Attention danger : chèque emploi service !
Publié : 29 août 2007
Dans le Canard enchaîné du 22 août, on peut lire l'histoire de Denis, jardinier, qui travaille depuis plus que dix ans chez des particuliers, la plupart du temps des personnes âgées. Il se fait un salaire d'environ 1200 euros, payé toujours avec des chèques emploi service. Il cotise donc depuis des années au chômage et à la Sécu. Au mois de juin, Denis, suite à des problèmes de santé, doit arrêter son activité et voudrait s'inscrire aux Assedic. Confiant, car il a travaillé en règle, pense pouvoir toucher une allocation chômage. Seulement les Assedic lui réclament des «attestations employeurs» qui doivent correspondre à chaque «contrat de travail».
Évidemment, Denis n'en possède pas une, car il croyait que toutes ces démarches administratives auraient été réglées par ces merveilleux chèques emploi service. Et c'est ce que la plupart des gens croient. Eh ben, non. L'agence de Hyères dans le Var ainsi que l'Unedic insiste sur ces «contrats de travail», car les bulletins de salaire ne suffiraient pas. Mais qui fait un contrat de travail et une attestation employeur pour 5 heures de jardinage par ci, 3 heures par là ? Il faut justifier d'une «fin de collaboration». Problème supplémentaire : Plusieurs personnes âgées à qui Denis pourrait demander rétroactivement ces papiers sont décédées. Donc, il n'a qu'à s'assoir sur l'allocation chômage et pointer au RMI, un «profiteur» de moins à indemniser.
Cette stupidité méchante me rappelle douloureusement le comportement de maintes assurances, qui cherchent la virgule mal placée pour ne pas vous rembourser. Cherchez le «service public» là-dedans — moi je ne le vois pas.
Évidemment, Denis n'en possède pas une, car il croyait que toutes ces démarches administratives auraient été réglées par ces merveilleux chèques emploi service. Et c'est ce que la plupart des gens croient. Eh ben, non. L'agence de Hyères dans le Var ainsi que l'Unedic insiste sur ces «contrats de travail», car les bulletins de salaire ne suffiraient pas. Mais qui fait un contrat de travail et une attestation employeur pour 5 heures de jardinage par ci, 3 heures par là ? Il faut justifier d'une «fin de collaboration». Problème supplémentaire : Plusieurs personnes âgées à qui Denis pourrait demander rétroactivement ces papiers sont décédées. Donc, il n'a qu'à s'assoir sur l'allocation chômage et pointer au RMI, un «profiteur» de moins à indemniser.
Cette stupidité méchante me rappelle douloureusement le comportement de maintes assurances, qui cherchent la virgule mal placée pour ne pas vous rembourser. Cherchez le «service public» là-dedans — moi je ne le vois pas.