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Canada : la Loi 57 "la hargne de l’État contre les pauv

Publié : 19 janv. 2007
par victorine83
J'avais déjà lu ce que subissaient les exclus au Canada sur un autre site et l'arbitraire auquel ils sont confrontés est ahurissant.

En lisant ce billet, il me semble que l'on peut voir vers où nos dirigeants de droite veulent nous mener.

Extraits :
[...]

Ainsi, avec la loi 57, les normes d’application des Programmes spécifiques de l’Aide sociale ne sont pas publiées. Les recours (demande de révision et droit d’appel sur les décisions rendues) deviennent impossibles. Tout en contrevenant à la loi d’accès à l’information, le gouvernement fournit ainsi à ses agentEs la possibilité d’abuser de leur pouvoir décisionnel et l’occasion d’humilier, insécuriser, menacer les pauvres assistéEs qui ne savent pas à quoi s’attendre et sont d’avance condamnéEs à l’impuissance. L’aide est conditionnelle et selon le mérite.

[...]

Dans le cadre de la LOI 57, L’APPLICATION EST DISCRÉTIONNAIRE.

Cela ressemble au Far West et à la manie de tirer sur tout ce qui bouge pour se désennuyer. En général, les riches aiment bien humilier les pauvres ; ça les occupe, ça maintient une habitude de tous temps et ça leur confère une impression de supériorité.

La loi 57 est pire qu’un retour à la charité. Autrefois, les institutions religieuses pouvaient prétendre faire le bien, maintenant, les agents gouvernementaux peuvent se vanter de contrôler le mal.

Car les personnes assistées sociales, les pauvres, les employéEs à revenus faibles ou modestes, les sur-scolariséEs sous-employéEs, les chercheurEs d’emplois, les travailleurEs autonomes, les étudiantEs endettéEs, les victimes de la DPJ, les psychiatriséEs désinstitutionaliséEs, les incestuéEs, les non-syndiquéEs, les aînéEs, les faibles, les fragiliséEs, les personnes naïves, les êtres désillusionnéEs, les gens qui n’ont pas réalisé leurs rêves sont considéréEs comme la lie d’une société, celles et ceux sur qui les multinationales, les gouvernements, le patronat, les propriétaires, les banques, les représentantEs du capitalisme et du néolibéralisme s’appuient dans leur exploitation abusive pour augmenter leurs profits. Ils ne se contentent pas de rentabilité, ils ont l’obsession d’excès, de surplus, de disproportions toujours plus énormes, même infinies. La valeur financière croît toujours au détriment de la valeur humaine.

En 1963, le juge Émile J. Boucher, dans son rapport sur l’assistance publique (page 118) recommandait des principes de « justice sociale. L’État n’a pas à se préoccuper d’être charitable ; il a cependant le devoir d’être juste. C’est pourquoi il importe qu’il reconnaisse clairement le droit du citoyen à l’assistance. »

En 1969, le bill 26, la première loi de l’aide sociale, établissait que l’aide était attribuée en fonction d’un droit, peu importait la cause et la durée du besoin, il s’agissait d’UN RÉGIME BASÉ SUR LE DROIT. Les bénéficiaires n’étaient pas obligéEs de participer à des projets pilotes, ni de travailler, ni de justifier leur pauvreté ou leur emploi du temps.

Hélas, la loi 37 en 1988, la loi 186 en 1998 et la loi 57 adoptée en 2005 et en vigueur en 2007 ont grugé de plus en plus les droits des personnes assistées sociales.

John Murphy, président du Conseil national du bien-être social, a déclaré le 24 août 2006 qu’en tenant compte de l’inflation, les prestations sont plus basses qu’en 1986 dans bien des cas. Donc, en vingt ans, la situation ne s’est pas améliorée, la misère des pauvres a empiré.

Maintenant, les bénéficiaires de l’aide sociale ne peuvent que rêver d’une faveur accordée en fonction du pouvoir discrétionnaire de la ministre et de ses agentEs.

En 1993, 1998 et 2006, l’ONU a blâmé le Québec et le Canada pour leurs négligences en matière de pauvreté, de logement, d’alimentation et d’itinérance. Malgré la possibilité, pour l’ONU, de recourir aux tribunaux, Steven Harper, Premier ministre du Canada, et Jean Charest, Premier ministre du Québec, ont refusé de répondre à l’ONU, de réagir aux blâmes et surtout de mettre en place des mesures pour atténuer les contradictoires conditions de vie d’une population confrontée à des conflits de plus en plus violents.

Les gouvernements ont intérêt à entretenir une haine à l’égard des pauvres ; d’abord pour justifier leurs décisions, leurs cessations de financement dans des programmes sociaux, mais aussi pour distraire le peuple afin qu’il n’y ait pas de mobilisation pour réclamer de meilleurs systèmes de santé, d’éducation, de justice et une transparence politique.

[...]

http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2547
L'aide conditionnelle selon le mérite... :?

Le mérite... ce ne serait pas le leitmotiv de Sarkozy, par hasard ?

Publié : 19 janv. 2007
par guy44
et cela me parait incroyable que devant de telles évidences ce Sarko puisse être élu..

Comme disait Coluche, une telle gueule de faux-cul, ça devient de la franchise..

Je vais prier (on ne sait jamais) pour que nos concitoyens retrouvent raison.

(excusez ce post, ça ne sert à rien mais ça défoule)

Publié : 19 janv. 2007
par dblosse
Bonjour,

Non mais vas-y lâches-toi, fais-toi plaisir, il ne nous reste plus que ça et les yeux pour pleurer...

David

Publié : 19 janv. 2007
par tristesir
Au Canada pour faire baisser la pauvreté, ils ont toujours la possibilité de crééer des camps d'hébergement... sous tentes en...hiver 8)
Avec le réchauffement de la planète, ils ne pourront plus bientot compter sur l'hiver pour faire baisser le nombre de pauvres 8)

Publié : 20 janv. 2007
par St-Dumortier
Bonjour,

Ils doivent pas trop compter
sur la neige si j'en juge par cette info:
Selon Radio-Canada, Washington a demandé à Ottawa de quintupler sa production pétrolière d’ici à 2015. Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement canadien sera en moins regardant en matière de protection de l’environnement.
... / ... Problème : ... / ... l'extraction pourrait tripler les émissions annuelles de gaz à effet de serre, entre 2003 et 2012,.
Source: Le Figaro.
Sans doute ont-ils prévu des cabanons de chantiers pour la main d'oeuvre à bon marché ?

sans doute aussi nous appelleront-ils "Ruée vers l'or"
ce qui ne sera,
en sa nature de sables bitumeux, qu'une
"Poussée, vers l'hors noir."

:evil: