Les caisses sont vides !!!!!
Donc, freinage "à mort" (comme disait Jean Sarkozy) sur les contrats aidés et autres dispositifs du même acabit.
Mais, si tu veux notre avis, nous en sommes très contents ! Car ces contrats sont indignes et sans avenir (le pourcentage de chômeurs qui ont réussi à s'en sortir par leur biais est infime). Surtout, ils ne profitent qu'aux employeurs (surtout les plus véreux) !
Sous-payés, ils dévalorisent le travail et entretiennent le dumping social, puisqu'ils réussissent à concurrencer même les emplois normaux au Smic.
Ils se substituent à de vrais emplois pérennes, notamment dans la Fonction publique, saignée par les suppressions de postes et gagnée de ce fait par la précarisation. Pourtant, par exemple,
comme toi les syndicats d'enseignants protestent de leur disparition, cautionnant ainsi la prolifération du sous-emploi au sein de l'Education nationale...
Dans le milieu associatif, ils se substituent au rôle de l'Etat : les Restos du Cœur et tant d'autres en emploient un maximum afin d'assurer des missions que le gouvernement ne veut plus remplir.
Comme toi elles protestent alors qu'en les défendant, ces associations caritatives participent à la gestion de l'exclusion et contribuent à la pauvreté pour laquelle elles œuvrent (j'ai volontairement mis "pour" et non contre).
Les emplois aidés ne sortent pas les chômeurs de l'assistanat (au contraire, puisqu'ils les abonnent à ce type de contrats), ils contribuent à la dégradation de l'emploi en France, coûtent une fortune à la collectivité et ruinent la Sécu par les copieuses exonérations de "charges" qu'on leur associe.
Alors oui, c'est bien triste de se retrouver à la case départ.
Libre à toi d'estimer qu'il vaut mieux un travail dont on ne peut pas vivre que le chômage, dont on vit mal. Cela s'appelle succomber au chantage à l'emploi.
Moi, je préfère être pauvre à l'ASS plutôt que pauvre en CI-RMA. Rester pauvre alors qu'on travaille, ça bouffe encore plus la dignité. Fuir les contrats aidés, c'est résister.
A lire attentivement :
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Contrat d'avenir : ce que gagne l'employeur
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Un contrat aidé ? Parce que je ne vaux rien…
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Les chômeurs n’ont nul besoin d’«incitations au travail»