Le travail, c'est tuant !
Publié : 08 août 2007
Le travail, c'est la santé, ne rien faire c'est la conserver. Henri Salvador avait vu juste ! Selon le rapport de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), le travail tue plus de deux millions de personnes chaque année. Plus que la drogue ou l'alcool ! Le travail tue aussi plus que les guerres. Chaque année, près de 270 millions d'accidents du travail sont enregistrés, dont 350.000 sont mortels.
L'OIT estime que, l'année dernière, 2,2 millions de personnes ont perdu la vie au travail ou des suites de leur travail : 750.000 femmes et 1.500.000 hommes. Une répartition iéngale qui s'explique par le fait que les hommes sont nettement plus nombreux à exercer des métiers à risque. Parmi ces décès, 350.00 ont lieu sur le lieu de travail, les autres étant causés par des maladies liées au travail. Ainsi, plus de 400.000 morts sont causées par l'explosion de substances chimiques elles-mêmes responsables des 160 millions de cas de maladies professionnelles enregistrées dans le monde.
Pour les responsables de l'OIT, même si le risque zéro n'existe pas, les accidents du travail ne doivent pas être considérés comme une fatalité. Ils ne se produisent pas, ils sont causés. Pas par l'absence de normes, mais par leurs trop nombreuses violations. La négligence de certains employeurs peu scrupuleux qui rechignent à investir dans la sécurité au nom du profit, ou celle de gouvernements qui ne ratifient pas les conventions internationales et accordent trop peu de moyens aux inspecteurs chargés de faire respecter les réglementations. Un seul exemple du laxisme en la matière suffit à résumer la situation : bien que l'amiante tue encore chaque année 100.000 personnes, cela n'empêche pas des millions de travailleurs d'y être encore exposés chaque jour. Et certains en vantent encore les mérites...
Les enfants paient également un lourd tribut. Alors qu'ils sont censés être à l'école, 22.000 d'entre eux meurent chaque année au travail.
Et si les pays pauvres sont parmi les plus touchés par les décès liés au travail, l'argument de la pauvreté ne tient pas pour l'OIT. Les dépenses liées aux maladies et accidents de travail pèsent l'équivalent de 4 % de l'ensemble des PNG de tous les pays de la planète, soit plus de 1.000 milliards de dollars. Vingt fois plus que le montant total de l'aide publique en faveur des pays en développement...
La Dernière Heure (Belgique) - 8 juillet 2007
L'OIT estime que, l'année dernière, 2,2 millions de personnes ont perdu la vie au travail ou des suites de leur travail : 750.000 femmes et 1.500.000 hommes. Une répartition iéngale qui s'explique par le fait que les hommes sont nettement plus nombreux à exercer des métiers à risque. Parmi ces décès, 350.00 ont lieu sur le lieu de travail, les autres étant causés par des maladies liées au travail. Ainsi, plus de 400.000 morts sont causées par l'explosion de substances chimiques elles-mêmes responsables des 160 millions de cas de maladies professionnelles enregistrées dans le monde.
Pour les responsables de l'OIT, même si le risque zéro n'existe pas, les accidents du travail ne doivent pas être considérés comme une fatalité. Ils ne se produisent pas, ils sont causés. Pas par l'absence de normes, mais par leurs trop nombreuses violations. La négligence de certains employeurs peu scrupuleux qui rechignent à investir dans la sécurité au nom du profit, ou celle de gouvernements qui ne ratifient pas les conventions internationales et accordent trop peu de moyens aux inspecteurs chargés de faire respecter les réglementations. Un seul exemple du laxisme en la matière suffit à résumer la situation : bien que l'amiante tue encore chaque année 100.000 personnes, cela n'empêche pas des millions de travailleurs d'y être encore exposés chaque jour. Et certains en vantent encore les mérites...
Les enfants paient également un lourd tribut. Alors qu'ils sont censés être à l'école, 22.000 d'entre eux meurent chaque année au travail.
Et si les pays pauvres sont parmi les plus touchés par les décès liés au travail, l'argument de la pauvreté ne tient pas pour l'OIT. Les dépenses liées aux maladies et accidents de travail pèsent l'équivalent de 4 % de l'ensemble des PNG de tous les pays de la planète, soit plus de 1.000 milliards de dollars. Vingt fois plus que le montant total de l'aide publique en faveur des pays en développement...
La Dernière Heure (Belgique) - 8 juillet 2007