Le poisson, c'est du luxe ! Taxe sur le poisson
Publié : 30 nov. 2007
Le poisson, c'est du luxe !, par Laetitia Clavreul
L e prix du poisson pourrait bien augmenter, n'en déplaise aux consommateurs. Nicolas Sarkozy, en plein conflit des pêcheurs sur la hausse des coûts du carburant, avait promis la mise en place d'un mécanisme de compensation pour ramener leur litre de gazole à 30 centimes d'euros, et non 50, comme actuellement. Le président avait alors évoqué une possible taxe sur le prix du poisson à l'étal.
L'idée de cette "écocontribution" fait son chemin mais, dans un contexte d'annonces sur le pouvoir d'achat, elle est prise avec des pincettes. Si le principe est confirmé, le ministère de l'agriculture précise qu'il s'inscrit dans un plan général d'économies d'énergie. Question montant, il est trop tôt pour en dire plus.
L'AFP, à Bruxelles, a pourtant donné quelques précisions, mardi 27 novembre. La France envisagerait d'introduire une taxe sur le prix de vente final du poisson au consommateur de 1 % à 2 %, sur tous les produits (frais, surgelés...), la pêche française comme importée (85 % de la consommation), quel que soit le lieu de vente (poissonnerie, restaurant...).
La question du taux est d'importance. A 0,5 %, la mesure pourrait paraître quasiment indolore, à 3 % bien moins. Car le poisson, comme les fruits et légumes, est jugé trop cher. Selon une étude du Crédoc publiée fin septembre, plus d'un quart des Français déclarent ne pas acheter de poisson parce que son prix est exorbitant. Entre 1999 et 2003, ils en ont en outre consommé 11 % de moins.
"Les consommateurs préfèrent la sole et la lotte à la sardine ou au maquereau qui, eux, n'augmentent pas", explique Philippe Paquotte, économiste à l'Office national interprofessionnel des produits de la mer. Selon cet organisme, la hausse des prix est réduite (+ 1,5 % par an sur dix ans). Alors, chez les professionnels, la question est posée de l'impact sur la consommation d'une telle taxe. "Il est clair que, sur le poisson frais, une baisse de la consommation est constatée à chaque hausse de prix", explique M. Paquotte.
Les producteurs, qui ont réclamé cette taxe, assument. Les mareyeurs, transformateurs, fabricants de conserves, importateurs et distributeurs sont dubitatifs. Une réunion commune est programmée lundi 3 décembre. "Il faudra clairement expliquer que si les consommateurs payent plus cher, c'est pour maintenir une filière pêche de qualité sur le littoral français", prévoit Hubert Carré, le directeur du Comité national des pêches, qui représente l'ensemble des professionnels.
Déjà, le 7 novembre, dans son relevé de conclusion qui a servi de base à la reprise du travail par les pêcheurs, le ministère avait écrit : " Le mécanisme devra veiller à ne pas pénaliser le consommateur et devra être établi en concertation avec la Commission européenne." C'est l'autre versant du casse-tête.
Source : Le Monde.fr
"Manger équilibré "qu'ils disent. Déja que je mange rarement du poisson, alors avec la taxe, c'est terminé !
Le poisson, aliment de luxe comme le caviar ? On y vient.
C'est comme ça, que Sarkozy redonne du pouvoir d'achat au Français !
