L'Emploi et le Chômage en Débats

Les services (informatiques sans doutes, du moins à hauteur d'un bon fifty-fifty) de l'ANPE font de mieux en mieux:

Mon prochain entretient vient de m'être signifié dans un double courrier (au passage, il y a encore du boulot à faire pour faire des économies...) daté du 11/04/07.

Mais là où ils (mais qui cela peut-il donc bien être?) ont fait fort, c'est que la date fixée pour l'entretient est le 25/09/2006 à 8h30.

J'ai donc une nouvelle aptitude présumée: me voilà bombardé chrononaute en puissance

Qui dit mieux?

Qui dit mieux?

Donc tu as du recevoir l'avis avant radiation avant de recevoir la convocation

Tu leur a répondu j'espère ...

Tu leur a répondu j'espère...

Hmm, je ne le saurais surement que dans un futur proche

Sinon, je me pose encore la question de savoir à quel temps conjuguer cette réponse

Je téléphonerais surement lundi pour déjà entendre la réaction.

Donc tu as du recevoir l'avis avant radiation avant de recevoir la convocation

Eh bien, il me reste encore des reflexes conformistes de lecture donc je commence par le début de la lettre pour prendre connaissance de la date de l'entretient. Ensuite, je peux lire les menaces habituelles de sanction et les demandes réitérées d'autoradiations.

Sinon, la semaine dernière, ils m'ont fait le coup du "t'es pas venu, bien que c'est nous qu'on a annulé, donc si tu t'expliques pas tu sera radié" (nouvelle devise shadockienne.) Après le courrier salé que je leurs ai envoyé avec AR, peut-être que les plombs du ciboulot de la machine ont du sauter... Ceci explique peut-être cela... Sinon, faudra demander au Doc Brown ou à Marty ce qu'ils en pensent

Arghhh...
C'est un bug informatique déjà répertorié (en tous cas je l'ai signalé au moins 20 fois !), qui fait qu'une ancienne date de convocation reste en mémoire dans la machine et ressort un jour on sait pas pourquoi...
Faut savoir que le système informatique de l'ANPE est en partie le même que celui de l'Assedic, et qu'il y a mélange de plein de versions, de bouts de programme dans tous les coins, une vraie usine à gaz ! Des fois, je m'arrache les cheveux pendant des heures pour essayer d'expliquer les incohérences de certains dossiers, c'est vraiment hallucinant...
Dans le doute, réponds quand même, au passé-futur, ce serait joli !
C'est vrai qu'il faut rester calme en ces temps troublés, mais c'est dur-dur !

Quenenni a écrit :Arghhh...
C'est un bug informatique déjà répertorié

En parlant de cela, je trouve vraiment que l'excuse informatique a fait long feu. Sans être admirateur des théories du complot, après tout ce temps, il me parait maintenant clair que les grands manitous de ce système ont trouvé là une méthode bien pratique pour radier en toute impunité (c'est pas notre faute, c'est l'informatique, et puis il faut bien faire du résultat alors... Et quand je pense aussi que les personnes chargées du système informatique se doivent de passer un concours pour en arriver là! On a de quoi s'arracher les cheveux!) Cela révèle un peu plus l'irresponsabilité pathologique des politiques et des technocrates de ces 25 dernières années.

Mais enfin, lorsque quelque chose de ce genre ne fonctionne pas bien, on ne l'utilise pas (ou alors on propose un moratoire, c'est à la mode ça) et on arrête de faire l'autruche ou de se prendre pour l'un des trois singes. Imaginons que l'on fasse la même chose en chirurgie pour gagner un peu d'argent! Et qu'on ne vienne pas me dire que j'exagère: lorsque la loterie tombe sur une personne sensible, cela peut conduire au suicide (on devrait plutôt appeler cela un meurtre à ce stade!)

Pas besoins d'être cablé non-A pour se rendre compte qu'il faut résister et de façon non-violente de préférence (on vaut bien mieux que nos adversaires je pense)

pas nécessairement un concours pour les équipes info... come dans bien des domaines "public" nous les informaticiens sommes souvent sous un statut batard...

sinon, l'excuse informatique tient.
Toute grande entreprise a un système de rapport de bugs.
Et quand tu en connais quelques uns (en free, la mantis est pas mal), tu troues toujours un motif de radiation d'un bug 'ca vous parle ça qui est : ne sera pas résolu.
pourquoi : parce qu'on fait aussi de saants calculs de rentablité :
exemple :
le bug de la date sort de temps en temps
quelle est le taux d'apparition de ce bug (nb bug/nb courriers envoyés)
quels sont les impacts d'une correction (en gros, on risque de bousiller quoi à côté, combien de jours-homme pour la correction)
arrivée prochaine d'une nouvelle version ? dans ce cas on signale le bug aux développeur de la nouvelle version qu'ils vérifient au passage.

en fonction de ces éléments, on résoudra un bug ou pas.

Exemple : dans un récent article info, microsoft avoue douccement que sur vista, environ 10 % des bugs signalés ne seront jamais résolus (trop couteux / taux de personnes concernées)

poussin006 a écrit :pas nécessairement un concours pour les équipes info... come dans bien des domaines "public" nous les informaticiens sommes souvent sous un statut batard...

sinon, l'excuse informatique tient.
Toute grande entreprise a un système de rapport de bugs....

Il est possible que l'administration de l'ANPE utilise aussi les statuts "bâtards", cela n'enlève rien à l'indignation que l'on est en droit de ressentir. En ces temps où l'on nous bassine avec nos devoirs devant être préalablement remplis (après, on peut toujours croire que l'on est dans un état de droit...), comment cela, l'excuse informatique tient ?!

C'est quant même incroyable, et quelque soit le prétexte, que l'on fasse ainsi porté sur la victime le poids d'un dysfonctionnement du système. Mais bon sang, s'il y a un bug, qu'il puisse être corrigé ou non, l'administration responsable cesse l'application informatique qui est en rapport avec ce bug, et rentabilité ou pas, c'est à l'administration de payer ses erreurs, pas à la victime (envoi de courriers justificatifs etc...), dans notre cas le chercheur d'emploi (son PAP n'inclut certainement pas cela, ou alors il n'en est pas correctement informé.) Cela dépasse de toute façon la question informatique.

Jusque là, je parle de ce que se doit d'être un service public. Mais je trouve que cela devrait être appliqué aussi aux entreprises privées (vous savez, les personnes morales atteintes de psychopathies...). Le peuple souverain n'a certainement aucun avantage à appliquer les méthodes actuelles du privé dans ses institutions, et plus largement, on s'en passerait aussi dans sa vie active et même dans la vie tout court. N'en déplaise à ce que l'on appelle l'esprit d'entreprise!

Bien sûr que tu as raison sur le fond, Thanatloc, c'est évident ! Tous les matins, quand le système ne marche pas, quand on a des bugs en série, mes collègues de l'ANPE me disent exactement la même chose que toi : "C'est quoi cette m... de système informatique qui ne marche jamais ! La moindre des choses serait qu'on ait des outils fiables qui fonctionnent, bordel !"

Et je reconnais tellement les mots de nos informaticiens à nous dans ce que dit Poussin ! Si l'erreur n'est pas reproductible, on va pas s'agiter à chercher d'où elle vient, ça coûterait trop cher...

Et puis, les informaticiens de l'ANPE ne sont que des intermédiaires, l'agence sous-traite la conception de tous ses programmes, et parfois le sous-traitant a pété les plombs et plus personne ne sait comment reprendre le programme depuis le début... quand il n'est pas totalement obsolète !

Je suis bien sûre que l'ANPE n'est pas la seule dans ce cas-là, je frémis en pensant aux banques, aux hôpitaux, aux services de la CAF et autres joyeusetés ! J'ai reçu pendant des années des commandements d'huissiers concernant un trop-perçu de la CAF alors que je n'avais jamais touché l'allocation logement !

La rentabilité a pris le pas sur l'humain, c'est le fond du problème. Tout le monde se fout des conséquences humaines des bugs informatiques... On ne voit que le coût de la réparation du bug... Triste métaphore de notre monde à vrai dire !

thana, je maintiens : l'erreur est possible, vraissemblable et logique.
Ton propos l'est tout autant, il est clair que jamais je ne dirais à un client : c'est pas un bug c'est vous qui savez pas vous servir du soft.
Par contre, logique commerciale (donc profit max) : si le client à recetté le taf et payé.... il faut qu'il passe à la caisse de nouveau pour la correction !!! jackpot
Quenenni : bah oui, le problème c'est que souvent le cahier des charges ne prévoit pas de transfert de compétences ni des sources ni de rien en fait (on verrouille le client), mais quand le producteur fond les plombs, tu as un soft qui est tel quel, avec ces bugs, indébuggable.

Bon, et bien, j'ai tourné le remake de la suite du film (à l'insu de mon plein gré) puisque, sur une convocation datée du 23/04/07, on me demande de me présenter le 03/04/2007.

Errare humanum est, perseverare diabolicum

D'ici à la prochaine, serons-nous propulsés au pays des cowboys et à l'époque du farwest?

horresco referens

Ils sont fous, ces Romains !!!!!

superuser a écrit :

Ils sont fous, ces Romains !!!!!

je vais faire un stock d'allumettes, des fois qu'on se retrouve à la guerre du feu (sans oublier le couteau, pas envie de tailler des silex)

thanatloc a écrit :En parlant de cela, je trouve vraiment que l'excuse informatique a fait long feu...

Au fait il serait intéressant de pouvoir jeter un coup d'oeil sur le cahier des charges du système informatique pour savoir si le bug est une commande ou un bug.

Si j'osais je dirai que c'est une commande, mais c'est méchand pour les salariés concernés (les bons, les autres j'm'en cague )...