Passer à 32 heures par semaine pour travailler tous
Publié : 18 avr. 2007
La durée moyenne du travail en 2005 était de 39,0 h pour les emplois à temps plein (loin des 35 h) et de 23,2 h pour les emplois à temps partiel, soit 36,3 heures pour l'ensemble des emplois.
En 2005 toujours, la population active occupée (ayant un emploi) était de 24.920.000, mais seulement de 23.200.000 en équivalent temps plein (rapport de 36,3 h / 39,0 h).
Le nombre de chômeurs apparents était de 2.420.000 (catégorie 1 de l'Anpe) ou de 2.720.000 (au sens du BIT). Le nombre réel de chômeurs en équivalent temps plein était de 5.850.000 (en tenant compte de la partie chômage des emplois à temps partiels).
De nombreuses situations intermédiaires entre l'emploi normal à temps plein et le chômage total rendent difficile l'évaluation de la population active réelle, sans compter les chômeurs retirés par artifice de la population active (dispenses de recherche d'emploi, préretraites, stages).
Seuls des calculs fondés sur des équivalents temps plein de ces différentes situations d'emploi ou de chômage permettent d'appréhender la réalité. Une personne dont la durée effective du travail est égale à la durée moyenne des emplois à temps plein (39,0 heures lors de l'enquête emploi de 2005) compte ainsi pour un emploi équivalent temps plein (ETP). Une personne travaillant 20 heures par semaine comptera pour 0,51 ETP.
Un chômeur avec une activité réduite moyenne de 8 heures par semaine comptera pour 0,21 ETP, un chômeur sans aucune activité comptera pour zéro équivalent temps plein (et comme chômeur à temps plein).
La population active, qui est en apparence de 27.640.000 personnes (au sens du BIT : 24.920.000 + 2.720.000) devient ainsi 29.050.000 personnes en réalité (23.200.000 + 5.850.000). C'est la population active corrigée.
Si l'on répartit les 904 millions d'heures travaillées chaque semaine (24.920.000 x 36,3) entre cette population active corrigée de 29.050.000 personnes, on obtient une durée du travail de 31,1 heures par semaine et par personne.
Ainsi, pour fixer les idées et donner un ordre de grandeur, la condition nécessaire (mais insuffisante) pour éradiquer le chômage est de travailler tous, 32 heures par semaine et sans perte de salaire, ce qui est possible.
Aucun chômeur, c'est bien différent du "plein emploi" avec 5% de chômeurs du discours des économistes et des politiques depuis plus de 20 ans.
La mise en oeuvre sera adaptée à la situation concrète des secteurs économiques, des entreprises (existantes ou à créer, privées, coopératives ou publiques) et prendra plus ou moins de temps selon les professions.
Certains métiers sont à développer, dans la construction écologique et économe en énergie par exemple, le nombre de médecins et infirmières doit être beaucoup augmenté, certaines activités sont à réduire ou à éliminer ...
Pour la durée effective du travail, voir : Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays
et pour le chômage réel, voir : Le chômage réel en France : 1996 et 2005
Voir aussi La croissance ne crée pas d'emploi
et Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage
pour mieux comprendre les mécanisme économiques en oeuvre.
En 2005 toujours, la population active occupée (ayant un emploi) était de 24.920.000, mais seulement de 23.200.000 en équivalent temps plein (rapport de 36,3 h / 39,0 h).
Le nombre de chômeurs apparents était de 2.420.000 (catégorie 1 de l'Anpe) ou de 2.720.000 (au sens du BIT). Le nombre réel de chômeurs en équivalent temps plein était de 5.850.000 (en tenant compte de la partie chômage des emplois à temps partiels).
De nombreuses situations intermédiaires entre l'emploi normal à temps plein et le chômage total rendent difficile l'évaluation de la population active réelle, sans compter les chômeurs retirés par artifice de la population active (dispenses de recherche d'emploi, préretraites, stages).
Seuls des calculs fondés sur des équivalents temps plein de ces différentes situations d'emploi ou de chômage permettent d'appréhender la réalité. Une personne dont la durée effective du travail est égale à la durée moyenne des emplois à temps plein (39,0 heures lors de l'enquête emploi de 2005) compte ainsi pour un emploi équivalent temps plein (ETP). Une personne travaillant 20 heures par semaine comptera pour 0,51 ETP.
Un chômeur avec une activité réduite moyenne de 8 heures par semaine comptera pour 0,21 ETP, un chômeur sans aucune activité comptera pour zéro équivalent temps plein (et comme chômeur à temps plein).
La population active, qui est en apparence de 27.640.000 personnes (au sens du BIT : 24.920.000 + 2.720.000) devient ainsi 29.050.000 personnes en réalité (23.200.000 + 5.850.000). C'est la population active corrigée.
Si l'on répartit les 904 millions d'heures travaillées chaque semaine (24.920.000 x 36,3) entre cette population active corrigée de 29.050.000 personnes, on obtient une durée du travail de 31,1 heures par semaine et par personne.
Ainsi, pour fixer les idées et donner un ordre de grandeur, la condition nécessaire (mais insuffisante) pour éradiquer le chômage est de travailler tous, 32 heures par semaine et sans perte de salaire, ce qui est possible.
Aucun chômeur, c'est bien différent du "plein emploi" avec 5% de chômeurs du discours des économistes et des politiques depuis plus de 20 ans.
La mise en oeuvre sera adaptée à la situation concrète des secteurs économiques, des entreprises (existantes ou à créer, privées, coopératives ou publiques) et prendra plus ou moins de temps selon les professions.
Certains métiers sont à développer, dans la construction écologique et économe en énergie par exemple, le nombre de médecins et infirmières doit être beaucoup augmenté, certaines activités sont à réduire ou à éliminer ...
Pour la durée effective du travail, voir : Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays
et pour le chômage réel, voir : Le chômage réel en France : 1996 et 2005
Voir aussi La croissance ne crée pas d'emploi
et Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage
pour mieux comprendre les mécanisme économiques en oeuvre.