Rendez-vous Gestapopôle
Publié : 03 févr. 2012
Dure journée…
Après 45 minutes de conduite sur routes gelées et dans un froid polaire, je me suis rendue à ma convoc’ chez Pôpole. Quand il faut y aller…
Premier véritable entretien de suivi depuis des lunes, puisque ma conseillère est une championne pour me convoquer… quand je suis en congés, par exemple
. Le reste du temps c’est un véritable dialogue de sourds : elle m’envoie des offres pas raisonnables, des invitations à des pseudo-forums ou info coll’… Moi quand j’ai une question je me passe de ses services vu qu’elle lit ses mails quand elle a le temps et n’y répond pas.
Hé bien là, elle a sorti l’artillerie lourde et revêtu sa panoplie de chefaillone zélée, trop contente d’avoir sous la main une fainéasse d’assistée et qui sait pourquoi pas fraudeuse (bref un spécimen comme les autres de chômeuse de très longue durée à l’ASS) sur qui elle va pouvoir passer ses nerfs de vieille fille hystérique.
- Inutile d’énumérer toutes mes démarches depuis le dernier SMP puisqu’on y serait encore, aussi je me focalise sur les récents évènements. Et puis de toute façon elle s’en cogne, elle ne me demande rien, et n’a même pas la moindre offre à me sortir ! Non, ce qui l’intéresse c’est de savoir pourquoi, depuis tout ce temps, je n’ai toujours pas de boulot (pas le moindre truc, même une mission, un CDD, rien !). Ben je sais bien qu’il fait froid en ce moment, mais elle ferait pas mal de s’ôter la tête du fondement et de regarder dehors, ce qui se passe et dans quel monde on vit !
- Je mets sur le tapis mes problèmes de mobilité (vieille bagnole en panne une fois sur deux et en tout cas pas très fiable, surtout pour bosser loin
), et j’en profite pour lui demander si la prochaine fois, en cas de conditions météo exceptionnelles comme en ce moment, elle ne voudrait pas me faire un entretien par téléphone
. Réponse catégorique : non. Avec les gros yeux en prime. Et un gros bobard pour justifier le tout : « on ne le fait que pour les gens qui ont une activité réduite et ne sont disponibles qu’à des heures précises » (sous-entendu : toi, grosse fainéasse qui branle rien de tes journées, tu peux bouger ton cul !). Est-ce que ce serait une nouvelle directive ? Oui, répond-t-elle, toujours aussi aimable.
A propos… y a-t-il une directive concernant le suivi par tel ou par mail, en fonction des agences ou des régions ? Qui décide ? Uniquement le conseiller ?
- Je remets sur le tapis la question de la rémunération RFPE (en cas de formation « forcée » dont j’ai précédemment parlé sur le forum), et elle s’embrouille les pinceaux en me disant que c’est en fonction de ce que l’on perçoit (ARE ou ASS), et que ça ne risque pas d’être moins que l’ASS (j’avais un doute dans mon cas : 652€ ou 401€ seulement, et je ne suis toujours pas exactement certaine…
)
Là-dessus, j’insiste sur le fait qu’effectuer une presta avec des RV espacés ne représente pas les mêmes frais qu’une formation à temps plein. Ce à quoi elle répond de la phrase culte qu’on a tous entendus : « Et comment vous feriez si vous travailliez ? » Quand on travaille, on a un vrai salaire à la fin du mois, pas une aumône qui ne rembourse même pas les frais qu’on a eus dans le mois !
- Je lui demande si pour l’intérim, le paiement de l’ASS est conditionné à la réception de la feuille de paye et elle me soutient tout le contraire de ce que j’ai pu lire sur le forum ! Y a qu’à déclarer ses heures en actualisant, ensuite on perçoit de toute façon le cumul avec l’ASS qui est versée comme d’habitude (et elle me sort – au cas où je serais vraiment très blonde – la documentation sur la règle de cumul
).
- Et elle en revient à la question de ce qu’on va faire de moi, et du « c’est pas normal » que je ne trouve rien. Elle me dit que jusqu’à maintenant elle m’a laissée un peu tranquille
, mais qu’ils n’allaient plus pouvoir « me garder comme ça indéfiniment ». Faut que ça change. La voyant venir de loin avec ses gros sabots… j’ai fait ma naïve et lui ai demandé ce qu’elle voulait dire. Réponse : la prochaine fois ce ne sera peut-être pas elle qui me convoquera mais « ça viendra de plus haut », et il faudra que je me justifie, et tout et tout.
Ahaaaaa ! Nous y voilà ! Des menaces !
Il y a quelques mois ou années, je l’aurais sans doute prise au sérieux, me serais fait des films et aurais psychoté jusqu’à plus soif. Grâce à vous tous, aux témoignages et judicieux conseils sur Actu, je pense que j’ai fait un grand pas !
Faire la boule, attendre que ça se passe, plier mais pas rompre. Ne pas céder à la colère qui ne ferait qu’envenimer le conflit et déclarer une guerre ouverte. Ca ne remet pas en cause ce que je suis, ce que je vaux. Et non, ce n’est pas de ma faute si je ne trouve pas de boulot. Je n’ai rien à me reprocher.
Elle compte juste me caser, par tous les moyens. Elle veut même que je réfléchisse à la possibilité de rencontrer leur « équipe d’orientation spécialisée » (Gnéééééé ?) qui me permettrait de « déterminer et de valider un parcours en adéquation avec le marché du travail »
LOL. Quel marché du travail ?
Elle compte en tout cas me revoir à la mi-mars
(et voilà ! Suivi renforcé ?)
Quelqu’un a une idée de ce qu’est cette prestation avec l’équipe d’orientation spécialisée ?
Histoire de couronner le tout, je me suis aperçue après l’entretien que le compte rendu mentionne que j’accepte un salaire minimum de… 9,00 € BRUT
C’est pas le smic ça ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?
Bref, voilà à quelle sauce on veut manger les DELD, mais j’ose espérer que tous ne seront pas reçus de la même manière…
Je peux vous dire qu’après une épreuve pareille, le retour chez moi, à rouler sur glace à 50 pendant 25 bornes, c’était un vrai bonheur !

Après 45 minutes de conduite sur routes gelées et dans un froid polaire, je me suis rendue à ma convoc’ chez Pôpole. Quand il faut y aller…

Premier véritable entretien de suivi depuis des lunes, puisque ma conseillère est une championne pour me convoquer… quand je suis en congés, par exemple

Hé bien là, elle a sorti l’artillerie lourde et revêtu sa panoplie de chefaillone zélée, trop contente d’avoir sous la main une fainéasse d’assistée et qui sait pourquoi pas fraudeuse (bref un spécimen comme les autres de chômeuse de très longue durée à l’ASS) sur qui elle va pouvoir passer ses nerfs de vieille fille hystérique.

- Inutile d’énumérer toutes mes démarches depuis le dernier SMP puisqu’on y serait encore, aussi je me focalise sur les récents évènements. Et puis de toute façon elle s’en cogne, elle ne me demande rien, et n’a même pas la moindre offre à me sortir ! Non, ce qui l’intéresse c’est de savoir pourquoi, depuis tout ce temps, je n’ai toujours pas de boulot (pas le moindre truc, même une mission, un CDD, rien !). Ben je sais bien qu’il fait froid en ce moment, mais elle ferait pas mal de s’ôter la tête du fondement et de regarder dehors, ce qui se passe et dans quel monde on vit !

- Je mets sur le tapis mes problèmes de mobilité (vieille bagnole en panne une fois sur deux et en tout cas pas très fiable, surtout pour bosser loin




- Je remets sur le tapis la question de la rémunération RFPE (en cas de formation « forcée » dont j’ai précédemment parlé sur le forum), et elle s’embrouille les pinceaux en me disant que c’est en fonction de ce que l’on perçoit (ARE ou ASS), et que ça ne risque pas d’être moins que l’ASS (j’avais un doute dans mon cas : 652€ ou 401€ seulement, et je ne suis toujours pas exactement certaine…

Là-dessus, j’insiste sur le fait qu’effectuer une presta avec des RV espacés ne représente pas les mêmes frais qu’une formation à temps plein. Ce à quoi elle répond de la phrase culte qu’on a tous entendus : « Et comment vous feriez si vous travailliez ? » Quand on travaille, on a un vrai salaire à la fin du mois, pas une aumône qui ne rembourse même pas les frais qu’on a eus dans le mois !

- Je lui demande si pour l’intérim, le paiement de l’ASS est conditionné à la réception de la feuille de paye et elle me soutient tout le contraire de ce que j’ai pu lire sur le forum ! Y a qu’à déclarer ses heures en actualisant, ensuite on perçoit de toute façon le cumul avec l’ASS qui est versée comme d’habitude (et elle me sort – au cas où je serais vraiment très blonde – la documentation sur la règle de cumul

- Et elle en revient à la question de ce qu’on va faire de moi, et du « c’est pas normal » que je ne trouve rien. Elle me dit que jusqu’à maintenant elle m’a laissée un peu tranquille



Il y a quelques mois ou années, je l’aurais sans doute prise au sérieux, me serais fait des films et aurais psychoté jusqu’à plus soif. Grâce à vous tous, aux témoignages et judicieux conseils sur Actu, je pense que j’ai fait un grand pas !


Elle compte juste me caser, par tous les moyens. Elle veut même que je réfléchisse à la possibilité de rencontrer leur « équipe d’orientation spécialisée » (Gnéééééé ?) qui me permettrait de « déterminer et de valider un parcours en adéquation avec le marché du travail »


Elle compte en tout cas me revoir à la mi-mars



Histoire de couronner le tout, je me suis aperçue après l’entretien que le compte rendu mentionne que j’accepte un salaire minimum de… 9,00 € BRUT

C’est pas le smic ça ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?
Bref, voilà à quelle sauce on veut manger les DELD, mais j’ose espérer que tous ne seront pas reçus de la même manière…
Je peux vous dire qu’après une épreuve pareille, le retour chez moi, à rouler sur glace à 50 pendant 25 bornes, c’était un vrai bonheur !
