L'Emploi et le Chômage en Débats

il va vous faire plaisir celui la

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Bar-sur-Aube - Auprès de quelques viticulteurs, les vendangeurs de Pôle emploi ont la réputation d'être moins robustes que leurs homologues. Ce n'est pourtant pas une généralité

« Les vendangeurs de Pôle emploi, ils viennent le premier jour. Après, ils arrêtent. Vous comprenez, c'est trop dur pour eux… » Voilà le genre de réplique typique qui revient régulièrement auprès de plusieurs viticulteurs du Barsuraubois.
À les entendre, la réputation des cueilleurs envoyés par l'agence issue de la fusion entre l'ANPE et les Assedic n'est pas des plus reluisantes : « Beaucoup ne terminent jamais les vendanges. Dès la première journée, ils trouvent ça trop dur et ils arrêtent. Comme ça, ils peuvent dire à Pôle emploi qu'ils ont au moins essayé et ils ont la paix. Dans les vignes, il faut les tirer toute la journée parce qu'ils n'en peuvent plus. Quand on peut éviter d'en prendre, on le fait, même pour le palissage », avoue Christine Mœurs, du champagne la Fée d'Arlette à Arsonval.
« Une année, j'en ai pris de Pôle emploi. Ils sont venus un jour et demi et ils ont arrêté alors que moi, j'avais refusé du monde qui voulait travailler. Depuis, je n'en prends plus », rapporte un autre viticulteur de Bar-sur-Aube. « Pas un demandeur d'emploi ne nous a appelés cette année alors que Pôle emploi a donné nos coordonnées à une dizaine d'entre eux », souligne pour sa part Mme Billette, à Urville.

1 000 kg par jour

Ce sont ces mauvaises expériences vécues ou simplement entendues par les viticulteurs qui ont construit peu à peu cette image. À ces demandeurs d'emploi jugés moins robustes à la tâche, les vignerons préfèrent donner la priorité aux vendangeurs de la Côte des Bars. Des habitués qui reviennent chaque année.
Les vignerons sont également de plus en plus tentés d'embaucher des étrangers venus des pays de l'Est mais aussi des Français d'origine étrangère (Vietnamiens, Cambodgiens, Turcs, Malgaches et autres), vivant en France et considérés comme « des gens travailleurs qui veulent gagner de l'argent, pouvant couper près de 1 000 kg par jour à la tâche », comme l'affirme Sylvette Boulachin, à Arrentières.
Si certains vendangeurs Pôle emploi ont pu donner une mauvaise image ces dernières années, l'agence continue de fournir en main-d'œuvre de nombreux viticulteurs. La preuve qu'ils ne sont pas tous si fragiles…

http://www.lest-eclair.fr/article/a-la- ... as-la-cote

Les vignerons sont également de plus en plus tentés d'embaucher des étrangers venus des pays de l'Est mais aussi des Français d'origine étrangère (Vietnamiens, Cambodgiens, Turcs, Malgaches et autres), vivant en France et considérés comme « des gens travailleurs qui veulent gagner de l'argent, pouvant couper près de 1 000 kg par jour à la tâche »,

La vraie raison elle est surtout là.
Quand le travailleur polonais ou roumain a le dos ruiné et les articulations fichues, il rentre dans son pays et on n'en entend plus parler, c'est assez pratique pour les braves vignerons fraaaançais.

C'est un métier que tout le monde ne possède pas. J'en serais incapable, se pencher toute la journée, porter sans compter les intempéries.

... ou serait-ce parce que les DE de PE ne sont pas des emplois aidés ? Il faut une sacrée santé tout de même !

M'en fous je ne bois pas de pinard

Oui, tu te ruines un peu, mais il ne faut pas exagérer, ce n'est pas le bagne non plus, et puis c'est sur une courte période, tu as le temps de récupérer après... Cette année pas possible, mais l'année prochaine j'essaie...

Chez nous, quand on n'est pas trop apte à se pencher, il y a aussi les pommes... Avant, il y a les melons, mais ça c'est carrément raide...

Pour les boulots saisonniers, l'important c'est de tomber sur un bon patron et de bosser avec des collègues qui te font marrer... Le temps passe plus vite. Une année, j'étais jeune, j'ai passé une journée en face d'un nain qui ne m'a parlé que de foot... Le soir, je ne savais pas si j'étais fatigué par le boulot ou à force d'écouter ses conneries.

maguy a écrit :C'est un métier que tout le monde ne possède pas. J'en serais incapable, se pencher toute la journée, porter sans compter les intempéries.

... ou serait-ce parce que les DE de PE ne sont pas des emplois aidés ? Il faut une sacrée santé tout de même !

M'en fous je ne bois pas de pinard

Idem!

Tiens, Popôle ne m'a pas encore proposé une offre dans ce genre-là. C'est clair, vu l'état de mon dos et mes 48kg tout mouillé, je ne tiendrais même pas une journée.

Pour ce qui est de la main d'oeuvre étrangère, ça me rappelle un reportage TV édifiant sur la cueillette des fraises...
Tu m'étonnes qu'ils embauchent plus volontiers des personnes qui ne risquent pas de se plaindre à longueur de journée des conditions de travail, et qui seront ravies d'avoir "une telle fortune" à la fin de la saison!

Le soir, je ne savais pas si j'étais fatigué par le boulot ou à force d'écouter ses conneries.

Ça m'est arrivé deux fois d'être en face d'un bavard et d'une bavarde, à l'usine, je peux l'affirmer clairement : leur conversation était plus fatigante que le boulot. J'avais l'impression qu'ils m'inoculaient leur bêtise.

Le travail saisonnier dans les vignes, aux cocos de Paimpol, ou aux pommes, quand ça ne dure que quelques semaines et que tu pourras te reposer après, ce n'est pas le bagne, c'est vrai. Mais quand même si tu n'atteins pas le rendement minimum on te vire. Or le rendement minimum je voudrais bien qu'on me prouve qu'il n'a pas sacrément augmenté depuis 20 ans.
Les fameux travailleurs étrangers qui bossent dur, ils vivent dans de mauvaises conditions et vont d'un chantier à un autre. Ils sont payés au minimum et on leur en demande un maximum. S'ils s'estiment bien payés c'est parce qu'ils comparent avec le salaire moyen de leur pays d'origine.
Le français de base ne se laisse plus exploiter sans murmurer ? pas de problème on prend des roumains et des polonais : de toutes façons dans leur pays leur situation serait pire.

« Une année, j'en ai pris de Pôle emploi. Ils sont venus un jour et demi et ils ont arrêté alors que moi, j'avais refusé du monde qui voulait travailler. Depuis, je n'en prends plus », rapporte un autre viticulteur de Bar-sur-Aube.

"Je n'en prend plus", ça me donne l'impression immédiate que ce monsieur parle de marchandises, de biens, et non de personnes. Sans compter la suite de l'article, à l'avenant, où sont comparés les différentes nationalités comme le seraient des pommes ou des salades, et encore. Ce monsieur semble confondre recruter et faire son marché...

Je doit être très tatillons sur les formulations ou à voir le mal partout, parce que ces propos m'ont vraiment choqué...

"Roh mince, le français n'a pas une bonne durée de vie, c'est de la camelote qui repart en SAV sans arrêt. Bon, l'année prochaine vais tenter du roumain, ya-t'y pas qu'il y a moins d'entretiens et pis c'est du discount : j'en ai deux pour le prix d'un, mieux que chez Netto."

Le "j'avais refusé du monde qui voulait travailler" m'a bien fait rire.
Pourquoi tu l'as refusé Pépère ? Pôle emploi te vendait les siens pour moins cher ?

Il est pas cher mon chômeur, il est pas solide mais il est pas cher...!

Très juste ta réflexion patapoum, c'est choquant d'entendre parler ainsi. Vraiment le chômeur est chosifié !

Il est pas cher mon chômeur, il est pas solide mais il est pas cher...!

Bah, ça : si on paie bas de gamme on obtient du bas de gamme !

J'oubliais dans les inconvénients, hors poids à porter, bosser courbé : ils doivent absorber une sacrée quantité de pesticides par tous les pores !

Pour ces vendanges 2012, 800 offres d'emploi ont été collectées auprès d'eux. Depuis lundi, une vingtaine de postes sont encore à pourvoir. Des offres de dernière minute liées à des désistements de personnes qui participaient à leurs premières vendanges : « Cela arrive tous les ans.

Si les gens envoyés par Pôle emploi étaient de grosses faignasses pourquoi il y a si peu d'emplois qui sont encore à pourvoir suite à désistement?
Les désistements ne signifient pas que les gens sont de grosses faignasses, cela peut signifier qu'ils ont trouvé un autre emploi mieux payé

Ils s'imaginent quoi ces esclavagistes ? Qu'il leur suffit de siffler pour que les chômeurs soient prêts à se casser le dos pour le smic ? Et encore s'ils paient toutes les heures travaillées ce dont je doute.

Vous savez, il ne faut pas tous les mettre dans le meme panier, j'ai des potes qui ont fait les vendanges et qui gardent d'excellents souvenirs de leurs patrons.

Par precaution, je rajouterai que je ne dis pas qu'il y en a que des bons, simplement qu'il n'y en a pas que des mauvais...

Qu'il leur suffit de siffler pour que les chômeurs soient prêts à se casser le dos pour le smic ?

Le SMIC c'est uniquement si le dos n'est pas réparable. Faut pas exagérer quand même.
C'est de quel côté la Belgique ?

« Les vendangeurs de Pôle emploi, ils viennent le premier jour. Après, ils arrêtent. Vous comprenez, c'est trop dur pour eux… » Voilà le genre de réplique typique qui revient régulièrement auprès de plusieurs viticulteurs du Barsuraubois.

Cela n'a rien d'étonnant je trouve. C'est ce qui arrive quand on oblige une personne à faire un travail qu'elle n'a pas choisi et qu'elle fera à contrecoeur. Ou elle se laisse tenter et constate que c'est effectivement trop dûr pour elle. (Si on n'a jamais fait de travail physique dans sa vie ou le dernier travail physique remonte à 20 ans je trouve normal que beaucoup ne tiennent pas le choc.) Et ensuite, le résultat de cette "expérience" est utilisé comme une "affirmation prouvée" que les chômeurs ne veulent pas travailler. Imparable.

La fin de l'article précise quand même que ce n'est pas une généralité :

l'agence continue de fournir en main-d'œuvre de nombreux viticulteurs. La preuve qu'ils ne sont pas tous si fragiles…

Il suffit de retenir les noms de ces viticulteurs désagréables interviewés et de ne pas se présenter chez eux l'an prochain.
Finalement cet article a une portée pratique.

Au passage on peut aussi éviter d'acheter leur vin.

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Les vendangeurs pole emploi moins robustes ?

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