D'un autre côté on va pas dans une meilleure direction ...
La bonne, je ne sais pas mais j'essaierai d'éviter la pire
J'avais vu le tableau assez tôt chez les Suisses.
Je ne savais pas bien où mettre ce texte que j'ai recopié, un extrait d'un discours de Victor Hugo, j'ai fait des coupures car bien entendu les noms ont changé, mais la situation ressemble furieusement à ce qu'on vit.
Quand le Président Louis Napoleon désirait se faire élire empereur
"Le 17 juillet 1851 – Assemblée Nationale
Débat sur la révision de la Constitution
(…) mais des publicistes d’une autre couleur, des journaux d’une autre nuance, qui expriment bien incontestablement la pensée du gouvernement, car ils sont vendus dans les rues avec privilège et à l’exclusion de tous les autres.(…)
Qu’est ce que nous avons devant les yeux ? Toutes nos libertés prises au piège l’une après l’autre et garrottées ; le suffrage universel trahi, livré, mutilé ; pour gouvernement une immense intrigue, l’histoire dira peut-être un complot. (…) la presse traquée, le jury trié ; pas assez de justice et beaucoup trop de police ; la misère en bas, l’anarchie en haut ; l’arbitraire, la compression, l’iniquité ! (…)
Messieurs de la majorité, vous avez supprimé la liberté de la presse ; voulez-vous supprimer la liberté de la tribune ? Je ne viens pas demander de la faveur, je viens demander de la franchise Le soldat qu’on empêche de faire son devoir brise son épée ; si la liberté de la tribune est morte, dites-le-moi, afin que je brise mon mandat. (…) La tribune sans liberté n’est acceptable que pour l’orateur sans dignité.(…)
Des hommes qui, chaque fois qu’ils nous entendent prononcer les mots démocratie, liberté, humanité, progrès, se couchent à plat ventre avec terreur et se collent l’oreille contre terre pour écouter s’ils n’entendront pas enfin venir le canon (…)
Savez-vous ce qui fait la République forte ? Savez-vous ce qui la fait invincible ? Savez-vous ce qui la fait indestructible ? (…) c’est qu’elle est la somme du labeur des générations, c’est qu’elle est le produit accumulé des efforts antérieurs, c’est qu’elle fait pour ; c’est qu’elle est un résultat historique autant qu’un fait politique, c’est qu’elle fait pour ainsi dire partie du climat actuel de la civilisation ; c’est qu’elle est la forme absolue, suprême, nécessaire, du temps où nous vivons, c’est qu’elle est l’air que nous respirons, et qu’une fois que les nations ont respiré cet air-là, prenez-en votre parti, elles ne peuvent plus en respirer d’autre ! C’est qu’elle s’identifie d’un côté avec le siècle, et de l’autre avec le peuple !(…)
Messieurs les révisionnistes, je vous ai demandé ce que vous voulez. Ce que je veux, moi, je vais vous le dire : il faut supprimer dans l’ordre social un certain degré de misère, et dans l’ordre politique une certaine nature d’ambition. Plus de paupérisme et plus de monarchisme. La France ne sera tranquille que lorsque, par la puissance des institutions qui donneront du travail et du pain aux uns et qui ôteront l’espérance aux autres, nous aurons vu disparaître du milieu de nous tous ceux qui tendent la main, depuis les mendiants jusqu’aux prétendants.
Victor HUGO