LETTRE OUVERTE A MONSIEUR NICOLAS SARKOZY
Publié : 09 juin 2007
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR NICOLAS SARKOZY
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
Monsieur le Président,
Tout d'abord, je vous prie de recevoir toutes mes félicitations pour votre élection. Pour vous, c'est l'aboutissement d'un long combat. Vous avez réussi, c'est bien.
Mais cette réussite individuelle vous donne une énorme responsabilité.
Vous êtes maintenant le Président de tous les Français.
Président de ceux qui ont voté pour vous tout d'abord. Ils ont voté, enthousiasmé par votre force de conviction, votre dynamisme, votre volonté affichée de changer les choses. Tous ne sont pas multimilliardaires, loin de là. Parmi eux se trouvent des ouvriers, des travailleurs pauvres, des RMIstes qui souhaitent que leur situation s'améliore et sont prêts à se retrousser les manches pour cela.
Vous êtes également le Président de ceux qui n'ont pas voté pour vous.
Je ne crois pas à cette France coupée en deux.
D'un côté il y aurait ceux qui souhaitent l'ordre et le travail, de l'autre côté, il y aurait ceux qui souhaitent le désordre et la fainéantise ?
D'un côté il y aurait ceux qui souhaitent la justice et la fraternité, de l'autre les égoïstes et les sans cœur ?
Simplification odieuse et réductrice !
L'immense majorité des Français souhaite sortir du marasme actuel. Cette majorité, de droite, du centre, de gauche souhaite une sécurité des personnes et des biens, mais aussi une sécurité professionnelle. Elle souhaite travailler et vivre dignement de son travail. Sans vouloir l'égalité absolue, elle souhaite réduire les inégalités flagrantes : d'un côté les millions d'euros parfois injustifiés, de l'autre une misère indigne pour un grand pays comme la France dont le PIB n'a jamais cessé d'augmenter. Elle souhaite un monde de paix, de fraternité, de bonheur.
J'ai écouté plusieurs de vos discours. Ils étaient très beaux, très forts.
Mais j'ai déjà entendu d'autres beaux discours non suivit d'effets, ou pire, suivit d'effets négatifs.
Par ailleurs, certaines de vos expressions ou certains de vos raisonnements, durant ces cinq années passées, m'ont quelque peut rendu méfiant.
De plus, j'ai détecté dans votre programme des éléments préoccupants.
Pour faire court, je vais survoler ici trois points, correspondant à trois préoccupations majeures des Français :
1) Vous souhaitez légiférer sur certains sujets.
Vous semblez penser que le fait d'introduire de nouveau droits (par exemple sur la garde d'enfant) permet de résoudre les problèmes. Vous indiquez même qu'il sera possible d'aller au tribunal pour cela. Je ne crois pas beaucoup à ce type de "solution". Si une famille à besoin de faire garder des enfants, il faut une réponse immédiate (crèche, "nounou" ou autre). Aller au tribunal sera dissuasif et inefficace pour beaucoup. C'est long, compliqué et cher (durée de la procédure, frais d'avocats etc.) Ce n'est pas une vraie solution. De plus, cela créera une ambiance conflictuelle dans notre beau pays. Je crois qu'il vaut mieux que le nombre de place soit suffisant (que ce soit des modes de garde dans le public ou dans le privé).
De même, pour traiter l'insécurité, vous parlez beaucoup de durcissement de la loi. Cela risque fort au contraire de créer des hordes sauvages et de conduire la France aux affrontements violents. Si vous ne savez pas pratiquer la politique de la main tendue à ceux qui veulent s'en sortir, vous aurez des désespérés. Si aux désespérés vous ne répondez que par des cars de CRS, vous aurez des révoltés. Il faut cesser d'opposer la prévention et la répression. La sécurité à besoin de ses deux jambes. Je crois d'avantage à la méthode de Ségolène Royal (pour résumer : éducation pour donner des repères et permettre de verbaliser clairement et poliment les préoccupations ou les oppositions, insertion par le travail, traitement adapté dès les premiers problèmes, encadrement efficace si problèmes plus importants etc.)
2) Vous avez évoqué une TVA sociale et une taxe carbone. Face à la mondialisation actuelle, ces deux idées ne sont pas forcément une incongruité (même si l'idée de la TVA sociale vient du Medef). Je conçois que la TVA sociale permette de financer notre couverture sociale en effectuant des prélèvements à la fois sur ce qui est produit en France, mais également sur ce qui est produit à l'extérieur, ce qui permet de rendre la compétition mondiale un peu moins faussée. La taxe carbone va un peu dans le même sens et est une des voies pour préserver notre planète. Cependant ces deux taxes supplémentaires auront un impact très négatif sur le pouvoir d'achat des ménages, et tout particulièrement sur celui de ceux qui sont les plus pauvres. En effet à chaque achat, il faudrait donc payer une taxe supplémentaire. Pour contrer cette baisse de pouvoir d'achat il faut une compensation pour les ménages. Par exemple, vous pourriez baisser les charges pesant sur le travail et reverser cette baisse de charge aux salariés en revalorisant les salaires net. Ce qui pourra se faire sans changer le coût du travail pour les entreprises. De même, toujours pour compenser, il faudra revaloriser les retraites, les minimas sociaux et les traitements des fonctionnaires, afin que vos nouveaux prélèvements soient sans impact négatif sur le pouvoir d'achat. Je n'ai pas vu cela dans votre programme. Par contre, j'y ai vu des baisses d'impôts qui profiteraient surtout aux personnes déjà bien pourvues en capital. Pensez-vous vraiment "revaloriser le travail" en reversant des millions à de riches héritiers (qui s'enrichissent en dormant) et en ponctionnant le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent ? J'espère me tromper, mais cela donne l'impression désagréable que les pauvres et les classes moyennes verraient leur pouvoir d'achat amputé pour financer les baisses d'impôts de ceux qui sont déjà bien pourvus.
3) Votre proposition "phare" est de détaxer les heures supplémentaires. Je suis d'accord que le fait de faire des heures supplémentaires peut donner un peu de pouvoir d'achat supplémentaire à celui qui en fera. Cependant cela ne règle pas le problème fondamental du chômage de masse. Au contraire, cela dissuadera l'employeur d'embaucher. Je crains donc un fort effet négatif pour l'emploi. De plus, si vous ne compensez pas l'effet négatif de la TVA sociale et de la taxe carbone sur le pouvoir d'achat :
- les salariés auront besoin de faire des heures supplémentaires simplement pour maintenir le même niveau de vie,
- les entreprises auront moins de commandes, donc moins besoin d'heures supplémentaires.
Pour lutter contre le chômage, je crois d'avantage aux solutions de Ségolène Royal : formation, recherche, innovation, inciter fiscalement les entreprises à réinvestir les bénéfices, soutien aux PME, lancer la France dans les métiers du développement durable etc.
François Bayrou proposait deux emplois sans charge. S'il n'y a pas trop d'effet d'aubaine, cela parait également une piste intéressante à creuser.
Vous souhaitez "revaloriser le travail". Très bien, mais ce n'est pas en opposant "la France qui se lève tôt" à celle qui aimerait avoir à se lever tôt qu'on y arrivera. Ce n'est pas en faisant travailler plus celui qui a déjà du travail et en laissant au chômage des millions de travailleurs potentiels que l'on y arrivera. Le travail n'est pas un dieu. Ce qui est important c'est l'humain, le Travailleur. La première chose à faire c'est de donner du travail à ceux qui en cherchent.
Pour cela il faut se préoccuper de cette mondialisation de concurrence sauvage et faussée. Si on occulte le fait que de grands pays comme la Chine ou l'Inde ont des gens formées et compétents avec des salaires sans commune mesure avec les nôtres, on n'y arrivera pas. Si l'on pense qu'il suffit de travailler plus et de gagner moins pour être compétitifs, on n'y arrivera pas. Même en divisant par dix notre SMIC et en multipliant par deux notre temps de travail, nous ne seront pas compétitifs par rapport à eux. Il faut deux piliers pour résoudre ce problème : l'avance technologique et la régulation de la compétition mondiale.
La Chine ne nous a pas attendu pour réguler à sa façon : elle taxe énormément ses importations, alors qu'elle a des salaires et des conditions sociales et écologiques très bas, tout en progressant à grand pas vers une excellence technologique. L'Europe n'investit pas assez dans la recherche et l'innovation et persiste à vouloir rester la zone réputée être la plus "passoire" au monde. C'est une compétition faussée. C'est un problème fondamental.
Vous avez raison de vouloir une autre Europe que celle de la concurrence aveugle et faussée et qui va nous mener, si l'on n'y prend garde, à une régression sociale qui nous ramènerait à un ou deux siècles en arrière ! Vous voulez une Europe qui ne soit pas "le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde". Je vous approuve entièrement.
Vous êtes en colère contre l'euro qui ne nous protège pas. Là aussi vous avez entièrement raison. Dans l'Union Européenne, les pays qui ont le moins de chômage sont en dehors de la zone euro ! C'est en effet une anomalie flagrante.
Vous voulez "la moralisation du capitalisme financier", je vous approuve.
J'arrête là pour les problèmes et les solutions, mais j'aurais énormément d'autres sujets à aborder et d'autres idées.
Ce que je souhaite principalement pour la France, c'est que vous soyez le grand Président dont notre pays à tant besoin. Que vous écoutiez ce qu'ont à dire les Français. Que vous compreniez leurs préoccupations, que vous teniez compte d'idées et de solutions qui ne sont pas forcément de votre camp. Je ne vous demande pas d'oublier complètement vos amis et l'UMP, mais de vous ouvrir à d'autres préoccupations, d'autres solutions. Ecoutez les Français Monsieur le Président !
Vous avez cité de grands hommes : Jaurès, Blum, De Gaulle. Il faut s'inspirer de leur hauteur de vue, de leur intelligence, de leur dépassement de soi.
Vous êtes entré dans l'histoire de France Monsieur Sarkozy. Un mouvement populaire vous a porté au pouvoir, ne le décevez pas !
La France attend un Président d'ouverture, de rassemblement, de volontarisme, de solutions réelles.
Vous devez être ce Président, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous le pouvez si vous le voulez. Vous en avez les capacités.
Vive la République !
Vive la France !
http://ecomondiale.over-blog.com/
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE
Monsieur le Président,
Tout d'abord, je vous prie de recevoir toutes mes félicitations pour votre élection. Pour vous, c'est l'aboutissement d'un long combat. Vous avez réussi, c'est bien.
Mais cette réussite individuelle vous donne une énorme responsabilité.
Vous êtes maintenant le Président de tous les Français.
Président de ceux qui ont voté pour vous tout d'abord. Ils ont voté, enthousiasmé par votre force de conviction, votre dynamisme, votre volonté affichée de changer les choses. Tous ne sont pas multimilliardaires, loin de là. Parmi eux se trouvent des ouvriers, des travailleurs pauvres, des RMIstes qui souhaitent que leur situation s'améliore et sont prêts à se retrousser les manches pour cela.
Vous êtes également le Président de ceux qui n'ont pas voté pour vous.
Je ne crois pas à cette France coupée en deux.
D'un côté il y aurait ceux qui souhaitent l'ordre et le travail, de l'autre côté, il y aurait ceux qui souhaitent le désordre et la fainéantise ?
D'un côté il y aurait ceux qui souhaitent la justice et la fraternité, de l'autre les égoïstes et les sans cœur ?
Simplification odieuse et réductrice !
L'immense majorité des Français souhaite sortir du marasme actuel. Cette majorité, de droite, du centre, de gauche souhaite une sécurité des personnes et des biens, mais aussi une sécurité professionnelle. Elle souhaite travailler et vivre dignement de son travail. Sans vouloir l'égalité absolue, elle souhaite réduire les inégalités flagrantes : d'un côté les millions d'euros parfois injustifiés, de l'autre une misère indigne pour un grand pays comme la France dont le PIB n'a jamais cessé d'augmenter. Elle souhaite un monde de paix, de fraternité, de bonheur.
J'ai écouté plusieurs de vos discours. Ils étaient très beaux, très forts.
Mais j'ai déjà entendu d'autres beaux discours non suivit d'effets, ou pire, suivit d'effets négatifs.
Par ailleurs, certaines de vos expressions ou certains de vos raisonnements, durant ces cinq années passées, m'ont quelque peut rendu méfiant.
De plus, j'ai détecté dans votre programme des éléments préoccupants.
Pour faire court, je vais survoler ici trois points, correspondant à trois préoccupations majeures des Français :
1) Vous souhaitez légiférer sur certains sujets.
Vous semblez penser que le fait d'introduire de nouveau droits (par exemple sur la garde d'enfant) permet de résoudre les problèmes. Vous indiquez même qu'il sera possible d'aller au tribunal pour cela. Je ne crois pas beaucoup à ce type de "solution". Si une famille à besoin de faire garder des enfants, il faut une réponse immédiate (crèche, "nounou" ou autre). Aller au tribunal sera dissuasif et inefficace pour beaucoup. C'est long, compliqué et cher (durée de la procédure, frais d'avocats etc.) Ce n'est pas une vraie solution. De plus, cela créera une ambiance conflictuelle dans notre beau pays. Je crois qu'il vaut mieux que le nombre de place soit suffisant (que ce soit des modes de garde dans le public ou dans le privé).
De même, pour traiter l'insécurité, vous parlez beaucoup de durcissement de la loi. Cela risque fort au contraire de créer des hordes sauvages et de conduire la France aux affrontements violents. Si vous ne savez pas pratiquer la politique de la main tendue à ceux qui veulent s'en sortir, vous aurez des désespérés. Si aux désespérés vous ne répondez que par des cars de CRS, vous aurez des révoltés. Il faut cesser d'opposer la prévention et la répression. La sécurité à besoin de ses deux jambes. Je crois d'avantage à la méthode de Ségolène Royal (pour résumer : éducation pour donner des repères et permettre de verbaliser clairement et poliment les préoccupations ou les oppositions, insertion par le travail, traitement adapté dès les premiers problèmes, encadrement efficace si problèmes plus importants etc.)
2) Vous avez évoqué une TVA sociale et une taxe carbone. Face à la mondialisation actuelle, ces deux idées ne sont pas forcément une incongruité (même si l'idée de la TVA sociale vient du Medef). Je conçois que la TVA sociale permette de financer notre couverture sociale en effectuant des prélèvements à la fois sur ce qui est produit en France, mais également sur ce qui est produit à l'extérieur, ce qui permet de rendre la compétition mondiale un peu moins faussée. La taxe carbone va un peu dans le même sens et est une des voies pour préserver notre planète. Cependant ces deux taxes supplémentaires auront un impact très négatif sur le pouvoir d'achat des ménages, et tout particulièrement sur celui de ceux qui sont les plus pauvres. En effet à chaque achat, il faudrait donc payer une taxe supplémentaire. Pour contrer cette baisse de pouvoir d'achat il faut une compensation pour les ménages. Par exemple, vous pourriez baisser les charges pesant sur le travail et reverser cette baisse de charge aux salariés en revalorisant les salaires net. Ce qui pourra se faire sans changer le coût du travail pour les entreprises. De même, toujours pour compenser, il faudra revaloriser les retraites, les minimas sociaux et les traitements des fonctionnaires, afin que vos nouveaux prélèvements soient sans impact négatif sur le pouvoir d'achat. Je n'ai pas vu cela dans votre programme. Par contre, j'y ai vu des baisses d'impôts qui profiteraient surtout aux personnes déjà bien pourvues en capital. Pensez-vous vraiment "revaloriser le travail" en reversant des millions à de riches héritiers (qui s'enrichissent en dormant) et en ponctionnant le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent ? J'espère me tromper, mais cela donne l'impression désagréable que les pauvres et les classes moyennes verraient leur pouvoir d'achat amputé pour financer les baisses d'impôts de ceux qui sont déjà bien pourvus.
3) Votre proposition "phare" est de détaxer les heures supplémentaires. Je suis d'accord que le fait de faire des heures supplémentaires peut donner un peu de pouvoir d'achat supplémentaire à celui qui en fera. Cependant cela ne règle pas le problème fondamental du chômage de masse. Au contraire, cela dissuadera l'employeur d'embaucher. Je crains donc un fort effet négatif pour l'emploi. De plus, si vous ne compensez pas l'effet négatif de la TVA sociale et de la taxe carbone sur le pouvoir d'achat :
- les salariés auront besoin de faire des heures supplémentaires simplement pour maintenir le même niveau de vie,
- les entreprises auront moins de commandes, donc moins besoin d'heures supplémentaires.
Pour lutter contre le chômage, je crois d'avantage aux solutions de Ségolène Royal : formation, recherche, innovation, inciter fiscalement les entreprises à réinvestir les bénéfices, soutien aux PME, lancer la France dans les métiers du développement durable etc.
François Bayrou proposait deux emplois sans charge. S'il n'y a pas trop d'effet d'aubaine, cela parait également une piste intéressante à creuser.
Vous souhaitez "revaloriser le travail". Très bien, mais ce n'est pas en opposant "la France qui se lève tôt" à celle qui aimerait avoir à se lever tôt qu'on y arrivera. Ce n'est pas en faisant travailler plus celui qui a déjà du travail et en laissant au chômage des millions de travailleurs potentiels que l'on y arrivera. Le travail n'est pas un dieu. Ce qui est important c'est l'humain, le Travailleur. La première chose à faire c'est de donner du travail à ceux qui en cherchent.
Pour cela il faut se préoccuper de cette mondialisation de concurrence sauvage et faussée. Si on occulte le fait que de grands pays comme la Chine ou l'Inde ont des gens formées et compétents avec des salaires sans commune mesure avec les nôtres, on n'y arrivera pas. Si l'on pense qu'il suffit de travailler plus et de gagner moins pour être compétitifs, on n'y arrivera pas. Même en divisant par dix notre SMIC et en multipliant par deux notre temps de travail, nous ne seront pas compétitifs par rapport à eux. Il faut deux piliers pour résoudre ce problème : l'avance technologique et la régulation de la compétition mondiale.
La Chine ne nous a pas attendu pour réguler à sa façon : elle taxe énormément ses importations, alors qu'elle a des salaires et des conditions sociales et écologiques très bas, tout en progressant à grand pas vers une excellence technologique. L'Europe n'investit pas assez dans la recherche et l'innovation et persiste à vouloir rester la zone réputée être la plus "passoire" au monde. C'est une compétition faussée. C'est un problème fondamental.
Vous avez raison de vouloir une autre Europe que celle de la concurrence aveugle et faussée et qui va nous mener, si l'on n'y prend garde, à une régression sociale qui nous ramènerait à un ou deux siècles en arrière ! Vous voulez une Europe qui ne soit pas "le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde". Je vous approuve entièrement.
Vous êtes en colère contre l'euro qui ne nous protège pas. Là aussi vous avez entièrement raison. Dans l'Union Européenne, les pays qui ont le moins de chômage sont en dehors de la zone euro ! C'est en effet une anomalie flagrante.
Vous voulez "la moralisation du capitalisme financier", je vous approuve.
J'arrête là pour les problèmes et les solutions, mais j'aurais énormément d'autres sujets à aborder et d'autres idées.
Ce que je souhaite principalement pour la France, c'est que vous soyez le grand Président dont notre pays à tant besoin. Que vous écoutiez ce qu'ont à dire les Français. Que vous compreniez leurs préoccupations, que vous teniez compte d'idées et de solutions qui ne sont pas forcément de votre camp. Je ne vous demande pas d'oublier complètement vos amis et l'UMP, mais de vous ouvrir à d'autres préoccupations, d'autres solutions. Ecoutez les Français Monsieur le Président !
Vous avez cité de grands hommes : Jaurès, Blum, De Gaulle. Il faut s'inspirer de leur hauteur de vue, de leur intelligence, de leur dépassement de soi.
Vous êtes entré dans l'histoire de France Monsieur Sarkozy. Un mouvement populaire vous a porté au pouvoir, ne le décevez pas !
La France attend un Président d'ouverture, de rassemblement, de volontarisme, de solutions réelles.
Vous devez être ce Président, Monsieur Nicolas Sarkozy, vous le pouvez si vous le voulez. Vous en avez les capacités.
Vive la République !
Vive la France !
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