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INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par plouculot
Plus d'un quart des inscrits à l'université française (gratuite) sont des enfants d'employés ou d'ouvriers. Mais en master, ils ne sont plus que 18% et en doctorat, 12%. Leur taux est de 6% en école d'ingénieurs et 2% en école de commerce alors qu'ils représentent 21% des bacheliers. Ils sont en revanche surreprésentés en BTS, IUT et dans les formations comptables. (Source : Alternatives économiques, hors série n°88, 1er trimestre 201 1.)

La critique du système capitaliste, les enfants des classes aisées vont écrasés ceux issues des classes populaires dans la course aux diplômes, pour la création d’entreprises la fiscalité sur les successions est en faveur des « pauvres enfants de riches », si tu ne réussi pas tes études, l’esclavage salarié te permettra de payer un loyer à vie a ces mêmes enfants de propriétaires rentiers, ça craint ! Écoeurant !

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par AVENIRSENIOR
L'essentiel :

- même si tu obtiens ton 3ème cycle, avec de bonnes notes et appréciations,

encore faut-il le carnet d'adresses qui t'introduira dans le beau monde ! Quelques rares exceptions.

Faire des études qui n'aboutissent à rien, c'est juste le plaisir de les avoir menées à bien ! Ensuite, combien doivent se reformer en urgence ! (passerelles pas si passerelles que cela, et les "débouchés" très bouchées... les rencontres aléatoires et hasardeuses, qui là encore déterminent des "exceptions").

Combien d'avocats sont au SMIC une fois tout payé ? Pas mal. Ils sont écrasés par les charges (la fiscalité est très très lourde).

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par tristesir
Faire des études qui n'aboutissent à rien, c'est juste le plaisir de les avoir menées à bien !
Le plaisir d'avoir appris quelque chose (qui j'espère a ouvert l'esprit des apprenants) et d'être un des maillons de la transmission du savoir de l'humanité.

A quoi est-on censé aboutir quand on fait des études?
Ils sont écrasés par les charges (la fiscalité est très très lourde).
Des charges d'éléphants? 8) Ils n'ont qu'à pas jouer en brousse :lol:

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par Talou
plouculot a écrit :Plus d'un quart des inscrits à l'université française (gratuite) !
Au risque de déplaire, l'université n'est pas gratuite !!!! Ma fille s'y est inscrite cette année, et au vu de mes ressources, je n'ai payé que 3 € et des broutilles au lieu de 300 à 400 € comme frais d’inscription parce qu’elle est boursière sous conditions de ressources !!! Et j'estime que c'est parfait !!! :wink: A priori Il n'y a pas d'inégalité d'accès aux études.

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par AVENIRSENIOR
Tant mieux pour toi. Ce n'est pas pour tout le monde pareil.

Il faut déjà signaler que la proximité d'un établissement qui enseigne ce dont le jeune souhaite, puis les moyens exigés pour suivre la formation : par ex. en 2ème année, il faut des moyens techniques, un temps qui ne permet pas d'aller travailler à temps plein ou partiel "ailleurs" pour s'autofinancer ! Les stages en entreprises, etc...

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par Kenneth
Talou a écrit :
plouculot a écrit :Plus d'un quart des inscrits à l'université française (gratuite) !
Au risque de déplaire, l'université n'est pas gratuite !!!! Ma fille s'y est inscrite cette année, et au vu de mes ressources, je n'ai payé que 3 € et des broutilles au lieu de 300 à 400 € comme frais d’inscription parce qu’elle est boursière sous conditions de ressources !!! Et j'estime que c'est parfait !!! :wink: A priori Il n'y a pas d'inégalité d'accès aux études.
Vous partez de votre expérience personnelle pour affirmer en conclusion qu'il n'y a pas d'inégalité d'accès aux études.
Or les statistiques parlent d'elles-mêmes : un fils d'enseignant ou bien un fils de cadre aura beaucoup plus de chances d'accéder à une catégorie socio-professionelle supérieure grâce à la plus grande probabilité de réussir dans des études de qualité.

Quand on vient d'un milieu social privilégié, on bénéficie des conseils des parents qui connaissent tous les méandres du système scolaire et qui savent motiver et orienter leur progéniture dans ce labyrinthe qu'est le système éducatif français: IUT, BTS, prépas, université, alternance, pas alternance, école publique ou privée, débouchés ou pas de débouchés...Comment se retrouver dans tout ce charabia, en particulier pour un jeune fils d'ouvrier? Le fils d'ouvrier verra au mieux son père ouvrier rentrer tous les soirs crevé et énervé. Au pire, le fils d'ouvrier verra son père au chômage ou payé au lance-pierre. Bref, toute cette précarité financière et matérielle des milieux modestes ne permettra pas au fils d'ouvrier d'avoir un quotidien agréable pour étudier et s'orienter. Parallèlement à cela, les enseignants cassent ou bien font du social ce qui n'aide pas le jeune.

L'orientation est le gros point faible du monde éducatif français.

Bien que cela ait un peu changé ces dernières années, le système éducatif français est fait pour casser le jeune, pour sélectionner et pas pour former. Cette sélection sert à alimenter les entreprises du CAC40 en jeunes recrues.

De plus, trouver un stage est devenu mission impossible. Et je parle en connaissance de cause. L'obtention d'un diplôme est de plus en plus conditionnée par la réalisation d'un stage. Et bonjour la galère pour en trouver un. Il faut envoyer des dizaines de candidatures et en retour reçevoir des dizaines de refus. Alors que le fils de cadre supérieur sera pistonné par papa pour faire son stage dans le service informatique de l'entreprise à papa.

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par AVENIRSENIOR
Tu synthétises très bien la problèmatique.

Et pour ceux qui veulent se réorienter vers un nouveau métier éprouve ces mêmes difficultés. Donc, affirmer que si l'on ne trouve pas dans son métier, il faut s'orienter dans un autre oblige à repasser par là !

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par tristesir
A priori Il n'y a pas d'inégalité d'accès aux études.
Pour affirmer cela vous ne tenez pas compte, entre autres, du logement et de l'argent nécessaire pour se nourrir entre deux cours à l'université et des frais de transport.
Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une université à côté du domicile parental, je doute qu'une bourse sur critère sociaux (payée avec du retard pour certains sinon pour tous) permettent de faire face à toutes ces dépenses. Ce n'est pas pour rien que beaucoup d'étudiants ont un emploi en parallèle.

Quand tu travailles pour bouffer et te loger, tu ne travailles pas sur tes cours bien que tu passes les mêmes examens que les étudiants qui ont des parents aisés et qui peuvent ainsi se consacrer à étudier à plein-temps.

Quand j'étais étudiant dans les années 80 j'avais une bourse sur critère sociaux et une université accessible par transport en commun. (l'argent de la bourse servait à payer en partie si je me souviens bien le coupon mensuel 5 zones de carte orange, même à -50% cela représentait une somme)

Mes parent n'étant pas riches et n'ayant pas d'emploi régulier, je n'avais même pas de quoi me payer une tasse de café à la cafet' du campus très souvent et j'avais plus de vingt ans. (la précarité suit certaines personnes toute leur vie durant)

PS:
A mon époque on n'avait pas besoin de se payer un ordinateur à 500 euros pour étudier, une carte pour les photocopies était suffisante.

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par faribole
"A priori Il n'y a pas d'inégalité d'accès aux études."
:shock:

Des contre-exemples (parmi tant d'autres) : mes enfants.

la première fac est à 1h30 de route. Ils font comment ? Ils y vont tous les jours ?
Je n'ai absolument pas les moyens de leur louer ne serait-ce qu'un placard à balais à Toulouse.
Résider sur place implique d'avoir une chambre en cité U (il n'y en a pas assez pour toutes les demandes)
En plus, on risque fort de ne pas y avoir droit. Mon mec bosse. Donc, "on n 'est pas les plus malheureux", même si on est en permanence au bord de l'huissier.

Donc ? et bien on ne fait pas d'études, je le crains.

Je précise que j'ai eu une maitrise; en travaillant dans un fast food, et aussi "grâce" aux allocs familiales (mon 1er mari s'était barré, j'ai eu droit à l'APi : merci à lui :lol: ). Je ne souhaite ces conditions d'études (pourries : 1h15 de bus matin et soir avec un landau) à personne.
et je re-précise que j'aurais volontiers continué après la maitrise, pour un DESS, que mes profs me le suggéraient, mais que... quand tu peux pas, tu peux pas !

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 11 déc. 2011
par tristesir
et je re-précise que j'aurais volontiers continué après la maitrise, pour un DESS, que mes profs me le suggéraient, mais que... quand tu peux pas, tu peux pas !
Les gentils patrons, pour harmoniser les études en Europe afin d'intensifier la concurrence entre "jeunes diplômés" européens ont "modernisé" le système universitaire français. Il n'y a plus que trois diplômes universitaires: licence (bac+3), master bac+5 et doctorat (bac+7,+8?)
Avant tu avait plus de diplôme à bac+2 , bac+3 ,bac+4, bac+5 et le doctorat à bac+????
Sachant qu'une licence maintenant est insuffisante (bac+3) il te faut aller jusqu'à bac+5 (par exemple, il faut bac+5 pour devenir prof de collège ou de lycée, bien qu'à ce niveau d'étude un étudiant ne sache strictement rien sur l'enseignement en général) : 5 ans à étudier, à payer les frais des études pour obtenir un hypothétique emploi (en 5 ans les choses peuvent changer du tout au tout dans le monde du travail et une profession qui avait le vent en poupe peut devenir totalement obsolète).

Non, il n'y a vraiment pas de discrimination par l'argent en France dans les études :twisted:

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 12 déc. 2011
par AVENIRSENIOR
Quand tu travailles pour bouffer et te loger, tu ne travailles pas sur tes cours bien que tu passes les mêmes examens que les étudiants qui ont des parents aisés et qui peuvent ainsi se consacrer à étudier à plein-temps.
J'ai bossé à temps plein et j'allais, en cours du soir et samedi, à la fac. Je devais m'assumer totalement. C'était une autre époque le début des années 80...
Avant fac, je devais rattraper le niveau pour passer un bac en cours par correspondance.
Il est certain que cela demande organisation et sacrifices. Tu ne sors pas, tu as ton temps disponible uniquement consacré au travail.
Et ensuite, la 4ème année, tu dois te démarquer afin d'être sélectionné pour la 5ème année. Donc, tu as intérêt à bosser. J'ai bossé avec un enfant en bas âge. Comme ma grossesse a été à haut risque, et que je me suis fait licenciée, j'ai profité de cette opportunité pour travailler dans le secteur de mon mémoire de recherche. Ainsi, cela ma permis de valider. Grâce à mon conjoint, j'ai pu terminer ce projet. Lui aussi a fait de nombreux sacrifices.

Ce parcours n'était pas isolé. J'ai connu de nombreuses personnes confrontées hier, et aujourd'hui également à devoir galérer pour réaliser leur projet.

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 12 déc. 2011
par maguy
Tiens, j'en remets une couche :mrgreen:
Extrait :
Enfants de champions de foot ( Enzo Zidane à Madrid, les 2 aînés Djorkaeff, Sasha et Oan, à New York), de stars ( une des filles de Yannick Noah, Elyjah, à New-York jusqu’à l’an dernier), d’ entrepreneurs du Net ( San Francisco), de banquiers d’affaires et d’avocats ( Londres), de fonctionnaires internationaux ( Washington), de cadres expatriés ( Rio de Janeiro, Shangai, Moscou)… et même de président de la République ( Louis Sarkozy, à New-York) : depuis 2007, tout ce beau petit monde inscrit en seconde, première ou terminale dans un lycée français à l’étranger ne paie plus un centime de frais de scolarité ( 1500 à 20 000 euros par an selon les pays).
article complet sur Inventerre

J'ai souvent travaillé avec des étrangers en France et je confirme que toute la scolarité des enfants d'expatriés étaient prise en charge par l'entreprise, et ce, depuis la maternelle. C'était tout de même plus juste et je ne vois pas pourquoi NOUS devrions payer pour eux, surtout que nous ne parlons pas des plus pauvres :evil:

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 12 déc. 2011
par toit_de_chôme
tristesir a écrit : Les gentils patrons, pour harmoniser les études en Europe afin d'intensifier la concurrence entre "jeunes diplômés" européens ont "modernisé" le système universitaire français. Il n'y a plus que trois diplômes universitaires: licence (bac+3), master bac+5 et doctorat (bac+7,+8?)
Avant tu avait plus de diplôme à bac+2 , bac+3 ,bac+4, bac+5 et le doctorat à bac+????
Sachant qu'une licence maintenant est insuffisante (bac+3) il te faut aller jusqu'à bac+5 (par exemple, il faut bac+5 pour devenir prof de collège ou de lycée, bien qu'à ce niveau d'étude un étudiant ne sache strictement rien sur l'enseignement en général) : 5 ans à étudier, à payer les frais des études pour obtenir un hypothétique emploi (en 5 ans les choses peuvent changer du tout au tout dans le monde du travail et une profession qui avait le vent en poupe peut devenir totalement obsolète).

Non, il n'y a vraiment pas de discrimination par l'argent en France dans les études :twisted:
Surtout que le BTS, qui existe encore, tends à devenir un super CAP pour le jeune qui dit stop à bac+2 ! Mais voila pour la licence professionelle (la suite du BTS) faut bien souvent changer d'établissement, car les lycées n'en font pas à la connaissance. Donc souvent prendre une chambre donc cours + petit job bien souvent. De ma génération, je voyais des enfants d'ouvriers ou de chômeurs faire des études, mais condamné à la reussite sans redoublement (à cause des bourses) ils avaient bien souvent le mérite de reussir en plus avec un job à 1/4 ou 1/3 temps (ménage ou équipier de fast food bien souvent).

Actuellement certains bacheliers ne font même plus d'étude cer il n'ont pas été admis au BTS / DUT le plus proche, parfois ils entrent à l'armée dans l'espoir d'avoir une formation, un permis.

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 12 déc. 2011
par AVENIRSENIOR
Enfin, il y a quand même quelques uns qui réussissent à remonter la filière :

- CAP, bac pro, bts, puis IUT etc... cela existent. Ils bossent dur mais parviennent à s'investir dans la longue filière.... :D

Re: INEGALITES D'ACCES AUX ETUDES

Publié : 12 déc. 2011
par maguy
Ils bossent dur mais parviennent à s'investir dans la longue filière.... :D
Ach !!!!! la méritocratie !

Si on réussit, c'est qu'on bosse dur, j'aimerais que ce soit aussi simple :roll: