L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonsoir,

Caramel, vous avez écrit dans le fil "Mais que foutent les chômeurs" :
OUI, l'ARE est un DROIT et nous avons cotisé pour, comme n'importe quelle assurance...
SI, nous voulons travailler, mais
NON, nous ne voulons pas être des esclaves, simplement parce que le marché du travail n'est pas "porteur"
OUI, la solidarité doit jouer après que notre assurance ait cessé de nous verser l'ARE, car nous avons payé des impots pour la collectivité quand nous travaillions (et je ne m'en suis jamais plainte!!!)
et OUI, NOUS SOMMES DES CITOYENS COMME LES AUTRES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je suis entièrement d'accord avec vous. On nous verse ce que nous avons cotisé, ni plus ni moins. Avec les flicages incessants (pour mon exemple, 3 convocations envoyées par mois, pourtant je ne souffre pas encore de la maladie d'Alzheimer !), on nous considère comme des moins que rien.
De plus, je suis outrée que la manif. du 08/12 soit complètement passée dans la trappe des médias (même sur le cable), j'ai le sentiment qu'il y a un déni total du chômage dans ce pays, et cela ne date pas d'aujourd'hui.
J'avoue être à court d'idées quant-à de nouveaux moyens de nous exprimer !

Vous vous interrogez sur le titre ? Moi aussi j’ai été pas mal interloquée par la vue de cette affirmation sur une diapo préparée par un psychiatre travaillant de concert avec l’OMS. Ce professionnel de la santé psychique, en l’occurrence des travailleurs(ses), intervenait sur les programmes de retour en emploi des personnes ayant cramé leur santé mentale : Quels programmes implantés ? Quelles difficultés d’implantation ?…Passionnant posé comme ça.

Sauf qu’au bout d’un bon quart d’heure, stop sur une diapo dévoilant que les difficultés d’implantation desdits programmes dans les pays développés sont le fait de MALENTENDUS et d’absence de LANGAGE COMMUN aux différentes parties impliquées (employeur, intervenant, employé, syndicat…). Les termes de dépression, d’angoisse, crise de panique et autre anxiété relèvent du jargon imbitable de la psychiatrie, ça jargonne, ça jargonne, nous employeurs avons une préférence marquée, du fait de nos oreilles non encore bioniques, pour une phraséologie moins connotée comme stress au travail…on vous concède burn-out mais bon quand même, d’ici à ce qu’on soit accusé de rendre les gens malades…
Bon donc acte…trouvons un langage commun (c'est-à-dire, bons maîtres, celui qui vous agrée le mieux).

Dans les pays en voie de développement, la problématique est tout autre – l’argument de langage commun à « négocier » ne tient pas la route…faudrait déjà qu’ils sachent causer, or un africain, ça ne sait pas causer, ça n’a jamais su et quel serait l’intérêt, hein ? Je vous le demande ! - Non là-bas, le problème est davantage structurel… c’est que là-bas, il y a du chômage, vous savez bien, les difficultés pour les grandes entreprises à recruter de la main-d’œuvre bon marché dans ces contrées les ont poussées à délocaliser fortement en occident ! Du coup, bah, les populations locales crèvent du chômage galopant du fait que les grosses boîtes, elles se sont toutes barrées au Nord avec seulement quelques problèmes de basse syntaxe à régler. Tout s’explique !

Là je suis sonnée par le hiatus : simple pb de langage au Nord et simple pb de chômage au Sud…je ne suis pas grand clerc mais les reliquats de mon bac série B me disent que l’argumentaire fixé sur le ppt sent la vase. Je soulève le hiatus…et j’ai droit à une réponse alambiquée de plusieurs minutes débouchant sur un tonitruant/ « de toute façon il y a plus de chômage dans les pays en voie de développement ». Soit.

Exit les problèmes d’emploi dans les pays occidentaux, pure invention de gauchistes paranoïaques en mal de grand-soir, et/ou de maudit(e) français(e) qui en perd pas une pour se la péter. Ici c’est la logique Métropolis : tous main dans la main, la lutte est inutile et stérile, nous œuvrons tous pour le bien commun ! Evidemment quand la recherche, certes appliquée, est financée quasi entièrement par des labos type P….R et autres magnas de l’ingénierie type B……..R, on préfèrera arguer d’un langage commun à inventer pour continuer à positiver.

C’était pour faire suite à l’actuel déni du chômage soulevé par Zoée.

Je me disais qu'il était absolument nécessaire que je précise que dans mon précédent post, je ne tiens aucune espèce de propos raciste mais tente en revanche de rendre compte de ce qui pourrait être un implicite éventuellement néocolonialiste du matériel présenté par un ponte de la psychiatrie moderne et zélée.

voilà,

Bonne nuit à vous les français de France.