Derrière les sondages à la une, des enquêtes par téléphone. Et derrière le combiné : étudiants, mères célibataires, travailleurs endettés... Des précaires «lessivés».
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/06/ ... gne-233345
Les forçats du sondage
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tristesir
Re: Les forçats du sondage
Un commentaire d'un "riverain":
si mon téléphone indique : « NUMÉRO MASQUÉ » , je décroche et j’attend qu’on me parle.
Là très poli, je dis que je ne répond aux numéros masqués qu’en période de carnaval, je m’excuse poliment et je raccroche,
Re: Les forçats du sondage
Non seulement ce sont des jobs de merde mais en plus, ils ne servent à rien.
Re: Les forçats du sondage
C'est mutuellement "déprimant" parfois :
Lassé d'être appelé, depuis quelques mois, pour des "sondages" sur..."les retraités propriétaires", j'ai, récemment, entamé un échange afin de dévoiler le ridicule (l'agression sociale...) de la situation. Au lieu de décliner poliment en annonçant que je n'étais pas "retraité" et encore moins "propriétaire", j'ai lâché la cruelle réalité ("actif sans emploi", précaire, quinquagénaire, surendetté pour le seconde fois...sans augmentation pourtant des dépenses mais lié à une baisse drastique des ressources,...etc.) et sollicité mon interlocuteur pour qu'il me donne la source mal renseignée de son listing. Le ton poli et diplomate (si ! si !
) a mis en confiance l'interlocuteur...qui s'est mis à pleurer au téléphone.
J'ai basculé dans une écoute empathique et il m'a confié ce que révèle l'article cité par supersuser. Sa tristesse était décuplée, car, m'a-t-il dit, mon accueil le renvoyait à sa situation malgré son CDD dans ce centre d'appels. Il était aussi à la cinquantaine et nous avons également un passé de "cadre responsable" en commun... Bref, je lui ai parlé de notre site Actuchomage, des associations d'aide aux précaires, de notre dossier sur la dépression et quelques pistes possibles liées à son profil.
En raccrochant, j'ai pensé à tous ces précaires sacrifiés dans ces "Centres d'appels"...et à ceux qu'ils appellent, parfois, pour des sondages. Lorsqu'on y rajoute les mêmes faisant de la prospection pour d'autres clients et appelant au hasard des personnes galérant socialement, je me dis que cela peut véhiculer insidieusement plusieurs "facteurs" de déprime...
Lassé d'être appelé, depuis quelques mois, pour des "sondages" sur..."les retraités propriétaires", j'ai, récemment, entamé un échange afin de dévoiler le ridicule (l'agression sociale...) de la situation. Au lieu de décliner poliment en annonçant que je n'étais pas "retraité" et encore moins "propriétaire", j'ai lâché la cruelle réalité ("actif sans emploi", précaire, quinquagénaire, surendetté pour le seconde fois...sans augmentation pourtant des dépenses mais lié à une baisse drastique des ressources,...etc.) et sollicité mon interlocuteur pour qu'il me donne la source mal renseignée de son listing. Le ton poli et diplomate (si ! si !
) a mis en confiance l'interlocuteur...qui s'est mis à pleurer au téléphone.J'ai basculé dans une écoute empathique et il m'a confié ce que révèle l'article cité par supersuser. Sa tristesse était décuplée, car, m'a-t-il dit, mon accueil le renvoyait à sa situation malgré son CDD dans ce centre d'appels. Il était aussi à la cinquantaine et nous avons également un passé de "cadre responsable" en commun... Bref, je lui ai parlé de notre site Actuchomage, des associations d'aide aux précaires, de notre dossier sur la dépression et quelques pistes possibles liées à son profil.
En raccrochant, j'ai pensé à tous ces précaires sacrifiés dans ces "Centres d'appels"...et à ceux qu'ils appellent, parfois, pour des sondages. Lorsqu'on y rajoute les mêmes faisant de la prospection pour d'autres clients et appelant au hasard des personnes galérant socialement, je me dis que cela peut véhiculer insidieusement plusieurs "facteurs" de déprime...
"A chacun de faire sa part..."