Le top, c'est quand même de "suggérer fortement" un atelier de recherche d'emploi à quelqu'un dont c'est le métier
Je m'explique : J'ai encadré durant 5 ans des personnes privées d'emploi dans leurs recherche d'emploi, au sein d'associations et de cabinets d'outplacement...je pense donc maîtriser ce genre d'outils et de démarches, eh bien NON! : le conseiller en charge de mon dossier ne partageait pas cet avis et m'a fait des menaces à peine voilées si je refusais un atelier visant à améliorer ma recherche !
J'ai eu beau essayer de lui faire comprendre ma position et l'inutilité d'assister à des ateliers que je pouvais animer moi-même, elle m'a poussée à m'inscrire à la réunion "d'information" sans quoi ...
En fait de réunion d'information, il s'agissait d'une réunion de démarrage de la prestation ! J'ai donc expliqué à la consultante que j'avais été fortement incitée à venir, sans qu'on m'ait parlé du caractère oligatoire et immédiat de l'inscription à l'ANPE. Malaise... Ensuite, lors du tour de table, j'ai exposé mon CV et elle est restée ...coite. En fin de séance, après nous avoir exposé le programme des réjouissances, elle a souhaité savoir qui poursuivait l'action, et arrivée à moi, lorsque j'ai expliqué l'inutilité de la chose me concernant elle m'a repliqué "Vous pourrez aider les autres!"
Après le départ du groupe, je suis allée la voir en lui disant que j'étais OK pour aider à condition d'être rémunérée...et j'ai obtenu un entretien avec le grand chef du cabinet, lequel a pris mon ancien salaire brut horaire comme référence pour établir ma rémunération à l'heure tout en me basculant dans un statut de vacataire dont, renseignements pris, je n'ai pas voulu car il me plongerait dans la précarité la plus totale.
Je vais être vue en entretien mensuel très bientôt pour la première fois, et je m'attends à ce que la pression recommence. Cette fois-ci, j'irai sûrement que je le veuille ou non, mais j'essaye de positiver en me disant que je rencontrerai d'autres DE.
Malgré ces bonnes résolutions, ça risque d'être dur de rester zen car j'ai encore dans le bouche le goût de ma dernière info collective à l'ANPE, où le gars chargé de nous faire son bla-bla nous a parlé comme à des demeurés puisque nous étions la reprise des plus vieux stocks (en ASS donc tous DELD) : je me suis retenue pour ne pas lui exploser à la figure, surtout quand j'ai entendu l'habituel baratin "vous avez des droits, oui, mais aussi des devoirs" suivi de la liste des mesures de surveillance mises en place pour déloger les feignants.
Il nous a fait le couplet du pauvre conseiller qui a lui aussi une épée de damoclès sur la tête et des objectifs de placement à atteindre, sinon...
Ce type avait visiblement une cacahuète dans la tête pour lui servir de cerveau, il ne réfléchit pas aux conneries qu'il débite comme un automate et, une chose est certaine, il est convaincu de n'être jamais à la place de ceux qu'il a en face de lui un jour.
Il joue son rôle comme sur une scène de théâtre, persuadé de servir les forces du bien et de la vérité ...c'est navrant ! Pire : profondément triste.
C'est un pauvre gars pas méchant, mais pas malin et complètement instrumentalisé.
Par les temps qui courent, ce genre de personne est parmi les plus dangereuses...