Baaaah... elle a été attaquée par un journaliste (j'ai vu l'interview en vidéo) qui lui a dit qu'elle était la seule à ne pas terminer ses meetings par la Marseillaise.
Qu'à cela ne tienne, l'idendité nationale est l'affaire de tous les français et pas seulement de la droite.
J'ai visionné le meeting de Marseille pendant lequel elle a évoqué l'idendité nationale de la France et je suis la première surprise de découvrir la polémique qui en découle. La notion d'idendité nationale qu'a évoquée Royal n'a absolument rien à voir avec celle évoquée par la droite et surtout avec celle de l'extrême-droite. Elle a juste recadré car les socialistes ne sont pas moins patriotiques que les autres comme cela est mis en avant dans les médias et elle a bien précisé qu'elle faisait la différence entre l'identité nationale et le nationalisme.
Pas de quoi fouetter un chat et encore moins de détourner le débat des projets de société du pacte présidentiel ce qui semble pourtant avoir été réussi par les médias.
Pour ma part, je ne tomberai pas dans leur panneau.
Extraits du meeting :
Le pacte présidentiel que j’ai construit avec vous, et que je propose aujourd’hui aux Français, avec lesquels je suis maintenant en dialogue direct, c’est justement le changement des règles du jeu.
Je crois que nous réussirons à tirer le meilleur parti de la mondialisation, d'abord si nous savons revenir à la table de l'Europe, mais d’une Europe qui se protège contre les délocalisations, et pas comme aujourd’hui, une Europe du tout-libéral, qui fait simplement de la monnaie ou de la recherche du profit maximal son objectif principal.
Cette Europe-là, nous devons la construire, cette Europe-là, nous devons la construire aussi avec un nouveau dialogue avec la Méditerranée. Cette Europe-là, nous pouvons en tirer le meilleur parti si nous savons nous redresser, si nous savons définir des nouvelles politiques industrielles, si nous savons mettre en place de nouvelles règles sociales qui tireront vers le haut l’ensemble des pays à bas salaire.
Moi, j’ai confiance, c’est cette force que je vous propose de mettre en marche avec moi.
Vous voyez qu’il y a une bataille projets contre projets, et nous réussirons aussi à nous redresser dans le cadre des nouvelles règles du jeu, si nous mettons en place, à la place de la culture que la droite défend, la culture de l’opposition de tous contre tous, la culture de la précarisation, les références de la précarisation devrais-je dire pour ne pas dévoyer le mot culture. En face, ce que je vous propose, après vous avoir longuement, patiemment écoutés, parce que je sais que c’est possible, nous devons investir massivement, puissamment, dans la matière grise, dans l’éducation, dans la formation. C’est pourquoi l’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation est au cœur du pacte présidentiel. C’est là notre chance.
"il faut reconquérir les symboles de la nation. Et en même temps, avoir un regard neuf sur les symboles et ne pas se laisser enfermer dans un dévoiement de l'identité nationale".
Et moi, je veux que nous en donnions l’exemple, parce que les enjeux sont trop forts, parce que la crise démocratique, la crise sociale, la crise économique, la crise éducative, la crise écologique sont trop profondes pour que, aujourd’hui, on accepte de dévoyer le débat politique. L’heure de la vérité va bientôt sonner.
La première de ces vérités, c’est que ceux qui ont laissé la France dans l’état où elle se trouve, avec cet endettement insupportable, avec le déficit des comptes publics, avec toutes les formes de précarité, de brutalité, de violence et d’inégalités, ceux-là ne peuvent pas incarner la France neuve, ceux-là ne peuvent pas prétendre qu’ils feront la rupture, ceux-là doivent assumer leurs responsabilités.
Je crois à la morale politique.
La première règle de la morale politique, c’est d’assumer ses actes. C’est d’abord cela l’heure du rendez-vous de l’élection présidentielle.
Le choix est simple, entre la possibilité de continuer comme avant la politique telle qu’elle se fait depuis toujours.
J’ai entendu les candidats de la droite se moquer des forums participatifs, des jurys citoyens ; je leur dis : la politique, nous allons la réinventer ensemble.
C’est pourquoi je ferai une réforme profonde des institutions. C’est pourquoi je vous appelle, et c’est pourquoi nous ferons la VIe République.
Nous la ferons, cette VIe République, non pas pour avoir le plaisir de mettre un numéro sur la République, mais c'est quelque chose de bien plus profond que cela, c’est un enjeu considérable, c’est tout simplement refonder le lien entre le peuple français et ceux qui les gouvernent. C’est tout simplement redéfinir au nom de quoi la République se remet debout, c’est tout simplement savoir pourquoi nous tenons tant à notre identité nationale, qui n’est pas le monopole de je ne sais quel courant de l’extrême droite. L’identité nationale, c’est nous, c’est tout le peuple français. Et l’identité nationale, c’est d’abord la certitude, et c’est les nouvelles règles du jeu que je vous propose pour la République, c’est d’abord la certitude que les règles sont les mêmes pour tous, quels que soient son origine, son quartier, sa naissance, sa famille, cette garantie de l’égalité réelle. C’est là d’abord le premier fondement de notre identité nationale.
Puis, l’identité nationale aussi, ce n’est pas de savoir d’où l’on vient, et à Marseille qui s’est forgée de tant d’aventures, de tant de mouvements, de tant de peuplements, riches et diversifiés, c’est ici que je peux le dire encore davantage qu’ailleurs, l’identité nationale, ce n’est pas de demander des comptes sur d’où l’on vient, mais c’est de savoir vers où l’on veut aller ensemble. Et c’est cela que je vous propose.
L'intégralité du discours
OK : va pour José.
Oui, mais pour quel programme, pour quel projet ?
Parce que voter Bové pour voter Bové... ne me parait pas être un vote de conviction si on ne défend pas des idées, un projet.
Je suis assez surprise que l'indécision de certains électeurs ne semble reposer que sur une notion de parti ou de personne et non sur des programmes.
Dans le fond, allons-nous si mal qu'il n'y ait nul besoin de s'intéresser aux projets ?
La gauche de la gauche n'a nullement été en capacité de se rassembler pour présenter un candidat unique et elle ne peut pas non plus rassembler les français dans un projet de société que l'on ne connait d'ailleurs pas.
Pour ma part, je vote Royal car je vote pour son projet, pas pour elle et encore moins pour le PS.
Voter, c'est aussi choisir la vie qui sera la nôtre pour les cinq prochaines années et elles risquent d'être très douloureuses selon l'issue du scrutin, à l'image, en pire, des cinq dernières années que nous venons de vivre car ils n'ont pas fini le boulot.
Penser qu'il y aurait une insurrection du peuple face à Sarkozy est sous-estimer l'autoritarisme de ce dernier et le pouvoir qu'il aura de maîtriser et museler tout mouvement de révolte. Il réussira, et nous le savons bien, à monter les uns contre les autres, et personne ne bougera.
La réalité, c'est qu'il nous faudra vivre cinq années supplémentaires de régression sociale et que plus nous attendrons, plus il sera difficile de remonter la pente.
Pili a écrit :
Le peuple a faim !
Il y a urgence !. Et l’urgence passe par l’avènement d’une autre République, une République Sociale et non au service des margoulins.
Aujourd’hui ce qui se passe autour de la 6eme république est historique et résonne en écho avec notre NON au traité européen, à notre NON au CPE. Les règles du jeu de notre vie en société peuvent changer et ce changement nous concerne tous et cela passe avant tout par l’avènement d’une autre société qui passe par l’instauration d’une nouvelle loi suprême expression de notre volonté et qui sera choisie par nous tous. Cette nouvelle loi suprême s’appelle la Constitution (c’est-à-dire la loi suprême qui s’impose aux autres lois, notamment à celles du profit des grandes entreprises qui nous affament et aux actionnaires qui se gavent).
Ne nous désaisissons pas de ce combat qui est en train de se faire. Engageons-nous, reprenons notre pouvoirs tous ensembles, ne laissons pas les mieux nourris, les mieux instruits parler pour nous. Rentrons dans le jeu pour changer les règles.
Construisons maintenant notre République ! La notre !
A méditer... il y a de nouvelles voies qui s'ouvrent à nous !