Présidentielle: la CGT met en garde ...
Publié : 01 mars 2007
Source : Yahoo.frPrésidentielle: la CGT met en garde contre un pouvoir ultra-libéral "brutal"
PARIS (AP) - "Malgré, parfois, le scepticisme et les déceptions, il ne faut pas laisser au monde des affaires le soin de s'occuper des affaires du monde", écrit la CGT dans un communiqué diffusé jeudi, appelant les salariés à participer aux scrutins présidentiel et législatif.
Sans donner de consigne de vote, la confédération dénonce la banalisation des idées d'extrême droite et met en garde contre un pouvoir ultra-libéral "brutal", avec, en ligne de mire mais sans le citer, le programme de Nicolas Sarkozy.
Dans un communiqué diffusé à l'issue d'une commission exécutive confédérale, la CGT dénonce "l'insécurité sociale", "conséquence de choix économiques et sociaux, mis en oeuvre depuis trop d'années", et "amplifiés ces dernières années".
"La France s'illustre aujourd'hui par 7 millions de pauvres dont 3,2 millions de travailleurs pauvres, par une crise du logement social, des quartiers ghettoïsés, un recul de la protection sociale, un accroissement de la souffrance au travail et de nombreuses discriminations", déplore la première organisation syndicale de France.
"Dans la même période, les profits des grands groupes et la rémunération des actionnaires ont largement progressé au détriment du sort fait aux femmes et aux hommes dans la société et l'entreprise", ajoute la CGT.
La CGT "alerte sur la volonté du MEDEF de parvenir, à l'issue des élections, à l'instauration d'un gouvernement totalement acquis à sa vision ultra-libérale de la société et de l'économie dont les salariés et leurs libertés seraient les victimes".
Ciblant clairement le programme de l'UMP, la CGT estime que "les intentions déclarées de plusieurs candidats de s'attaquer au droit constitutionnel de grève dans les entreprises, les administrations et les universités, ainsi qu'à la représentation syndicale, ne relèvent pas du simple débat public".
Pour elle, "cela annonce un pouvoir brutal à l'égard de tous ceux qui n'accepteront pas une nouvelle phase dans la mise en pièces du code du travail, des droits sociaux et des libertés fondamentales".
"Les salariés, actifs, retraités ou privés d'emploi (...) ont le plus grand intérêt à intervenir dans les débats et les choix concernant leur avenir. Malgré, parfois, le scepticisme et les déceptions, il ne faut pas laisser au monde des affaires le soin de s'occuper des affaires du monde", prévient le syndicat. AP
god/mw