PS, partage de la valeur ajoutée (salaires : profits), 35 he
Publié : 14 avr. 2007
Par les temps qui courent, nous entendons très justement parler du partage de la valeur ajoutée (les richesses créées) entre les salaires et les profits.
Plus exactement et selon les Comptes de la nation (comptabilité nationale), il s'agit de la répartition entre la rémunération des salariés (salaires et cotisations sociales) d'une part, Excédent brut d'exploitation EBE (bénéfices de l'entreprise) d'autre part.
Beaucoup disent que cette proportion s'est modifiée au détriment des salaires depuis vingt ans, avec une part des salaires diminuant de 70% à 60%.
Mais la réalité n'est pas exactement celle-ci et a été plus brutale aussi, sous les années Mitterrand et Maurois, donc le Parti socialiste dans ses premières années au pouvoir.
Cette diminution rapide de la part des salariés dans le partage des richesses produites (valeur ajoutée ou PIB pour simplifier) s'est produite entre 1982 et 1986 (rappelez vous de 1983 : la "rigueur").
Cette variation peut être mesurée au niveau de l'ensemble de l'économie nationale, mais cela est complexe et serait trop long à expliquer ici.
La situation des entreprises non financières (à distinguer des entreprises financières, des administrations publiques, des ménages et entreprises individuelles, des institutions sans but lucratif), c'est à dire les entreprises ordinaires qui contribuent à la moitié de la création de richesses, montre le mieux l'évolution du partage.
Part de la rémunération des salariés (salaires + cotisations sociales) dans la valeur ajoutée des entreprises non financières :
1980 : 74,3 %
1981 : 74,3 % - Mitterrand
1982 : 74,0 %
1983 : 72,7 %
1984 : 71,2 %
1985 : 69,7 %
1986 : 67,1 % - cohabitation
de 1986 à 2005, variation entre 64 et 67 %.
Source : Insee, Comptes nationaux.
Au passage, vous apprendrez que les conditions dans lesquelles s'est faite le passage de la semaine de 40 heures à celle de 39 heures a conduit à une augmentation exceptionnelle de la productivité du travail, ce qui explique pour l'essentiel la poursuite de l'augmentation du chômage cette année là.
En 1982 en effet, la durée annuelle du travail a diminué de 4,45%, le passage à la semaine de 39 heures étant complété par la cinquième semaine de congés payés. Mais la productivité a augmenté de 6,95%, une valeur inhabituelle, de beaucoup la plus élevée depuis 1970, tandis que la valeur ajoutée progressait de 2,51%, valeur très proche de son évolution moyenne. La population active ayant elle-même augmenté de 0,98%, le chômage n'a pas diminué mais au contraire a progressé de 9,54%.
Source : Insee, Comptes de la nation.
La même chose s'est faite avec le passage (très partiel) aux 35 heures, dans des conditions très avantageuses pour les employeurs. Très souvent, avec la suppression des pauses, temps d'habillement, de trajet interne à l'usine ou au chantier ... il a fallu faire en 35 heures le même travail qu'auparavent en 39 heures.
Les salariés y ont parfois gagné, mais les patrons ont toujours été gagnants avec cette usine à gaz socialo-libérale.
Plus exactement et selon les Comptes de la nation (comptabilité nationale), il s'agit de la répartition entre la rémunération des salariés (salaires et cotisations sociales) d'une part, Excédent brut d'exploitation EBE (bénéfices de l'entreprise) d'autre part.
Beaucoup disent que cette proportion s'est modifiée au détriment des salaires depuis vingt ans, avec une part des salaires diminuant de 70% à 60%.
Mais la réalité n'est pas exactement celle-ci et a été plus brutale aussi, sous les années Mitterrand et Maurois, donc le Parti socialiste dans ses premières années au pouvoir.
Cette diminution rapide de la part des salariés dans le partage des richesses produites (valeur ajoutée ou PIB pour simplifier) s'est produite entre 1982 et 1986 (rappelez vous de 1983 : la "rigueur").
Cette variation peut être mesurée au niveau de l'ensemble de l'économie nationale, mais cela est complexe et serait trop long à expliquer ici.
La situation des entreprises non financières (à distinguer des entreprises financières, des administrations publiques, des ménages et entreprises individuelles, des institutions sans but lucratif), c'est à dire les entreprises ordinaires qui contribuent à la moitié de la création de richesses, montre le mieux l'évolution du partage.
Part de la rémunération des salariés (salaires + cotisations sociales) dans la valeur ajoutée des entreprises non financières :
1980 : 74,3 %
1981 : 74,3 % - Mitterrand
1982 : 74,0 %
1983 : 72,7 %
1984 : 71,2 %
1985 : 69,7 %
1986 : 67,1 % - cohabitation
de 1986 à 2005, variation entre 64 et 67 %.
Source : Insee, Comptes nationaux.
Au passage, vous apprendrez que les conditions dans lesquelles s'est faite le passage de la semaine de 40 heures à celle de 39 heures a conduit à une augmentation exceptionnelle de la productivité du travail, ce qui explique pour l'essentiel la poursuite de l'augmentation du chômage cette année là.
En 1982 en effet, la durée annuelle du travail a diminué de 4,45%, le passage à la semaine de 39 heures étant complété par la cinquième semaine de congés payés. Mais la productivité a augmenté de 6,95%, une valeur inhabituelle, de beaucoup la plus élevée depuis 1970, tandis que la valeur ajoutée progressait de 2,51%, valeur très proche de son évolution moyenne. La population active ayant elle-même augmenté de 0,98%, le chômage n'a pas diminué mais au contraire a progressé de 9,54%.
Source : Insee, Comptes de la nation.
La même chose s'est faite avec le passage (très partiel) aux 35 heures, dans des conditions très avantageuses pour les employeurs. Très souvent, avec la suppression des pauses, temps d'habillement, de trajet interne à l'usine ou au chantier ... il a fallu faire en 35 heures le même travail qu'auparavent en 39 heures.
Les salariés y ont parfois gagné, mais les patrons ont toujours été gagnants avec cette usine à gaz socialo-libérale.