L'Emploi et le Chômage en Débats

Loi SOPA : "une peine de mort pour les sites web", selon RSF

Reporters Sans Frontières (RSF) s'engage contre les projets de loi américains "Stop Online Piracy Act" et "Protect IP Act" qui visent à lutter contre le téléchargement illégal en censurant le web. Des projets qui prévoient également de déréférencer les sites, même étrangers, accusés de "faciliter" le piratage et de leur couper toute manne financière, soit potentiellement des répercussions mondiales. Explications avec Lucie Morillon, responsable du bureau Internet et libertés chez RSF.
Qu'est-ce que ces énigmatiques "SOPA" et "PIPA" ?

- Ce sont deux projets de loi américains avec le même objectif de lutte contre "le piratage". Le "Protect IP Act" (dit "PIPA"), examiné au Sénat américain le 24 janvier prochain, vise à mettre en place un filtrage des sites web via leurs noms de domaine. On peut comparer cela à la mise en place d'une "grande muraille électronique", à la chinoise. L'équivalent à la Chambre des représentants, le "Stop Online Piracy Act" (dit "SOPA"), va encore plus loin. Il permet aux ayants droit d'exiger le retrait d'un contenu publié en ligne sans jamais passer par un juge. Les sites accusés de violer le droit d'auteur disparaîtront également des moteurs de recherche et leurs moyens de paiement en ligne seront bloqués par les services bancaires, soit l'équivalent d'une asphyxie financière. Par ailleurs, les outils de contournement de la censure, comme les VPN, seront criminalisés. C'est, en quelque sorte, un mélange de nos lois Hadopi [contre le téléchargement illégal] et Loppsi [qui instaure un filtrage du web], mais en pire.
(...)

http://tempsreel.nouvelobs.com/high-tec ... n-rsf.html

J'aime bien les auteurs de science fictions qui font parfois des bons films ...

Mais là je crois qu'ils ont fait tilt au cerveau et qu'ils confondent science fiction et réalité ...

Sans compter le fric qu'il faudra pour cela ... Là-bas ils ont autre chose à faire avec leur fric au moment ou tous les pays ou presque subissent une crise ...

Oui, enfin, il n'y a pas que des auteurs de science-fiction qui s'interessent au problème.

Sur cet article, on comprends mieux les enjeux internationnaux :

Sopa : la Wikipédia francophone pas solidaire de la grève anglophone
http://blogs.rue89.com/hotel-wikipedia/ ... one-2262-0 .... Et la motivation
Inscrit en lettres blanches, un texte explique les motivations de ce black-out. On pourrait le traduire ainsi :

« Internet doit protéger la liberté de parole.

Pendant une décennie, des bénévoles du monde entier ont compilé des milliards de faits et contribué pendant des millions d'heures afin de construire Wikipédia.

Nous avons été capable de réaliser ceci seulement parce qu'Internet est libre et ouvert.

Cependant, le Congrès des Etats-Unis est actuellement en train d'examiner un projet de loi qui permettrait à d'influents lobbies du commerce d'utiliser des outils de censure répressive, capables de détruire la liberté et l'ouverture qui ont fait de Wikipédia ce qu'elle est aujourd'hui.

Nous vous prions de réfléchir si un Internet libre et ouvert qui inclut Wikipédia vous importe également. [...] Encouragez la protection d'Internet. »

Internet doit protéger la liberté de parole .../... bénévoles .../... ont compilé des ..../... faits et contribué pendant des .../... heures afin de construire .../...
Nous avons été capable de réaliser ceci seulement parce qu'Internet est libre et ouvert.

Comment, ici, ne pas se sentir concerné ?

Sans compter le fric qu'il faudra pour cela

Tu crois que c'est compliqué de déréférencer un site? Je pense que tu te trompes.
Déréférencer signifie: Par exemple s'ils voulaient l'appliquer à actu' quand tu tapes http://www.actuchomage.org dans la barre d'adresse du navigateur on te renvoie un message qui dit que le site n'existe pas.
Il faut comprendre comment fonctionne internet: chaque ordinateur (et donc serveur) sont identifiés par un unique quadruplet de nombres.
Mais comme nous pauvres humains nous sommes incapables de nous rappeler d'une telle adresse, il existe des serveurs DNS (domain name server)
qui permettent de faire la conversion d'un nom de domaine (comme http://www.actuchomage.org) en un quadruplet de 4 chiffres qui identifie le serveur (qui héberge surement plein d'autres sites internet). Ce serveur DNS, pour faire court, a une liste enregistrée qui permet de faire la conversion.

Mais si un nom de domaine n'est pas dans sa liste il renvoie au navigateur internet qui le sollicite pour une conversion que le domaine n'existe pas.

(On peut avoir une idée de ce qui se passe en essayant de contacter le nom de domaine : www.internetpasbeau.com qui n'existe pas à l'heure où j'écris ces mots)

Ce type de filtrage n'est pas 100% efficace. Si tu connais l'IP (le quadruplet de 4 chiffres) du serveur qui héberge un site tu peux y accéder sans problème.

Il y a un autre type de filtrage qui est plus difficile à contourner: le filtrage par IP. Même si tu connais l'IP d'un serveur à contacter s'il est sur une liste noire tu n'y arrives pas (je suppose que le filtrage est alors de la responsabilité des fournisseurs de service internet) Cela créé des problèmes: un serveur héberge plusieurs sites internet et l'IP est le même à contacter. Un tel filtrage rend inaccessible tous les sites hébergés par ce serveur.

En France, de tels filtrages sont déjà légalement autorisés dans certains cas. Si une loi étendait la liste des motifs pour avoir recours à un tel filtrage tout est déjà prêt pour le faire.

Tu crois que c'est compliqué de déréférencer un site? Je pense que tu te trompes.

C'est aussi peu compliqué que de déjouer le déréférencement de sites.
Surtout les noms de domaine filtrés sont faciles à contourer. Souvent la conversion nom-de-domaine -> n° ip se fait déjà chez le FAI ou au plus tard via un DNS, peu importe. Si on passe par un proxy situé dans un autre pays par exemple, on interrogera donc un autre DNS qui ne filtre pas et tout va bien. Les barrages par filtres de noms de domaine ne sont pas très efficaces. Ils seraient plus efficaces seulement si TOUS les DNS et tous les miroirs de DNS chez les FAI seraienet TOUS équipés de filtres, et ce ne sera pas le cas.

Il y a un moteur de recherche que je trouve sympa si on tient à une certaine liberté, sécurité et respect de la vie privée :

https://ixquick.com/

il permet de consulter les sites que l'on a trouvé par une recherche par des proxy anonymes fournis directememt par ce même moteur de recherche.

il permet de consulter les sites que l'on a trouvé par une recherche par des proxy anonymes

Quand on utilise un proxy il vaut mieux le tester auparavant. Il ne faut pas croire parce qu'on passe par un serveur intermédiaire pour contacter un autre site que le serveur intermédiaire (proxy) ne refile pas finalement ton ip au serveur à contacter. En outre, tu n'auras jamais la garantie qu'il ne garde pas un fichier dans lequel il stocke toutes les transactions effectuées (l'IP de celui qui se connecte avec en regard le nom du site à contacter).

De plus, plus grave, tout ip désigné comme celui d'un proxy peut être en fait celui de l'ordi d'un péquin qui ignore qu'il a été piraté pour servir de passerelle afin de masquer des ip pour des opérations frauduleuses. (en cas de fraude repérée c'est le péquin qui voit débarquer la maréchaussée au saut du lit, pas le fraudeur)

Quand on utilise un proxy il vaut mieux le tester auparavant.

C'est ce que je fait.

Il ne faut pas croire parce qu'on passe par un serveur intermédiaire pour contacter un autre site que le serveur intermédiaire (proxy) ne refile pas finalement ton ip au serveur à contacter.

C''est aussi une question de confiance.
On n'achète pas un service vpn si les conditions d'utilistations ne sont pas claires ou si on pense qu'il va vendre nos données à des tiers, garder les logs pendant 6 mois, contrairement à ce qu'il affirme. D'ailleurs, dans cet exemple, le but n'était pas de cacher le n° ip au serveur à contacter, le but était de pouvoir y accéder malgré un barrage de filtre.

On n'utilisera pas le moteur de recherche que j'ai mentionné si on ne croit pas à la confidentialité dont il nous assure. C'est aussi notre problème d'y croire ou ne pas y croire. Libre à toi de te méfier de ce moteur de recherche.

En outre, tu n'auras jamais la garantie qu'il ne garde pas un fichier dans lequel il stocke toutes les transactions effectuées

Si tu veux un risque zéro, tu renonces à utiliser internet.

Les barrages de filtres de domaines ne sont pas 100% sûrs non plus, on peut les contourner, même facilement, je maintiens.

De plus, plus grave, tout ip désigné comme celui d'un proxy peut être en fait celui de l'ordi d'un péquin qui ignore qu'il a été piraté pour servir de passerelle afin de masquer des ip pour des opérations frauduleuses.

Ben oui, c'est grave. Et c'est aussi grave, naif voir bête de faire des opérations bancaires ou achats sur internet en passant par un proxy (inconnu).
Tout est question de discernement ce qui est loin d'être facile sur internet. Taper un mot dans un moteur de recherche et cliquer sur un lien, tout le monde peut le faire.

D'ailleurs je ne comprends pas les "objections" que tu fais à mon intervention. Tout ce que je viens d'écrire tu le sais déjà. Je dis grosso modo que les "armes" du gouvernement genre hadopi, filtres, "sécurités" ne sont pas efficaces et peuvent être contournées, les DRM (digital rights management) peuvent être craqués (ou le sont déjà) etc. Les gouvernements vivent aussi sur un terrain à risque comme les internautes.

D'ailleurs je ne comprends pas les "objections" que tu fais à mon intervention. Tout ce que je viens d'écrire tu le sais déjà. Je dis grosso modo que les "armes" du gouvernement genre hadopi, filtres, "sécurités" ne sont pas efficaces et peuvent être contournées, les DRM (digital rights management) peuvent être craqués (ou le sont déjà) etc. Les gouvernements vivent aussi sur un terrain à risque comme les internautes.

Ce ne sont pas des objections qui te sont en fait destinées, j'ai seulement voulu faire un peu d'information pour ceux qui lisent ce fil de messages et qui ne sont pas aussi bien informés que toi et qui croient encore qu'il y a des solutions miracles.

Par ailleurs, il s'est passé un évènement cette nuit qui pose de sérieuses questions:

Megaupload n'est plus ! Et quatre de ses promoteurs ont été interpellés, à Auckland, en Nouvelle-Zélande. La nouvelle a claqué très fort sur la Toile, jeudi soir. L'un des plus grands sites de téléchargement illicite, abrité à Honk Kong, est tombé à la suite d'une opération coup de poing menée par le FBI. Les policiers américains ont mis à exécution une condamnation des activités illicites de Megaupload Ltd et de Vestor Ltd, deux sociétés aux intérêts croisés.

Cette décision a été prononcée le 5 janvier dernier par le grand jury du district est de la Virginie. Selon un communiqué du FBI, Megaupload aurait causé plus de 500 millions de dollars de pertes aux ayants droit et généré plus de 175 millions de dollars de profits illicites. Les promoteurs de Megaupload ont été inculpés de "racket", de "complot visant à enfreindre le droit d'auteur" et de "blanchiment d'argent."

Le propriétaire du site, l'Allemand Kim Schmitz dit "Kim Dotcom", est tombé dans les mains de la police néo-zélandaise en compagnie d'une partie de son état-major, à savoir, Finn Batato, le chef du marketing, Mathias Ortmann, cofondateur et chef du service technique, et Bram Van der Kolk, l'un des informaticiens. Les autorités locales agissaient sur requête des États-Unis. D'autres personnes sont toujours recherchées, telles que Julius Bencko, un Slovaque, désigner du site, Sven Echternach, un Allemand, en charge du développement, et Andrus Nomm, un Estonien, programmateur.
Megaupload invité du Sénat français

Selon le communiqué du FBI, Megaupload comptait 150 millions d'abonnés, 50 millions de visiteurs par jour générant 4 % du trafic internet mondial. Les charges retenues contre Megaupload tiennent dans le fait que les internautes étaient encouragés et récompensés lorsqu'ils déposaient sur Megaupload des contenus illicites très recherchés, comme les films les plus populaires du box-office.
(...)

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-p ... 278_52.php

Pour ce que j'en sais, au niveau mondial cela fait longtemps que cet hébergeur de fichiers n'est plus le numéro 1 mondial.
Par contre, il proposait un service de streaming (la possibilité de regarder des films, épisodes tv en ligne sans téléchargement direct) ce qui n'est pas si courant.

Ce ne sont pas des objections qui te sont en fait destinées, j'ai seulement voulu faire un peu d'information pour ceux qui lisent ce fil de messages

Ok, un malentendu de ma part, excuse-moi. Le but de mon intervention était donc le même que le tiens, informer...
J'aimerais bien qu'il y ait une éducation numérique qui permet au plus grand nombre d'internautes d'acquérir une culture général du net pour être mieux armé d'apprécier les situations, évaluer les risques, comprendre les enjeux, maîtriser quelques techniques, connaître des outils etc., car moins on est armé, plus il y a de risque de se faire avoir, que ce soit par le gouvernement (hadopi & Cie.) ou par des escrots de tout genre.

Très intéressante la nouvelle dont tu nous fait part !

Ce que je trouve passionnant d'ailleurs dans ce que l'on peut appeler "la politique des réseaux" : Il y a une politique ou des politiques, des conflits d'intérêt énormes, des enjeux de sommes d'argent monstrueux, des techniques complexes et intéressantes, des luttes, des guerres, des attaques et contre-attaques, en quelque sorte un "monde bis" à moitié numérique avec des humains, des politiques, des entreprises, des groupes, des criminels, des militants, des citoyens impliqués.

MegaUpload fermé : Sarkozy salue l'action du FBI

Premier dirigeant à réagir hors des Etats-Unis à la décision de la justice américaine de fermer le site MegaUpload, Nicolas Sarkozy, qui se veut en pointe de la défense du droit d'auteur avec la loi Hadopi, s'est félicité de cette action dans la nuit de jeudi à vendredi.
"La mise à disposition illégale, par ce service, d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers", a expliqué l'Elysée dans un communiqué. Le chef de l'Etat a souligné "que la lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des oeuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création. C'est le financement des industries culturelles dans leur ensemble qui est mis en cause par ce type d'opérateurs", a insisté le communiqué présidentiel, ajoutant que "le moment est donc venu d'une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d'arrêt à leur développement".

il a pas seulement le tee-shirt NYPD, il doit avoir aussi celui du FBI...

il a pas seulement le tee-shirt NYPD, il doit avoir aussi celui du FBI...

Il ne manque plus grand chose à NS pour rajuster la France au "niveau" des US :

- une prison type Guantanamo
- la peine de mort
- exécuter des gens hors du territoire français à l'aide de drones
- quelques privatisations, régressions sociales et autres "bricoles"...

Encore un mandat de NS et ce sera fait.

Sarkozy applaudit la fermeture de MegaUpload et demande Hadopi 3
Guillaume Champeau - publié le Vendredi 20 Janvier 2012 à 01h46 - posté dans Société
Numerama a écrit :On note que contrairement au communiqué officiel des autorités américaines, qui prennent le soin d'utiliser le mot "allegedly" ("prétendûment") pour décrire les faits, le président français ne s'embarrasse pas de la présomption d'innocence. Et qu'il commet au passage une erreur de qualification juridique : en France, la contrefaçon n'est pas un crime mais un délit.
http://www.numerama.com/magazine/21336- ... opi-3.html

MegaUpload : la cyberguerre a commencé
Guillaume Champeau - publié le Vendredi 20 Janvier 2012 à 00h12 - posté dans Société 2.0
Numerama a écrit :Dès jeudi soir après l'annonce de la fermeture de MegaUpload par les autorités américaines, les Anonymous ont attaqué certaines cibles symboliques en représailles. Ce n'est pas une première, mais cette fois une cyberguerre a commencé.
http://www.numerama.com/magazine/21335- ... mence.html

La fermeture de Megaupload soulève des questions: entre autres, les américains peuvent contraindre les autres Etats à arrêter toute personne (et les extrader vers les USA par voie de conséquence) qui nuit à leur intérêts économiques.

Cette question était déjà posée avant Megaupload.
Ne pas confondre la cause et la conséquence :
la cause c'est NDAA ; Megaupload, c'est la conséquence.

USA, Obama, NDAA et la dérive totalitaire
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/ar ... ive-108299

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Black out sur le web le 18 janvier

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