Chômeurs licenciés : bafoués par l'UNEDIC et le gvt
Publié : 16 mai 2007
Mon post fait suite à celui du 27 janvier de cette année concernant les abus des ASSEDICs sur les indemnités de licenciements.
Quelques chiffres avant de me lancer dans la bataille :
En 2005, en catégories 1+2+3, 5,5 millions de chômeurs se sont inscrits à l'ANPE.
Parmi eux, 30% en divers (nébuleuse incluant les professions libérales), 26% pour fin de contrat (cdd, interim), 13% pour licenciement individuel, 5% pour les licenciements économiques. En tout, 5,5 millions de personnes se sont inscrites dans les cat 1+2+3 (85% des demandeurs d'emploi) en 2005.
Je mène actuellement une lutte pour défendre les 13% de licenciés individuels, floués par le règlement UNEDIC (soit pas loin de 700 000 personnes inscrites pour ce motif en 2005).
Je ne sais pas si les licenciés économiques le sont aussi (ils sont 300 000 inscrits en 2005).
Je vous invite à consulter le règlement UNEDIC à http://info.assedic.fr/unijuridis/trava ... lACh06.pdf
Notamment l'article 29.2 :
"Le différé visé au § 1er est augmenté d’un différé spécifique en cas de prise en charge consécutive à une cessation de contrat de travail ayant donné lieu au versement d’indemnités ou de toute autre somme inhérente à cette rupture, quelle que soit leur nature, dès lors que leur montant ou leurs modalités de calcul ne résultent pas directement de l’application d’une disposition législative."
Ce différé spécifique est limité à 75 jours.
Il vise à convertir toutes vos indemnités supra-légales en jours pour reporter le versement de vos allocations.
Sympathique attention de l'UNEDIC...
Le règlement UNEDIC est signé avec les partenaires sociaux (MEDEF + syndicats) puis validé par le gouvernement par arrêté (voir JO du 2 mars 2006).
J'aimerais savoir ce que ça vous fait de constater que les indemnités que vous versent les employeurs qui vous licencient, quand elles sont au delà du minimum légal (1/10 de mois par année d'ancienneté : des cacahuètes) vont en réalité dans les poches de l'UNEDIC, et pas dans les votres ?
Explication : Tant que vous êtes au chômage, les indemnités au delà du minimum légal sont comptées comme un revenu indûment perçu, et repoussent d'autant le versement de vos allocations.
En fait, si votre chômage dure, vous ne voyez pas la couleur de vos indemnités, grâce à ce règlement.
Autrement dit, plus le temps passe, et plus le préjudice de votre perte d'emploi est bafoué.
J'encourage donc toutes les victimes de licenciement à ne jamais transiger avec vos employeurs : allez aux prud'hommes. En cas de succès (85% de chance) vos indemnités ne seront pas ponctionnées par l'UNEDIC.
Si vous ne pouvez pas, il faut vous arranger avec vos employeurs pour que vous ne soyez pas lésés par l'UNEDIC.
Si vous ne le faites pas, alors vous attendrez jusqu'à 6 mois avant de percevoir vos allocations. C'est ce qui m'est arrivé, et il ne me restait plus rien de ce que l'employeur m'avait versé.
J'ai écrit à la Direction des ASSEDIC pour soulever cette injustice. Elle s'est bornée à me répéter le règlement.
Belle preuve de courage et de vision politique...
J'ai également sollicité l'appui d'un député qui n'a pas souhaité porter le débat à l'assemblée nationale. Et pourtant...
Le règlement UNEDIC est défini par les partenaires sociaux puis validé par le gouvernement.
Question : où est la voix du peuple là dedans, premier concerné par ce texte ? Ne serait-il pas juste que ce règlement soit voté par les députés, après discussions entre partenaires sociaux ?
Je sollicite l'appui d'Actu-chômage afin d'exiger la suppression pure et simple de l'article 29-2 du règlement de l'UNEDIC.
La voix des chômeurs compte plus que celle des partenaires sociaux et de l'UNEDIC.
Je souhaiterais que cette question soit débattue à l'Assemblée Nationale. Soyez vigilants pour voter aux législatives, sollicitez vos députés sur la question : elle touche 700 000 d'entre nous chaque année. Avec près de 800 000 naissances d'enfants par an, on peut dire que c'est la quasi totalité de la population active qui est touchée par cette injustice abjecte, montée de toutes pièces dans le dos du peuple.
Enfin je termine avec l'article L122-9 du code du travail :
"Le salarié lié par contrat de travail à durée indéterminée et qui est licencié alors qu'il compte deux ans d'ancienneté ininterrompue au service du même employeur a droit, sauf en cas de faute grave, à une indemnité minimum de licenciement. Le taux de cette indemnité, différent suivant que le motif du licenciement est le motif prévu à l'article L. 321-1 ou un motif inhérent à la personne du salarié, et ses modalités de calcul, en fonction de la rémunération brute dont il bénéficiait antérieurement à la rupture du contrat de travail, sont fixés par voie réglementaire."
Autrement dit, nos gentils députés ont cherché à nous défendre : ils ont instauré le principe d'un minimum d'indemnités pour limiter les abus de licenciements abusifs.
Mais malheureusement, c'est sans compter que la loi est détournée dans son esprit par le gouvernement qui arrête le règlement UNEDIC et par les partenaires sociaux.
C'est donc sur nos députés qu'il faut compter, car j'ai bien peu d'espoir du côté des partenaires sociaux.
J'en appelle à vous, chômeurs licenciés individuels (et économiques ?) pour vous mobiliser auprès de vos députés, auprès des partenaires sociaux, afin d'obtenir la suppression de cet article 29-2 qui est un beau poignard dans votre dos : vous êtes la masse silencieuse et une proie de choix pour ces gens qui nous dirigent.
Quelques chiffres avant de me lancer dans la bataille :
En 2005, en catégories 1+2+3, 5,5 millions de chômeurs se sont inscrits à l'ANPE.
Parmi eux, 30% en divers (nébuleuse incluant les professions libérales), 26% pour fin de contrat (cdd, interim), 13% pour licenciement individuel, 5% pour les licenciements économiques. En tout, 5,5 millions de personnes se sont inscrites dans les cat 1+2+3 (85% des demandeurs d'emploi) en 2005.
Je mène actuellement une lutte pour défendre les 13% de licenciés individuels, floués par le règlement UNEDIC (soit pas loin de 700 000 personnes inscrites pour ce motif en 2005).
Je ne sais pas si les licenciés économiques le sont aussi (ils sont 300 000 inscrits en 2005).
Je vous invite à consulter le règlement UNEDIC à http://info.assedic.fr/unijuridis/trava ... lACh06.pdf
Notamment l'article 29.2 :
"Le différé visé au § 1er est augmenté d’un différé spécifique en cas de prise en charge consécutive à une cessation de contrat de travail ayant donné lieu au versement d’indemnités ou de toute autre somme inhérente à cette rupture, quelle que soit leur nature, dès lors que leur montant ou leurs modalités de calcul ne résultent pas directement de l’application d’une disposition législative."
Ce différé spécifique est limité à 75 jours.
Il vise à convertir toutes vos indemnités supra-légales en jours pour reporter le versement de vos allocations.
Sympathique attention de l'UNEDIC...
Le règlement UNEDIC est signé avec les partenaires sociaux (MEDEF + syndicats) puis validé par le gouvernement par arrêté (voir JO du 2 mars 2006).
J'aimerais savoir ce que ça vous fait de constater que les indemnités que vous versent les employeurs qui vous licencient, quand elles sont au delà du minimum légal (1/10 de mois par année d'ancienneté : des cacahuètes) vont en réalité dans les poches de l'UNEDIC, et pas dans les votres ?
Explication : Tant que vous êtes au chômage, les indemnités au delà du minimum légal sont comptées comme un revenu indûment perçu, et repoussent d'autant le versement de vos allocations.
En fait, si votre chômage dure, vous ne voyez pas la couleur de vos indemnités, grâce à ce règlement.
Autrement dit, plus le temps passe, et plus le préjudice de votre perte d'emploi est bafoué.
J'encourage donc toutes les victimes de licenciement à ne jamais transiger avec vos employeurs : allez aux prud'hommes. En cas de succès (85% de chance) vos indemnités ne seront pas ponctionnées par l'UNEDIC.
Si vous ne pouvez pas, il faut vous arranger avec vos employeurs pour que vous ne soyez pas lésés par l'UNEDIC.
Si vous ne le faites pas, alors vous attendrez jusqu'à 6 mois avant de percevoir vos allocations. C'est ce qui m'est arrivé, et il ne me restait plus rien de ce que l'employeur m'avait versé.
J'ai écrit à la Direction des ASSEDIC pour soulever cette injustice. Elle s'est bornée à me répéter le règlement.
Belle preuve de courage et de vision politique...
J'ai également sollicité l'appui d'un député qui n'a pas souhaité porter le débat à l'assemblée nationale. Et pourtant...
Le règlement UNEDIC est défini par les partenaires sociaux puis validé par le gouvernement.
Question : où est la voix du peuple là dedans, premier concerné par ce texte ? Ne serait-il pas juste que ce règlement soit voté par les députés, après discussions entre partenaires sociaux ?
Je sollicite l'appui d'Actu-chômage afin d'exiger la suppression pure et simple de l'article 29-2 du règlement de l'UNEDIC.
La voix des chômeurs compte plus que celle des partenaires sociaux et de l'UNEDIC.
Je souhaiterais que cette question soit débattue à l'Assemblée Nationale. Soyez vigilants pour voter aux législatives, sollicitez vos députés sur la question : elle touche 700 000 d'entre nous chaque année. Avec près de 800 000 naissances d'enfants par an, on peut dire que c'est la quasi totalité de la population active qui est touchée par cette injustice abjecte, montée de toutes pièces dans le dos du peuple.
Enfin je termine avec l'article L122-9 du code du travail :
"Le salarié lié par contrat de travail à durée indéterminée et qui est licencié alors qu'il compte deux ans d'ancienneté ininterrompue au service du même employeur a droit, sauf en cas de faute grave, à une indemnité minimum de licenciement. Le taux de cette indemnité, différent suivant que le motif du licenciement est le motif prévu à l'article L. 321-1 ou un motif inhérent à la personne du salarié, et ses modalités de calcul, en fonction de la rémunération brute dont il bénéficiait antérieurement à la rupture du contrat de travail, sont fixés par voie réglementaire."
Autrement dit, nos gentils députés ont cherché à nous défendre : ils ont instauré le principe d'un minimum d'indemnités pour limiter les abus de licenciements abusifs.
Mais malheureusement, c'est sans compter que la loi est détournée dans son esprit par le gouvernement qui arrête le règlement UNEDIC et par les partenaires sociaux.
C'est donc sur nos députés qu'il faut compter, car j'ai bien peu d'espoir du côté des partenaires sociaux.
J'en appelle à vous, chômeurs licenciés individuels (et économiques ?) pour vous mobiliser auprès de vos députés, auprès des partenaires sociaux, afin d'obtenir la suppression de cet article 29-2 qui est un beau poignard dans votre dos : vous êtes la masse silencieuse et une proie de choix pour ces gens qui nous dirigent.