites, un nicolahulo aux anges, ne parlons pas du Médèfe, au bord de l'épectase …
On allait voir ce qu'on allait voir. Rendez-vous était pris pour décembre. Effusions avant le départ. Ce n'est qu'un au revoir.
Evidemment, à moi, on ne m'a rien demandé de ce que je pensais de cette kermesse pipée d'avance.
Et, certes, "on a avancé". Tout droit.
Dans le mur.
Le moratoire sur les OGM: une méga-foutaise. La décision médiatisée en janvier de José Bové et d'autres volontaires d'entamer une grève de la faim a porté ses fruits temporairement. Recul du "gouvernement" (quels termes idiots on utilise, parfois). Mais tu chasses Monsanto d'un côté, il revient de l'autre.
En plus, pénalisation des faucheurs volontaires, lourdement sanctionnés (Garde à vue, prélèvements d'ADN, amendes et peines de prison).
Touche pas à ma multinationale.
Monsanto, lui, se frotte les paluches: I'll be back after the municipales.
Pollution
Mesures de santé publique et de lutte contre la pollution.
Janvier: interdiction de fumer partout sauf sur le bord du trottoir. Si la cigarette ne te tue pas assez vite, on va accélérer le mouvement.
Pendant ce temps …
Dans Politis du 24 janvier, un lecteur explique (grosso modo): développement considérable du commerce du yacht de luxe, qui bénéficie de faveurs douanières et fiscales (carburant détaxé et autres ravitaillements).
Ces bateaux peuvent consommer de 250 à 1000 litres par heure de gasoil. Ces yachts appartiennent, évidemment, à ceux qui ont déjà bénéficié de cadeaux fiscaux somptuaires.
Pour aider au développement du yacht de luxe. Et du jet privé qui transportera les marins d'eaux troubles jusqu'à leur barcasse.
D'autre part, automobiles:
Pollution du diesel
A peine entré en vigueur le 1er janvier, le dispositif du bonus-malus est déjà contesté. Destiné à réduire la pollution automobile, il a pour l’instant surtout contribué à faire de décembre 2007 un mois record pour les ventes de véhicules polluants, et à amplifier depuis 2008 les achats de voitures diesel, émettrices de particules fines (très nocives).
Et, enfin, 19 décembre 2007, signature pour accord européen sur les quotas de pêche en 2008. Janvier 2008, pêcheurs en colère. Accord remis en cause par le capitaine du vaisseau fantôme France qui décide de passer outre la signature en décembre.
Un petit pas pour la liberté des yachts, des diesels et des pêcheurs français, un grand pas du tout pour l'environnement et le "développement durable".
Pendant ce temps, toi, pense bien à changer les ampoules de la salle à manger. Il en va du sort de la planète. Steplé!
Emploi
Fini la glandouille.
Les chômeurs devront prendre les emplois qu'on leur dit de prendre, qu'ils soient adaptés ou non. Et il y a peu de chances qu'ils le soient.
Les rémistes sont priés de bien se tenir et de ne rien posséder de leurs fastes d'antan.
Sinon, radiés.
Sales profiteurs.
Retraites
Tout le monde est aligné.
Et c'est pas fini. Ils préparent un allongement de la durée du travail et probablement une réduction des pensions.
Ceux qui ne seront pas gardés dans leur entreprise pourront toujours se recycler en vigiles dans les pavillons réservés aux grabataires.
Minimum vieillesse
Une des promesses-phares du candidat était d'augmenter le minimum vieillesse de 25%.
O pôvre, y a plus de sous pour ces gens-là. Ils avaient pourtant bien voté.
Ce sera une augmentation d'un euro par jour (mais, attention, tous les très pauvres ne sont pas concernés). De quoi s'acheter une baguette supplémentaire pour tremper dans le brouet. Pas si mal, non? Si on peut le faire cuire.
.../...
Un peu d'éducation, nom de Dieu!
Les réformes en matière d'éducation se font, comme les autres, par à-coups successifs, au gré de faits divers ou d'un calendrier aléatoire (avec un fil conducteur, tout de même: en finir avec le service public d'Education).
Ainsi, un dîner au CRIF a inspiré au chef de l'Etat des innovations pédagogiques saisissantes. Mais j'y reviendrai.
Vous avez remarqué comme l'Education, tout le monde s'en tape? Je veux dire les programmes, les effectifs, la formation des personnels ou les horaires des disciplines (sauf pour dire que c'est trop, tout en disant qu'"ils" ne savent plus rien).
On sucre, par exemple, une matinée entière de cours le samedi dans le primaire et personne ne moufte. Au contraire.
Parce que sinon, pour le reste, tout le monde a son mot à dire. Classes trop chargées? Des jérémiades de profs ou des voeux pieux de parents. Mais tant que le rejeton est casé, qu'est-ce qu'on en a à foutre du reste.
Le prof ne maîtrise pas? C'est le prof qui ne sait pas gérer. Il y en a d'autres qui savent, eux, c'est bien la preuve que …
Tout le monde est passé par l'école plus ou moins longtemps, avec plus ou moins de bonheur, et tout le monde a un avis éclairé, voire lumineux.
D'abord, les profs et leurs 18h de boulot par semaine. Un scandale. Le reste du temps, ils se baladent, quand ils ne sont pas carrément en vacances. Et payés royalement avec ça pour si peu de peine.
A moins qu'ils ne fassent grève ou qu'ils se mettent en maladie quand il y a trop loin à aller d'une vacance à l'autre.
Parmi les enseignants, il y a les tâcherons, les novices, les innovateurs qu'on s'acharne à ne pas écouter, voire à marginaliser, les bardés de diplômes, les pédagos brillants, ceux qui font des cours de pédagogie aux autres profs ou aux profs en devenir et ceux qui couvrent deux ou plusieurs de ces catégories. Finalement, le reflet de la population active. Non?
Quand vous étiez en classe, il y avait combien d'élèves brillants et charismatiques dans tout le lycée? Et tous ne sont pas devenus profs, bien sûr.
Mais on exige des profs qu'ils soient tous brillants et charismatiques, quel que soit leur parcours ou leur vie privée. Et on ne leur laisse rien passer. Même si on est soi-même d'une médiocrité affligeante et doté de la capacité d'entendement d'un mollusque.
Le prof, lui, il se doit d'être exemplaire. Il lui faut être passionnant tout le temps, sévère mais juste, omniscient, capable de passionner un auditoire tout en étant à l'écoute de chacun, et surtout, surtout, attentif aux moindres désirs de votre rejeton, tout en ne laissant rien passer à ceux des autres, quitte à "les laisser tomber, s'ils ne veulent pas travailler".
Depuis Allègre, les profs sont dans le collimateur. Décrits comme absentéistes, passéistes, corporatistes, mal fringués, hirsutes et trimbalant de la piquette dans leur sac à dos dans les manifs.
Ca ne s'est pas arrangé avec les suivants.
Si on omet Lang, qui n'était là que comme intérimaire avant les élections (de sinistre mémoire pour le PS), il y a eu Ferry qui s'est montré incapable, mondain et condescendant, Robien qui imposait qu'on revienne à l'instruction publique du temps des colonies, et aujourd'hui Darcos qui avance plus ou moins masqué car ses décisions sont souvent occultées médiatiquement par les gesticulations – pour ne pas dire éjaculations – du chef.
Mais l'EducNat ne perd rien pour attendre.
La descente aux enfers est d'ailleurs bien entamée, avec l'aval des populations, trop contentes de voir leurs rêves de revanche se réaliser.
Alors, ce sont les coupes claires dans les personnels de l'Education. Suppressions massives d'enseignants et autres personnels d'éducation.
Les bureaux aussi se vident et les chefs d'établissement sont de plus en plus entourés de précaires sous payés qui font fonction de tout.
Et qui sont renvoyé-e-s à leurs chères études sitôt leur contrat terminé.
Ni merci, ni au revoir.
Au suivant.
Les précaires au demi-smic passent et la caravane poursuit son chemin.
Aujourd'hui, l'EducNat doit faire face aux attaques frontales d'un gouvernement qui, comme les précédents, n'est ni préoccupé par l'avenir des nouvelles générations, ni par la réalisation d'un projet cohérent mais par la casse du service public d'Education. Et la casse du statut des enseignants, ces nantis. "Europe oblige", disent-ils.
Suppressions de postes
11 200 postes supprimés à la prochaine rentrée.
Les suppressions de postes d'enseignants et d'autres personnels d'éducation (Co-psy, "pions", médecins scolaires, infirmiers, assistantes sociales etc.) vident les établissements d'une population adulte compétente et spécialisée que le monde nous enviait naguère.
A charge aux enseignants qui restent (et non spécialistes, donc) d'improviser sur les occurrences autres que ce pour quoi ils sont qualifiés, à savoir leur enseignement et tout ce qui y a trait.
Parallèlement, les administrations perdent des postes administratifs.
Et qui donc écope aussi des tâches administratives qui ne peuvent être accomplies?
Les enseignants, évidemment. Remplir les dossiers scolaires, informer sur l'orientation, rencontrer les élèves et leur famille individuellement à ce propos, etc. Tout cela ne se voit pas et ne fait pas partie des fameuses "18H-et-hop-je-me tire-salut".
Et si tu es un bon petit soldat, capable d'assurer sur tous les fronts, tu monteras dans le char fleuri des profs notés au "mérite".
Notation des profs par les élèves
L'idée qui germe depuis un moment, c'est de faire noter les profs par leurs élèves. Bé oui, ils ne sont pas assez cernés, ces électrons libres.
Par le potentat local, l'inspecteur, les autres membres de la "communauté éducative", les parents ou les élèves eux-mêmes.
Et pour la prochaine étape, on envisage de noter les profs selon les résultats obtenus par leurs élèves, ce qui veut dire que les enseignants devront revoir leurs ambitions à la baisse et simplifier leurs cours et les devoirs qu'ils donneront s'ils veulent être bien vus.
Et qui sera perdant dans cette affaire? Allez, cherche.
Mais peu importe, il faut, là encore s'aligner sur les Anglo-saxons qui sacrifient la cohérence sur l'autel de la culture du résultat.
Faire noter les profs par les élèves , c'était dans l'air du temps et c'est dans le rapport d'Attali, comme par hasard (tu as remarqué comme Attali, il a sorti un rapport pile poil en phase avec ce gouvernement? Ca doit être de la télépathie).
Et, pour officialiser cela avant la lettre, un site propose aux élèves de noter leurs profs.
Par les temps qui courent, où les appels à la délation et où les fichages de toutes sortes sont instaurés par ce gouvernement et ses sbires, cette initiative montre à nouveau qu'ils sont prêts à faire passer toutes les vilenies dans la normalité. Et qu'ils tendent à banaliser des méthodes qui ont, en leur temps, permis de remettre entre les mains des nazis des victimes innocentes (oui, je sais ... Godwin).
Jusqu'à présent, les forums des élèves étaient bricolés. Je n'en ai jamais vu, mais c'est, semble-t-il, un défouloir, pas très subtil, mais bon.
Aujourd'hui, le site proposé est fort bien renseigné. Avec déjà les noms et adresses de tous les établissements, il te suffit d'ajouter les nom et prénom des enseignants ciblés, et, en prime, on t'assure l'anonymat.
Et ça s'appelle comment, ce genre de procédé?
Pas du tout, c'est tout simplement une question de "transparence"., qu'on nous dit. La transparence, et en quoi y en aura-t-il ?
Permettre aux élèves de noter les profs relève de la démagogie pure et également de la manipulation d'enfants et d'adolescents.
Leur donner la possibilité de le faire sur Internet, dans l'anonymat, c'est odieux.
Pour eux, qu'on incite à la délation, et pour les autres parties concernées. Car, sur Internet, tout peut se recouper (les "bons"et les "mauvais" profs mais aussi les "bons" et "mauvais" établissements).
Les notes, en outre, ne reflètent même pas l'avis général de l'ensemble des élèves de Mme Trucmuche ou M. Machinchose, mais seulement l'opinion de ceux qui participent. Ce qui ajoute encore une autre subjectivité.
C'est donc une démarche scandaleuse, intrusive et parfaitement gratuite qui peut être excessivement préjudiciable à la carrière d'un jeune (ou moins jeune) enseignant. Des éléments partiaux inscrits à jamais sur un outil aussi important qu'Internet et exposés à la vue du monde entier. Alors, il paraît, on peut faire enlever son nom, mais encore faut-il être au courant qu'on y figure, et avec force détails.
Car les noms d'enseignants, leur lieu de travail, les appréciations de quelques élèves en goguette, et, pour peu qu'ils ne soient pas sur liste rouge, leur adresse et numéro de téléphone, seront trouvables en un ou deux clics.
Où en est-on des libertés individuelles et du droit à la vie privée?
Cela ne semble inquiéter personne, en cette période où l'éthique républicaine est à mille lieues des préoccupations ambiantes, à part les syndicats d'enseignants, en l'occurrence - et qui font figure de brontosaures, évidemment.
Le ministre attend de voir, la CNIL se penche sur l'affaire, mais le site n'a même pas été suspendu jusqu'à nouvel ordre. Pitres.
Les "pro-notation" ricanent que c'est parce que les profs ne veulent pas être notés et que c'est pourtant un juste retour des choses.
Pauvres débiles lobotomisés.
Pour mémoire, la notation des élèves consiste à sanctionner un travail précis à un moment précis suivant un barème donné, pas dans l'absolu, comme cette note sans appel balancée sur la Toile et qui y restera indéfiniment.
D'autre part, la notation est demandée instamment par les parents et les élèves, (qui se plaignent de l'absence de notes plutôt que l'inverse) et exigée par la hiérarchie, qui les met soigneusement en réseau . Ce n'est donc pas une mesure imposée arbitrairement par les enseignants et qui aurait pour but une vengeance sournoise, comme on veut le laisser croire.
Que certains profs ne prennent pas suffisamment le temps de dicuter avec leurs élèves de la finalité de leur enseignement, peut-être. Mais cela peut très bien se faire dans le cadre de la classe, avec des critères bien précis et bien entendus par tous.
Balancer une note à un prof de façon anonyme sur Internet, à quoi cela sert-il, si ce n'est à assouvir un plaisir plus ou moins pervers?
Cette publication sur Internet n'est rien d'autre qu'une sorte de défouloir et ne saurait être un outil de prise de conscience, comme le prétendent les protagonistes. Comment cela se pourrait-il si le prof ne sait même pas d'où ça vient et à la suite de quoi? C'est vraiment le raisonnement simpliste qui prévaut à l'heure actuelle.
Je voudrais rappeler également que ces profs honnis par certains, accusés de tous les égoïsmes, se battent justement actuellement, en même temps que des associations des droits de l'homme,contre le fichage des élèves (données informatiques contenant résultats scolaires, absentéisme, et renseignements personnels et dont la protection est aléatoire et les destinataires mal définis), dans l'indifférence quasi-générale, non seulement des principaux intéressés, mais également de leurs parents (dont la FCPE nationale).
.../...
Mais qui est donc derrière ce site "note ton prof"?
Son fondateur, Stéphane Cola, a travaillé au cabinet de Philippe Séguin lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale et été chef de cabinet de la secrétaire d'Etat à la Francophonie, Margie Sudre, dans le premier gouvernement Juppé. Il est actuellement en neuvième position sur la liste de Pierre Lellouche (UMP) pour les municipales dans le VIIIe arrondissement de Paris.
Héhé, innocent et sans conséquences?
Nous vivons vraiment une époque terrifiante.
Ce qui nous amène naturellement à la dernière lubie de cet homme dangereux qui a réussi à se hisser sur la plus haute marche du podium républicain:
Faire parrainer un enfant victime de la Shoah par un élève de CM2
Indécence. Inculture. Et absence totale de connaissance de la psychologie infantile.
Ce donneur de leçons se reproduit, mais n'a aucune idée de la façon d'élever des enfants (il n'y a qu'à voir quelles valeurs il leur transmet et comment il les met sur le devant de la scène pour satisfaire son désir malsain de publicité).
D'abord, il avait parlé de faire parrainer individuellement chaque élève de CM2, puis, il a déclaré de son ton péremptoire, et contre l'avis de tous les spécialistes et personnes de bon sens, que pas du tout, cela ne traumatisait pas les enfants.
Enfin, il semblerait qu'il ait été décidé que ce serait une classe entière qui parrainerait un enfant.
Encore une histoire à la Guy Mocquet.
Quelle honte.
A la suite du discours incriminé, les Thénardier du PS, Hollande et Royal se sont précipités pour approuver cette mesure. Hollande déclarant que « chaque fois qu’on peut faire transmettre les exigences du devoir de mémoire, il faut le faire » et Royal jugeant que cette initiative allait "dans le bon sens". Depuis, elle s'est rétractée, mais chassez le naturel …
Ah, ils n'en loupent pas une. Eux aussi, pourtant, ont eu une papardelle de rejetons. Mais il faudrait peut-être demander aux bonnes ce qu'elles pensent de cette idée.
Mais, je ne m'étendrai pas sur le sujet, beaucoup en ont très bien parlé.
Par exemple, ce texte excellent de Claire MALBOS qui circule sur le ouèbe: Sarkozy au Crif, nos enfants devraient encore faire les frais de la laïcité
Et aussi: "Le devoir de mémoire est fondé sur la connaissance historique. Or, Nicolas Sarkozy propose ici une action affective plutôt que rationnelle. Les victimes de la Shoah méritent de la pudeur et de la retenue plutôt qu'une instrumentalisation du fait historique". Henri Pena-Ruiz
En revanche, Sarkozy déclare: « c’est aux élus du peuple de déterminer ce qui mérite d'être étudié par les élèves»
Pauvre gnioque.
Les "élus du peuple"? Cette bande de veaux?
Image d'un président
Jusqu'à présent, les présidents, quoi qu'ils aient eu comme relations intimes extraconjugales, n'affichaient pas leurs conquêtes comme des trophées de chasse et après tout, on s'en moquait un peu de savoir avec qui couchait le président.
Ce que le peuple attendait d'un président, c'est qu'il ait l'air de se préoccuper du bien-être des citoyens, qu'il préserve les institutions républicaines et qu'il ait une certaine prestance et crédibilité au niveau international.
Puis, il y a eu la "rupture", toutes ces cachotteries et ces principes républicains antédiluviens, c'était obsolète.
Alors, aujourd'hui, que fait le président?
Il promène.
Sa mère, ses fils, sa femme, ses maîtresses, ses copains, ses obligés, ses VRP.
Aux quatre coins du monde.
Aux frais de la princesse.
Il invite ses nouveaux copains à des séjours à Paris.
Il se rabiboche, se sépare, divorce, se remet à la colle, se balade, main dans la main à Euro D*s*ey, à l'étranger entre deux visites officielles, en profitant des largesses des uns et des autres, avec sa dulcinée et le futur beau-fils, se remarie en catimini et se re-balade à Versailles avec Mémère au milieu des manants.
En pleine lune de miel, il est même obligé de se rendre dans un bled perdu pour rencontrer des employés d'Arcelor-Mittal afin de les rassurer temporairement sur leur sort.
Si c'est pas une pitié!
Mises bout à bout, ça en fait des conneries, tout ça, non?
Et encore, j'ai élagué.
Et c'est pas fini: il y en a encore pour plus de quatre ans.
Merci à ceux qui ont voté en toute méconnaissance de cause.
La France reconnaissante.
C'est vrai que c'est assez terrifiant ce que peut faire un malfaisant en quelques mois Bonne nuit quand même
La muleta rouge, on la porte au front Si qui-on-sait amuse la galerie internationale, il inquiète aussi.
Vu dans le courrier international
ESTOCADE • Sarkozy, ce grand malade
Pour le directeur adjoint d’El País, le président français “se vautre dans l’exhibitionnisme” et “rabaisse la République au niveau de Monaco”. Une charge violente contre un Sarkozy atteint d’une “incurable hypertrophie de l’ego”.
Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyperdirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir.
La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence.
La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.
Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.
Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail
Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou.
Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.
C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias.
En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : “Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?”
En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.