Allemagne - Un jeune chômeur meurt de faim
Publié : 25 avr. 2007
Je m’excuse de faire part de cette information triste, mais je ne veux pas qu’elle soit ignorée. Ce cas tragique montre bien que l’on peut rencontrer aujourd'hui l’inacceptable. Il suffit de conjuguer une dépression ou une autre maladie psychique avec le chômage, quelques lois sévères et leur application froide et mécanique, et on meurt de faim au 21e sciècle dans un pays comme l’Allemagne. Je suis bouleversé.
L’administration ne voit pas de négligence dans la mort par inanition
Speyer - Rhénanie-Palatinat
Après le décès d’un jeune chômeur de vingt ans qui était mort de faim, les administrations compétentes déclinent toute responsabilité dans ce cas tragique.
- Nous n’aurions rien pu faire, disait un collaborateur d’une agence pour l’emploi qui suit des chômeurs dans le cadre du plan Hartz 4. Un responsable de l’ANPE concernée ne reproche rien à ses collaborateurs.
Le jeune homme mort de faim et très amaigri a été trouvé le samedi 21 avril dans son appartement, dans laquelle il vivait avec sa mère qui était aussi sans emploi. La mère âgée de 48 ans et aussi fortement affaiblie répondait aux premières questions des enquêteurs qu’ils n’avaient pas eues d’argent pour s’acheter des aliments.
À partir d’octobre 2006 les administrations leur avaient supprimé progressivement les vivres après plusieurs manquements de rendez-vous de la part du fils qui aurait dû s’y rendre pour des propositions d’emploi. Dans le même mois, le jeune homme aurait dû avoir un examin psychologique concernant son aptitude au travail. Quand il n’avait pas réagi à la convocation, son allocation de chômage a commencé à baisser.
- C’est la procédure, affirme le responsable de l’agence. La famille n’a pas réagi à la supression des allocations. La loi n’oblige pas l’administration d’intervenir dans un tel cas, a continué le responsable.
Lors d’une première audition, la mère avait décrit son fils apathique et dépressif. La raison pour laquelle la mère qui présente aussi des symptômes sévères de carences alimentaires n’a pas appelé à l’aide n’a pas encore été élucidée. Le maire de Speyer affirmait qu’il n’y avait pas eu d’appels à l’aide de la part de la famille. D’après la police, la mère et son fils vivaient de façon très isolée dans une maison sans autres locataires : tous les autres appartements étaient inhabités.
Une autopsie a révélé que le jeune homme devrait avoir trouvé la mort déjà dans la nuit du mercredi au jeudi 19 avril. Sa mère avait finalement contacté une connaissance qui a alerté la police. La femme est actuellement soignée à l’hôpital. Après sa convalescence, on lui proposerait un nouvel appartement, et elle pourrait de nouveau recevoir son allocation Hartz 4, a affirmé le responsable de l’agence pour l’emploi.
Avant la suppression des allocations, mère et fils vivaient de 621 euros par mois et recevaient une allocation pour leur logement.
L’hebdomadaire Stern écrit que l’Allemagne a eu ses derniers chômeurs mort de faim dans les années trente lors de la grande crise économique, et quelques victimes juste après la fin de la deuxième guerre mondiale.
Le vrai scandale se trouve dans le fait que le jeune homme qui présentait d’ailleurs un handicap mental qui l’obligait de faire sa scolarité dans un établissement spécialisé, recevrait en 2004 encore le RMI et était suivi activement par les services sociaux.
En 2005, dans le cadre du plan Hartz, le RMI et l’allocation de chômage sont unifiés et administrés par les services de l’ANPE. Cela a augmenté les obligations des allocataires de façon significative. Si le jeune homme avait pu rester dans le dispositif du RMI, il aurait bénéficié de visites à la maison en cas de difficultés. Dans le cadre de Hartz 4, toutes les actions se font sur un bureau et par courrier. Les seules visiteurs que les allocataires de Hartz 4 peuvent rencontrer sont des contrôleurs sociaux pour détecter "les profiteurs". C’en est fini avec une aide sociale personnalisée.
Pour le jeune homme, Hartz 4 était seulement une série de courriers – jusqu’à sa mort.
Sources:
Stern
Sueddeutsche
swr.de
heise.de
Kölner Stadtanzeiger
L’administration ne voit pas de négligence dans la mort par inanition
Speyer - Rhénanie-Palatinat
Après le décès d’un jeune chômeur de vingt ans qui était mort de faim, les administrations compétentes déclinent toute responsabilité dans ce cas tragique.
- Nous n’aurions rien pu faire, disait un collaborateur d’une agence pour l’emploi qui suit des chômeurs dans le cadre du plan Hartz 4. Un responsable de l’ANPE concernée ne reproche rien à ses collaborateurs.
Le jeune homme mort de faim et très amaigri a été trouvé le samedi 21 avril dans son appartement, dans laquelle il vivait avec sa mère qui était aussi sans emploi. La mère âgée de 48 ans et aussi fortement affaiblie répondait aux premières questions des enquêteurs qu’ils n’avaient pas eues d’argent pour s’acheter des aliments.
À partir d’octobre 2006 les administrations leur avaient supprimé progressivement les vivres après plusieurs manquements de rendez-vous de la part du fils qui aurait dû s’y rendre pour des propositions d’emploi. Dans le même mois, le jeune homme aurait dû avoir un examin psychologique concernant son aptitude au travail. Quand il n’avait pas réagi à la convocation, son allocation de chômage a commencé à baisser.
- C’est la procédure, affirme le responsable de l’agence. La famille n’a pas réagi à la supression des allocations. La loi n’oblige pas l’administration d’intervenir dans un tel cas, a continué le responsable.
Lors d’une première audition, la mère avait décrit son fils apathique et dépressif. La raison pour laquelle la mère qui présente aussi des symptômes sévères de carences alimentaires n’a pas appelé à l’aide n’a pas encore été élucidée. Le maire de Speyer affirmait qu’il n’y avait pas eu d’appels à l’aide de la part de la famille. D’après la police, la mère et son fils vivaient de façon très isolée dans une maison sans autres locataires : tous les autres appartements étaient inhabités.
Une autopsie a révélé que le jeune homme devrait avoir trouvé la mort déjà dans la nuit du mercredi au jeudi 19 avril. Sa mère avait finalement contacté une connaissance qui a alerté la police. La femme est actuellement soignée à l’hôpital. Après sa convalescence, on lui proposerait un nouvel appartement, et elle pourrait de nouveau recevoir son allocation Hartz 4, a affirmé le responsable de l’agence pour l’emploi.
Avant la suppression des allocations, mère et fils vivaient de 621 euros par mois et recevaient une allocation pour leur logement.
L’hebdomadaire Stern écrit que l’Allemagne a eu ses derniers chômeurs mort de faim dans les années trente lors de la grande crise économique, et quelques victimes juste après la fin de la deuxième guerre mondiale.
Le vrai scandale se trouve dans le fait que le jeune homme qui présentait d’ailleurs un handicap mental qui l’obligait de faire sa scolarité dans un établissement spécialisé, recevrait en 2004 encore le RMI et était suivi activement par les services sociaux.
En 2005, dans le cadre du plan Hartz, le RMI et l’allocation de chômage sont unifiés et administrés par les services de l’ANPE. Cela a augmenté les obligations des allocataires de façon significative. Si le jeune homme avait pu rester dans le dispositif du RMI, il aurait bénéficié de visites à la maison en cas de difficultés. Dans le cadre de Hartz 4, toutes les actions se font sur un bureau et par courrier. Les seules visiteurs que les allocataires de Hartz 4 peuvent rencontrer sont des contrôleurs sociaux pour détecter "les profiteurs". C’en est fini avec une aide sociale personnalisée.
Pour le jeune homme, Hartz 4 était seulement une série de courriers – jusqu’à sa mort.
Sources:
Stern
Sueddeutsche
swr.de
heise.de
Kölner Stadtanzeiger