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les pauvres...

Publié : 27 nov. 2007
par farzteo
Trouvé ce matin dans LibéLyon, le genre d'article qui motive pour la journée :

3.000 euros par mois, ce n'est pas le nirvana


Georges prévient d’emblée : il se considère «plutôt comme un privilégié» lorsqu’il regarde les ouvriers avec lesquels il travaille. Anne renchérit : «C’est vrai que malheureusement, aujourd’hui, on est plutôt des nantis.» A eux deux, ils gagnent 3 050 euros par mois, avec trois enfants, dont deux encore à la maison. Soit le revenu français médian, à en croire l’Insee (1). «Mais pour être honnête, complète Anne, il faut ajouter 340 euros d’allocations familiales, et une rente de veuvage de 800 euros qui s’arrêtera dans six mois.» Anne a perdu son premier mari. Ils se situent donc en réalité 30 % au-dessus du revenu médian des familles de leur taille, mais peinent à finir le mois, tout en faisant très peu d’excès.

Georges, 49 ans, se lève et va chercher un relevé de compte en banque, qu’il lit à haute voix. Au 15 novembre, il leur restait exactement 346 euros sur le compte commun. «Et il faut tenir avec ça jusqu’à la fin du mois, dit Anne. On refuse de vivre à découvert ou à crédit et on apprend ça à nos enfants. Quand le mois commence, je veux avoir les deux salaires entiers sur le compte, sinon c’est la fuite en avant.» Georges et sa femme ont accepté, «pour que tout le monde comprenne à quel point ça devient difficile», de détailler leur budget, factures et quittances à l’appui. Leur seule condition à parler d’argent : rester anonymes. Leurs prénoms ont été changés.

Ils habitent une petite maison accolée à un garage automobile dans une zone artisanale de la banlieue de Lyon. Anne, 44 ans, l’avait achetée avec son mari en 1990 grâce au petit héritage d’un grand-père. Ils ne remboursent plus que 100 euros par mois, pour encore trois ans. C’est assez mignon, la cuisine peinte en bleu évoque une baraque de pêcheurs. Dans le salon, deux petits canapés en cuir, pas d’écran plat ni de hi-fi ni d’ordinateur sophistiqués. La maison compte quatre pièces, sur trois étages, devant un jardin de 600 m2 où ils ont creusé une petite piscine en béton.

Des cuves pour récupérer l’eau de pluie

«Agent de maîtrise dans la fonction territoriale» (2 200 euros avec les astreintes et les primes), Georges est un manuel. Il bricole et jardine. «On fait tous les travaux nous-mêmes, précise-t-il. A 40 euros l’heure de main-d’œuvre, ce ne serait pas possible. On achète les matières premières, qui ont drôlement flambé ces deux dernières années.» Un exemple ? «Le vernis. On achetait des pots à 80 euros les cinq litres. Aujourd’hui, c’est 112 euros.» Pour le chauffage, ils utilisent le gaz de ville et complètent avec la cheminée. Un contrat spécifique leur permet de payer moins cher en faisant tourner les machines la nuit. La facture de gaz et d’électricité tourne en moyenne annuelle autour de 100 euros par mois. «On achète en plus 200 euros de bois par an, plus ce qu’on récupère à droite à gauche, par des amis qui bossent dans les espaces verts», ajoute-t-il.

Pour l’eau, tout le monde fait un peu attention. Le jardin est autonome, grâce à de cuves installées sous les gouttières. La facture se montait à 137 euros en juin, au lieu de 337 au semestre précédent. «Depuis que notre fille est partie, on consomme beaucoup moins», rigole Georges. Ils l’aident, car elle travaille pour l’instant «à mi-temps et en CDD dans la petite enfance».

Le plein de courses au magasin discount

Pour la voiture, ils se considèrent là aussi «privilégiés». Georges a un véhicule professionnel. Ils consomment donc peu. Anne travaille comme aide-soignante à mi-temps (850 euros par mois) dans une maison de retraite, à cinq ou six kilomètres. Ils font un ou deux pleins de gazole par mois. Entre les véhicules (Georges a aussi une moto 125 cm3) et l’habitation, ils paient 1 171 euros par an d’assurance, «avec le maximum de bonus». Ils ont tout mensualisé «pour ne pas avoir de mauvaises surprises».

Anne se charge des courses et de la cuisine. «Je fais un gros plein par semaine, explique-t-elle. Je dépense en moyenne 140 euros, dans un magasin discount. C’est moins cher, et ça limite les achats compulsifs. Il n’y a pas de livres et de disques, par exemple. Quand j’ai besoin d’une chose spéciale, je vais chez Auchan, mais j’en ai tout de suite pour 150 euros sans rien à manger. Tu tombes à chaque fois sur trois trucs indispensables.» Ils ont l’impression de «manger bien» et de faire des repas «équilibrés».

Une fois par mois en moyenne, ils vont au restaurant. La pizzeria du quartier lorsqu’ils sont avec leurs deux fils (des jumeaux de 17 ans et demi). Ils s’en tirent généralement pour «70 à 80 euros». Un petit restau classique («40 euros à nous deux») dans une ville voisine lorsqu’ils sortent avec un couple d’amis, «qui gagnent bien leur vie, mais sont locataires».

Une maison à la campagne retapée pour les vacances

Etre locataire ferait très peur à Anne. La pierre la rassure. Elle craignait de se retrouver à la retraite sans pouvoir se loger. Une angoisse liée à l’enfance : son père parti très tôt, elle a été élevée par une mère agent administratif, seule avec deux enfants. «Pas de voiture, pas de vacances, un petit appartement et une petite vie, résume Anne. On n’avait pas grand-chose, mais on ne manquait de rien.» Georges est «fils de métallo». La rente de veuvage d’Anne leur a permis d’acheter une petite maison de campagne, en Ardèche, à 90 kilomètres de Lyon. «Autre privilège». Ils ont retapé eux-mêmes. Ils remboursent 700 euros par mois pendant encore douze ans et espèrent y vivre dans quelques années. Ils y passent un week-end sur deux, et désormais toutes leurs vacances. «Avant, dit Georges, on allait parfois chez la sœur d’Anne, dans le Midi, ou on louait un bungalow en Ardèche, pour 457 euros la semaine. On est tellement bien à côté d’Annonay qu’on ne bouge plus. Les garçons viennent avec nous. Ils ne sont pas difficiles. Tant qu’ils ont de l’essence à mettre dans leurs deux-roues, ils sont contents.»

Acheter les vêtements au rythme des promotions

Les adolescents suivent une formation en alternance dans une maison familiale rurale. Cela coûte 186 euros par enfant, mais une bourse finance les deux tiers. Les jumeaux, payés lorsqu’ils sont en stage, paient l’assurance de leurs motos et l’essence des loisirs. Les parents règlent les déplacements pour l’école, parfois un peu plus s’ils ont donné un coup de main. Il n’y a pas «d’argent de poche gratuit» dans la famille. La crise d’adolescence y est considérée comme un «produit de luxe». Anne hausse les épaules : «De toute façon, on n’a pas les moyens de leur donner de l’argent de poche à cet âge. Quand on était jeunes, ceux qui avaient 100 francs par mois étaient contents. Aujourd’hui, qu’est-ce que vous voulez faire, même avec 15 euros par semaine ?»

Pour les vêtements, Georges achète au rythme des promotions. Il peut «prendre quatre jeans à 4 euros d’un coup». Il aime traîner «en survêt» à la maison et n’a «aucune obligation vestimentaire» au travail. Il n’a qu’une faiblesse : les chaussures. Il en achète «deux ou trois paires par an, pour 240 euros au total». Anne s’aime en jean et en pull, et ne dépense pas beaucoup plus. Elle fait très peu les magasins. «C’est pas faute de te le dire», précise Georges. Elle acquiesce en souriant. «Il n’y a pas de frustration, dit-elle. Il peut m’arriver de flasher sur un blouson, par exemple, et en ce cas je me l’achète, même si c’est cher. Mais c’est vraiment très rare.» Son «luxe» à elle, ce sont les parfums. Chanel, Boucheron. Des cadeaux qu’elle reçoit pour Noël et pour sa fête.

Ils ont peu de loisirs. Un cinéma de temps en temps. Georges adorait le théâtre et le jazz, qu’il allait écouter au Hot Club de Lyon. Mais il «n’aime plus la ville», sort peu, lit beaucoup. Le Canard enchaîné et Libération de temps en temps, des romans le reste du temps. Une fois par an, ils s’offrent un week-end en amoureux dans une «bourgade» peu fréquentée où ils dépensent 300 euros en moyenne pour les deux jours. Ils rêvent de voyages. «Mais quand on réussit à économiser une petite somme pour ça, raconte Anne, on se dit que c’est trop bête de dépenser en dix jours ce qu’on a mis deux ou trois ans à économiser. Du coup, ça part dans les travaux pour la maison.»

Le couple épargne aussi un peu pour les enfants. Les allocations familiales partent sur un compte où sont prélevés 50 euros tous les mois pour chacun des garçons, plus 15 euros pour le permis de conduire ; et 45 euros pour le livret d’épargne populaire de la fille. «Comme j’aurai une petite retraite, je paie aussi 76 euros pour une assurance, ajoute Anne. Je toucherai le capital quand j’arrêterai de travailler.» Georges paie pour sa part une assurance-vie «à fonds perdus» : 156 euros par mois.

Toutes les taxes et impôts sont également mensualisés, pour ne pas vivre des automnes trop stressants. Georges paie 165 euros par mois d’impôt sur le revenu, et ils déboursent 308 euros par an de taxe foncière et 185 de taxe d’habitation – peu élevée parce qu’ils vivent dans une zone artisanale. Le mari d’Anne était plombier.

Des cigarettes roulées en série à la maison

«On a l’impression que c’est de plus en plus dur de finir le mois», dit Anne. Leur budget ne laisse pas de place aux imprévus. Ils se sont ainsi «mis dedans» en reprenant, ensemble, la cigarette. Ils fument chacun un paquet par jour en moyenne. Pour économiser, ils les roulent maintenant eux-mêmes. «J’achète des gros pots de tabac, raconte Anne. Ça coûte 14,80 euros les 100 grammes et ça fait une centaine de cigarettes. J’en prends trois ou quatre à la fois, pour ne pas aller trop souvent au tabac, sinon je craque un billet et après ça file trop vite. Je prends aussi des tubes, 4,80 euros les 250, et on a acheté deux machines à rouler, 15 euros à peu près. On les confectionne à l’avance, à la maison, c’est plus classe que de rouler sa clope au boulot.» Ils ont calculé qu’ils dépensaient 200 euros par mois à eux deux, au lieu de 300 s’ils achetaient des paquets. «Mais ça n’empêche qu’on a mis trois ou quatre mois pour se rééquilibrer quand on a repris», glisse Georges.

Pour le reste, ils dépensent 40 euros par mois de téléphone pour le GSM commun, et 29,90 euros depuis peu pour Internet. «Mais quand il y avait ma fille, elle téléphonait beaucoup, ce qui fait que ça ne change pas grand-chose», dit-il. Un silence, puis il ajoute : «Comme on est très stables dans nos dépenses, on se rend bien compte de l’évolution. On n’a pas augmenté notre consommation, on ne s’est pas créé de besoins nouveaux, et pourtant on y arrive de moins en moins bien.» Ils voient les prix grimper, connaissent le prix de la tonne de blé et celui de la baguette. «On se demande si les charges sont trop fortes ou les marges trop importantes», pose Georges. Syndiqué à la CFDT, il a l’impression d’être «revenu comme au début du XXe siècle». Il a le sentiment que «d’immenses fortunes sont en train de se faire», pendant que les ouvriers qu’il fait travailler, moins «nantis» que lui, réclament toujours plus d’heures supplémentaires le dimanche pour joindre les deux bouts. «Je ne les ai jamais autant entendus se plaindre, constate-t-il. Ils se demandent ce qui leur arrive. C’est pour ça que les promesses sur le pouvoir d’achat sont si dangereuses.»
Ol.B.

(1) Selon l’Insee, 50 % des couples avec deux enfants gagnent moins de 3.040 euros par mois.

Publié : 27 nov. 2007
par romain23
EH ! Nous, avec nos 16,51€, par jour ,on fait comment?

L'electricité aussi, on la paye, l'eau aussi!

D'accord, on a l'APL, mais elle ne couvre pas tout!

On n'a pas d'epargne, on n'a pas d'assurance vie.

On se preoccupe juste de pouvoir acheter à manger!

Alors, les Bobos, devenus pauvres, faudrait y arreter un peu.En general, ils sont propriétaires, ils ont deux voitures et pas de l'electroménager, premier prix, made in china.
Et, nos enfants vont à pied au Lyçée ou en Bus.

Rassurez-vous, 3000 €je saurais gerer, j'ai fait pire.

On est en train de nous laver le cerveau depuis quelque temps avec la paupérisation de la classe moyenne! qu'est ce que cela veut dire?

Publié : 27 nov. 2007
par tristesir
Si j'ai bien compté, ils paient 800 euros par mois en remboursement pour leur deux maisons. J'ai moins que cela pour vivre chaque mois (RMI+APL)

On va bientot voir Bernard Arnault nous expliquer qu'il est obligé d'aller chez ED pour pouvoir garder son gros paquet d'actions :lol:

Ceci dit, envier le confort matériel des autres n'est pas dans ma nature. Moi, je serais plutot un ascétique.
On est en train de nous laver le cerveau depuis quelque temps avec la paupérisation de la classe moyenne! qu'est ce que cela veut dire?
L'exemple ci-dessus n'est pas très représentatif j'en suis convaincu.
On a autant de situations que de personnes.

Publié : 27 nov. 2007
par romain23
Ceci dit, envier les autres n'est pas dans ma nature. Moi, je serais plutot un ascétique.

Non, ce n'est pas envié, parce que je m'en fiche de leur systeme de consommation à outrances!

Ce que je veux dire c'est que depuis quelque temps, on arrete pas de pleurer sur le sort des " Bobos"!C'est comme le magasin en dessous de chez moi,qui fait des cuisines aménagées, il arrete pas de se plaindre sur son sort, de me dire qu'il paie pour moi ( je paie pour les chomeurs, les gens ne veulent plus travailler et reclame d'abord leurs droits avant de bosser et tutti quanti......)alors, meme qu'il n'arrete pas de s'agrandir, que sa femme roule en voiture de sport etc....

C'est devenu une rangaine à la mode ou quoi, dans les diners mondains, ils doivent dire, : Oh là là, on n'y arrive plus, les toasts et le champagne ont prit une augmentation ces derniers temps, et le caviar, mon povre Monsieur! je vous dis pas!

C'est qu'ils ne s'enrichissent plus, ces povres gens! :lol:

Publié : 27 nov. 2007
par tristesir
romain23:
Il y'a une certaine relativité dans la perception des gens.

Personnellement, aussi loin que je m'en souvienne j'ai toujours vécu dans une pauvreté relative. Je pourrais me plaindre de ne pas être plus riche, mais cette richesse là, je n'ai pas l'imagination pour me représenter en bénéficiant, et en outre, comme déja indiqué, j'ai des tendances à l'ascétisme 8)

Quand une bonne partie de ta vie, tu as roulé en Porsche, en BMW et que tout d'un coup tu ne peux plus que t'offrir une Clio , tu as l'impression de t'appauvrir. 8)

Inversement, un pauvre africain qui crève la faim et qui voit qu'en France les gens bénéficient du RMI et de l'APL, il peut se dire que ceux qui en bénéficient sont des privilégiés par rapport à lui. (je soupçonne qu'un type comme Attali pense à sa manière de cette façon)
Parce que finalement, de quoi les gens se plaignent en France?
Ils ne meurent pas de faim 8)

C'est toujours difficile d'être obligé de renoncer à avoir le même train de vie, c'est une blessure insupportable bien souvent.
Non, ce n'est pas envié, parce que je m'en fiche de leur systeme de consommation à outrances!
En fait, pour reprendre l'exemple précédant, ce qu'il nous enseigne c'est qu'avec 3000 euros de revenu et trois enfants on peut difficilement être deux fois propriétaire et consommer à outrance.

Publié : 27 nov. 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

ce que nous enseigne cet exemple c'est que
pour avoir peur de tomber il ne faut pas être par terre.

C'est sûr que les mecs "flippent" un maximum et ils ont raison ...
Ils "naviguent" sur le revenu médian.

Or pour que le gouvernement puisse s'enorgueiller de la croissance,
de l'augmentation du pouvoir d'achat des français,
de la reprise économique,
du retour de cécilia,
etc, etc ...

8) il suffit que 51 % des français y accèdent ! 8)

Publié : 27 nov. 2007
par tristesir
il suffit que 51 % des français y accèdent !
Beaucoup moins, tout le monde ne vote pas.
Quand tu es à la rue en te demandant tous les jours où tu va dormir et ce que tu vas manger, le droit de vote est un truc de privilégiés 8)

Il suffit de contenter 51% de ceux qui votent pour être réélu.

Tu peux commencer par décourager un maximum de gens d'exercer leur droit de vote pour avoir à convaincre moins de gens de voter pour toi 8)

Publié : 28 nov. 2007
par Oliv5400
En fait, pour reprendre l'exemple précédant, ce qu'il nous enseigne c'est qu'avec 3000 euros de revenu et trois enfants on peut difficilement être deux fois propriétaire et consommer à outrance.
:lol: :lol: , le pire c'est qu'ils vont faire les courses à ED ?! pathetique vraiment :!:

les pauvres... (2)

Publié : 28 nov. 2007
par superuser
Grand patron, ça eut payé

Les nouveaux grands patrons sont moins bien payés que les anciens. C’est le constat que fait Proxinvest, qui a publié hier son étude annuelle sur la rémunération globale des dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises.

Selon la société de conseil aux actionnaires institutionnels, les grands patrons ont vu leurs émoluments baisser de 5% en 2006 par rapport à l’année précédente.

Leur rémunération globale (salaire, distribution d’option et d’actions gratuites) a atteint en moyenne 1,24 million d’euros par an, avec un montant médian à 925.000 euros. En ce qui concerne les «premiers dirigeants» (PDG, directeur général exécutif ou président du directoire), la baisse de la rémunération globale est de 3% au niveau de l’indice SBF 120 et de 8% pour les présidents du CAC 40, à 4,4 millions d’euros en moyenne. «Cette baisse est pour partie expliquée par un facteur technique majeur, le remplacement d’anciens PDG par un directeur général moins bien payé, le président non exécutif gardant une rémunération confortable», signale Proxinvest.

L’agence remarque enfin que «les rémunérations abusives ne semblent pas progresser en nombre», mais demeurent toujours «à l’abri de toute sanction».

.../...

C'est ça, l'ère Sarkozy : les riches, qui traitent les pauvres d'«assistés» et accusent la gauche de faire du «misérabilisme», ne sont pas en reste lorsqu'il s'agit de se plaindre de leur condition !!! La lutte des classes a bel et bien changé de camp !