"Assis sous un arbre, il [Jésus] parabolait: "heureux les pauvres d'esprit, ceux qui ne cherchent pas à comprendre, ils travailleront dur, ils recevront des coups de pied au cul et ils feront des heures supplémentaires qui leur seront comptées plus tard dans le royaume de mon père."
(Jacques Prévert / 1900-1977 / Paroles - Souvenirs de famille ou l'ange garde-chiourme)
Le catéchisme des travailleurs
LE CATECHISMES DES TRAVAILLEURS
Tiens, je ne résiste pas à celle-là que je viens de trouver sur des citations sur le bonheur
Excellent ce catechisme bien qu'il y'ait des mises à jour à faire.
et:La sainte religion du Capital nous apprend, au contraire, que le gaspillage des riches crée le travail qui nous donne à manger; que les riches entretiennent les pauvres ; que s'il n'y avait plus de riches, les pauvres périraient.
et:D. - Quels sont les élus de Dieu-Capital ?
R. - Les patrons, les capitalistes, les rentiers.
Cela ne vous rappelle rien? :D. - Quelles sont tes prières ?
R. - Je ne prie point avec des paroles. Le travail est ma prière. Toute prière parlée dérangerait ma prière efficace qui est le travail, la seule prière qui plaise, parce qu'elle est la seule utile, la seule qui profite au Capital, la seule qui crée de la plus-value.
D. - Est-il de toute éternité ?
R. - Nos prêtres les plus savants, les économistes officiels, disent qu'il a existé depuis le commencement du monde ; comme il était tout petit alors, Jupiter, Jéhovah, Jésus et les autres faux Dieux ont régné à sa place et en son nom ; mais depuis l'an 1500 environ il grandit et ne cesse de grandir en masse et en puissance; aujourd'hui il domine le monde.
Une mise à jour s'impose lorsqu'on lit ce passage:
Parce que finalement, ce qui transparait à travers les propos de Lafargue c'est que pour les socialistes de son époque ou les patrons (à part eux) celui qui ne travaille pas n'a pas le droit de vivre. J'aimerai bien voir cette injonction dépassée une fois pour toute.Parce que la politique est le privilège des patrons, parce que les socialistes sont des coquins qui nous pillent et nous trompent. Ils nous disent que l'homme qui ne travaille pas ne doit pas manger
Vous avez mal compris Paul Lafargue
C'est le discours des thuriféraires du dieu Capital (les laudateurs si vous préférez) dont il est question.
Paul Lafargue cite le discours des patrons et ce sont bien les patrons qui prétendent que le peuple n'a pas à faire de politique mais seulement à élire ceux qui feront des lois contre lui.
C'est le discours des patrons d'essayer de couper les travailleurs de ceux qui les défendent, les socialistes de l'époque (plutôt révolutionnaires, pas comme ceux d'aujourd'hui).
Les patrons veulent faire croire que les socialistes (de l'époque, vous avez bien compris) pillent et trompent la classe ouvrière.
Mais à juste titre, ces socialistes disent que les patrons (ceux qui ne travaillent pas) ne doivent pas manger.
C'est une erreur de vouloir assimiler ces patrons qui ne travaillent pas avec les travailleurs privés d'emploi.
Le début de l'ouvrage est ici : La religion du Capital
Le texte complet ici : La religion du Capital (université de Chicoutimi)
avec d'autres ouvrages : Ouvrages de Paul Lafargue
sur ce site donnant accès à de très nombreux textes de référence Classiques des sciences sociales
De nombreux ouvrages de dizaines d'auteurs, en texte intégral.
A mettre dans votre bibliothèque nuérique.
Paul Lafargue cite le discours des patrons et ce sont bien les patrons qui prétendent que le peuple n'a pas à faire de politique mais seulement à élire ceux qui feront des lois contre lui.
C'est le discours des patrons d'essayer de couper les travailleurs de ceux qui les défendent, les socialistes de l'époque (plutôt révolutionnaires, pas comme ceux d'aujourd'hui).
Les patrons veulent faire croire que les socialistes (de l'époque, vous avez bien compris) pillent et trompent la classe ouvrière.
Mais à juste titre, ces socialistes disent que les patrons (ceux qui ne travaillent pas) ne doivent pas manger.
C'est une erreur de vouloir assimiler ces patrons qui ne travaillent pas avec les travailleurs privés d'emploi.
Texte complet du chapitre ici : texte du chapitreD. – As-tu des droits politiques ?
R. – Le Capital m'accorde l'innocente distraction d'élire les législateurs qui forgent des lois pour nous punir ; mais il nous défend de nous occuper de politique et d'écouter les socialistes.
D. – Pourquoi ?
R. – Parce que la politique est le privilège des patrons, parce que les socialistes sont des coquins qui nous pillent et nous trompent. Ils nous disent que l'homme qui ne travaille pas ne doit pas manger, que tout appartient aux salariés parce qu'ils ont produit tout, que le patron est un parasite à supprimer. La sainte religion du Capital nous apprend, au contraire, que le gaspillage des riches crée le travail qui nous donne à manger; que les riches entretiennent les pauvres ; que s'à n'y avait plus de riches, les pauvres périraient. Elle nous enseigne encore à n'être pas assez bêtes pour croire que nos femmes et nos filles sauraient porter les soieries et les velours qu'elles tissent, elles qui ne veulent se parer que de méchantes cotonnades, et que nous ne saurions boire les vins naturels et manger les bons morceaux, nous qui sommes habitués à la vache enragée et aux boissons fraudées.
D. – Qui est ton Dieu ?
R. – Le Capital.
Le début de l'ouvrage est ici : La religion du Capital
Le texte complet ici : La religion du Capital (université de Chicoutimi)
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