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24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 17 févr. 2012
par nanard
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Le Comité national de l’Union syndicale Solidaires rassemble les fédérations, les syndicats nationaux et les Solidaires départementaux. Les 1er et 2 février, l’instance nationale Solidaires a validé l’appel à construire une manifestation nationale interprofessionnelle pour l’emploi, le samedi 24 mars à Paris. Nous prenons l’initiative et engageons les moyens militants Solidaires pour sa réussite, mais nous ne sommes pas propriétaires de cette manifestation : nous la réussirons avec des équipes militantes d’autres syndicats, avec les associations de chômeurs/ses, avec les salarié-es en lutte dans diverses entreprises, etc. Elections présidentielles ou pas, … pour l’emploi et contre les licenciements et suppressions de postes, il y a urgence et c’est par les luttes sociales que nous gagnerons !

Plus de 5 millions de chômeurs et chômeuses, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, … et les « plans sociaux » s’accumulent, … et les suppressions d’emplois publics se multiplient, … et le chômage partiel, le temps partiel imposé, les emplois précaires sont présentés comme les seules solutions, … et les discours politiques se succèdent, laissant patrons et banquiers poursuivre la destruction des emplois et de nos vies.

Ca suffit ! C’est ce que disent des millions de travailleurs/ses, de chômeurs/ses, de retraité-es, de jeunes en formation. Ce cri de révolte doit se transformer en espoir de faire fondamentalement changer les choses. Prenons nos affaires en mains !

Manifestation nationale à Paris le samedi 24 mars, pour le droit à l’emploi pour tous et toutes !


L’intersyndicale nationale est utile quand le front unitaire propose et organise des actions à la hauteur des enjeux, du rapport de force nécessaires, des attaques patronales ; ce n’est pas le cas ces derniers mois, mais l’unité demeure nécessaire : la manifestation du 24 mars n’est la propriété de personne, nous la construisons avec tous les collectifs syndicaux et les salarié-es qui se reconnaissent dans l’exigence du droit à l’emploi, la lutte contre les licenciements et suppressions d’emplois.

Soyons offensifs, nous avons toute légitimité à défendre nos revendications, à refuser les suppressions d’emplois. Nous ne sommes responsables ni de la crise qu’ils ont provoquée, ni de la dette qu’ils ont créée ! Depuis des années, les gouvernements sont chargés de privatiser les profits et de socialiser les pertes. Et si on changeait la donne en faisant de la satisfaction des besoins collectifs la priorité commune ?

Des dizaines de milliers d’emplois publics ont été supprimés ces dernières années ; c’est la cohésion sociale, le droit de tous et toutes à la santé, à l’éducation, à la sécurité, au transport, etc., qui sont ainsi attaqués. Les emplois publics sont utiles, (re)créons-les !

Nous devons imposer des droits nouveaux : droit de véto dans les CE, extension de l’obligation de création de CE aux entreprises de moins de 50 salarié-es, un statut du salarié - applicable à tous et toutes et financé par un fonds patronal mutualisé - pour garantir le maintien du salaire entre deux emplois et les formations de reconversion. Surtout, il faut une répartition différente des richesses que nous produisons : assez de la confiscation par une minorité de ce que produit l’immense majorité … qu’on rejette vers la précarité, le chômage, l’exclusion, au gré des besoins patronaux !

Ensemble, nous réaffirmons le droit à l’emploi pour tous et toutes. C’est une nécessité économique, sociale, et aussi pour améliorer les conditions de travail, la vie au travail, de chacun-e. Nous refusons le chantage patronal et gouvernemental qui incite à baisser les salaires en échange d’emplois … qui seront ensuite supprimés comme de nombreux exemples l’ont déjà montré !

A travers les licenciements, le chômage complet ou partiel, les « plans sociaux », le temps partiel imposé, … les patrons imposent une réduction du temps de travail à des millions de salarié-es, mais en leur faisant payer ! La solution est la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaire, sans perte de salaire. De l’argent, il y en a ! Faisons en sorte qu’il serve à celles et ceux qui produisent, et non aux patrons, banquiers et actionnaires !

8 février 2012
Je me démerde pour y être.

Re: Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 19 févr. 2012
par FrenchRevolution
une manif qui irait vers l'assemblée nationale, bonne idée

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 15 mars 2012
par nanard
Le Comité national de l’Union syndicale Solidaires rassemble les fédérations, les syndicats nationaux et les Solidaires départementaux. Les 1er et 2 février, l’instance nationale Solidaires a validé l’appel à construire une manifestation nationale interprofessionnelle pour l’emploi, le SAMEDI 24 MARS A PARIS (13H00 - PLACE DE LA BOURSE). Nous prenons l’initiative et engageons les moyens militants Solidaires pour sa réussite, mais nous ne sommes pas propriétaires de cette manifestation : nous la réussirons avec des équipes militantes d’autres syndicats, avec les associations de chômeurs/ses, avec les salarié-es en lutte dans diverses entreprises, etc. Élections présidentielles ou pas, … pour l’emploi et contre les licenciements et suppressions de postes, il y a urgence et c’est par les luttes sociales que nous gagnerons !.
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État régulièrement actualisé sur : TRANSPORTS POUR LE 24 MARS

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 16 mars 2012
par Pili
Salut Nanard

ben je pense y aller avec une poignée d'actuchomeurs, s'ils souhaitent venir... nous aurons nos parapluies "chômage année noire" qui nous restent ,et, nous y serons avec une autre poignée de camarades des autres associations de chômeurs !

Penses-tu venir, finalement ?!

En attendant,

Bon week-end

Pili

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 17 mars 2012
par FrenchRevolution

on aurait besoin du lieu de RDV pour inviter du monde

SUD finance t'il des bus ou train pour aider des chômeurs a monter a paris ?


La pétition a faire signer http://www.mesopinions.com/Un-Vrai-Trav ... 76df6.html

Aprés le 24 mars, le 27 mars pour se faire entendre !!!

24 mars :Occupons la Place de la Bourse !

Publié : 17 mars 2012
par Pili
Salut

C'est RDV 13H Place de la Bourse à Paris - nous y serons avec des Parapluies "Chômage année noire"

Il y a des navettes bus pour les provinciaux

ici comme indiqué par Nanard
:arrow: => http://www.solidaires.org/article40126.html

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 19 mars 2012
par nanard
Ci-dessous tract qui sera diffusé par AC! lors de la manif du 24.
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LA POLITIQUE DU BOUC ÉMISSAIRE

Alors que les chiffres du chômage explosent depuis de longs mois (plus de 13400 demandeurs d'emploi en plus soit 10% de la population) premiers touchés une fois de plus les 18-25 ans, les femmes, les seniors et les chômeurs de longue durée .
- Nous sommes dans une période de crise économique, sociale et démocratique. Quand N.Sarkozy renfloue les banques c'est en nous endettant, quand il fait des cadeaux à ses amis de la bande du Fouquet's c'est aux frais des contribuables. Il ressort les mêmes attaques contre ses boucs émissaires, pauvres, sans papiers, précaires, chômeurs, les étrangers dont les roumains...
C'est un programme qui ne propose que la haine pour flatter un certain électorat. Alors que tout augmente (la hausse de la TVA...)
Alors que le RSA réduit les faibles acquis du RMI. Face aux attaques scandaleuses auxquels nous sommes soumis.
Le couple MERKOZY n'en finit pas d'étrangler la Grèce (réduction de 40% des salaires, revenu moyen à 600 euros, augmentation des prix vertigineuse, fonctionnaires et salariés du privé au chômage).
Nous pensons que ce n'est qu'un galop d'essai et que ce sera bientôt notre tour.

Nos revendications :
- Hausse des minimas sociaux de 300 euros tout de suite.
- Un revenu individualisé au smic minimum avec ou sans emploi tout au long du parcours professionnel (retraite dès 60 ans ).
- La réduction du temps de travail pour tous à 32h ou 30h. Un emploi librement choisi rémunéré au SMIC au minimum.
- Un droit à la formation librement choisie
- Suppression des contrôles radiations sanctions infligés aux chômeurs (CAF comprise)
- Une représentation réelle des chômeurs partout où se décide leur sort, par les associations et organisations qui les défendent.
- Le droit au transport gratuit pour tous les chômeurs
- Le blocage des loyers, construction massive de HLM et réquisitions des logements vides, arrêt immédiat des expulsions .Avec ou sans emploi Un toit c'est un droit
- La tarification sociale de tous les fluides ( EDF, GDF, eau, telecom, net, ...)
- L'extension de la CMU. Accès gratuit aux soins pour tous (AME comprise)

Face aux attaques du gouvernement, des patrons, de la crise et du chômage de masse, les chômeurs doivent s'organiser, rompre l'isolement, restons unis.

REJOIGNEZ LES PERMANENCES DES ASSOCIATIONS DE CHOMEURS PARTOUT OU ELLES EXISTENT!!!!
Radio FPP 106.3 le vendredi à 20h30 « Mode d'emploi »- Telephone : 01 73 71 33 07 (répondeur)
contact@ac-chomage.org ou http://www.ac-chomage.org tweet

A Paris à la Bourse du Travail 3-5 rue du Château d'eau M° République Lundi de 14h à 16h 30
Permanence PARAD d'AC! (anti-radiation)


Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 20 mars 2012
par nanard
Chui content, Chui content, Chui content, Chui content,

Je serai avec vous ce samedi 24 avec mon fiston. Faut bien qu'il apprenne, non ?

Chui content, Chui content, Chui content, Chui content.

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 20 mars 2012
par superuser
Super !!! :D

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 22 mars 2012
par nanard
Entretien avec Christian Mahieux, membre du secrétariat national de Solidaires.
- L’Union syndicale Solidaires appelle à une manifestation nationale pour l’emploi le samedi 24 mars, place de la Bourse.
Peux-tu nous dire le pourquoi d’une telle initiative ?


La première raison, c’est la situation sociale : plus de 5 millions de chômeurs
et chômeuses, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté… et les « plans sociaux » s’accumulent, les suppressions d’emplois publics se multiplient, le chômage partiel, le temps partiel imposé, les emplois précaires sont présentés comme les seules solutions. Pendant ce temps-là, les discours politiques se succèdent, laissant patrons et actionnaires poursuivre la destruction des emplois et de nos vies.
La période électorale amène à une succession de « visites aux salariéEs ». En soi, ce n’est évidemment pas négatif ; mais est-ce positif pour les luttes sociales, dès lors qu’il s’agit bien d’aller « les voir », pas de s’atteler concrètement à leur renforcement, à leur coordination, à les faire gagner ? Or, c’est bien là l’essentiel ; en tous cas, pour nous, telle est la responsabilité du mouvement syndical, à qui il revient d’agir sur ce terrain y compris en période électorale !

- Y aura-t-il des boîtes en lutte ? Si oui lesquelles ?

À la suite d’autres initiatives prises en commun, l’intersyndicale de PSA Aulnay appelle à la manifestation ; cela montre que, même dans un contexte social difficile, même avec des rapports intersyndicaux parfois conflictuels, l’unité est possible, dès lors qu’on agit en fonction des préoccupations des travailleurEs
et de la nécessité de construire un rapport de forces face au patronat. Les camarades de Virgin, confrontéEs à un plan de fermeture de plusieurs magasins et donc aux licenciements, appellent à la grève ce 24 mars. Bien d’autres entreprises où il y a des luttes (ça ne manque pas, même si quelques-unes seulement sont médiatisées !) seront représentées : du secteur automobile, de l’industrie plus globalement, du commerce, mais aussi de la chimie ou des transports urbains par exemple.
Le secteur public aussi est concerné : tant par les suppressions d’emplois que par les luttes ! Les associations de chômeurEs seront également présentes le 24.

- Et comment cette initiative a-t-elle été reçue par les autres organisations syndicales ?

L’intersyndicale nationale est utile quand le front unitaire propose et organise des actions à la hauteur des enjeux, du rapport de forces nécessaire, des attaques patronales ; ce n’est pas le cas ces derniers mois, mais l’unité demeure nécessaire. C’est pourquoi, dès notre appel public du 1er février nous disions : « la manifestation du 24 mars n’est la propriété de personne, nous la construisons avec tous les collectifs syndicaux et les salariéEs qui se reconnaissent dans l’exigence du droit à l’emploi, la lutte contre les licenciements et les suppressions d’emplois ». De même, nous en avons fait part lors de la réunion intersyndicale nationale, le 9 février. Malheureusement, sans surprise, il n’y a eu aucun écho à notre proposition.
Sur l’aspect intersyndical, il faut pointer un autre problème : trop peu d’équipes syndicales CGT (voire FSU ou autres) se sont emparées de notre proposition de manifestation, ont publiquement pris position pour soutenir une telle initiative, ont indiqué leur volonté de la construire ensemble : même parmi celles largement influencées par des « militantEs révolutionnaires ». Cela rappelle les difficultés que nous avions eu en 2010, durant le mouvement pour les retraites, lorsque nous avions lancé un appel de syndicalistes pour construire ensemble la grève générale : beaucoup des mêmes n’avaient pas voulu, publiquement et dans les faits, aller au-delà des consignes confédérales. Il est nécessaire de retravailler ensemble, à l’amélioration de la convergence entre collectifs syndicaux combatifs.

- Et après ? Quelles sont les perspectives ?

Après  ? La lutte continue, l’action syndicale se poursuit quotidiennement. Et c’est aussi à travers cette pratique de tous les jours, que se construisent les luttes de demain ; aussi bien les luttes locales et/ou catégorielles que les mouvements interprofessionnels d’ampleur, car il y a un lien entre les deux… c’est cela le syndicalisme de transformation sociale qui, sur le fond ne fait que reprendre en l’actualisant la « double besogne » de la Charte d’Amiens !
Il faudra bien évidemment reprendre des initiatives à caractère national ; des choses se préparent autour de sujets essentiels comme « la dette », les traités européens, etc. À ce propos, une de nos priorités devrait être la construction d’une riposte syndicale européenne à la hauteur de ce que la situation impose. Là encore, il s’agit bien de prendre les moyens de « construire » ce que nous voulons, pas de se contenter de commenter les initiatives prises par des appareils bureaucratiques, certes forts critiquables mais qui, après tout, ne font que jouer leur rôle d’appareil.

Propos recueillis par Sandra Demarcq du NPA

A chanter sons les parapluies...

Publié : 23 mars 2012
par Rose
Contribution à cette action, à chanter sans modération...

Dignité d'abord
Musique : Georges Brassens « Les copains d'abord »
Paroles Catherine Cadier pour la Chorale FMR*

Non, ce n'est pas de tout repos
D'êtr' sans argent et sans boulot
Qu'on le dise enfin haut et fort,
Enfin haut et fort
Qu'on l'dise au fond des ministères
On n'a pas choisi la galère
On veut la dignité d'abord,
Dignité d'abord.
Assez de contrôles humiliants
On n'est pas qu'des identifiants
On n'est pas d'la chair à patron
D'la chair à patron
On nous trait' comme des playmobils
Soumis à des lois imbéciles
On veut plus d'vos convocations,
Non aux radiations !
On s'fait traiter de profiteurs,
De paresseux et de fraudeurs
Quand on n'a pas un sou en poche
Pas un sou en poche
Et qu'on nous fliq' à tout bout d'champ,
Qu'on nous punit comme des enfants,
Ca nous fait un présent bien moche,
Y'a quelqu' chose qui cloche.
Quat' cents cinquante euros par mois,
On survit à peine avec ça
Pour manger et pour le loyer
Et pour le loyer
Pour assurer le quotidien,
Payer les factures avec rien,
Faut du courage et d' l'énergie
Des talents aussi.
Des talents et des savoir-faire
Qui mériteraient un salaire
On en a plein tous nos CV
Plein tous nos CV
Oui mais les patrons n'embauch' pas
Et quand on cherche on ne trouv' pas
Nous ce qu'on veut c'est travailler
On veut travailler.
Dans le pays des droits de l'homme
C'est les plus pauvres qu'on assomme
Et ça rassure les marchés
Rassur' les marchés
C'est pas du tout dans la logique
Des valeurs de la république
Nous on veut plus d'humanité
Solidarité.
Non, ce n'est pas de tout repos
D'êtr' sans argent et sans boulot
Qu'on le dise enfin haut et fort,
Enfin haut et fort
Qu'on l'dise au fond des ministères
On n'a pas choisi la galère
On veut la dignité d'abord,
Dignité d'abord.

*La chorale FMR est issue de la rencontre entre Sylviane Blanquart, chanteuse populaire en lutte contre la barbarie ordinaire + l'association Solidarité-Chômage-Tarn + la chorale Modus Vivendi d'Albi + d'autres citoyens indignés. Nous partageons à tout bout de chant nos chansons engagées et engageantes, de Pôle-Emploi à l'hôpital menacé, en passant par le meeting de l'Humain d'Abord au pays de Jaurès... avec qui veut.

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 23 mars 2012
par nanard
Le Fouquet’s, c’est très surfait…
On ne peut pas y manger, on est très mal reçu, le service est très long, … D’ailleurs, même Sarkozy, dit qu’il regrette ; certes, il le dit 5 ans après. Pour le chômage qui augmente, la casse de nos retraites, la baisse du pouvoir d’achat, les remises en cause du droit de grève, la destruction des services publics, c’est à nous de prendre les moyens de lui faire regretter !
Nous sommes allés au Fouquet’s. Quoi de mieux qu’une « brasserie populaire » (dixit Estrosi) quand on a faim ? « Faim de droits », clamaient les chômeuses, les chômeurs (AC !, APEIS, MNCP) ! Mais des droits, le Fouquet’s n’a pas ça à sa carte. En tous cas, pas pour celles et ceux qui ne (sur)vivent que par leur travail ou des allocations de misère. C’est normal : les droits, les habitués du Fouquet’s les ont tous pris, depuis bien longtemps. Sans partager. Alors, on n’a pas mangé au Fouquet’s.
L’accueil est déplorable au Fouquet’s. A peine étions-nous entrés dans cet établissement ouvert au public, que quelques nervis-nerveux ont manqué de la plus élémentaire courtoisie ; en d’autres termes, ils se sont montrés violents et haineux … Pouah, des pauvres à 10 mètres de ma table, mais c’est intolérable : il y a des banlieues, des cités, pour les parquer (pour celles et ceux qui ont encore un toit), pas de ça ici ! On n’est pas resté au Fouquet’s.
Une fois dehors, il y avait beaucoup de monde pour s’occuper de nous. Las ! La prestation ne correspondait pas du tout aux besoins. Pourquoi cet acharnement à vouloir nous ramener dans des autobus de la Préfecture de Police, alors que nous étions venus en métro ? Une heure plus tard, nous étions déchargés dans un espace clos entouré de barbelés. Les effectifs des services publics étant ce qu’ils sont devenus (oui, même ceux-là…), il aura ensuite fallu poireauter quatre heures dans le froid avant que la Police nationale ne vienne à bout de la délicate tâche qui lui fut confiée : vérifier que chacun et chacune d’entre nous connaissait son identité… Après, on n’est pas retourné au Fouquet’s.
Mais nous avons toujours faim. Faim de droits, oui ! Que nous soyons salariés, au chômage, en retraite, en formation, nos droits sont rognés les uns après les autres, pour renforcer les profits des banquiers et des actionnaires. Cette petite minorité, dont le métier consiste à profiter du travail des autres, a mis son système en crise : et ce serait encore à nous de payer, pour qu’ils et elles puissent s’en sortir ?
Plus de 5 millions de chômeurs et de chômeuses, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Les « plans sociaux » s’accumulent, les suppressions d’emplois publics se multiplient, chômage partiel, temps partiel imposé et emplois précaires sont présentés comme les seules solutions … tandis que les discours politiques se succèdent, laissant patronat et banquiers poursuivre la destruction des emplois et de nos vies. De quoi être très justement en colère. Une colère, qu’il nous faut exprimer collectivement, dirigée contre les responsables de cette situation insupportable. Une colère, qui ne doit pas se retourner contre d’autres victimes de ce système. Une colère, dont le débouché sera la construction de la société que nous voulons demain, par nos luttes d’aujourd’hui. Bref, on reviendra au Fouquet’s ... et ailleurs !
Nous imposerons une autre répartition des richesses qui permette de répondre à cette revendication : un emploi, c’est un droit, un revenu c’est un dû ! Des luttes existent aujourd’hui sur le terrain du droit à l’emploi. Contre les fermetures d’entreprise, les restructurations visant à liquider des emplois ou les suppressions de postes et de services dans le secteur public, les salariés se mobilisent.
Il y a besoin de coordonner les luttes menées boite par boite, et la campagne électorale ne doit ni masquer, ni être un frein aux mouvements sociaux. La question de l’emploi est dans les discours des candidats. Mais nous savons qu’avant comme après les échéances électorales, les mobilisations sont indispensables pour changer la donne.
Aussi, début février, l’Union syndicale Solidaires a proposé une manifestation nationale pour l’emploi, le samedi 24 mars. Nous prenons cette initiative, mais nous ne sommes pas propriétaires de cette manifestation ! Nous la réussirons avec d’autres syndicats, avec les associations de chômeurs/ses, avec les « boîtes en lutte ». Le meilleur débouché aux luttes, c’est qu’elles soient gagnantes ; donner une dimension nationale aux résistances locales, est un pas dans ce sens.
Soyons offensifs, nous avons toute légitimité à défendre nos revendications, à refuser les suppressions d’emplois. Nous ne sommes responsables ni de la crise qu’ils ont provoquée, ni de la dette qu’ils ont créée ! Depuis des années, les gouvernements privatisent les profits et de socialisent les pertes. Si on changeait la donne, en faisant de la satisfaction des besoins collectifs la priorité commune ?
Des dizaines de milliers d’emplois publics ont été supprimés ces dernières années ; la cohésion sociale, le droit de tous et toutes à la santé, à l’éducation, à la sécurité, au transport, etc., sont ainsi attaqués. Les emplois publics sont utiles, (re)créons-les !
Nous devons imposer des droits nouveaux : droit de véto dans les CE, extension de l’obligation de création de CE aux entreprises de moins de 50 salariés, un statut du salarié - applicable à tous et toutes et financé par un fonds patronal mutualisé - pour garantir le maintien du salaire entre deux emplois et les formations de reconversion. Surtout, il faut une répartition différente des richesses que nous produisons : assez de la confiscation par une minorité de ce que produit l’immense majorité … qu’on rejette vers la précarité, le chômage, l’exclusion, au gré des besoins patronaux !
A travers les licenciements, le chômage, les « plans sociaux », le temps partiel imposé, … les patrons imposent une suppression de temps de travail à des millions de salariés, mais en leur faisant payer ! La solution est la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaire, sans perte de salaire. De l’argent, il y en a : faisons en sorte qu’il serve à celles et ceux qui produisent, et non aux patrons, banquiers et actionnaires ! Le 24 mars à 13 heures, on a rendez-vous Place de la bourse à Paris … avant d’aller au Fouquet’s ?

Annick Coupé et Christian Mahieux, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires.

20 mars 2012

RDV 13h 30/14h00 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solida

Publié : 23 mars 2012
par Pili
Salut les camarades

Pour rappel d'info : RDV entre 13h00/14h00 - Place de la Bourses -

Nous aurons 2 grands parapluies Noires "Chomage année noire"

Nous serons à coté du MNCP et de Solidaires

++++

Il fera beau

Nous pourrons en profiter pour saluer Nanard et son fiston , qui font le déplacement , et boire ensuite une bibine bien fraiche !

@demain

Pili

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 24 mars 2012
par tristesir
Nous étions 5 à la manif' de Solidaire: Nanard, son fils, Josiane, Pili et moi sous l'ombre des parapluies noirs. Les asso' de chômeurs étaient faiblement représentées et ouvraient la manif'. L'union syndicale solidaire a quant à elle mobilisée plusieurs milliers de salariés (plus de 5000 je pense).
Nous n'avons pas fait tout le parcours mais nous avons je pense passé une bonne après-midi. (merci à Pili pour l'intendance)

Re: 24 mars : Appel de l'Union Syndicale Solidaire

Publié : 24 mars 2012
par nanard
Je confirme et merci à Pili pour une bière salvatrice car il faisait chaud. Un regret, la très et trop faible présence des chômeurs(euses), mais un encouragement de mon fils qui m'a confié "Dis Papa, chaque fois qu'il y aura une manif à Paris et sil n'y a pas école le lendemain, je viendrai avec toi !" C'est le métier qui rentre en quelque sorte.