L'Emploi et le Chômage en Débats

La Tribune.fr - 14/02/07 à 6:05

Emploi
Embauche des cadres: une année 2006 exceptionnelle

Après avoir dépassé le cap des 200 000 embauches en 2006, plus-haut historique, le marché de l'emploi cadre devrait encore progresser de 9 % en 2007, selon l'APEC.
"Des chiffres historiques". C'est en ces termes que le directeur général de l'APEC (Agence pour l'emploi des cadres), Jacky Chatelain, a présenté les résultats de sa traditionnelle étude sur les embauches de cadres en 2006 et les prévisions pour 2007. L'année dernière, 201 000 cadres ont été recrutés contre 171 300 en 2005, un chiffre supérieur au précédent record, celui de 2001, qui se situait sous la barre des 200 000.

53 500 créations nettes

Les résultats excellents de 2006 s'expliquent par la création nette de 53 500 nouveaux postes de cadres, soit une progression de 16 % par rapport à l'année précédente. Par ailleurs, 50 000 promotions internes ont été réalisées. Une opportunité dont ont bénéficié 4 % de salariés de plus qu'en 2005. Enfin, les départs à la retraire continuent de progresser à un rythme soutenu (+ 18 %). Résultats : dans certains secteurs comme la construction, les recruteurs ont rencontrés des difficultés pour pourvoir les postes offerts. Dans ce contexte, l'APEC note également une augmentation du turn-over dans les entreprises : il est passé de 6,6 % en 2005 à 7,3 % en 2006.

Régions, secteurs, fonction, tous optimistes

Tous le territoire, toutes les catégories de cadres, tous les secteurs et toutes les fonctions participent à cette belle santé, note l'étude. Ainsi, l'emploi cadre devrait être orienté à la hausse dans toute la France, sans exception. Seul petit bémol, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Bourgogne et l'Auvergne devraient enregistrer des hausses moins fortes que celles des autres régions. Vieux comme jeunes, toutes les catégories de cadres ont été concernés par la forte augmentation des recrutements. Ainsi, les recrutements de jeunes diplômés ont progressés de 13 %, ceux des jeunes cadres de 22 % et de 16 % pour les cadres confirmés.

La conjoncture favorable a profité à tous les secteurs d'activité : le commerce avec un accroissement des recrutements de 24 % et les services avec une progression de 19 % ont largement tiré le marché. Mais l'industrie, en dépit des prévisions pessimistes des entreprises a elle aussi enregistré une hausse des embauches de cadres de 11 %. Même si le textile, l'habillement, le cuir, la chaussure ou la pharmacie ont accusé une baisse des recrutements. D'autre part, la quasi-totalité des fonctions ont profité de la croissance des recrutements : + 28 % pour l'informatique, + 14 % pour le commercial, + 7 % pour la recherche-développement. C'est dans le domaine des activités de services (banques, assurances) que la hausse a été la plus forte, soit 36 %.

2007, encore une belle année

L'optimisme devrait perdurer encore une année. En 2007, l'APEC table sur une nouvelle progression de 3 % à 9 % des embauches qui devraient s'établir entre 207 000 et 220 000. Seules 5 % des employeurs interrogés indiquent avoir l'intention de réduire leurs effectifs, un chiffre qui est en légère diminution par rapport à 2006.
Laurence Estival

La Tribune.fr - 14/02/07 à 14:39 - 475 mots
Recrutement

Où faut-il postuler en 2007 ?

Le marché de l'emploi cadres devrait enregistrer un nouveau record en 2007, selon l'APEC. Une progression qui devrait profiter aux cadres confirmés aux commerciaux et informaticiens et au secteur des services. Descriptifs des vraies opportunités de carrière.


Avec des prévisions d'embauches de cadres comprises entre 207 000 et 220 000, le marché de l'emploi cadre sera pour la troisième année consécutive orienté à la hausse, selon les prévisions de l'APEC. Si cette hausse comprise entre 3 % et 9 % devrait concerner toutes les catégories de cadres, les cadres confirmés devraient à eux seuls pourvoir entre 93 600 et 104 000 des postes proposés. Les jeunes cadres devraient pour leur part être concernés par 68 000 à 78 000 des nouvelles embauches tandis que les jeunes diplômés devraient se partager les 42 000 à 50 000 offres restantes. Tous les âges sont donc concernés par la bonne santé de l'emploi cadre en 2007 après celle, exceptionnelle, de 2006.



L'APEC souligne que cette année encore, la croissance des embauches profitera avant tout aux commerciaux (47 000 à 50 000 recrutements) et aux informaticiens (38 000 à 45 000 recrutements). Toutefois, la fonction production (30 000 à 34 000 recrutements) comme celle des emplois administratifs (23 000 à 26 000 recrutements) sont elles aussi en bonne santé. Bonne nouvelle aussi, la reprise des recrutements dans la recherche-développement ( 23 000 à 26 000 recrutements) qui devrait profiter principalement aux jeunes diplômés. Toutefois, si les embauches dans ce secteur devraient progresser entre 5 % et 30 % par rapport à l'année dernière, leur nombre reste moins élevé qu'en 2001.



Concernant les secteurs d'activité, mieux vaut s'orienter vers les services, responsables pour deux tiers de la hausse des embauches (de 136 500 à 153 000 recrutements) que dans l'industrie (33 000 à 40 000 recrutements), le commerce (22 100 à 26 400 recrutements) ou la construction (12 000 à 13 000 recrutements). Même si c'est dans ce dernier secteur que la hausse des embauches devrait être la plus forte (entre 22 % et 32 %).

Autre enseignement de l'étude : la concentration des recrutements dans certaines régions. L'Ile-de-France truste cette année encore la première place avec 35 % des recrutements envisagés. L'Alsace, portée par la prochaine mise en circulation du TGV Est et la reprise économique allemande, fait elle aussi partie des régions les plus dynamiques au même titre que les Pays-de-Loire, en raison des projets des chantiers de l'Atlantique et le Business center européen, ou le Languedoc-Rousillon, stimulé par le développement des biotechnologies et les TIC. Moins optimistes que leurs homologues, les entreprises de Nord-Pas-de-Calais, de Bourgogne ou de Champagne-Ardennes sont toutefois plus nombreuses à envisager une augmentation qu'une réduction de leurs effectifs.


Laurence Estival

J'imagine que Tristesir (entre autres) va bouillir au sujet du recrutement des informaticiens ?

pratique : ça "encadre" les stagiaires 50 heures par semaine payées 35 (d'où le fameux "il faut libérer le travail" du nain S. : le cadrillon peut toujours courir pour se faire payer les heures sup' !)

Dans l'informatique, et surement ailleurs, tu peux n'encadrer personne, à part toi-même. Le statut, c'est juste pour que tu ne puisses pas demander à ce qu'on te paie tes heures supplementaire parce que les 35 heures c'est purement théorique.

C'était ça! En début des années 90 j'étais "cadre" en informatique R&D, (il n'y avait pas encore les 35 h) et c'était justement ça: j'avais la liberté de travailler plus autant que je voulais sans que cela avait une quelconque incidence sur mon salaire ou du temps libre à récupérer, et je n'encadrais absolument personne.