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Nicolas Sarkozy propose le licenciement par consentement

Publié : 07 mars 2007
par carl
Nicolas Sarkozy propose le licenciement par consentement
07.03.07 | 18h59
PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est inspiré du Medef pour proposer de rendre possible une rupture du contrat de travail "par consentement mutuel" entre le salarié et l'employeur.

Dans un discours prononcé mardi à Cormeilles-en-Parisis, près de Paris, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a précisé qu'un tel dispositif permettrait au salarié ainsi licencié "de toucher les indemnités de chômage".


"C'est quand même extraordinaire qu'on soit obligé aujourd'hui de maquiller en licenciement la rupture d'un contrat de travail, tout simplement parce qu'on a crainte des conséquences fiscales", a-t-il expliqué. "Il faut prévoir dans l'entreprise une procédure de rupture par consentement mutuel, comme dans les familles il y a désormais un divorce à l'amiable."

Ce dispositif "est dans le projet du Medef", soulignait mercredi l'entourage du candidat.

L'organisation patronale fait cette proposition dans le livre blanc qu'elle a publié au début de l'année sous le titre "Besoin d'air".

Pour encourager l'embauche, "il suffirait de dédramatiser les modalités de licenciement", écrit-elle. "C'est pourquoi nous proposons une approche très nouvelle : la séparabilité."

"Osons la comparaison avec le divorce", ajoute le Medef qui rappelle que la possibilité de divorcer par consentement mutuel est reconnue depuis 1975. "Une démarche analogue pourrait s'appliquer au droit du travail, pour peu que l'on suppose un désir ou un intérêt commun à l'entreprise et au salarié de se séparer (...) le but étant de parvenir à une rupture par consentement mutuel qui ménagerait l'intérêt moral et financier des deux parties."

Le Medef propose également que cette rupture "donne droit aux allocations chômage".

"Aujourd'hui, on n'a que le choix entre le licenciement pour faute et la démission. C'est absurde", soulignait mercredi un conseiller du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle.


Source : lLemonde
Cet idée m'inspire ceci :

-Patron chérie, les choses ne vont plus entre nous, ont doit se séparer.
-Oh, mon amour d'employé, tu me brise le coeur ! Mais soit, je suis d'accordé pour divorcer
:P

escroquerie intellectuelle

Publié : 07 mars 2007
par superuser
Je ne vois pas ce que ça apporte de plus. C'est encore une escroquerie intellectuelle, comme la "valeur travail".

Moi, j'ai été licenciée par consentement mutuel => "désaccord avec la hiérarchie ne permettant pas de poursuivre une collaboration". Effectivement, c'est mon employeur qui me l'a proposé et j'ai accepté son offre parce que j'ai cru devenir folle dans cette boîte. Seul hic : je ne savais pas que je n'allais jamais retrouver de boulot ensuite !

Faciliter les licenciements alors qu'ils ne sont pas impossibles du tout ne règlera en rien le problème du chômage de masse.

A (re)lire :
Est-il si difficile de licencier en France ?
75% des licenciements sont pour motif personnel

Publié : 07 mars 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

Le principe fondamental d'une assurance c'est de couvrir un préjudice.
Comment peut-on concillier la notion de préjudice et celle de consentement ?

Impossible
sans remettre en cause les réglements de l'assedic !
Impossible sans que les indemnités de chômage ne deviennent un probable "dessous de table" tendant à augmenter le coût du travail.

Mais rien que dans l'idée y'a de l'arnaque:
En fait de consentement, de deux choses l'une: le salarié est d'accord ou pas.
Si l'employeur licencie et que le salarié n'est pas d'accord, il perçoit des indemnité; idem s'il est d'accord.
Si le salarié veut partir et que l'employeur est d'accord: indemnités.
mais si le salarié veut partir et que l'employeur n'est pas d'accord, alors pas d'indemnités pour le salarié.

C'est vraiment une obsession chez sarko de vouloir mélanger le couple et le contrat de travail ..... mais on va quand même traduire en équivalent "vie de couple" :

On a le droit de se quitter si on est d'accord,
le mec y peut mettre sa femme dehors mais y doit payer la pension,
en revanche si la femme veut partir, faufdra qu'elle se débrouille sans rien.

:roll:
A mon avis que ce serait une idée de c..u que ça m'étonnerais pas !


j'me demande quel est le point de vue de Ségolène ? :lol:

Publié : 08 mars 2007
par Mallo
Ce genre de licenciement existe déjà ... Sauf que le salarié est rarement d'accord ...

La seule chose qui va changer : le salarié (même s'il n'est pas d'accord lors du licenciement) ne pourra plus aller aux prud'hommes faire requalifier le licenciement ...

Publié : 09 mars 2007
par lupita83
L'organisation patronale fait cette proposition dans le livre blanc qu'elle a publié au début de l'année sous le titre "Besoin d'air".
Le titre " Manque pas d'air" aurait mieux convenu, à mon avis :lol:
mpossible sans que les indemnités de chômage ne deviennent un probable "dessous de table" tendant à augmenter le coût du travail.
Impossible surtout sans que le montant total consacré à indemniser ne soit divisé entre tous les chômeurs puisque dans ce cas de figure, tout licencié y aurait droit !
Sachant qu'actuellement, seul 40 % des chômeurs sont indemnisés avec une moyenne de 800 €, faites le calcul : tout le monde se retrouvera au mieux avec l'équivalent d'un minima social, soit 350 à 400 €. Chouette progrès !!
Car il ne faut pas compter sur l'Unedic -dont le déficit est entretenu par la baisse des cotisations patronales (vive les contrats aidés! )- pour revoir l'enveloppe globale des indemnisations à la hausse.