L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour Mémo,

Ne te fais pas d'illusions, tu n'obtiendras pas bcp de réponses ici (voire aucune).

Je te conseille d'aller directement dans les agences ANPE pour rencontrer des chômeurs de plus de 45 ans… Ça ne manque pas… hélas !

Je t'écris ça parce qu'ici, j'entends sur les forums d'Actuchomage, se sont principalement des "militants" qui interviennent, des gens qui sont d'une manière ou d'une autre dans l'action (donc pas vraiment représentatifs de la grande majorité des chômeurs).

Moi, par exemple, je corresponds pile poil au "profil" que tu recherches. Je peux répondre à tes questions.

Mais je suis "représentatif" avant tout des chômeurs qui se bougent le cul (sur le terrain militant)… et ils sont rares… très rares.

Bien@Toi

Yves - Un animateur du site
contact@actuchomage.org

Je te conseille de parcourir notre rubrique "Portraits de chômeurs" (qui a fait le succès d'Actuchomage lors de son lancement).

Tu devrais y trouver quelques pistes intéressantes pour affiner ta démarche.

C'est ici :
http://www.actuchomage.org/modules.php? ... page_id=96

Ou dans notre rubrique "Même pas mal !", dans la colonne de gauche.

Le même.

Merci Yves pour tes pistes de recherche. Au sujet du "profil" des personnes qui accepteraient de parler un peu d'elles-mêmes, je ne pose pas de cadre limitatif. Je veux dire par là que je ne veux surtout pas de "profil type" et donc d'une approche catégorielle. Les demandeurs d'emploi ont suffisamment l'occasion de rencontrer des adeptes des catégories. J'ai déjà rencontré des publics "moins militants" mais qui ne sont pas pour autant plus enclins à approuver la politique d'emploi actuelle. Si j'ai choisi ce forum c'est justement pour le souhait des participants de réfléchir sur ce qui "tourne" autour du chômage et de l'emploi. Quant à l'ANPE... disons qu'en ce moment je me "délècte" en lisant l'ouvrage de Fabienne Brutus...
Mémo

Bonjour,

Bonjour,
Je prépare actuellement un article sur les hommes préparant un mémoire de plus de 45 ans. Je recherche donc des témoignages sur la façon dont l'enquète préliminaire peut-être vécue(difficultés financières, sociales, conséquences psychologiques...) mais aussi votre opinion sur les accompagnements, soutiens dont vous avez pu bénéficier (ou que vous souhaiteriez avoir) en dehors de l'école. Je vous remercie de votre contribution et espère pouvoir être en août prochain -au travers de ce travail - un petit relais de ce que vous pouvez vivre.


Voulez vous la version:
pécheurs à la truite avant le concours annuels inter quartiers de trifouilly-les-truites ... ?

Merci pour votre contribution. Pour information complémentaire je suis en formation (non validée par l'ANPE)et connaît en parrallèle - moi aussi - les "délices " du chômage.

Bonjour Mémo,

Je te rassure St Dumortier a un humour très décapant...d'ailleurs, St Dumortier coltine toi à ce questionnaire et puis tu pourras aussi nous apportez ton expérience...car dire oui, c'ets pas facile

Je ne suis pas au chomage...mais je serais ravie de connaitre ton travail de recherche et le lire...je compte sûr toi...merci d'avance...
Bon courage et réussite pour la fin de tes études!

A plus tard
Très cordialement
Pili

Bonjour,

Pour qu'il n'y ait pas de confusions, je précise que je ne suis qu'allergique aux questionnaires et tout particulièrement ceux traitant du vécu des personnes.
Etant l'heureux propriétaire d'un vécu ecclectique, j'y suis d'autant plus sensible qu'ils sont pour moi obligatoirement "castrateurs" en plus d'êtres faux par l'existence d'une constante dans mes différents vécus : l'atypisme dans la situation.

Cette exceptionnelle manifestation de rejet nous signifie cependant l'existence d'un "principe urticant" que je suis peut-être le seul à percevoir mais qui existe bel et bien.

J'essaie de vous le monter par l'humour (certes décapant) mais pour être sérieux, il faut que je vous dise que ce questionnement au sujet du vécu d'une situation me parait aussi violent pour le chômage que pour tout autre vécu intimiste.
J'ai dit les pêcheurs à la truites, j'aurais pu mettre:
voulez vous la version vous avez le sida ?
voulez vous la version votre femme s'est barrée ?
voulez vous la version votre famille a été décimée ?
voulez vous la version vous êtes paraplégique ?

Bein oui, ch'suis comme ça,
et je revendique seulement le droit de l'exprimer en essayant d'y mettre de l'humour. Je peux aussi comprendre que pour l'humour c'est raté ....

Inutile de vous dire que je ne suis pas un fan des "reality-shows".

Pili a écrit :.car dire oui, c'ets pas facile

C'est seulement vers 40 ans que j'ai appris à dire non, et 10 ans plus tard que j'ai pu le faire, n'ayant plus d'autres responsabilités que pour moi même.
Depuis, je goutte ... la tranquilité, le nombre de mes amis s'étant inversement proportionné à ma capacité d'acceptation !

coltine toi à ce questionnaire et puis tu pourras aussi nous apportez ton expérience

Plus que "témoigner" je souhaite "pratiquer". (Dans la limite de mes capacités) c'est ma façon d'apporter mon expérience.

Amicalement et
avec une pensée émue pour tous les porc-épics en mal de caresses !
surtout ceux qui pensent pouvoir se consoler avec
la tondeuse !

Merci St-Dumortier pour ce sourire du matin

Entièrement d'accord avec vous, nous avons le droit de garder notre pudeur et refuser l'exhibitionnisme

mémoire sur les hommes demandeurs d'emploi de plus de 45 ans

Je n'aurais rien répondu du tout car... je ne suis pas un homme

Alors je zappe ce genre de questionnaire qui ignore plus de la moitié des gens. Les femmes ont souvent des enfants à charge, mais il doit être évident que pour elles les cotisations sociales sont moindres et qu'elles bénéficient de réductions sur leurs charges d'appart ou de nourriture.

C'est au minimum maladroit

Merci pour vos réponses.
Pili : j'ai retrouvé votre post sur l'étude du CREDOC qui va m'apporter des éléments statistiques.
St Dumortier : Je comprends votre réticence à répondre (et d'ailleurs rien ne vous y oblige). Je souhaitais néanmoins préciser qu'il ne s'agit par d'un questionnaire. Juste d'un recueil de billets d'humeur (d'où le choix de ce forum)
Maguy : je ne suis pas sectaire mais l'exercice du mémoire exige de travailler sur un public précis (ce n'est pas une thèse). A dire vrai mon mémoire porte sur les hommes demandeurs d'emploi de plus de 45 ans, vivant seuls, et bénéficiaires de l'ASS ou du RMI. Quant à la gente féminine, je ne la rejette, en faisant partie moi-même.
Bonne journée

Pourquoi 45 ans ?

Dans bien des secteurs et des entreprises, il existe une limite d'âge après laquelle on ne vous embauche plus : elle est de 40 ans !

Et que dois-t-on faire après en attendant la retraite à 65 ans demain ?

C'est la réponse à cette question qu'attendent la majorité des demandeurs d'emploi, quelque soit leur âge et qu'ils perçoivent une allocation ou non !

Les services officiels, dont l'ANPE, le savent parfaitement et ne font rien : il serait temps de leur poser la question, non ?

Je ne peux parler au nom de l'ANPE mais j'ai toutefois posé la question à un chargé de développement de l'ANPE (bassin de population de près de 300 00 personnes). Il m'est possible de relayer ce qu'il m'a dit.
Selon lui, le discours de victimisation des demandeurs d'emploi de 45 ans et plus, largement médiatisé, est une cause de démobilisation de ces chômeurs. Voilà ce que je peux dire dans le cadre de mon étude. Ensuite ma conscience politique me titille... Car autant dire - et le gouvernement ne s'en prive pas - que les chômeurs le sont parce qu'ils ne veulent pas travailler. Les RMistes ne cherchent pas à travailler car ils gagnent plus en vivant du RMI ("survivant" me semble être plus juste). Les seniors aux prétentions exhorbitantes (je l'ai entendu chez bon nombre de sondés dans le domaine de l'emploi et de la formation) restent au chômage faute d'accepter la main qu'on leur tend (à savoir un contrat aidé). Je crois que le traitement du chômage et des chômeurs n'est qu'un instrument politique du pouvoir: diviser pour mieux régner, monter les uns contre les autres. Et puis il y a un chômage utile. En brandissant son spectre on cantonne les salariés à des conditions de travail déplorables..
Mais cela n'est que mon opinion...

Oui : bien spur qu'il y a un chômage utile, c'est le NAIRU (taux de chômage non accélérateur d'inflation). Le chômage est un outil indispensable du libéralisme économique mais ça, personne ne veut le dire. On préfère en accuser les victimes.

Les victimes du système sont aussi les salariés en poste, dont seule une minorité sont susceptibles de changer de société rapidement.

A noter aussi que les contrats aidés ne concernent pas tous les profils, et qu'ils constituent un effet d'aubaine pour les entreprises, en contribuant à la baisse généralisée du niveau des salaires et de leur décrochage par rapport au coût de la vie dans notre pays.

Les RMistes ne cherchent pas à travailler car ils gagnent plus en vivant du RMI

Ils gagnent plus que quoi?

Actuellement, je perçois 387,96 euros net par mois au titre du RMI
Le SMIC horaire est de 8,44 euros brut. Si on considère que 20% doivent être enlevés pour obtenir le net réellement perçu:
Ca fait autour de 6,75 euros net l'heure.

387,96/6,75 un peu moins de 55,5 heures en équivalent SMIC horaire par mois
C'est à dire un peu moins de 14h30 en équivalent SMIC horaire par semaine.

Je rappelle qu'un emploi au SMIC plein temps, c'est autour de 1000 euros par mois de revenu net, c'est à dire plus de 600 euros de plus qu'un RMI de personne seule sans enfant.

Le gros "avantage" du RMI est la CMU.

C'est à dire que plus on est crevard, plus cela peut être considéré comme un privilège d'avoir la CMU. Tu parles d'un privilège.

Un érémiste en bonne santé qui ne va jamais ou rarement chez le médecin ne reçoit pas de supplément de revenu pour bonne conduite médicale