Il ne faut pas démissionner sans se renseigner
Publié : 18 oct. 2011
Il menace de "camper" devant Pôle emploi
Dialogue de sourds : le syndicat CFDT affirme qu'il «a des droits», Pôle emploi ne veut rien savoir. Après avoir travaillé sans percevoir ses salaires, Thierry se retrouve sans ressource et craque.
«Ce n'est pas un syndicat qui va faire la loi ici !» Évidemment, le syndicat CFDT, brocardé ainsi par une conseillère du Pôle emploi de Castres, n'a guère apprécié. Pas tant pour lui-même : «Après tout, dit Philippe Puech, nous avons l'habitude de certains styles». Mais surtout pour celui qui était ainsi apostrophé, Thierry Guilbert, 51 ans, «un salarié désormais sans emploi qui souhaitait que l'on prenne en compte ses droits», précise le conseiller syndical. La cellule juridique de la CFDT s'était fendue d'une lettre expliquant la situation du demandeur et tentant de l'éclairer d'un point de vue réglementaire. Fin de non-recevoir !
6 ans comme menuisier
«Financièrement, j'étais au plus mal. Moralement, ils m'ont mis à ras des pâquerettes. Je n'ai même pas de quoi aller aux Prud'hommes; nous n'avons pas pu fêter l'anniversaire de notre fils», dit Thierry, les larmes aux yeux. Et d'ajouter en chœur avec son épouse : «S'il le faut, nous irons faire un sitting devant Pôle emploi !»
«Certes, tout le monde sait que l'on perd ses droits en cas de démission volontaire de son emploi, explique Philippe Puech. Mais, nous considérons qu'en l'espèce Thierry Guilbert se trouve en situation de démission légitime. Pôle emploi nous envoie sur les roses… Mais, c'est d'une situation humainement grave dont il est question.»
Thierry décrit : «La société, pour laquelle je travaillais depuis 6 ans comme poseur-menuisier, s'est trouvée dans une grave situation économique fin 2010. Nous étions payés de plus en plus tard, puis plus du tout durant plusieurs mois. J'ai démissionné le 11 avril dernier…»
«Pôle emploi affirme que Thierry aurait dû, avant, engager une procédure aux prud'hommes pour prétendre à sa «démission légitime», ajoute Philippe. Certes… Nous lui avons conseillé de ne rien en faire car une procédure de redressement judiciaire a été ouverte à l'encontre de la société le 15 février. Une liquidation a suivi. Avant que le salarié ne retrouve son dû ! Devant l'incompréhension de Pôle emploi, nous avons voulu intercéder, expliquer nos arguments. Je pensais que nous tomberions sur des gens de bonne foi… Au contraire, ils refusent de comprendre. Ce couple de trois enfants à charge, dont des jumeaux, se retrouve absolument sans ressources alors que Thierry a toujours travaillé et que la perte d'emploi n'est pas de son fait !»
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10 ... mploi.html
Rappel : LE DROIT AU CHÔMAGE DU SALARIÉ DÉMISSIONNAIRE
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr ... ,1096.html
Dialogue de sourds : le syndicat CFDT affirme qu'il «a des droits», Pôle emploi ne veut rien savoir. Après avoir travaillé sans percevoir ses salaires, Thierry se retrouve sans ressource et craque.
«Ce n'est pas un syndicat qui va faire la loi ici !» Évidemment, le syndicat CFDT, brocardé ainsi par une conseillère du Pôle emploi de Castres, n'a guère apprécié. Pas tant pour lui-même : «Après tout, dit Philippe Puech, nous avons l'habitude de certains styles». Mais surtout pour celui qui était ainsi apostrophé, Thierry Guilbert, 51 ans, «un salarié désormais sans emploi qui souhaitait que l'on prenne en compte ses droits», précise le conseiller syndical. La cellule juridique de la CFDT s'était fendue d'une lettre expliquant la situation du demandeur et tentant de l'éclairer d'un point de vue réglementaire. Fin de non-recevoir !
6 ans comme menuisier
«Financièrement, j'étais au plus mal. Moralement, ils m'ont mis à ras des pâquerettes. Je n'ai même pas de quoi aller aux Prud'hommes; nous n'avons pas pu fêter l'anniversaire de notre fils», dit Thierry, les larmes aux yeux. Et d'ajouter en chœur avec son épouse : «S'il le faut, nous irons faire un sitting devant Pôle emploi !»
«Certes, tout le monde sait que l'on perd ses droits en cas de démission volontaire de son emploi, explique Philippe Puech. Mais, nous considérons qu'en l'espèce Thierry Guilbert se trouve en situation de démission légitime. Pôle emploi nous envoie sur les roses… Mais, c'est d'une situation humainement grave dont il est question.»
Thierry décrit : «La société, pour laquelle je travaillais depuis 6 ans comme poseur-menuisier, s'est trouvée dans une grave situation économique fin 2010. Nous étions payés de plus en plus tard, puis plus du tout durant plusieurs mois. J'ai démissionné le 11 avril dernier…»
«Pôle emploi affirme que Thierry aurait dû, avant, engager une procédure aux prud'hommes pour prétendre à sa «démission légitime», ajoute Philippe. Certes… Nous lui avons conseillé de ne rien en faire car une procédure de redressement judiciaire a été ouverte à l'encontre de la société le 15 février. Une liquidation a suivi. Avant que le salarié ne retrouve son dû ! Devant l'incompréhension de Pôle emploi, nous avons voulu intercéder, expliquer nos arguments. Je pensais que nous tomberions sur des gens de bonne foi… Au contraire, ils refusent de comprendre. Ce couple de trois enfants à charge, dont des jumeaux, se retrouve absolument sans ressources alors que Thierry a toujours travaillé et que la perte d'emploi n'est pas de son fait !»
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10 ... mploi.html
Rappel : LE DROIT AU CHÔMAGE DU SALARIÉ DÉMISSIONNAIRE
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr ... ,1096.html