L'Emploi et le Chômage en Débats

La daube de la semaine, à paraître demain.

Sur BFMTv relayé par agoravox, on apprends que les pauvres coûteraient très cher à l'Etat.
57% du PIB parait-il.
Et voilà notre expert de service qui s'inquiète du coût de la pauvreté et des dépenses sociales.
Ce très onéreux modèle social que le monde entier nous envie
Notrebrave relayeur d'agoravox est même capable de citer les sources.
Il serait indéniable que les pauvres nous bouffent 57% du PIB.


Ah les salauds en plus ils se planquent et font semblant d'être maigres, malades et sans dents, alors quà leur 8 millions tous seuls ils coûteraient donc plus de 145 000 € par tête de pipe et par an!
Putain file moi le pognon et je t'en rends à la fin de l'année, jurélatetedemamère !


Sauf que si l'on suit la source on voit que 57% concerne les dépenses des Administrations publiques
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/gr ... olbox=data

Et que le graphique permet de selectionner les dépenses de sécurité sociale.
Là on est à 26% du PIB.
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/gr ... olbox=data

Donc demain si vous lisez ou entendez "57 %" et "social", pouvez zapper, vous désabonner ou mieux,
aller traire une chèvre.

RaoulPiconBière a écrit :Sur BFMTv relayé par agoravox, on apprends que les pauvres coûteraient très cher à l'Etat.
57% du PIB parait-il.

L’État français consacre 57% du PIB à la dépense publique, pas "aux pauvres".
Et dans "la dépense publique", il y a des tas d'autres choses que des aides "aux pauvres".

Si les aides aux pauvres représentaient vraiment 57% de notre PIB, il n'y aurait pas de pauvres en France !

C'est comme la Pécresse qui impute la dette publique aux «dépenses sociales pour les plus fragiles» :

http://www.marianne2.fr/Pecresse-la-det ... 16815.html

Personne n'y croit, sauf les cons.
Mais il est vrai que les cons, ils votent.

L’État français consacre 57% du PIB à la dépense publique, pas "aux pauvres".

Dont les émoluments, avantages, appartements, chauffeurs, véhicules de ces mêmes hauts fonctionnaires...

Raoul a raison : ils feraient mieux de nous filer direct les 145000€ chacun chaque année, ce serait mieux utilisé, en plus ils feraient des économies de personnel.
Ra-oul président !
N'empêche que... dépenser autant de fric pour de si faibles résultats, quelle mauvaise gestion !

N'empêche que... dépenser autant de fric pour de si faibles résultats, quelle mauvaise gestion !

Tu te trompes, les résultats attendus sont conformes à ce qui est souhaité: une bonne grosse partie de cet argent va dans les poches d'entreprises commerciales, voire de transnationales.
Le chômage est une affaire rentable sauf pour les chômeurs eux-mêmes

une bonne grosse partie de cet argent va dans les poches d'entreprises commerciales, voire de transnationales.

Bien sûr.
Et aussi les poches des banques. Un précaire en grosses difficultés avec sa banque peut avoir une centaine d'euros par mois de pénalités (agios, frais de ceci-cela) pour un débit non autorisé de 1000€. Par an, c'est comme si la banque lui prêtait à 120%. Le pauvre est vachement plus rentable que les prêts ordinaires à la consommation.

A part les chômeurs eux-mêmes, personne n'a intérêt à voir disparaître le chômage.

Là je m'insurge... Je me révolte... Je n'ai pas envie de voir disparaitre le chômage... Du moins le mien... Je n'ai pas envie de bosser comme un con toute ma vie et de cotiser pour une retraite que je n'aurai jamais, le chômage me permet de savoureux acomptes sur celle-ci, que j'utilise au mieux pour mon épanouissement personnel...

Vous savez quoi ? Cette année je vais économiser plus de 4000 € sur mes impôts sur le revenu, autant de blé que je n'ai pas à gagner. C'était sans doute pour me punir d'être resté céli(gra)bataire.

Vive la déconsommation... Je n'ai jamais consommé beaucoup, c'est pourquoi je ne vois pas l'intérêt de travailler beaucoup.

Là je m'insurge... Je me révolte... Je n'ai pas envie de voir disparaitre le chômage... Du moins le mien

Chômeur est connoté négativement.

J'aimerais bien, dans ton cas, remplacer ce mot par un mot plus politique à mes yeux: "objecteur de croissance", "ami de la nature" pour indiquer que le travail qu'on nous impose n'est pas sans conséquences sur l'état de notre planète et que moins on travaille, moins on consomme, moins notre planète à en pâtir.

A partir du moment où tu refuses le travail tel qu'il est actuellement pour des raisons politiques, te forcer malgré tout à aller travailler est contraire aux conventions internationales qui interdisent le travail forcé

J'aimerais bien, dans ton cas, remplacer ce mot par un mot plus politique à mes yeux: "objecteur de croissance", "ami de la nature" pour indiquer que le travail qu'on nous impose n'est pas sans conséquences sur l'état de notre planète et que moins on travaille, moins on consomme, moins notre planète à en pâtir.

C'est un peu ca, sauf que je ne vais pas jusque la... Si les gens veulent se tuer au boulot pour se payer un tas de conneries, ca les regarde. Ce n'est pas moi qui irai me fatiguer a leur expliquer qu'ils se gourrent. Je me contente de m'occuper de "ma croissance" (a mon age...) Inversement, personne ne vient jamais essayer de me faire la morale; pire, mes idees deteignent progressivement sur mes voisins, sans qu'on en parle vraiment, dont l'un, neuf ans plus jeune que moi, a de serieux problemes de sante fort probablement dus a son travail...

Si tu savais combien je suis d'accord avec le "moins on travaille, moins on consomme, et moins notre planete a a en patir"... Et nous aussi par la meme occasion.