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Piratage numérique sur internet: la répression est en marche

Publié : 23 nov. 2007
par tristesir
Les ayants droit de la musique et du cinéma, les fournisseurs d'accès Internet (FAI), les télévisions et les pouvoirs publics ont signé vendredi à l'Elysée un accord sur l'offre culturelle sur Internet et la lutte contre le piratage, dans le cadre de la mission Olivennes. L'accord a été signé en milieu de journée en présence du président de la République, Nicolas Sarkozy, et des ministres de la Culture, Christine Albanel, de l'Economie, Christine Lagarde, et de la Justice, Rachida Dati.

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"Aujourd'hui, un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l'avènement d'un Internet civilisé", a déclaré le président, assimilant les actes de piratage à "des comportements moyenâgeux où, sous prétexte que c'est du numérique, chacun pourrait librement pratiquer le vol à l'étalage".

"Cet accord, il est équilibré, il est solide", a commenté Nicolas Sarkozy. "D'un côté, il prévoit l'envoi de mails d'avertissement aux internautes qui font un mauvais usage de leur abonnement", a-t-il expliqué. "De plus, les fournisseurs d'accès s'engagent, et c'est important, à mettre en oeuvre des dispositifs de filtrage", a ajouté le chef de l'Etat. "D'un autre côté, cet effort des fournisseurs d'accès s'accompagnera d'un effort tout aussi important des ayants droit. Ce sont deux améliorations majeures qui profiteront pleinement aux consommateurs", a-t-il poursuivi.

Le texte prévoit l'installation d'une autorité administrative chargée de superviser la lutte contre le téléchargement pirate, via l'envoi de messages d'avertissement aux internautes qui s'y livrent puis, en cas de récidive, une suspension, voire une résiliation de leur abonnement internet. Une loi devra être votée au printemps prochain, suivie de décrets avant l'été, pour mettre en place cette haute autorité indépendante.
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Encore des happy few qui vont pouvoir obtenir un deuxieme ou serait ce un troisieme salaire?

Pendant un certain temps pour appâter les gens, la publicité de certains operateurs internet a laissé croire que l'internet était plein de musiques, de films et qu'il n'y avait qu'à se servir.

Les gens se plaignent du manque de pouvoir d'achat et Sarkozy pense qu'il suffit d'utiliser la repression pour que les gens se mettent à acheter des trucs comme de la musique et des films?

Publié : 23 nov. 2007
par tristesir
Denis Olivennes, président de la Fnac serait contre le piratage?
Son entreprise le prouve
ici
Le beurre et l'argent du beurre comme toujours 8)

Publié : 23 nov. 2007
par toit_de_chôme
Allons bon, encore un espace de liberté sur Internet qui s'en va.

Chic, va falloir utiliser les wifis des voisins pour télécharger tranquille, (y'en a toujours des wifis "porte ouverte", même pas besoin d'Aircrack ou de scripts de crack de clé wep, les innitiés comprendrons). Les plus malins en informatique s'en sortiront peut etre, mais risquent d'etre particulièrement surveillés.

Le piratage est une excuse pour surveiller le net encore un peu plus. Et verrouiller un acces à la culture pour celles et ceux qui ne peuvent pas acheter de CD ou de Vidéo voire aller au cinéma mais qui ont le net. Encore un pas pour réserver la culture aux personnes qui la "financent".

De toute façon, les signataires n'en auront pas plus sur leur compte avec un internet surveillé. Les amendes iront à leurs employeurs et une grande fange du public ne pourra pas plus acheter de produits culturel (pas de sous extra)

Publié : 23 nov. 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

"Aujourd'hui, un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l'avènement d'un Internet civilisé", a déclaré le président, assimilant les actes de piratage à "des comportements moyenâgeux où, sous prétexte que c'est du numérique, chacun pourrait librement pratiquer le vol à l'étalage".

Si je comprends bien tout (mais j'ai pas l'impression)....
il va faire rembourser au Trésor Public les 20 euros
consentis à ceux qui déclaraient leurs impôts par internet ?!??

Publié : 24 nov. 2007
par toit_de_chôme
St-Dumortier a écrit :Bonjour,

"Aujourd'hui, un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l'avènement d'un Internet civilisé", a déclaré le président, assimilant les actes de piratage à "des comportements moyenâgeux où, sous prétexte que c'est du numérique, chacun pourrait librement pratiquer le vol à l'étalage".

Si je comprends bien tout (mais j'ai pas l'impression)....
il va faire rembourser au Trésor Public les 20 euros
consentis à ceux qui déclaraient leurs impôts par internet ?!??
Nan, il veux un internet "civilisé", une informatique de "confiance" contrairement à des comportement "moyennageux" car il sait comment l'humain se comportait au moyen âge comme maintenant quoi.

Le vol sur internet, c'est mal. Le vol dans les comptes de l'Etat c'est ... normal !

Publié : 24 nov. 2007
par tristesir
Si je comprends bien tout (mais j'ai pas l'impression)....
il va faire rembourser au Trésor Public les 20 euros
consentis à ceux qui déclaraient leurs impôts par internet ?!??
Je crois que Nicolas Sarkozy, Pascal Nègre et le président de la FNAC s'imaginent que si les gens ne piratent plus ils vont acheter ce qu'ils auraient piraté en d'autres temps d'où les calculs toujours fantaisistes sur les pertes en milliards d'euros qu'on voit publier ici et là.

Publié : 24 nov. 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

Remarquez la constance du modèle :
pirates ou chômeurs, il suffirait de punir
pour que les uns achètent et les autres travaillent.

:roll:
Cela me fait penser que décidement:
ceux que l'on torture le plus longtemps
sont toujours ceux qui n'ont rien à avouer.

Publié : 24 nov. 2007
par superuser
Ceux que l'on torture le plus longtemps
sont toujours ceux qui n'ont rien à avouer.


Bien dit !!! :wink:

welcome to stupid city

Publié : 24 nov. 2007
par tristesir
Remarquez la constance du modèle :
pirates ou chômeurs, il suffirait de punir
pour que les uns achètent et les autres travaillent.
Il faudrait expliquer cela à Nicolas Sarkozy, Pascal Negre, le président de la FNAC et ...Martin Hirsh.

Pour les trois premiers, comme ils s'imaginent que l'homme (et la femme) sont sur la terre que pour s'user au travail et consommer comme des porcs, il suffit juste de remettre les égarés que sont les pirates dans le droit chemin à coups de sanction pour qu'ils se remettent à consommer comme des porcs, la bouillie que vend Pascal Negre et le président de la FNAC.

Pour Martin Hirsh, les pauvres ne rêvent que de travailler et se faire exploiter en faisant un travail , souvent stupide, pourvu qu'ils reçoivent un peu d'argent en retour comme preuve de leur utilité sociale de cette façon il gagneront leur place au paradis.

Parce que sans doute pour lui, Dieu aime que les humains fassent des travaux stupides et se crèvent au travail pour consommer des trucs encore plus stupides 8)

Bientot, lors d'un controle policier on pourra entendre: "sortez vos papiers d'identité et votre feuille de salaire du mois" 8)

Publié : 24 nov. 2007
par carl
21 novembre 2007

Communiqué 21-11-2007: Odebi met en garde Chantal Albanel et Denis Olivennes
By Odebi

La Ligue Odebi demande à Denis Olivennes et Chantal Albanel de bien mesurer les conséquences que pourrait avoir un accord tri-partite s’il s’avérait qu’il préconise des mesures atteignant aux droits et libertés des internautes:

Il serait en particulier impensable que les fournisseurs d’accès s’engagent “à collaborer avec les ayants droit sur les modalités de déploiement à large échelle des technologies actuellement disponibles, mais qui méritent des approfondissements préalables, de filtrage des réseaux et, dans un délai qui ne pourra pas excéder 24 mois à compter de la mise en place effective de l’autorité, à les expérimenter sur large échelle, ainsi qu’à les déployer si les résultats s’avèrent probants.”

Si le gouvernement se risquait “à proposer au Parlement les textes législatifs et à prendre les mesures réglementaires, permettant de mettre en oeuvre un mécanisme d’avertissement et de sanction visant à désinciter la contrefaçon numérique” , c’est à dire de mettre en chantier une “DADVSI 2″ il est évident qu’une nouvelle mobilisation aurait lieu, et surtout que les ventes des industries culturelles chuteraient, contrairement à l’objectif fixé à la mission Olivennes.

En pratique, il serait inacceptable que le pouvoir du juge soit transféré à une Autorité “dotée des moyens humains et techniques nécessaire à l’avertissement et à la sanction” et chargée d’appliquer le mécanisme de la riposte graduée.

Ce mécanisme, enclenché “sur plainte des ayants droit” et consistant à envoyer “par l’intermédiaire des fournisseurs d’accès à internet, des messages électroniques d’avertissement et de mise en garde au titulaire de l’abonnement” serait d’autant plus inacceptable si “en cas de constatation d’une récidive” cette autorité prenait ou faisait prendre “des sanctions à l’encontre du titulaire de l’abonnement, allant de l’interruption de l’accès à internet à la résiliation du contrat“: nous avons bien indiqué à la mission Olivennes qu’une suspension d’abonnement revient à une privation de droits civiques numériques, ce qui est totalement disproportionné.

C’est une véritable justice parallèle qui serait mise en place si “cette autorité” devait disposer “des pouvoirs de sanction à l’égard des fournisseurs d’accès qui ne répondraient pas, ou pas de manière diligente, à ses injonctions” ou “de la capacité d’exiger des prestataires techniques (hébergeurs, fournisseurs d’accès,…) toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d’un service de communication en ligne.”

Enfin, il n’est pas concevable que les pouvoirs publics envisagent de “constituer, après autorisation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, un répertoire national des abonnés dont le contrat a été résilié.” Si la CNIL validait une telle mesure, elle démontrerait sa totale inutilité.

La Ligue appelle les internautes à la plus grande vigilance, et, le cas échéant, à se mobiliser contre la surveillance, le filtrage, le fichage, la répression de masse et la privatisation de la justice: Les résultats de la mission Olivennes devront être pris en compte par les internautes lors de leurs achats de fin d’année…
Source : http://www.odebi.org/new2/?cat=4

Publié : 24 nov. 2007
par tristesir
De la même source:

Vendredi 12 octobre, une dépêche AFP publiée à 11h44 [1] relayait une communication du ministère de la culture selon laquelle la mission Olivennes aurait reçu les différents acteurs concernés, dont les consommateurs, et aurait dégagé un consensus, en particulier sur la répression de masse des téléchargements, et leur filtrage.

La Ligue s’interroge sur ce communiqué, sachant que des représentants de l’APRIL, ODEBI, et StopDRM devaient être reçus le même jour à 14h30: Aucun de ces représentants n’a exposé de position en faveur de cette répression ou du filtrage, bien au contraire.

Par expérience, la Ligue avait pris la précaution de donner pour consigne à son représentant d’exposer mot pour mot la position qu’elle avait préparée. Malgré les réticences du PDG de la FNAC, le porte parole de la Ligue a exposé cette position jusqu’au bout, faisant savoir à Denis Olivennes que le choix de cette forme d’exposé répondait à des impératifs de transparence: Les méthodes de communication du ministère de la culture justifient ce choix. La Ligue publie donc l’intégralité de la position présentée [2], et en a fait parvenir une copie à la mission Olivennes.

La Ligue dénonce en outre le choix de la ministre de la culture, qui a choisi pour diriger cette mission de concertation le PDG de la FNAC: la FNAC, qui réalise au dernier semestre 22,3% du chiffre d’affaire du groupe Pineault Printemps Redoute (Gucci, Puma, Yves Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron, Stella Mc Cartney, Sergio Rossi, Conforama, La Redoute,..), est distributeur de CD et DVD, et a récemment lancé fnacmusic.com, qu’elle présente comme le “leader des sites marchands grand public en terme d’audience”. Dans ces conditions, le conflit d’intérêt, évident, ne peut que nuire à l’impartialité nécessaire à une mission de concertation.

Par ailleurs, il serait temps que le ministère de la culture cesse de relayer massivement les discours infondés selon lesquels les téléchargements seraient la cause de la baisse de ventes des CD, ou prétendant l’existence d’un “manque à gagner” en méconnaissant la réalité des pouvoirs d’achat au regard des volumes de fichiers échangés.

Enfin, les industries culturelles doivent savoir qu’on ne gagne pas de clients par la menace ou la répression dont la mise en oeuvre ne pourrait au contraire que nuire à un éventuel développement des nouvelles offres.

Si le téléchargement était initialement loin de nuire aux industries culturelles, puisque permettant de découvrir des artistes et des oeuvres, les atteintes aux libertés individuelles provoquées par le lobbying aveugle des industries culturelles, la perspective d’une répression de masse, d’un filtrage du net digne de la Chine, et la future taxation des téléphones portables et des consoles de jeu au prétexte de la rémunération pour copie privée font qu’aujourd’hui le téléchargement ‘assorti’ du non-achat des produits des industries culturelles devient un geste de résistance fondé et légitime.

Publié : 04 déc. 2007
par maguy
Je réchauffe ce file avec un article que je viens de voir sur Betapolitique

que choisir une secte de charlatans ?

Extrait

L’UFC Que Choisir ose-t-elle affirmer qu’on sert les intérêts d’une industrie trop concentrée et peu innovante, et la voilà traitée de “secte de charlatans” (sic). Voici in-extenso l’argument présenté par Olivier Bomsel :

Dire des industries françaises qu’elles sont trop concentrées et trop peu innovantes est spécieux. Nous sommes l’un des rares pays abritant un secteur indépendant très fort, tant dans le cinéma que dans la musique, et suscitant annuellement plusieurs centaines de nouveaux films et plusieurs milliers de nouveaux disques. Or la diversité coûte cher. Bien plus que les coûts de production unitaires, ce sont les coûts de signalisation de la diversité au consommateur que traduisent les prix de détail des biens culturels.

Que l’on compare cet argument aux faits : les 4 majors musicales contrôlent en France 70% de la production et 95% de la distribution.


Sophie qui connait bien ce milieu appréciera :P

Publié : 04 déc. 2007
par tristesir
Que l’on compare cet argument aux faits : les 4 majors musicales contrôlent en France 70% de la production et 95% de la distribution. Elles publient actuellement 1300 albums par an contre 3200 il y a 4 ans. Parmi ces albums, 4% d’entre eux génèrent plus de 95% des ventes. Il faudrait donc être un charlatan pour oser y voir un excès de concentration. Mais comment fait-on pour y voir une signalisation efficace de la diversité ?
Hallucinant ! :shock:

Publié : 04 déc. 2007
par tristesir
Autant dire que tout l'argent collecté à travers les taxes sur support vierge (et disque dur externe aussi me semble t il) tombent principalement dans les poches d'artistes comme "Johnny... 2000" (il parait qu'il fait ses adieux à la scène en 2009 il y'a peut être un rapport entre ces deux faits)

Publié : 04 déc. 2007
par tux12
...les taxes sur support vierge (et disque dur externe aussi me semble t il)
Oui, les disques durs externes (pour le moment). Les clés USB aussi.

Concernant les supports vierge, un député avait proposé il y a quelques temps que les hôpitaux, grands consommateurs, soient exonérés de la taxe. Cela à été refusé.

Donc l'hôpital public subventionne les artistes (au moins ceux qui perçoivent quelque chose de la sacem) pour pouvoir stocker les informations médicales des usagers. :roll: