L'Emploi et le Chômage en Débats

Soirée chargée mardi soir à la télé :

• à 20h40 sur France 5 (TNT)
Les quinquas, dehors ?
Un documentaire d'Antoine Gallien (65 mn) qui, après avoir mis à jour la condition d'esclave réservée à la majorité des stagiaires (Génération Stagiaire, 2006), s'attaque à l'emploi - ou plutôt à l'éviction sociale - des plus âgés. Moralité : c'est pas brillant… Jeunes et quinquas, même combat !

• à 22h45 sur TF1
Le droit de savoir intitulé "Je cherche un emploi : enquête sur le marché du travail"
Chômeurs, tous aux abris !!!! Charles Villeneuve va encore nous taper dessus. Un article à écrire en perspective…

... s'rais curieux de connaître leurs sources !

Nous autres actuchomistes, c'est pas qu'on soient incontournables, mais bon...

Bonjour,

Hélas Gérard,
j'ai jamais vu un reportage sur un zoo, au cours duquel
on demande leur avis aux animaux !

Et je ne suis pas sûr que dans leur tête ils fassent la différence,
quand ils parlent de la précarité.

Il y a peu, j'étais sollicité par un journaliste de Canal+ (qui avait eu mon tél par mon éditeur - le détail a son importance) ; extrait de l'échange :

- Nous voudrions votre témoignage pour illustrer le sujet. Il ne s'agit pas, bien sûr (?) de vous solliciter comme expert ; nous aurons pour ça des interviews de gens du ministère, du Medef, etc...

- Pas comme expert ? Ben pourtant, c'est un peu comme ça que vous m'avez trouvé, non ?

- Oui, mais enfin...

La suite : blabla, je botte en touche, je vous rappelerai, bonjour chez vous...

10 jours après, je le rappelle :

- Alors, comment ficelez-vous ça ?

- Ben... euh... on a fait autrement, on a trouvé des témoins "seniors", blabla...

Fin de l'échange.

Ah, j'oubliais le classique "on a en projet un reportage pus long, beaucoup-plus-ambitieux-vous-comprenez-alors-là-on-aura-besoin-de-vous"

'me prend pour une bille, en plus

Tout ça pour dire qu'on n'interviewe pas les animaux du zoo, bien entendu, mais c'est pire :

on leur demande s'ils voudraient causer
et si on s'aperçoit qu'ils peuvent...
... horreur, on coupe le micro !

N'est-ce pas, Sophie ?

Préparez vos sacs à vomir (surtout avec Villeneuve) !

Dans la bande annonce, je devine une critique épaisse de l'ANPE pour justifier sa fusion avec l'Unedic. Dire que seulement 15% des agents ont fait grève aujourd'hui. Je les hais tous : TF1 et l'ANPE, dans le même sac !

Ils veulent faire leurs "enquêtes" sans nous...

et bien la diffusion sera..

sans moi

'pas envie de me remettre les nerfs !

Surtout que je doute qu'ils nous apprennent qq chose

Je viens de regarder l'émission sur France 5 et bien, c'était plutôt bien mené.

Des témoignages de gens différents, pudiques et sans voyeurisme et cette sociologue à la fin qui a bien su mettre les mots sur ce phénomène de jeunisme dont sont atteintes les entreprises en France.

On n'investit plus sur nous, car dans les mentalités on enest resté aux préretraites.

Elle met aussi en garde les entreprises qui ne sauront pas transmettre les compétences-clés.

Les quotas par l'âge, elle est contre car cela représente aussi une discrimination, une stigmatisation par l'âge.

Je l'approuve entièrement.

3 quinquas sur 100 retrouvent un emploi

C'était assez difficile d'entendre dans la bouche d'une femme qu'elle veut se "revendre" à une entreprise. (cela l'aurait été tout autant dans la bouche d'un homme)


Et cet homme qui prétend arrondir ses fins de mois en faisant des petits boulots du type "vendange", occulte les spécificités du RMI et ses règles de cumul obscures.

J'aurais bien aimé avoir son impression le jour, où après avoir trimé comme un forçat pour améliorer son ordinaire et payer des dettes, il a expérimenté ces règles de cumul et s'est rendu compte qu'il a travaillé pour que le Conseil général de son département puisse faire des économies.

Elle m'a fait un peu rigoler jaune la "specialiste" du travail de l'université Paris 5 sur ce que devraient faire les entreprises encouragées par les pouvoirs publics.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai repensé à ce qu'était une entreprise pour moi en 2007:

Le fonds d’investissement Astorg vient de mandater le cabinet Close Brothers pour procéder à la vente du petit groupe de restauration Pizza Pino qui compte aujourd’hui 6 établissements parisiens et un restaurant lyonnais. Entré en 1999 dans le capital de la chaîne qui vivait un plan de continuation, le financier avait récupéré 76 % du capital, le solde demeurant aux mains de la banque UIC (6 %), d’André Sfez, frères du fondateur Max Sfez décédé (10 %) et de sept autres ayant-droit de la famille Sfez (8 %).

Pizza Pino avait ensuite été confiée par Astorg à une nouvelle équipe de management qui a su, sous l’impulsion de son président Jean-Michel Texier, installer une vraie dynamique pour reconstruire la marque. Le projet d’entreprise auquel ont adhéré les équipes a permis à l’enseigne de se refaire une santé financière plus tôt que prévue (sortie anticipée du plan de continuation en 2006)


Cela m'inspire deux réflexions:
Cette entreprise a été rachetée par un fond d'investissement qui ne l'a gardée que le temps de pouvoir la revendre avec plus value. Il aura fallu moins de 8 ans pour ce faire.
Je me demande bien ce qu'on pu vivre les salariés qui ont été vendus avec la chaine de pizzerias en 1999.
J'ai du mal à croire qu'une entreprise qui a été rachetée et revendue en moins de 10 ans s'intéresse réellement au problème du travail de ses salariés jusqu'à leur retraite.

C'était assez difficile d'entendre dans la bouche d'une femme qu'elle veut se "revendre" à une entreprise

Elle a même parlé de prostitution mentale (moi le fric me suffirait en ménageant ma vertu)

Pour cet homme en vendange, je ne connais pas les règles de cumul avec le RMI, déjà qu'avec l'ASS c'est compliqué !

Mais l'ASS se calcule sur un mois et le RMI sur trois, c'est ça ? Sauf qu'il ne faut pas gagner plus que le SMIC horaire.

J'ai apprécié la sociologue, qui a su mettre des mots justes (un art que j'aimerais posséder )

Et les dommages colatéraux : problèmes de peau, douleurs, sommeil, et aussi grave, problèmes dans le couple.

Quand au Droit de savoir, d'accord, il ne faut plus parler des vrais chomeurs.
C'est fait, on N'EXISTE PLUS! OUT!

Les vrais chomeurs, celui qui a choisi la bonne maternelle, le bon lyçée,et, ensuite les grandes écoles à 27OO € plus 8OO €de frais de vie.
Du COMMERCIAL, encore du COMMERCIAL!
Bon, du fond de mon trou, bonjour l'accès aux etudes!

Ou alors, tout ceux qui ont émigré en Irlande!
J'arrive dejà pas à sortir de l'auvergne!
C'est bien ce que je disais sur une autre file!Mon fils sera proxénète!

ET, c'est decidé , ce soir, je casse la télé!

Et dire que c'est pour ce genre d'emissions que le journaliste cherchait des candidats sur ACTU!Je comprends mieux maintenant pourqu'oi les galériens ne l'intéressaient pas!

Nous rentrons desormais dans le monde du silence.Reste plus qu'a nous effacer des stats, c'est quasiment fait.

De voir la tête de l'inénarrable Jacques Marseille tous les 10 minutes dans cette mission, pour nous asséner ses vérités tronquées, ca va troubler ma digestion.

La 5 et TF1 se sont refilés le numéros de téléphone de ce chomeur quinqua qui croit qu'on peut s'en sortir en cumulant du sous-emploi et le RMI.

L'extrait avec la comparaison des feuilles de salaire d'une jeune femme avant en France et après une fois qu'elle eut émigré à Dublin était vraiment un foutage de gueule.

J'aurais bien aimé que cette jeune femme nous parle de ce que coute une hospitalisation à Dublin, ce que coute l'éducation des enfants qu'on puisse comparer réellement et pas seulement sur le dernier nombre en bas d'une feuille de salaire.

Et maintenant, l'inénarrable Eric Fournier !
Il ne manque plus que Thierry F. et la farce sera complète.

Tiens on a retrouvé le vendangeur

Après avoir gagné autant d'argent, se retrouver au RMI, je me demande pourquoi il n'a pas épargné un peu plus dans un pays où le cout de la vie n'a rien à voir avec l'Europe

Je crois avoir déjà vu pas mal de ces reportages. En Irlande, quand on est jeune sans charges,pourquoi pas ?

Sauf que la jeune fille aurait pu se demander pourquoi il y avait si peu de différence entre brut et net. Faut pas se retrouver sans boulot, tomber malade ou compter sur une retraite.

On se croit invincible et éternel à cet âge, quoique lorsque je suis partie à 22 ans, je ne serais pas partie n'importe comment. J'étais déjà parano

Et dire que c'est pour ce genre d'emissions que le journaliste cherchait des candidats sur ACTU!Je comprends mieux maintenant pourqu'oi les galériens ne l'intéressaient pas!

Un quinqua au chômage qui aurait fait un saut à l'élastique du haut de la Tour Effel cela l'aurait sans doute intéressé.

Un chômeur qui se prostitue pour payer son loyer et nourrir ses gosses je me me demande si cela l'aurait intéressé.

tout va bien se finir pour ceux qui se levent tot, c'est la morale sarkozyste de ce genre de lavage de cerveau...
Le passage sur l'informatique c'est carrement n'importe quoi, c'est le secteur francais ou le seul argument est de payer le moins possible : si c'est vraiment un pb de competences alors pourquoi ils vont chercher des gars à 200€ en tunisie ou au maroc et pas ailleurs ?.. pas credible 10 secondes !