Un chargé de mission pas comme les autres !
Publié : 15 août 2007
Bonjour
Ayant été touché par la démarche de votre site, je me permets de vous adresser le texte suivant en retour. Libre à vous bien sur, de lire ou non le contenu de ce texte, de mieux en saisir l’intention première de son auteur, bien qu’il ait plutôt écrit ses observations sur la société et le climat sous la forme d'un dialogue.
A l’attention de tous les ami(e)s de la terre avant qu’il ne soit trop tard…
Un chargé de mission pas comme les autres !
Le chargé de mission :
Bonjour.
L’interlocuteur :
Bonjour monsieur.
Le chargé de mission :
Alors monsieur par quoi commençons-nous ?
L’interlocuteur :
Et bien…
Le chargé de mission :
Allons monsieur, parlons d’autre chose si cela ne vous dérange pas. Parlons plutôt de cette société et du climat si vous le voulez bien. Que pensez-vous de toutes ces personnes qui essayent tant bien que mal à garder la tête hors de l’eau ?
L’interlocuteur :
Et bien je pense qu’elles ont du mérite, qu’elles n’ont pas autant à être prises à défaut !
Le chargé de mission :
Vous avez raison, toutes ces personnes qui connaissent la difficulté n’ont pas autant à être étiquetées et blâmées dans ce monde en crise.
L’interlocuteur :
Vous au moins vous cherchez plutôt à les comprendre qu’à les juger.
Le chargé de mission :
En effet c’est bien là le problème de cette société, qui préfère jouer les durs. Ils sortent leurs crocs pour mieux, paraît-il vous aider. Ils sont déguisés en brebis ou en agneaux, alors qu’en vérité ils n’aiment guère conduire leur prochain autrement…
Plus facile pour les grands de ce monde de faire la leçon aux petits, de s’enfler de vanité et de discours, surtout lorsqu’ils n’ont guère connu le même vécu que d’autres. Il faut dire qu’ils n’ont vécu qu’avec de beaux vêtements délicats.
L’interlocuteur :
Ha ! si seulement davantage de personnes cessaient de se voiler la face!
Le chargé de mission :
Voyez-vous la pression qui pèse sur la société est devenue si forte, les croyances communes si répandues, mais si peu remises en question par nos élites dévoyées, qu’il devient de moins en moins évident de faire bouger les mentalités.
Vous savez, si j’ai choisi cette vocation, ce n’est pas pour de l’argent, pour faire la leçon aux petits, pour qu’ils avancent plus vite, pour donner la carotte et le coup de bâton à la fois, pour mieux recevoir des cadeaux, mais pour essayer de faire passer d’autres valeurs en toute indépendance d’esprit.
(long silence)
C’est-à-dire quelque chose que nos élites se gardent bien de vous faire entendre au quotidien, à défaut d’en devenir si prévisibles et désolantes. Voyez l’ensemble des personnes ont construit leur vie, sur une conviction jamais remise en question, que sans la possession de certaines choses vues à la télévision: Réussite, argent, pouvoir, besoins artificiels.. Belle position, que sans celle-ci, elles ne peuvent être heureuses !
L’interlocuteur :
Ha comme il est parfois…………
Le chargé de mission :
Allons, pourquoi devrais-je également vous presser comme une « vache à lait » ?
L’interlocuteur :
Comprenez-moi, mais à force d’entendre les mêmes propos, j’en ai perdu la capacité à m’exprimer autrement, l’habitude peut-être…
Le chargé de mission :
Monsieur je ne vous juge pas, ne vous presse pas, et refuse de suivre à la lettre toutes les directives que l’on m’ordonne de mettre en œuvre. Et puis après, aimerais-je que l’on me traite ainsi ?
Hélas nos élites nous imposent un tel lavage de cerveau, une telle obligation de résultat, qu’elles ne vous aident guère à vivre mieux. Elles s’imaginent, en effet, que ceux qui vivent votre quotidien ne sont que des lèves-tard, j’en passe et des meilleurs…
La paille qui est dans votre oeil, elles la voient parce qu’elles gagnent de l’argent, parce qu’elles ont une belle situation matérielle, parce qu’elles vivent confortablement ! Mais la poutre qui est dans leur œil pourquoi ne veulent-elles pas la voir ?
Commencez par vous sentir moins coupable d’être traité ici ou là comme un produit jetable à l’instar des marques lorsqu’elles gagnent tant d’argent.
Je remarque que malgré tous les entretiens tatillons que vous avez pu subir dans le privé comme dans le public, vous tenez bien la route ! Or, ça, voyez-vous, notre élite bien-pensante se gardera bien de vous le faire observer. Surtout que vous n’êtes plus du tout le seul à vivre cela fréquemment !
L’interlocuteur :
Hélas, je crois me souvenir qu’à chaque fois que l’on me convoque, on préfère bannir toute réflexion qui puisse venir de ma position. A croire que le fait de vivre cela ne me donne plus le droit de réfléchir à ma condition…
Le chargé de mission :
Mais cela ne m’étonne pas, ne me surprend pas...
Parce que l’intention de votre voix est déjà exclu de leur société, avant même que vous ne leur adressiez la parole. Elle est déjà étouffée par celle d’un autre !
Ces biens-pensants prétextant généralement de quelqu’un qui n’a que trop connu la précarité du monde du travail, légitiment la pression
et la dureté productiviste à outrance. Pour eux, il n’a « encore rien vu ».
(long silence)
Ne plus vouloir vivre en société que pour le temps et l’empressement d’un travail, de l’avoir et non de l’être, de l’achat compulsif à outrance pour une grande marque, de convoiter la place d’autrui, d’écraser son semblable, de ne plus vouloir élever les petits que pour cela.
Ne plus vouloir vivre en société que pour la seule volonté de l’homme moderne, riche et puissant, et de tout ces hommes qui se sont laissés acheter et séduire. Afin de vous amener continuellement à vous sentir coupable et responsable de vivre de la sorte.
Selon eux, nos Ames et nos corps valent beaucoup moins que leurs profits, car tant vous ne posséderez pas toutes ces choses que l’on vous vante à longueur de journées, vous ne pourrez pas vous autoriser à être heureux…
L’interlocuteur :
Mais comment ont-ils pu rendre autant de gens désabusés ?
Le chargé de mission :
Et bien parce qu’ils les ont tant conditionnés à regarder toutes ces choses si nécessaires dans les pays riches, qu’ils souffrent alors forcément qu’elles leur fassent tant défaut…
En conséquence, ils amènent un grand nombre d’hommes et de femmes à ne plus voir de quelle manière habile on les mène en bateau pour mieux les vendre et les acheter brutalement comme autrefois…
Ce qui montre, à quel point est devenu le degré d’abaissement moral de notre temps. Aussi, la plupart des hommes dans les pays pauvres s’efforcent-ils, par tous les moyens, de rattraper le plus rapidement possible tout ceux qui vivent excessivement dans le luxe et l’opulence.
(long silence)
Et à quel prix ! Bien, au prix d’une plus grande pénibilité et servilité au travail! La pensée et l’action de l’homme moderne, est un bien vil tableau ! C’est le règne de la toute puissance matérielle et financière, de la duplicité et de la vanité, l’envahissement du mercantilisme et du matérialisme sous toutes ses formes…
Si encore le travail de l’homme aujourd’hui consistait à évoluer dans son rapport à l’homme, à la nature, à ne pas se perdre que pour le seul superficiel mis en place. Hélas ce n’est plus le cas, le constat est là.
Cette pensée moderne ne tolère même pas que des hommes vivant d’autres cultures, préfèrent plutôt vivre en se contentant de peu. Quelle faillite de l’homme !
Rendez-vous compte le conditionnement est devenu si puissant que toute personne en finit par penser qu’il n’y a plus rien de mieux à espérer voir sans les pays riches !
De sorte que le plaisir de voir une nouvelle publicité idiote, pour ces nouveaux prophètes de ce monde, devienne le seul critère de progrès absolu pour l’homme ou la femme actuelle !
Que seul ce qui est matériel, le nouveau produit, la grande marque soit valorisé, que la nature et l’homme passent à la trappe, voici leur œuvre !
L’interlocuteur :
Mais pourquoi plus personne ne tire la sonnette d’alarme autrement ?
(long silence)
Le chargé de mission :
Parce qu’il y a tant de gens modernes, qui ne veulent absolument pas que les hommes apprennent à se passer d’eux. Sans autre but d’exclure au quotidien tout autre propos différent du leur, à défaut de ne plus s’être rendus capables de vous parler d’une autre façon.
Car les grands de ce monde se prennent tellement pour des agneaux ou des brebis avec les marchands de la terre, que tout autre propos ne venant pas de leur bouche, est systématiquement mis en marge…
Vouloir sempiternellement attacher les hommes à vivre dans le même état d’être, c’est désolant. Pour mieux bannir de leur société tout autre mode de vie différent, toute autre forme de langage qui pourrait permettre aux hommes de briser les chaînes de leur servitude…
L’interlocuteur :
Vous voulez dire que les premiers nous mènent en bateau ?
Le chargé de mission :
Oui c’est à peu près cela, ils auraient trop à perdre.
Une course contre la montre s’est donc engagée entre toute les nations de la terre pour mieux obliger tout homme à se contraindre de vivre totalement ainsi…
N’est ce pas perdre l’originalité de sa culture, se fourvoyer, que de vouloir sans cesse suivre la vaine conduite des pays riches ?
« Vois le pays pauvre comme le pays riche te presse davantage à perdre ton Ame, ton rapport respectueux envers la nature. »
D’où une multitude d’hommes qui en finissent par vivre dans la résignation de ne plus pouvoir vivre selon d’autres valeurs…
Si bien que les petits sont de plus en plus contraints à suivre les premiers, à vivre en pensées et en actes selon les seules valeurs matérialistes et marchandes mises en place et cela dès leur plus jeune âge…
Au risque que le ciel nous retombe plus souvent sur la tête ! Car tant que vous ne correspondrez pas au profil si fièrement mis en avant dans les pays riches, vous ne pourrez pas mieux rendre service à une société !
Vous ne pourrez pas penser que tout vous est dû, que tout peut-être acheté ou marchandé sur la terre aussi bien les lois et/ ou la justice. Que rien n’est don ou gratuit mais que tout est intérêt, duplicité et rivalité à l’égard de tout homme libre ou esclave dans ce monde !
(long silence)
Quiconque regarde la pitoyable conduite des grands de ce monde devrait se souvenir de la façon dont les riches nations de la terre ne se gênent pas de produire et de vendre des armes à toutes nations désirant davantage faire joujou avec celles-ci ! Puis envoyer en grande pompe des missions de paix pour éteindre les guerres et les tueries, qu’ils ont eux-mêmes mis en branle.
Faisant même croire aux hommes, que plus nous en finirons par travailler dans la brutalité et la rivalité des seuls échanges commerciaux, et plus les pays seront de moins en moins poussés à défendre leurs intérêts, à se faire la guerre.
L’interlocuteur :
Mais la croissance mondiale, qu’en pensez-vous ? Ils disent que c’est notre seule planche de salut.
Le chargé de mission :
Mais de quelle croissance me parlez-vous ? Celle qui consiste en les seuls négoces, affaires, promotions d’une marque ! Mais laissez-moi en rire ou en pleurer !
L’interlocuteur :
Mais s’il n’y avait plus de croissance, ne croyez-vous pas que le monde serait subitement plongé dans le chaos économique ?
Le chargé de mission :
N’est ce pas plutôt la fuite en avant des pays riches, qui nous mène tout droit à la rupture, à noyer des hommes, à un plus grand dérèglement du climat: Famines, sécheresses, inondations…
Regardez-les se presser les uns contre les autres pour le seul appât du gain, de la richesse, de la croissance, de la première place, de la compétition sauvage ! Puis après que verront-ils de mieux ?
Ceux qui désirent à tous prix être les premiers, pour quel monde meilleur oeuvrent-ils donc ?
Qu’ils pressent davantage leur monde, les marchands ne sont créateurs et respectueux de peu de personnes, pas plus que toutes les richesses produites de surcroît ne rendront ce monde plus remarquable et viable demain. Mais par quel replâtrage politique de plus, pourront-ils sans cesse continuer à polluer la terre, les forêts, les rivières, et les océans…
Qui ne voit toujours pas la vanité du monde moderne, est bien naïf. J’ajouterai que j’ai bien plus de difficulté à leur faire comprendre qu’à des personnes comme vous, car vous vivez déjà la fin de ce monde !
(long silence)
Voyez-vous la nature n’est pas une technicienne, elle n’est pas non plus la bienvenue dans l’emploi du temps de l’homme moderne, mais qu’ils fassent davantage de croissance si cela les rassure…
D’autant que plus ils rechercheront à améliorer leur seul bien être matériel, à nous entretenir continuellement de la sorte par le biais de nouveaux moyens de contrôle, et plus des hommes se désoleront d’entrer en conflit avec la nature.
Vous savez lorsque la nature se révolte, ce n’est pas pour faire éternellement l’apologie d’une action humaine, de la modernité, de la croissance, d’une marque mais c’est souvent pour mieux répondre à des lois naturelles qui nous échappent encore.
Nous ne pouvons peut-être plus compter sur la grande ivresse des grands de ce monde, sur leur seul attachement à la réussite, au pouvoir, à la politique, pour que le monde réapprenne le lâcher prise. Néanmoins nous pouvons compter sur l’appui des forces de la nature.
Laissons à la nature le soin de remettre les marchands de la terre à leur place, de rabaisser subitement les fausses valeurs de ce monde en son heure, de secouer brusquement l’homme de son apathie, le soin de ce changement providentiel et non calculé par l’homme.
L’interlocuteur :
Vous voulez dire que nos élites dévoyées et les marchands du monde vont bientôt connaître un sacré revers de fortune ?
Le chargé de mission :
Je vous invite même à le retranscrire avec une meilleure mise en page dans d’autres langues, si le cœur vous en dit, et à le diffuser ou non à vos proches.
L’interlocuteur :
Merci, je tacherai d’en témoigner de nouveau avant qu’il ne soit trop tard, avant que le prochain décret de la nature ne s’exécute...
Anonyme
Ayant été touché par la démarche de votre site, je me permets de vous adresser le texte suivant en retour. Libre à vous bien sur, de lire ou non le contenu de ce texte, de mieux en saisir l’intention première de son auteur, bien qu’il ait plutôt écrit ses observations sur la société et le climat sous la forme d'un dialogue.
A l’attention de tous les ami(e)s de la terre avant qu’il ne soit trop tard…
Un chargé de mission pas comme les autres !
Le chargé de mission :
Bonjour.
L’interlocuteur :
Bonjour monsieur.
Le chargé de mission :
Alors monsieur par quoi commençons-nous ?
L’interlocuteur :
Et bien…
Le chargé de mission :
Allons monsieur, parlons d’autre chose si cela ne vous dérange pas. Parlons plutôt de cette société et du climat si vous le voulez bien. Que pensez-vous de toutes ces personnes qui essayent tant bien que mal à garder la tête hors de l’eau ?
L’interlocuteur :
Et bien je pense qu’elles ont du mérite, qu’elles n’ont pas autant à être prises à défaut !
Le chargé de mission :
Vous avez raison, toutes ces personnes qui connaissent la difficulté n’ont pas autant à être étiquetées et blâmées dans ce monde en crise.
L’interlocuteur :
Vous au moins vous cherchez plutôt à les comprendre qu’à les juger.
Le chargé de mission :
En effet c’est bien là le problème de cette société, qui préfère jouer les durs. Ils sortent leurs crocs pour mieux, paraît-il vous aider. Ils sont déguisés en brebis ou en agneaux, alors qu’en vérité ils n’aiment guère conduire leur prochain autrement…
Plus facile pour les grands de ce monde de faire la leçon aux petits, de s’enfler de vanité et de discours, surtout lorsqu’ils n’ont guère connu le même vécu que d’autres. Il faut dire qu’ils n’ont vécu qu’avec de beaux vêtements délicats.
L’interlocuteur :
Ha ! si seulement davantage de personnes cessaient de se voiler la face!
Le chargé de mission :
Voyez-vous la pression qui pèse sur la société est devenue si forte, les croyances communes si répandues, mais si peu remises en question par nos élites dévoyées, qu’il devient de moins en moins évident de faire bouger les mentalités.
Vous savez, si j’ai choisi cette vocation, ce n’est pas pour de l’argent, pour faire la leçon aux petits, pour qu’ils avancent plus vite, pour donner la carotte et le coup de bâton à la fois, pour mieux recevoir des cadeaux, mais pour essayer de faire passer d’autres valeurs en toute indépendance d’esprit.
(long silence)
C’est-à-dire quelque chose que nos élites se gardent bien de vous faire entendre au quotidien, à défaut d’en devenir si prévisibles et désolantes. Voyez l’ensemble des personnes ont construit leur vie, sur une conviction jamais remise en question, que sans la possession de certaines choses vues à la télévision: Réussite, argent, pouvoir, besoins artificiels.. Belle position, que sans celle-ci, elles ne peuvent être heureuses !
L’interlocuteur :
Ha comme il est parfois…………
Le chargé de mission :
Allons, pourquoi devrais-je également vous presser comme une « vache à lait » ?
L’interlocuteur :
Comprenez-moi, mais à force d’entendre les mêmes propos, j’en ai perdu la capacité à m’exprimer autrement, l’habitude peut-être…
Le chargé de mission :
Monsieur je ne vous juge pas, ne vous presse pas, et refuse de suivre à la lettre toutes les directives que l’on m’ordonne de mettre en œuvre. Et puis après, aimerais-je que l’on me traite ainsi ?
Hélas nos élites nous imposent un tel lavage de cerveau, une telle obligation de résultat, qu’elles ne vous aident guère à vivre mieux. Elles s’imaginent, en effet, que ceux qui vivent votre quotidien ne sont que des lèves-tard, j’en passe et des meilleurs…
La paille qui est dans votre oeil, elles la voient parce qu’elles gagnent de l’argent, parce qu’elles ont une belle situation matérielle, parce qu’elles vivent confortablement ! Mais la poutre qui est dans leur œil pourquoi ne veulent-elles pas la voir ?
Commencez par vous sentir moins coupable d’être traité ici ou là comme un produit jetable à l’instar des marques lorsqu’elles gagnent tant d’argent.
Je remarque que malgré tous les entretiens tatillons que vous avez pu subir dans le privé comme dans le public, vous tenez bien la route ! Or, ça, voyez-vous, notre élite bien-pensante se gardera bien de vous le faire observer. Surtout que vous n’êtes plus du tout le seul à vivre cela fréquemment !
L’interlocuteur :
Hélas, je crois me souvenir qu’à chaque fois que l’on me convoque, on préfère bannir toute réflexion qui puisse venir de ma position. A croire que le fait de vivre cela ne me donne plus le droit de réfléchir à ma condition…
Le chargé de mission :
Mais cela ne m’étonne pas, ne me surprend pas...
Parce que l’intention de votre voix est déjà exclu de leur société, avant même que vous ne leur adressiez la parole. Elle est déjà étouffée par celle d’un autre !
Ces biens-pensants prétextant généralement de quelqu’un qui n’a que trop connu la précarité du monde du travail, légitiment la pression
et la dureté productiviste à outrance. Pour eux, il n’a « encore rien vu ».
(long silence)
Ne plus vouloir vivre en société que pour le temps et l’empressement d’un travail, de l’avoir et non de l’être, de l’achat compulsif à outrance pour une grande marque, de convoiter la place d’autrui, d’écraser son semblable, de ne plus vouloir élever les petits que pour cela.
Ne plus vouloir vivre en société que pour la seule volonté de l’homme moderne, riche et puissant, et de tout ces hommes qui se sont laissés acheter et séduire. Afin de vous amener continuellement à vous sentir coupable et responsable de vivre de la sorte.
Selon eux, nos Ames et nos corps valent beaucoup moins que leurs profits, car tant vous ne posséderez pas toutes ces choses que l’on vous vante à longueur de journées, vous ne pourrez pas vous autoriser à être heureux…
L’interlocuteur :
Mais comment ont-ils pu rendre autant de gens désabusés ?
Le chargé de mission :
Et bien parce qu’ils les ont tant conditionnés à regarder toutes ces choses si nécessaires dans les pays riches, qu’ils souffrent alors forcément qu’elles leur fassent tant défaut…
En conséquence, ils amènent un grand nombre d’hommes et de femmes à ne plus voir de quelle manière habile on les mène en bateau pour mieux les vendre et les acheter brutalement comme autrefois…
Ce qui montre, à quel point est devenu le degré d’abaissement moral de notre temps. Aussi, la plupart des hommes dans les pays pauvres s’efforcent-ils, par tous les moyens, de rattraper le plus rapidement possible tout ceux qui vivent excessivement dans le luxe et l’opulence.
(long silence)
Et à quel prix ! Bien, au prix d’une plus grande pénibilité et servilité au travail! La pensée et l’action de l’homme moderne, est un bien vil tableau ! C’est le règne de la toute puissance matérielle et financière, de la duplicité et de la vanité, l’envahissement du mercantilisme et du matérialisme sous toutes ses formes…
Si encore le travail de l’homme aujourd’hui consistait à évoluer dans son rapport à l’homme, à la nature, à ne pas se perdre que pour le seul superficiel mis en place. Hélas ce n’est plus le cas, le constat est là.
Cette pensée moderne ne tolère même pas que des hommes vivant d’autres cultures, préfèrent plutôt vivre en se contentant de peu. Quelle faillite de l’homme !
Rendez-vous compte le conditionnement est devenu si puissant que toute personne en finit par penser qu’il n’y a plus rien de mieux à espérer voir sans les pays riches !
De sorte que le plaisir de voir une nouvelle publicité idiote, pour ces nouveaux prophètes de ce monde, devienne le seul critère de progrès absolu pour l’homme ou la femme actuelle !
Que seul ce qui est matériel, le nouveau produit, la grande marque soit valorisé, que la nature et l’homme passent à la trappe, voici leur œuvre !
L’interlocuteur :
Mais pourquoi plus personne ne tire la sonnette d’alarme autrement ?
(long silence)
Le chargé de mission :
Parce qu’il y a tant de gens modernes, qui ne veulent absolument pas que les hommes apprennent à se passer d’eux. Sans autre but d’exclure au quotidien tout autre propos différent du leur, à défaut de ne plus s’être rendus capables de vous parler d’une autre façon.
Car les grands de ce monde se prennent tellement pour des agneaux ou des brebis avec les marchands de la terre, que tout autre propos ne venant pas de leur bouche, est systématiquement mis en marge…
Vouloir sempiternellement attacher les hommes à vivre dans le même état d’être, c’est désolant. Pour mieux bannir de leur société tout autre mode de vie différent, toute autre forme de langage qui pourrait permettre aux hommes de briser les chaînes de leur servitude…
L’interlocuteur :
Vous voulez dire que les premiers nous mènent en bateau ?
Le chargé de mission :
Oui c’est à peu près cela, ils auraient trop à perdre.
Une course contre la montre s’est donc engagée entre toute les nations de la terre pour mieux obliger tout homme à se contraindre de vivre totalement ainsi…
N’est ce pas perdre l’originalité de sa culture, se fourvoyer, que de vouloir sans cesse suivre la vaine conduite des pays riches ?
« Vois le pays pauvre comme le pays riche te presse davantage à perdre ton Ame, ton rapport respectueux envers la nature. »
D’où une multitude d’hommes qui en finissent par vivre dans la résignation de ne plus pouvoir vivre selon d’autres valeurs…
Si bien que les petits sont de plus en plus contraints à suivre les premiers, à vivre en pensées et en actes selon les seules valeurs matérialistes et marchandes mises en place et cela dès leur plus jeune âge…
Au risque que le ciel nous retombe plus souvent sur la tête ! Car tant que vous ne correspondrez pas au profil si fièrement mis en avant dans les pays riches, vous ne pourrez pas mieux rendre service à une société !
Vous ne pourrez pas penser que tout vous est dû, que tout peut-être acheté ou marchandé sur la terre aussi bien les lois et/ ou la justice. Que rien n’est don ou gratuit mais que tout est intérêt, duplicité et rivalité à l’égard de tout homme libre ou esclave dans ce monde !
(long silence)
Quiconque regarde la pitoyable conduite des grands de ce monde devrait se souvenir de la façon dont les riches nations de la terre ne se gênent pas de produire et de vendre des armes à toutes nations désirant davantage faire joujou avec celles-ci ! Puis envoyer en grande pompe des missions de paix pour éteindre les guerres et les tueries, qu’ils ont eux-mêmes mis en branle.
Faisant même croire aux hommes, que plus nous en finirons par travailler dans la brutalité et la rivalité des seuls échanges commerciaux, et plus les pays seront de moins en moins poussés à défendre leurs intérêts, à se faire la guerre.
L’interlocuteur :
Mais la croissance mondiale, qu’en pensez-vous ? Ils disent que c’est notre seule planche de salut.
Le chargé de mission :
Mais de quelle croissance me parlez-vous ? Celle qui consiste en les seuls négoces, affaires, promotions d’une marque ! Mais laissez-moi en rire ou en pleurer !
L’interlocuteur :
Mais s’il n’y avait plus de croissance, ne croyez-vous pas que le monde serait subitement plongé dans le chaos économique ?
Le chargé de mission :
N’est ce pas plutôt la fuite en avant des pays riches, qui nous mène tout droit à la rupture, à noyer des hommes, à un plus grand dérèglement du climat: Famines, sécheresses, inondations…
Regardez-les se presser les uns contre les autres pour le seul appât du gain, de la richesse, de la croissance, de la première place, de la compétition sauvage ! Puis après que verront-ils de mieux ?
Ceux qui désirent à tous prix être les premiers, pour quel monde meilleur oeuvrent-ils donc ?
Qu’ils pressent davantage leur monde, les marchands ne sont créateurs et respectueux de peu de personnes, pas plus que toutes les richesses produites de surcroît ne rendront ce monde plus remarquable et viable demain. Mais par quel replâtrage politique de plus, pourront-ils sans cesse continuer à polluer la terre, les forêts, les rivières, et les océans…
Qui ne voit toujours pas la vanité du monde moderne, est bien naïf. J’ajouterai que j’ai bien plus de difficulté à leur faire comprendre qu’à des personnes comme vous, car vous vivez déjà la fin de ce monde !
(long silence)
Voyez-vous la nature n’est pas une technicienne, elle n’est pas non plus la bienvenue dans l’emploi du temps de l’homme moderne, mais qu’ils fassent davantage de croissance si cela les rassure…
D’autant que plus ils rechercheront à améliorer leur seul bien être matériel, à nous entretenir continuellement de la sorte par le biais de nouveaux moyens de contrôle, et plus des hommes se désoleront d’entrer en conflit avec la nature.
Vous savez lorsque la nature se révolte, ce n’est pas pour faire éternellement l’apologie d’une action humaine, de la modernité, de la croissance, d’une marque mais c’est souvent pour mieux répondre à des lois naturelles qui nous échappent encore.
Nous ne pouvons peut-être plus compter sur la grande ivresse des grands de ce monde, sur leur seul attachement à la réussite, au pouvoir, à la politique, pour que le monde réapprenne le lâcher prise. Néanmoins nous pouvons compter sur l’appui des forces de la nature.
Laissons à la nature le soin de remettre les marchands de la terre à leur place, de rabaisser subitement les fausses valeurs de ce monde en son heure, de secouer brusquement l’homme de son apathie, le soin de ce changement providentiel et non calculé par l’homme.
L’interlocuteur :
Vous voulez dire que nos élites dévoyées et les marchands du monde vont bientôt connaître un sacré revers de fortune ?
Le chargé de mission :
Je vous invite même à le retranscrire avec une meilleure mise en page dans d’autres langues, si le cœur vous en dit, et à le diffuser ou non à vos proches.
L’interlocuteur :
Merci, je tacherai d’en témoigner de nouveau avant qu’il ne soit trop tard, avant que le prochain décret de la nature ne s’exécute...
Anonyme