L'Emploi et le Chômage en Débats

Voila, j'ai été licencié pour cause réelle et sérieuse.
Si un futur employeur me demande le type de rupture, que dois-je répondre? Dois-je mentir?

lors d'un entretien d'embauche,vous n'étes pas obligé de lui dire le motif réel de votre départ de l'entreprise,envie de changer ,de vivre une nouvelle expérience professionnelle,séparation à l'amiable,il va pas vous demander votre lettre de licenciement,on dit ce qu'on veut .les employeurs sont tenus a un devoir de réserve.on est pas a l'abris d'un appel a votre ancien employeur plutot rare sauf poste hautement sensible et stratégique.

Effectivement Kenneth, la seule chose que puisse vous demander votre prochain employeur est votre certificat de travail qui doit être très neutre et ne comporter que les dates d'entrée et de sortie, le poste occupé avec l'échelon de la convention collective.

Par contre, il peut appeler l'employeur précédent qui peut lui raconter ce qu'il veut, même s'il n'en a pas le droit.

Il y a pas mal d'années, suite à un licenciement pas très catholique et un procès gagné pour moi, un ami avait appelé mon ancien employeur pour avoir des renseignements sur moi et l'avait enregistré. Attention, si vous le faites, choisissez quelqu'un de posé ayant l'habitude des relations à haut niveau, pas n'importe quel copain. Bon, dans mon cas, il n'avait rien dit de méchant...

Sinon, mentez un peu, dites qu'il s'agit d'une séparation à l'amiable sur fond d'incompatibilité d'humeur par exemple.

Surtout pas l'incompatibilité d'humeur ma chère Maguy.

Ça, ça fait désordre !

Disons qu'aujourd'hui les causes de départ d'une entreprise sont nombreuses et variées :

• Licenciement économique (qui DOIT être une "cause réelle et sérieuse").
• Dépôt de bilan et/ou Cessation d'activité (qui DOIT être une "cause réelle et sérieuse").
• Fusion et restructuration (qui DOIT être une "cause réelle et sérieuse").
• Rupture conventionnelle.
• Envie de voir ailleurs.

J'arrête de lister car je peux y passer la soirée.

Tout "licenciement" réel DOIT être fondé sur une cause réelle et sérieuse. C'est la Loi !

Ne pas confondre "cause réelle et sérieuse" avec "faute grave".

Évidemment, ne vous présentez jamais dans le registre : "Bonjour. Je postule mais je tiens à vous signaler que j'ai été viré de mon ancien emploi pour faute grave, lourde, très lourde même, car je suis un gros nul et que je ne fais que des conneries. En revanche, je vous promets de ne pas trop en faire à votre service."

Un peu de sérieux !

Cependant, cependant, si votre prochain employeur téléphone au précédent (il a parfaitement le droit de le faire - comme l'ancien de répondre à ses questions), vous êtes cuit… si vous avez fait de vraies conneries (que vous mentiez ou pas sur le motif de votre licenciement).

Au fait, "faute réelle et sérieuse" ça veut tout dire (et donc rien dire). C'est quoi le VRAI MOTIF de votre licenciement ?

Sur ma lettre de licenciement qui mentionne ''cause réelle et sérieuse'', y a 2 causes indiquées:
-insuffisance de résultats.
-absence d'esprit d'équipe.

Mais dans le concept de ''licenciement pour cause réelle et sérieuse'', c'est le terme ''licenciement'' qui me dérange beaucoup. En effet, ce terme se retrouve dans le concept ''licenciement pour faute grave '' comme dans le concept ''licenciement pour faute lourde''.

Sans faire de la psychologie avançée, je pense que le fait d'employer le terme licenciement réduise mes chances d'être embauché. De plus, cela met très mal à l'aise d'évoquer cela pendant un entretien car, on le sait tous, les DRH sont aujourd'hui des psychopates et ils ne vont pas se gêner pour bien remuer le couteau dans la plaie en posant des questions très précises et déstabilisantes et stressantes.

D'un autre côté, un entretien d'embauche n'étant pas réglementé par la loi, j'ai parfaitement le droit de présenter les choses sous une forme qui tourne à mon avantage. Par exemple, en évoquant la rupture amiable. C'est le coup de poker.

Mais dans la mesure ou les hommes politique ne cessent de mentir, pourquoi ne mentirais-je pas?

Comme tu dis ! Sur les mensonges…

Je crois surtout que lors d'un entretien d'embauche, il faut avoir le culot de raconter ce que l'on veut… et de s'y tenir coûte que coûte.

Avec de la détermination on soulève des montagnes.  

Pour le "licenciement"…

Dans la période actuelle, tout employeur potentiel peut comprendre qu'à un moment ou un autre de ton parcours tu t'es fait licencié. Ça n'a rien d'infamant.

En revanche, de plus en plus d'employeurs privilégient les postulants en activité.

Et ça, c'est un réel problème.

Il parait que les DRH s'appellent entre eux. C'est courant ça ou pas?

C'est rarissime... Pour des postes à très haute responsabilité, éventuellement.
Mais même dans ce cas, ça ne tient pas la route. Dans le métier où j'exerçais, par exemple, ont été embauchés à des postes à très haute responsabilité des individus dont la mauvaise réputation était connue : ils ont été pris quand même, alors...........

Je crois que tout ça est un mythe. On leur donne beaucoup trop d'importance et de pouvoir.
Ils ont autre chose à foutre que de tout contrôler. La plupart du temps, ils ne vérifient même pas les diplômes !

Mentez, enjolivez (bref : faites comme eux). Ce qu'ils veulent, c'est que vous soyez convaincant.

l'entretien d'embauche,c'est du théatre,on dit ce qu'on veut,j'ai jamais présenté un diplome,quant au écoute téléphonique je rappelle à maguy que c'est interdit.

uant au écoute téléphonique je rappelle à maguy que c'est interdit.

Dans la mesure où ça se pratique, je ne vois pas le mal d'employer leurs propres méthodes pour s'informer, sans pour autant les proposer devant un tribunal !

En + de ce qui a été dit, les DRH sont bien placés pour savoir que les motifs indiqués dans les lettres de licenciement ne correspondent pas forcément à la vérité. les motifs sont plus ou moins bâteaux, ce sont ceux qui leur apparaissent plus difficilement contestable par le licencié ...C'est pas le moment d'attendre des compliments puisqu'il faut que ça ait l'air réel et sérieux au point de justifier l'acte grave de licencier.