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Taxer les stock-options pour renflouer la sécu?

Publié : 13 sept. 2007
par tristesir
La Cour des comptes a fait le calcul: les stock-options distribuées aux cadres dirigeants des grands entreprises représentent, pour la Sécu un manque à gagner total de 3 milliards d’euros. Le raisonnement est simple: s’agissant de revenus d’activité, leur distribution devrait être soumise à cotisations sociales et non à la seule CSG, comme les revenus de placement. Mais la Cour ne s’est pas contentée des stock-options: dans son rapport, elle a inventorié tous les revenus exonérés soit de cotisations sociales, soit de CSG. La liste est longue: épargne entreprise, participation, intéressement, indemnités de retraite et de licenciement, revenus fonciers, Codevi… Au total, entre 33 et 36 milliards d’euros par an de manque à gagner. (...)
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Publié : 13 sept. 2007
par superuser
Chopé sur France2.fr :

Dans son rapport annuel publié mercredi, la Cour épingle aussi l'exonération d'autres mécanismes d'intéressement (indemnités de départ, chèques vacances, indemnités de transport…), ainsi que la surconsommation de médicaments et l'importance des dépassements d'honoraires des spécialistes.

L'ensemble des exonérations de cotisations épinglées par la Cour ont fait perdre au total 6 à 8,3 milliards à la Sécu en 2005 alors que son déficit s'élevait, cette année-là, à 11,6 milliards.

Les 8,5 milliards d'euros de stock-options (actions achetées par les cadres à un prix fixé d'avance) distribués en 2005, qui, selon le président de la Cour des comptes Philippe Séguin, constituent "bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable", ont ainsi entraîné une "perte de recette aux alentours de 3 milliards d'euros". "Les 100 premiers bénéficiaires devraient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 € et les 50 premiers de plus de 10 millions d'euros", a-t-il expliqué. "Rien que pour chacun de ces cinquante-là, les cotisations manquantes s'élèvent à plus de 3 millions d'euros" par bénéficiaire, a ajouté M. Séguin.

La Cour souligne que les indemnités de départ à la retraite ou de licenciement sont exonérées de cotisations, soit une perte de 4 milliards d'euros, tout comme les "salaires affectés" (repas, chèques vacances, frais de transports…) et les avantages octroyés par les comités d'entreprise, soit un manque à gagner de 2,5 milliards d'euros.

La Cour pointe les dépenses de médicaments, qui ne sont "pas gérées avec le professionnalisme nécessaire" et font peser une charge croissante sur l'hôpital public. Elle épingle les dépassements d'honoraires des spécialistes, dont les chirurgiens qui pratiquent ainsi des dépassements dans 80% des cas pour des montants parfois "trois à quatre fois supérieurs" au tarif remboursable, ce qui "met en cause le principe de l'égalité d'accès aux soins". Elle souligne que les médecins libéraux ont vu un taux de progression de leurs revenus "bien plus favorable" depuis 2000 que l'ensemble des salariés du public et du privé.
La Cour recommande l'instauration "d'incitations négatives à l'installation" des praticiens dans les zones géographiques déjà bien dotées, comme les grandes villes ou le Sud de la France.

L'Etat est lui aussi mis en cause pour les dettes, supérieures à 10 milliards d'euros, qu'il a cumulées à l'égard de la Sécu en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges.

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Donc, si l'on additionne les 10 milliards dûs par l'Etat + le minimum de 6 milliards de manque à gagner épinglé par la Cour des comptes, LA SÉCU NE SERAIT DONC PLUS DÉFICITAIRE.

Publié : 13 sept. 2007
par maguy
La Cour souligne que les indemnités de départ à la retraite ou de licenciement sont exonérées de cotisations, soit une perte de 4 milliards d'euros, tout comme les "salaires affectés"
D'accord, pour les indemnités de licenciement, je dois remonter à 98, mais j'ai payé toutes les cotisations URSSAF, CSG Assedic, etc, je viens de revérifier.

De plus, les indemnités de licenciement sont déclarées au fisc.

Les chèques restau sont retirés du net, donc après cotisations.

Ils ne confondraient pas avec les parachutes dorés, les repas au restau systématiquement remboursés ?

Ils ne nous raconteraient pas n'importe quoi ?

Le cadeau des enfants du CE en fin d'année, il faut taxer aussi ? Et les chèques vacances, je ne suis pas sûre mais il me semble qu'il y a un plafond de ressources.

Taxer les Codevi des petits épargnants, alors que pour les salariés (ou chômeurs) il s'agit d'argent NET, déjà ponctionné et fiscalisé ?

Double peine ?
Elle souligne que les médecins libéraux ont vu un taux de progression de leurs revenus "bien plus favorable" depuis 2000 que l'ensemble des salariés du public et du privé
Là, d'accord, je crois que c'est de l'ordre de 20% depuis 2002.

Quelqu'un sait-il qui décide que tel toubib va s'octroyer des dépassements d'honoraires ? En quoi son diplôme identique aurait plus de valeur ?