Jeunes adultes: chômeurs et inactifs cumulent les difficulté
Publié : 13 sept. 2007
Source : YahooJeunes adultes: chômeurs et inactifs cumulent les difficultés, selon l'INSEE
- Les quelque cinq millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans qui ne vivaient plus chez leurs parents en 2005 souffraient davantage de pauvreté en termes de "conditions de vie" que l'ensemble de la population, selon la dernière étude en date de l'Institut national de la statistique (INSEE).
Parmi ces jeunes, les chômeurs et les inactifs qui n'étaient pas étudiants cumulaient toutes les difficultés, note l'INSEE. Les problèmes de logement sont de manière générale les plus répandus, touchant y compris ceux qui jouissent d'une situation financière confortable, suivis par les retards de paiement et les découverts bancaires, selon cette étude intitulée: "L'indépendance des jeunes adultes: chômeurs et inactifs cumulent les difficultés".
En 2005, 56% des 18-29 ans ne vivaient plus chez leurs parents. L'INSEE observe une différence sensible entre les sexes: les filles quittent généralement plus tôt le domicile parental que les garçons. Entre 18 et 21 ans, une jeune fille sur quatre ne vit déjà plus chez ses parents contre seulement un jeune homme sur dix. L'institut de statistique explique cette différence de comportement notamment par le fait que les jeunes femmes vivent en couple et ont des enfants plus tôt. Le départ des jeunes adultes est aussi fortement lié à leur situation professionnelle. Il ne concerne ainsi que 17% des étudiants, mais 82% des jeunes ayant un emploi permanent.
Environ 17% des jeunes adultes ne vivant plus chez leurs parents sont pauvres en termes de conditions de vie (notion statistique illustrant "un manque global d'éléments de bien-être matériel, mesuré à l'échelle du ménage", NDLR), contre 13% pour l'ensemble de la population et ces jeunes adultes ont un niveau de vie monétaire en moyenne plus bas que le reste de la population. Ainsi, 31% des jeunes adultes indépendants ont un niveau de vie monétaire les classant parmi le quart de la population le plus modeste, relève l'INSEE.
Etonnamment, malgré des revenus en moyenne plus faibles, les jeunes adultes qui sont partis de chez leurs parents ne souffrent pas plus de restrictions de consommation que le reste de la population. Les jeunes les plus modestes (1er quartile de niveau de vie) sont même un peu moins nombreux à déclarer de fortes restrictions de consommation (23%) que l'ensemble de la population de même niveau de vie (26%).
Selon l'INSEE, parmi les jeunes indépendants hors étudiants, les chômeurs et les inactifs subissent les conditions de vie les plus difficiles, avec un taux de pauvreté en conditions de vie atteignant 38%. A l'inverse, précise l'institut, un emploi stable protège fortement les jeunes contre les risques de pauvreté. Cependant, ceux qui ont un emploi permanent rencontrent comme les autres des difficultés à se loger convenablement, nuance l'étude: un quart d'entre eux vivent dans un logement trop petit.
Ce sont les jeunes vivant en couple mais sans enfants qui s'en sortent le mieux, même s'ils sont également touchés par les problèmes de logement, constate l'INSEE.
Les difficultés rencontrées pendant l'adolescence lorsque les jeunes vivent encore au domicile parental semblent conditionner largement les difficultés éprouvées ensuite par les jeunes adultes indépendants. Ainsi, le taux de pauvreté en termes de conditions de vie des 25-29 ans ayant eu des difficultés financières à l'adolescence est de 29%, contre 5% pour ceux qui n'en avaient pas. AP
ca/com/tl